Partenariat Privé-Privé Performé Par le Public : le 6P: La nouvelle sonate africaine
Par Croissance PEACE
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À propos de ce livre électronique
Mais ce développement est confronté à des défis innombrables, dont la guerre à mener contre des prédateurs externes et internes.
Cet ouvrage, écrit collectivement par des contributeurs femmes et hommes africains, européens, asiatiques, de statuts divers et de cultures différentes (étudiants, entrepreneurs, diplomates, politiques, anonymes…) et ayant tous envie d’une Afrique belle, heureuse et prospère, se veut la pierre angulaire d’un phénomène nouveau, distinct de la seule sphère économique et, au contraire, organisé autour de la collaboration.
Cet essai souhaite vous introduire à la Croissance Partagée et à un nouveau partenariat : le 6P - Partenariat Privé-Privé Performé Par le Public -, avec des privés moteurs et un secteur public facilitateur constructif.
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Aperçu du livre
Partenariat Privé-Privé Performé Par le Public - Croissance PEACE
Partenariat Privé-Privé Performé Par le Public : le 6P
Croissance PEACE
Partenariat Privé-Privé Performé Par le Public : le 6P
La nouvelle sonate africaine
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2020
ISBN : 978-2-312-07174-9
Remerciements
Cet ouvrage est le fruit du travail de plusieurs personnes profondément impliquées dans cette recherche d’une voie pour une croissance partagée multilatérale avec l’Afrique, et dont le travail a profondément influencé cet ouvrage, permettant d’aboutir à cette thèse et à cet avenir africain potentiel désormais entre vos mains :
M. Alphonse Voho Sahi, ambassadeur, conseiller technique du ministre des Affaires étrangères de Côte d’Ivoire. Docteur d’État, ancien professeur de philosophie à l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody.
Mme Ramatoulaye Diallo, présidente des mareyeurs exportateurs du Sénégal.
M. Auguste Dago, directeur de Croissance PEACE Investissements.
Benoît Rosier, expert Croissance PEACE en développement des marchés agricoles africains.
Stéphane Payebien, chef de projet et superviseur de l’équipe de rédaction des jeunes ; Alexis Avice, Charlotte Julien, Grace Sarah Nziengui Essonghe, Cyril Ribani et Sébastien Théron.
Anne-Sophie Guénéguès, la correctrice de Des Mots Passants qui a finalisé ce projet.
Et de nombreux amis africains et européens pour leurs contributions.
Un grand merci à vous.
« Je vous félicite pour votre ouvrage
et votre volonté à aider le continent africain. »
Professor Victor Harison,
Commissioner Economic Affairs African Union
Introduction
L’Afrique est un continent dont l’organisation étatique actuelle est relativement récente, datant, pour la grande majorité de ses États, de la période de décolonisation du milieu du siècle dernier. En conséquence, le continent profite d’un rattrapage économique considérable, semblable à celui des NPIA (nouveaux pays industrialisés d’Asie) dans les années 1970 et 1980, qui entraînent des taux de croissance élevés.
Mais l’Afrique n’est pas pour autant économiquement stable. Certains États fondent leur croissance actuelle sur leurs ressources naturelles, qu’elles soient minières ou d’hydrocarbures, nuisant ainsi à leur capacité de développement. Ces États sont dépendants des cours des matières premières, des exportations à destination généralement des États européens, américains ou asiatiques, de leurs propres réserves ainsi que de celles des États avec lesquels ils commercent. À titre d’exemple, la ré-estimation des réserves vénézuéliennes de pétrole a redéfini l’importance qu’avait le pétrole africain dans les échanges mondiaux d’or noir.
Appuyant cette vision d’une Afrique trop dépendante de ses matières premières, notamment du pétrole, le chercheur burundais Janvier D. Nkurunziza estimait que 80 % des exportations africaines étaient pétrolières dans certains pays du continent, entraînant ainsi une véritable soumission de ces États au cours de ces matières et à la demande internationale.
Il faut donc, de manière impérative, chercher à modifier cette aversion apparente de l’Afrique pour la diversité sectorielle. D’abord, parce que cette transformation est inéluctable, et adviendra dans un avenir proche dans les États où elle n’a pas encore eu lieu, faisant naître la nécessité d’une préparation des sociétés africaines à un remaniement de leurs fonctionnements sociaux et économiques.
« La formation est au cœur du problème : sans formation, n’espérez pas de développement », annonçait S.E. Lansana Kouyaté à la Conférence Croissance PEACE du 8 avril 2019 à l’Assemblée nationale de Paris, France.
Comment assurer une croissance durable, efficace, et, d’une certaine manière, égale à l’échelle d’un continent, quand il s’agit déjà d’une tâche ardue à réaliser sur le seul territoire étatique ? Une réponse, parmi celles dont l’État dispose pour organiser son activité économique globale, est la formation de ses citoyens. En plaçant l’éducation au cœur de son économie, l’Afrique peut compter sur des jeunes qualifiés transformant progressivement sa répartition sectorielle.
Si la situation africaine s’améliore, avec une augmentation considérable du nombre d’étudiants africains, celle-ci peut néanmoins encore progresser. L’UNESCO, en 2012, estimait à 4,8 millions le nombre d’étudiants au sein d’établissements du supérieur dans les pays subsahariens. Ce chiffre représentait une augmentation plus de vingt fois supérieure aux données recueillies dans les années 1970, quelques années après les premières indépendances africaines. Mais généralement, l’éducation reste un facteur de doute pour les gouvernements subméditerranéens. Selon Hélène d’Almeida-Topor, « les taux de scolarisation primaire sont descendus en Afrique subsaharienne à 71 % en 1990 […] loin du maximum de 79 % atteint en 1980 ».
Cependant, cette formation n’est pas réalisable uniquement à l’école, dans les collèges et les lycées, et peut se faire aussi via des partenariats encourageant des étrangers à s’expatrier en Afrique pour des motivations économiques. Dans ce cas, des transferts de connaissances, de technologies ou de techniques sont remarquables et peuvent permettre un élan nouveau pour la croissance africaine. De tels transferts seraient à privilégier dans le cadre d’un essor autonome de l’Afrique.
Finalement, pour Croissance PEACE, quel rôle, quelle place en Afrique ? Quelles liaisons multilatérales peuvent être tissées entre les cinq continents pour l’Afrique ? Pourquoi s’être concentré sur l’Europe et l’Asie en particulier ? Quelle articulation entre le politique, l’économique, le social… ?
Toutes ces questions entraînent l’émergence d’une autre problématique, intrinsèquement liée à Croissance PEACE, qui est celle du type de partenariat qui est mis en avant. Le Partenariat Privé-Privé Performé Par le Public (ou 6P), concept imaginé et soutenu par Ludovic Emanuely, président et fondateur de Croissance PEACE, s’inspire tout en s’en différenciant des méthodes de partenariats privé-privé et privé-public.
Pour mieux cerner de quoi il s’agit, prenons un moment pour préciser la différence entre le PPP (Partenariat Public-Privé) et le 6P (Partenariat Privé-Privé Performé Par le Public) : Au sein d’un PPP, le moteur de l’activité est le secteur public (l’État ou une autorité publique). Le secteur public est à l’initiative et fait agir pour des projets assurant ou contribuant au service public ; le privé exécute, gère, finance sous contrôle ! Il obtient une contrepartie financière du secteur public ou par l’exploitation de la réalisation. Dans le cadre d’un 6P (Partenariat Privé-Privé Performé Par le Public), le moteur de l’activité est le secteur privé. Le secteur privé est à l’initiative et réalise ; le secteur public devient un facilitateur constructif qui conduira à une réalisation rapide, efficace et protégée, sous réserve que soient respectés certains critères déterminés. Nous considérons le PPP et le 6P comme non antagonistes, appartenant tous deux à une palette d’outils à utiliser en fonction des situations par des responsables plaçant l’intérêt général au-dessus de l’intérêt particulier.
À cela vient s’ajouter une différence fondamentale : l’immixtion du public dans le privé ne doit pas dépasser la simple tutelle ou guidance, et elle doit laisser autant que faire se peut une liberté inconditionnelle au privé, dans l’objectif final que celui-ci puisse, à terme, s’organiser sur des projets similaires sans l’aide du public, et en devenir plus autonome.
C’est donc un défi de taille que Croissance PEACE propose à l’Afrique de relever. Fonder son développement sur l’autonomisation du privé en promouvant les partenariats internes au secteur privé, tout en accordant une place tutélaire au gouvernement et à l’État, dont la charge n’est plus de contrôler à proprement parler, mais de guider et de conseiller.
Pour ce faire, le public doit être en mesure d’offrir des opportunités de partenariats aux investisseurs ou innovateurs privés dans le besoin. Croissance PEACE, par l’action, l’originalité et l’efficacité déjà prouvée de son 6P, met à la disposition des États africains un réseau fonctionnel, dont les racines européennes et chinoises assurent à l’Afrique l’excellence des aides et conseils pourvus.
Il peut être nécessaire néanmoins, pour comprendre l’ampleur de la tâche que s’est fixée Croissance PEACE et le potentiel de développement qui est en jeu, de revenir sur le 6P.
Commençons donc par la présentation de la création de ce concept, dont la genèse s’est rapidement centrée sur l’Afrique. Pourquoi l’Afrique, justement ? Quelles perspectives pour ce continent ? Et comment le 6P compte-t-il fonctionner sur le territoire africain ?
Côté Privé ! Les partenariats entre établissements privés sont légitimes. Ils sont à l’initiative de la détection du besoin et ont capacité à y apporter une réponse opérationnelle et constructive ; ils en ont l’expertise et font preuve de bon sens !
Côté Public ! Le secteur public est garant de l’intérêt général et se doit ainsi de rendre plus performantes les actions privées. Le secteur public doit faire « sauter » les obstacles et freins qui empêchent le partenariat privé-privé de s’épanouir ! Il devient un facilitateur incontournable dans l’accélération de la croissance et la prospérité de son pays.
Bienvenue dans un autre mode de fonctionnement pour l’Afrique, réfléchi entre Africains et Croissance PEACE (dont partenaires) où le privé-privé est initiateur et faiseur et le public, facilitateur.
Ce nouveau mode apporte dynamisme, croissance, prospérité, emploi, permet un développement de l’industrialisation tout en limitant la corruption…
Par ailleurs, si les alliés que sont l’Europe et la Chine dans ce projet de développement doivent être compris comme des partenaires, c’est qu’ils ont donc, à l’instar de l’Afrique, quelque chose à y gagner.
Posons-nous ici la question des intérêts particuliers de ces continents à coopérer avec l’Afrique, et expliquons au passage quelles motivations poussent l’Afrique à se tourner vers ces pôles économiques et politiques plutôt que vers d’autres.
Organiser ce développement en 6P doit passer, de manière nécessaire, voire obligatoire, par l’organisation Croissance PEACE, et pour des raisons autres que la seule ambition d’être, en plus du créateur du concept de 6P, un des leviers du développement africain. Non, la raison majeure pour