Le Couteau Libérateur

Par Lysiane Moriaux

Dans cet essai, je désire vous faire découvrir la philosophie de l’action qui sous-tend mon activité artistique.
De quelle façon mon imagination matérielle se met en marche.
Comment mes diverses images matérielles surgissent de mon imagination intuitive. Et, comment mon vertige philobatique m’emporte dans une réalité autre qui me permet d’échapper à moi-même et surtout aux autres.
Bonne lecture !

• Langue: Français
• Éditeur: Les Éditions du Net
• Date de sortie: 26 juil. 2012
• ISBN: 9782312004280

Aperçu du livre

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Le Couteau Libérateur

Lysiane Moriaux

Le Couteau Libérateur

Une pratique artistique activiste

LES ÉDITIONS DU NET

70, quai Dion Bouton 92800 Puteaux

Du même auteur

Essai sur la Sensibilité individualiste Libertaire, L’Harmattan, Paris, 2005.

© Les Éditions du Net, 2012

ISBN : 978-2-312-00428-0

Il faut deviner

le peintre

pour comprendre l’image.

Nietzsche, Schopenhauer.

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« Le couteau, prolongement de ma pensée organique, libère sur la toile toute l’énergie de mon imagination  matérielle ».

L.Moriaux

Introduction

Dans cet essai, je veux vous faire partager la philosophie de l’action qui sous-tend mon activité artistique.

Je veux vous montrer comment mon imagination matérielle se met en marche. De quelle façon, mes images matérielles surgissent brusquement de mon imagination sensible. De quelle manière, mon vertige philobatique m’emporte au-delà de la réalité qui m’entoure pour me faire échapper l’espace d’un moment à moi-même et aux autres. Et, comment mon couteau libère sur la toile l’énergie animale de mon imagination organique.

Bon voyage à tous,

dans mon univers artistique philobatique !

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Mon regard effleure ma palette, ma pensée se matérialise et mon imagination matérielle dépasse la contemplation des couleurs. Il me faut sortir des représentations préconçues qui encombrent mon esprit. Puis, je me plais alors à imaginer toute une multitude de forces invisibles qui s’agitent au cœur de la matière colorée qui jonche ma palette.

Mon imagination rêveuse palpe du regard une des couleurs. Aussitôt, sa substance devient plurielle pour me faire découvrir les contradictions internes qui l’animent. À cet instant, j’accompagne les images qui naissent en moi, celles  qui vivent dans mes rêves et qui alimentent mon imagination matérielle. Cependant, pour que ces images survivent dans mon environnement artistique, je dois choisir ma propre réalité au sein de la réalité ambiante pour en extraire une histoire autre et tout à fait personnelle.

Mon imagination matérielle donne une physiologie à la substance des couleurs qui s'anime et prend vie. En parallèle, mon regard instinctif corrige l’observation de la substance au fur et à mesure de mon investigation sensible, pour en découvrir les liens, mais aussi les contradictions. Ce regard sensible harmonise le visible et l’invisible, organise le rationnel et le sensible, jusqu’au moment où la matière investie palpite, respire, devient vivante et singulière.

Dans la mouvance de mon imagination matérielle, je laisse aux couleurs, à la palette, aux couteaux, aux pinceaux, à la toile, à tous les objets qui peuplent mon environnement artistique, la possibilité de me sourire, de me guider, voire même, de me parler. J’en suis sûre désormais, entre moi et ces objets qui peuplent mon espace pratique, il y a des libertés cachées, des fantasmes possibles qui décident en partie de mon à - venir immédiat, mais qui décideront aussi, de l’à - venir du tableau que je vais réaliser.

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« Il faut chercher l’être vrai