Amoursite
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Aperçu du livre
Amoursite - Gauthier de Lagardelle
978-2-312-00648-2
Avant-Propos
L’idée d’écrire un roman, sur mes aventures rencontrées au centre d’un site sur Internet, me vint lorsque, pris de ce mal rempli de ce bien que l’on appelle l’amour, je me suis retrouvé au paradis.
Mes voyages, mes coucheries, mes échanges virtuels sont étalés, ici, sans porter de jugement, ni condamner, ni approuver ces nouveaux modes de rapports et de communications entre hommes et femmes.
Plus porté par la curiosité que par la solitude, j’ai erré dans les méandres de la complexité humaine. Sans objectif avoué, ni intention de me muer en chasseur de proies terrorisées par la solitude et les charognards, j’ai déambulé pendant des semaines dans des steppes pauvres en optimisme. Dans un désert à la culture ensablée, je me suis laissé bercer par des richesses aux sentiments bienfaisants.
Mes louvoiements, sur un site bien connu, m’ont donné la joie de découvrir des dames aux tempéraments différents.
Dans la facilité, J’ai pu dialoguer d’égal à égale avec quelques dames cultivées, intelligentes ; parfois pleine d’humilité ; parfois arrogantes. Elles ne peuvent que trouver ou retrouver un amour à la hauteur de leurs espérances.
Chacune de mes rencontres aurait pu faire naître une pièce de théâtre, un vaudeville. L’attrait de la découverte de « l’autre » m’avait poussé à écourter considérablement mes nuits de sommeils.
Lorsque certaines de mes interlocutrices exerçaient des professions de santé, ou bien lorsqu’elles étaient en rupture d’emploi, les heures passées à échanger nos idées s’accumulaient sans aucune retenue.
Au début de mes pérégrinations, j’estimais que le site se vidait et que la fréquence des visites se faisait plus étalée. La plus grande majorité des adhérents et adhérentes fuyaient le site pour consolider des approches tentées dans les jours précédents. Oui, les week-ends sapaient vraiment la présence de celles qui me tenaient causette les soirées d’avant. Je ne pouvais les suivre. Mon devoir de père m’obligeait à demeurer à la maison en l’attente du retour de mes enfants, le samedi soir.
Je retrace ici toutes les péripéties qu’un homme relativement sage et modéré peut vivre, en m’écartant des excès de vulgarité, pourtant si présents en la matière.
Les milliers de visites sur ma page et plusieurs centaines de clins d’œil ou de flashs, ajoutés à une foison de messages tous aussi agréables les uns que les autres, m’ont confirmé les tendances de notre société de consommation.
À la fin de deux mille cinq, après une union de vingt-trois années, pour la première fois je débarquais sur les rivages du virtuel, m’y promenant pendant un mois.
J’allais y revenir un an plus tard, navigant maladroitement pendant deux semaines. Mes divagations devenant lassantes, je m’étais éloigné momentanément, d’échecs et de turpitudes.
Ma décision de ne plus ouvrir de relations nouvelles avec de gentilles allemandes découlait de merveilleux souvenirs passés avec une seule d’entre elles.
Les circonstances heureuses et chanceuses de ma vie m’ont conduit à revenir dans la ville, berceau de ma naissance afin de participer à adoucir les derniers mois de ma mère.
Ce fut ici que, abandonnant les futilités, je rendais à celle que j’aimais avant les autres des années d’absence.
La solitude qui fut mon alliée, au milieu des foules, sur les scènes surplombant des pistes de danse ou sur des tapis verts bordés de nombreux spectateurs, m’incitait à renouer avec le virtuel.
Dès lors, en février deux mille huit, mon retour sur le site, ne pouvait plus attendre. j’y ai enfin découvert ce que j’attendais, sans le rechercher, logé pendant deux mois en une demeure où je fus choyé par un grand nombre de dames ; charmées par mon physique et mon annonce très sensuelle, sentimentale et romantique, me disaient-elles. Ebloui et décontenancé par un nombre de visites sur ma page et la quantité surprenante de dames et de demoiselles qui voulaient entretenir une relation, ne fut- ce qu’éphémère, je me suis vautré dans un orgueil démesuré pendant de longues semaines.
J’ai eu tout loisir à côtoyer des femmes dénuées de perversité. J’ai parfois ressenti de la peine, de la pitié, de la commisération devant des cas de perdition, de solitude extrême. Mais j’ai plus souvent éprouvé de la joie, une liesse partagée lorsque se dessinaient des sourires et que l’écho de rires bienvenus sonnait à mes oreilles.
Retraçant en ces pages une partie de ma vie, je pense avoir obtenu le résultat d’une sagesse colorée de toutes ces teintes qui irisent l’amour. Ma générosité et ma confiance dans ce sentiment m’ont éradiqué d’une solitude inconsciente.
Ma patience et ma ténacité se sont alliées à ma séduction naturelle.
Les lieux ne sont pas ceux où, dans la réalité, se sont déroulées mes aventures.
Les prénoms ou pseudonymes sont empruntés à mon imagination.
Je souhaite ne pas choquer les vues les plus sensibles à propos de noms de villes, de villages, de cours d’eau, mais au contraire, donner ainsi l’espoir que pour toute âme respectueuse de l’autre, l’amour peur naître ou renaître.
Un peu d’humour sensible peu devenir une parure saisonnière.
La moralité de ce roman vécu est, et restera que l’esprit dirige le corps et que l’être ne reste physique, aussi beau soit- il ne peut à lui seul régenter la psychologie de l’amour.
Introduction
Dans ce monde insensé et troublé ;
Dans cette société décadente et mortifiée ;
Sur cette terre aux contours sublimes ;
Sur cette planète aux couleurs d’abîmes ;
Existe une créature à l’âme sensible.
Son aura la dirige vers l’amour d’un homme
Qui lui déposera ses meilleurs acrosomes.
Son désir la protégera des ingrats.
Son amour lui sera des plus délicats,
Tant la tendresse de lui recevra.
Le plus beau trésor qu’elle devra
Protéger, mon aimée dans son intimité
Puisée au fond d’un lagon bleu inimité.
Je vous aime et me rendez cet amour
Qui couvera en moi chaque jour
Comme un nouveau-né à protéger et rassurer
Des aléas que d’autres voudraient lui créer.
Dans cette vie aux vicissitudes exacerbées,
Je veux au paradis vous y emmener.
La femme de mes rêves, c’est vous qui m’avez subjugué.
Le bonheur à deux, chez moi, vous l’avez décoré.
Je vous aime…C’est sûr…À moi de le prouver.
Amoursite
Entre deux âmes chatoyantes vient se glisser l’amour.
Les caresses et les douceurs se tissent au petit jour.
Les souffrances se sont dissipées et la nuit les a mangées.
Nos deux cœurs si parfumés de désirs et de volupté
Battent la chamade dans une musique sans soupir
Et se muent en un seul corps pour aller vers l’avenir.
Notre peau si sensuelle gardera cette odeur
Et personne sur cette terre n’aura tant de bonheur.
Acélya, toi qui m’attires vers ce zénith suprême,
N’attends de moi que des « je t’aime ».
Au coin du feu ou sous la couette,
Dans la cuisine ou la chambrette,
Je saurais te donner ce à quoi tu aspires.
Cette vie à toi, c’est ton plus grand désir.
Avoir ta maison est ta raison de vivre aussi,
Dans l’intimité, celle que tu éprouves au lit.
Ressentir des élans, les propulser au ciel
Où l’azur si bleu sera des plus charnels.
J’ai envie de te plaire, te conquérir, te garder ;
Car cette fois, cet amour, je veux le préserver.
Amoursite
Danser à perdre son passé et vivre le présent ;
S’énamourer d’une jolie brune à donner tout son temps ;
Évanouis les souvenirs des aventures perdues ;
Au-delà des barrières de corail étendues ;
Aimer comme jamais et désirer se donner ;
Dans cet espace ou frise l’intimité ;
Je voudrais rêver et sans cesse m’épanouir ;
Mais vous êtes là, Madame, à m’en faire jouir.
A vous désirer toujours, nuit et jour ;
Vous protéger, vous avoir sous mon aile ;
Que mon cœur chavire sous ce plaisir charnel.
Vous me donnez tant de joies, tant de velours
En me prenant ma main, caressant vos atours,
Ma vie pour vous a basculé dans ce cocon pétri
De parfums, de fleurs, de cette nature si vraie,
Qu’un seul bonheur au monde serait une palmeraie.
Dans cette oasis aux senteurs si sensuelles
Toute notion en vous m’interpelle,
Qu’après tout, pourquoi tout bousculer,
Puisque mon âme, vous l’avez absorbée.
Notre avenir, ensemble, nous le tisserons
Comme une œuvre sans pareille, nos destins sauront
Se fondre en un, osmosés comme ciel et mer,
Sous l’azur si bleuté au-dessus de la terre.
Ne soyez pas jalouse, Madame, je ne pense qu’à vous,
Car tous mes sens succombent à vos genoux.
Mon corps, mon cœur ne veulent que vous appartenir,
Sur cette route, j’ai tracé le plus bel avenir.
Vous garder à moi, vous donner le meilleur de moi-même,
Et porter nos espoirs après tous ces « je t’aime ».
Amoursite
La nuit tombe et la marée reflue vers le large.
Pas de solitude à la maison, seulement de l’ombrage.
Un sentiment vient se poser sur une danse désirée.
Est-ce un amour qui vient s’y dessiner ?
Des envies, des désirs tout pleins d’ambitions.
Mes caresses, ma tendresse, mon attirance et toute mon affection,
Vont vers vous, mon ange, ma fée, mon égérie.
Vous seule, en ce moment, pouvez me donner envies.
Ma bouche rasant ce ventre et cette peau si douce,
Que mes lèvres et ma langue en goûtent votre source.
Mes mains longilignes se profilent sur vos seins,
Caressant votre âme à sentir nos desseins.
Vers cet avenir que nous seuls pouvons affirmer,
En nous donnant cœurs et corps en des nuits affamées,
Si vos doigts, à mon sexe susurrent la magie,
Passion et soupirs m’inspirent, ma mie.
Que serais-je sans vous, si belle et câline ?
Puisse cette aura se revêtir divine.
Votre corps, votre sensibilité, votre sensualité vont
Autant que jeunesse habite portera ce nom,
Crier vers le lointain,
Je vous aime, soudain,
Me voici à mon tour, projeté vers la lumière.
Rien en vous ne me désespère.
Danser avec vous, me serrer contre vous,
Il suffit d’un regard pour devenir nous.
Amoursite
La nuit jette son manteau mystérieux sur la ville.
Dans cette maison, se meuvent deux êtres dans leur idylle.
Elle, toison brune comme une nuit étoilée affirmant sa beauté,
Une nuisette couvrant à peine sa poitrine galbée.
Lui, le cheveu rare, enchanté par son hôte séduisante
Qu’il couve en lui des qualités charmantes.
Elle le devine, l’observe comme un astre découvert.
Il la désire de ses yeux dénués de tout désert.
Une oasis se forme dans un mirage ;
Et la lagune s’étale sous un ciel sans nuage.
Assise, appuis de son fessier dénonçant une phase,
Dans cet instant annonçant une extase.
Acélya, séduisante, se montra sans atours.
Elle s’épancha à entendre des amours.
Découvrant de tendres et douces épaules,
La belle écoula ses charmes sous l’étole
Qui la couvre du regard aspirant,
A baiser ce cou envoûtant.
Le sofa tabac, devenu rouge de désir et d’envie,
Soulage un corps câlin et insoumis.
De ses doigts longilignes et fins,
Elle reçut des caresses d’un toucher divin.
Au nirvana de la sensualité,
La promise dénoua toute sa féminité,
Abandonnant dans l’instant des chaînes et un carcan
Qui la martyrisaient depuis la nuit des temps.
Deux corps se livrant dans la nudité,
Chassant tous les monstres de l’absurdité,
Pour susciter une symbiose
Rougissant de plaisir tous les faiseurs de choses.
La silhouette d’Acélya subjugua son amant,
Lissa son corps de ses mains, de ses lèvres l’embrassant.
D’une sève nourricière, d’une pénombre bienfaitrice,
Se nouant les mains, croisant leurs doigts si lisses,
Que les lagons bleutés et magiques des tropiques
Recevraient un amour aussi magnifique ;
Qu’une lagune au fond de laquelle le corail se noie,
Aussi voluptueux que leurs étreintes sans voix.
Leur jouissance commune se mue en un seul corps,
Que leurs soupirs, leurs orgasmes ressentent si fort.
Leur assouvissement comme une vie perdure
Dans cette ville, dans cette autre nature.
Dans cette eau, d’une pureté divine aux reflets d’huile,
Deux corps s’y plongent sans intention maline.
Mâle et sûr de lui, assis sur son séant,
Sa belle s’épancha sur son torse ruisselant.
Il l’arrosa de pluies et d’essences,
Percevant la sensualité d’une présence
Masculine que les cieux se fondirent
Sur cet amour en délire.
Mains câlines et doigts déliés,
Romanbleu, épris d’un sentiment invité,
Se glissa auprès de sa promise,
Laissant glousser un râle pétri d’une douceur admise.
Tout l’amour couvait le long de tempes grises ;
Et ses yeux à lui brillaient de mille surprises.
Amoursite
Dans cette chambre à la blancheur d’un jour d’été,
Sur ce lit vers lequel se sont attirés
Nos deux corps tout entiers dénudés,
Acélya s’épancha sur moi, amoureux et heureux.
Sa bouche saliva la mienne d’un goût si pulpeux
Que l’extase commença en une jouissance à deux.
La langue de ma belle glissa sur mes lèvres sensuelles.
Son corps s’étira, se courba, se glissa
Sur mon ventre ; s’aspira plus en bas ;
Et mon sexe se tendit et banda.
La sensualité de mon amour excita tant cette verge
D’où ma puissance virile ne pouvait être vierge ;
Comme cet autel ou brûlait un long cierge ;
Oui, sentant tous tes sens, je pénètre ta source,
Glissant mon muscle, allant et venant en mes bourses.
À mon tour, ma bouche se fait aimante sur tes seins si doux.
Tes tétons si raidis, te cambrant tes atouts ;
Parcourant de mes yeux, de mes doigts ton cou, ta poitrine,
Ton fessier, toutes tes courbes et ta dorsale épine.
Ma langue rampant sur cet organe clitoris,
Que la nature donne au pénis.
Notre jouissance commune, tes orgasmes infinis
Me donnent la joie, la félicité, l’amour et l’envie ;
Pourvu que toute notre vie, ce bonheur perdure,
Car en fait, je t’aime, je le jure.
Amoursite
Me savoir attendu lorsque mes silences se perdent ;
Imaginer l’inquiétude de vos sentiments qui fondent ;
Caresser le téléphone comme pour vous donner ma main ;
Me faire pardonner ces attentes sans fin.
De mes nouvelles, données pour vous rasséréner ;
Dans cette nuit opaque, noyant l’obscurité ;
Ma voix vous apporte cette sécurité d’insolence,
Que seule, mon attirance, vers vous, a toute son importance.
Ma maladresse pourrait vous offusquer ?
N’en croyez rien Madame, vous m’aurez pardonné.
Cette féminité qu’aucun homme ne devine
A chez vous, très chère, cette subtilité divine.
C’est vers vous que chemine mon destin
Serais-je assez sot pour en dire du dédain ?
Vous me subjuguez comme l’aube d’un été naissant ;
Et à vous, mon corps se livrera tentant.
De ma virilité viendra l’apothéose ;
De cette relation sur laquelle je n’ose
Parler d’érotisme ou de sexualité,
Tant je voudrais à jamais tout vous redonner.
Vous êtes une fée qui m’ouvre le paradis
Dans lequel, je pose tous mes espoirs, à l’infini.
Amoursite
Le vent si doux frissonne la verdure.
Le fleuve file ce sentiment qui dure.
Un courant se fraie dans l’onde de la Garonne.
Une femme racée court et se donne
Sur cette rive où un cœur s’adonne
À un amour digne de la madone.
Loin d’ici, par-delà les berges de la Seine,
Un poète médite et prend la peine
De s’enquérir de sa belle, si lointaine.
Quand viendra-t-il enfin y perdre son haleine ?
Qu’Acélya s’éveille et Romanbleu accourt
Vers cette belle aux si purs atours.
La route est bien longue et l’envie grandissante
Où l’esprit soigné et l’âme pensante,
Il écrira pour elle ses plus beaux désirs
Afin qu’un jour, ils puissent tous deux s’unir.
L’aube va se lever et les sens à l’ouvrage ;
Ce prétendant serein cédant tout son courage
Posa sa plume et calculant son âge,
Se souvint enfin qu’à son douillet ramage,
À sa bien-aimée, il plut en ces beaux pâturages.
Du côté de Muret, dénuée de tout nuage,
Le ciel était bleuté à en jouir tout en nage.
Ils s’aimaient jusque cet abandon
Qui faisait d’eux un fameux diapason.
Serait-ce une oasis qui se muait en lagon ?
Ou bien un grand amour qui portera leurs noms ?
Amoursite
La route menait à l’amour ; il ne pouvait l’ignorer davantage.
Elle l’avait subjugué jusqu’à lui faire oublier les orages.
Le ruissellement des eaux de la Garonne roucoule comme l’amour.
Oh ! Toi, seule femme à avoir absorbé mon âme, pour toujours ;
Je veux donner l’essence même de ma vie, la fibre de mon esprit.
T’apporter ce que tu ne n’avais pas eu : ce sentiment de l’infini.
Tes yeux et ton sourire sont sources d’inspiration.
Ta bouche me parle comme un roman ouvre l’imagination.
Tes lèvres attirent les miennes, se posant sur ma bouche attendrie.