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Mes 50 paires de lunettes
Mes 50 paires de lunettes
Mes 50 paires de lunettes
Livre électronique258 pages3 heures

Mes 50 paires de lunettes

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À propos de ce livre électronique

Rejetée par la société dû à sa maladie, cette femme de 50 ans se bat à travers ce livre pour faire connaître et respecter son métier. Elle est malade, mais sa maladie la rend forte, déterminée et surtout avec une intense rage de vivre. Elle combat les huissiers, les douleurs de la vie de tous les jours en regardant son passé et peut-être son futur dans de vieilles lunettes. Chaque lunette a un personnage qui a aidé BI pendant ses descentes dans les enfers de la maladie. Elle aime ce qu'elle voit, elle déteste ce qu'elle voit, mais elle a besoin de ce voyage et de ces rêves. Toutes ces lunettes font parties d'elle. Tous ces personnages sont réels dans la vie de BI, ils lui ont donné la possibilité d'être elle-même, dans ses moments de tristesses, de joies, de doutes. Toutes ces personnes ont touchées, un jour, au plus profond, le coeur de BI.
LangueFrançais
Date de sortie4 juil. 2012
ISBN9782312004242
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    Aperçu du livre

    Mes 50 paires de lunettes - Anne-Marie Canadas-Vrignat

    cover.jpg

    Mes 50 paires de lunettes

    Anne Marie CANADAS-VRIGNAT

    Mes 50 paires

    de lunettes

    LES ÉDITIONS DU NET

    70, quai Dion Bouton 92800 Puteaux

    À mes enfants

    © Les Éditions du Net, 2012

    ISBN : 978-2-312-00424-2

    Avant-Propos

    Rejetée par la société dû à sa maladie, cette femme de 50 ans se bat à travers ce livre pour faire connaître  et respecter son métier. Elle est malade, mais sa maladie la rend forte, déterminée et surtout une intense rage de vivre.

    Elle combat les huissiers, les douleurs de la vie de tous les jours en regardant son passée et peut être son futur dans de vieilles lunettes.

    Chaque lunette a un personnage qui a aidé BI pendant ses descentes dans les enfers de la maladie.

    Elle aime ce qu'elle voit, elle déteste ce qu'elle voit, mais elle a besoin de ce voyage et de ces rêves. Toutes ces lunettes font parties d'elle.

    Tous ces personnages sont réels dans la vie de BI, ils lui ont donné la possibilité d'être elle même, dans ses moments de tristesses, de joies, de doutes.

    Toutes ces personnes ont touchées, un jour, au plus profond, le coeur de BI.

    Saint martin de Valgalgues,  le 19  juin 2012

    Introduction

    Tout commence à l’âge de 33 ans, je viens de mettre au monde mon 4 ème enfant, une petite fille, j'ai donc 2 filles, 2 garçons.

     Une belle petite famille, un mari qui m'aime, un travail, des amis qui nous aident énormément dans les travaux de la maison à CALLENGEVILLE en Normandie.

    JE SUIS DONC UNE FEMME HEUREUSE.

    A cette âge là on ne pense pas à la maladie, et pourtant elle, elle a pensée fortement à moi, et depuis elle ne me lâche plus.

    Une boule jolie et ronde qui se cache dans mon sein, ma dernière fille n'a que trois mois, et ce mec en blouse blanche me dit que je dois ôter ce sein et que je dois faire de la ''chimio,'' rayons, mais quel con ce mec!!!

    Il veut me faire comprendre que je vais mourir. BEN NON, moi je veux vivre et très longtemps, pour voir mes enfants, mes petits enfants, mes amis, mon mari vieillir. Je ne t'autorise pas à me dire cela : toi tu fais ton boulot, tu m'ôtes le sein, tu fais la ‘‘chimio’’, les rayons, et moi je fais le reste ??

    Plus jamais tu ne me diras que je suis condamnée. Qui tu es? Le Bon Dieu. Quand la poisse arrive dans une famille, elle ne vient jamais seule, donc ça continu, mutation de mon mari, vente de la maison, démission de mon travail, départ de Normandie, plus mes amis, (merci à Vovonne et Pliplip de leurs présence près de moi) plus de famille, seule seule et encore seule dans le Midi.

    Nous voilà à Chateaurenard dans le 13, seule seule et toujours seule. Et la poisse? Toujours là.... La ''petite boule'' (le nodule cancéreux) revient, elle me tient compagnie, alors on recommence, opération pour la deuxième fois. Je ne baisse pas les bras. La poisse s'accroche toujours, maintenant c'est la thyroïde.

    La ''chimio'' peut ''gai-rire'' (jeu de mot) mais c'est du poison, donc tension cardiaque, prise de poids etc. etc. etc. etc.

    L'administration française me dit qu'elle ne peut pas m’aider financièrement, que je dois travailler, moi je dis OK.

    Je me présente à plusieurs patrons sans rien cacher de mon curriculum vitae médical. La réaction de certains patrons  "Mais ma pauvre dame vous voulez prendre la place d’un valide". Je suis trop malade pour les patrons mais pas assez pour l'administration. Il y a de quoi péter les plombs. Ils veulent quoi que je meure maintenant ces bureaucrates, ces conformistes, ces politiquement corrects.

    Bon! Ce n’est ne pas me connaître. Ce n'est pas vous, et jamais vous qui allez mettre un point final à mon histoire.

    Je m'accroche et combat contre tous.

    Je trouve un poste de commerciale dans l'immobilier. Pendant 10 années j'ai menti à mes supérieurs, puis un jour la petite boule revient pour la 3 fois, je suis obligée de tout raconter. Opération, reconstruction du sein, et démission.

    Mon patron ne supportait pas d’avoir face à lui une cancéreuse .ET MOI JE NE SUPPORTAIS PAS CE CON.

    Après cette période, j'ai décidé de ne plus être l'employée de quelqu'un.

    OUVERTURE DE MA PREMIÈRE FRIPERIE A ALES EN 2007

    Voilà!!! Les nanas, si vous êtes prêtes je vais vous raconter une histoire, qui sera une grosse part de vérité mais aussi un mélange de la crise de mes 50 ans et le besoin grandissant de mettre sur toile les personnes qui ont fait de moi ce que je suis aujourd'hui.

    Chapitre N° 1

    MA FRIPERIE

    L’histoire se passe dans une friperie du Gard, plus exactement à St Privât des Vieux, un entrepôt sans prétention de 150m², une énorme armoire.

    La caverne d’ALI BABA (idole de la patronne de la fripe).

    Dans cet entrepôt, l'hiver, il fait très froid, l'été il y fait très chaud. La décoration est simple, au plafond sont accrochés des vieux 33 tours, les murs sont blancs.

    La pièce où se trouve la patronne est un peu plus décorée, la caisse est d'un bleue violine, ainsi que les rideaux.

    Un grand meuble des années ‘60 est suspendu. Sur les portes du meuble on peut lire les prénoms des enfants de la patronne de cette friperie.

    Toute la journée la patronne passe de la musique qui fait chanter et danser les clientes : Georgette Plana, des vieux tubes des années '70, '80.Toute la musique des années folles où partout dans les villages on pouvait encore trouver des guinguettes, où les personnes savaient encore s’amuser..........

    Les clientes viennent acheter pour 1 euro, un pantalon, une robe, un manteau, mais elles sont surtout là, pour passer un bon moment, chanter et fouiller. Elles chantent et dansent, ensemble tout en cherchant la dernière bonne affaire dans les rayons.

    Si la chaleur manque dans l'entrepôt, ce n’est pas grave, elle est dans le cœur de la clientèle et ça c’est énorme pour la fripière.............

    La patronne est une femme de 50 ans, pas très grande grande 1.65m, son physique est plutôt quelconque, des cheveux longs qui lui arrivent au milieu du dos, ses goûts vestimentaires sont plus de la laine l'hiver et de la dentelle l'été, enfin tout du moment que cela ne soit pas à la mode, mais à la sienne de mode..........

    Sa dernière fille dit que sa maman est gothique, son dernier fils dit qu’elle est Darkvador et ses deux grands enfants ne disent rien, 600 km les sépare.

    Cela ne la rend pas heureuse, mais c'est la vie. La patronne, que son mari appelle BI, est mariée depuis une bonne vingtaine d'année.

    Si BI est une personne nostalgique du bon vieux temps, très rêveuse, fleur bleue, idéaliste, son mari lui, est tout le contraire fonctionnaire de L’Etat, tout à une explication...

    Chaque chose qui t'arrive dans la vie est à mettre dans une case, fermer cette case et ne jamais la rouvrir... La vie lui a apprit le contraire. Malgré cette différence de caractère le couple tient bon.

    Certes, il y avait des moments très difficiles à vivre dans le couple, mais cela n'a fait que  renforcer ce couple, l’amour était toujours là.

    L'hiver s'installe sur la fripe ainsi que la crise.

    BI cherche des solutions pour payer ses dettes, l’huissier est encore venu, les lettres de rappel s'accumulent, les agios en banque ne font que grossir, la dette de l’URSSAF aussi etc....

    Nous sommes le 23 décembre, personne ne vient a la fripe, depuis une semaine; la caisse est vide, il fait très froid. BI n'as pas le moral.

    Il est 11 h 30, il reste une demi-heure avant d'aller manger, prendre un peu de chaleur à la maison. Un client vient de négocier une paire de lunettes blanche à 0.50 Euro, vendue normalement à 5 euros.

    BI vient de lui dire non qu'il ne fallait pas exagérer non plus. Il part en laissant derrière lui un désordre, les lunettes sont à même le sol, il n'a pas daigné les ramasser.

    BI prend les lunettes pour les remettre à leurs places, mais un verre d'une paire est tombé, alors avec désinvolture, elle prend toutes les lunettes, pour les mettre sur son plan de travail. Elle fera le tri et recollera le verre cet après midi, car elle est découragée par le comportement de ce client, qui de plus, avait sûrement de l'argent, car il est monté dans un gros 4x4. Enfin la vie est ainsi faîte, BI retourne à ses lunettes et arrête de penser à ce monsieur, il ne vaut pas une seconde de sa vie…

    L'après midi est encore plus dur que le matin, vraiment personne dans le magasin, il fait vraiment très froid.

    Pour réchauffer ses mains, elle se décide de faire le tri dans les lunettes, elle se dit qu'elle va les nettoyer une par une, mais elle va d’abord les compter. 50 paires de lunettes, des blanches, des noires, des couleurs, des fines des grosses, des belles, des moins belles, pour tout les styles, il y a le choix, mais pourquoi n’arrive t’elle pas à les vendre ?

    Elle s’assoit devant le tas, se prend la tête entre les deux mains, la chanson de Patrick Juvet tourne en boucle « Rappelle-toi minette».

    Chapitre N° 2

    LUNETTES N°1

    BI prend machinalement une grosse paire avec des gros verres noirs, les branches sont blanches énormes, elle se dit qui a pu acheter cette paire aussi moche? Machinalement elle met les lunettes sur le nez, une chaleur l'envahit, partout de la tête aux pieds, pourtant il ne fait que 6°C dans l'entrepôt, que ce passe t’il? La grippe ou plutôt la fatigue cumulée depuis des mois, peut être le traitement pour'' le crabe'', ou le traitement pour la tension ?

    La chaleur devient de plus en plus intense, BI arrache ses gants, son manteau, la chaleur devient insupportable. Sa tête tourne, elle étouffe, elle est sur le point de tomber dans les pommes, elle arrache son écharpe et dans le geste les lunettes tombent et aussi bizarre, la chaleur s’en va, et à la place le froid revient, un froid normal.

    Du pied BI pousse cette paire de lunettes, elle n’ose pas les toucher avec les mains. BI est une femme qui n’est pas téméraire avec ce genre de phénomène, mais au fond d’elle-même elle sent quelque chose venant de ce tas de lunettes, mais quoi ? Elle ne sait pas, elle a peur. Elle ferme la boutique, elle fuit.

    Elle arrive chez elle toute perturbée par ce qu’elle vient de vivre, mais chez elle, les enfants, comme son mari ne sont pas ouverts à ces problèmes. Il faut faire le repas de Noël, alors surtout ne pas les embêter avec cette histoire de lunettes qui donne chaud.

     Elle parle de choses et d’autres tout en pensant énormément à cette situation. Elle s’imagine raconter cela à son mari et ses enfants. Étant déjà considérée comme une maman et une épouse bizarre, dû à ses vêtements et sa profession, alors, si elle leur disait qu’une grosse paire de lunettes blanches avait voulu l’étrangler, elle imagine les rires et la moquerie de sa famille, mais surtout elle se moquait d’elle-même.

    Noël passe normalement, petite fête familiale, mais il faut retourner au boulot le 26 décembre.

    La fripe est ouverte depuis 1 heure, une cliente à 13 Euros, ce n’est vraiment pas la joie, la journée commence lentement. BI décide de se faire un thé, la journée va être longue, un peu de réconfort lui fera du bien se dit elle. Une fois le thé prêt, elle s’assoit sur la table de travail et repart dans ses songes :

    50 ans, mère de 4 enfants et grand' mère de 4 petits enfants, qu’elle voit trop rarement, la déprime revient au galop.

    Savourant son thé, un bruit la fit sortir de sa torpeur, elle regarde vers la porte de la fripe, personne, alors elle décide d’aller dans la salle de vente, pour savoir d’où venait ce bruit qu’elle vient d’entendre.

     Un cri surgit, non des pleurs, comme si un bébé pleure à ses pieds. Elle baisse la tête et remarque qu’elle marche sur une des branches de la grosse paire de lunettes blanche.

    Elle ramasse la branche, les cris et les pleurs se sont stoppés.  - Voilà que je deviens folle pense t’elle. Mon gendre a raison, je suis folle.

    Et si c’était vrai? Que je ne suis pas folle, que les lunettes veuillent lui faire comprendre quelque chose.

    C’était la fin de la journée, la nuit était là et toujours personne en boutique. Elle décida d’en avoir le cœur net s’assoit sur une chaise et mis les grosses lunettes blanches sur les yeux.

    Face à elle, toute sa vie défilait. Elle reconnait des lieux, des maisons, il y a beaucoup de gens autour d’elle mais elle ne voit pas le visage de ces gens qui lui parlent. Il y a des enfants qu’elle ne reconnait pas, qui lui tendent les bras. Il y a également d’autres personnes mais elle ne voit que la tête, il n'y a aucun corps.

     Ces gens parlent tous en même temps et très fort. Ils veulent tous avoir raison. Mais sur quoi ? BI ne les comprend pas, ils que veulent ils ? Tous ces gens s’approchent d’elle, veulent la toucher. Elle sent déjà leurs mains, leurs souffles, elle a peur. Ils veulent l’étouffer.........

    STOP  !!!      STOP   !!!       STOP  ! !!      hurle-t-elle.

    Juste au dessus de cette foule, apparait une vieille dame toute vêtue de noir, qui tient par la main une petite fille. Cette vieille dame lui dit très doucement, je m’appelle Nativité, il y a bien longtemps que j'attends que tu prennes ces lunettes. Durant ces 30 dernières années, tu as été prise par ta vie, et surtout tu avais peur d’accepter ce que tu vis aujourd’hui.

    En s’éloignant, elle lui dit: « Tu connais ma vie, et de mon passé tu en feras ton futur. »

    La veille dame et la petite fille lui fit un signe de la main, et là, d’un seul coup elle comprit que sa grand- mère ainsi que sa mère venaient de lui parler.

    La grand-mère de BI est décédée, il y a maintenant 38 ans, l’âge de sa petite sœur Caroline, sa maman est partie : cela fera un an au mois de Mai. Cela ne m’explique pas pourquoi je les vois toutes les deux, dans ces sacrées lunettes se dit elle?

    Convaincu que la fatigue de ces derniers mois lui fait voir et penser n’importe quoi, BI reprend son travail en mettant cette première paire de lunettes de coté, car elle a la sensation que les lunettes n’ont pas fini de parler.

    Les journées dans la friperie se passent très rapidement.

    Le matin BI arrive vers 09 h 30, elle range les rayons et comme le magasin est très grand, (surtout que son bras est détruit par les opérations et la maladie), il lui faut la matinée entière.

    Certaines clientes sont respectueuses de son travail, mais d’autres y foute un joli bordel. Elles se permettent tout, même l’inconcevable. Cela passe par différents comportements.

    BI a une expérience dans le commerce d’une petite trentaine d’années. Elle a la facilité pour gérer sa clientèle, mais elle reste encore surprise après tant d’années de voir leur comportement:

    -          La cliente voleuse (hé oui !on devient voleuse, même pour 1 euro....)

    -          La cliente, qui se dit que ce n’est qu’une fripe, alors on peut mettre les vêtements partout! Cette cliente est capable de prendre en rayon une dizaine de fringues, que BI retrouve plus tard, dans les chaussures, dans les

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