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Here in America....
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Livre électronique182 pages2 heures

Here in America....

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À propos de ce livre électronique

Essai sur une vie, une experience de vie aux USA, récit en temps réel.
LangueFrançais
Date de sortie10 juin 2014
ISBN9782312022758
Here in America....

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    Here in America.... - Shyngalee

    cover.jpg

    Here in America……

    Shyngalee

    Here in America……

    LES ÉDITIONS DU NET

    22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes

    Toutes les photos sont des vitraux réalisés par M.

    entre 2007 et 2011.

    © Les Éditions du Net, 2014

    ISBN : 978-2-312-02275-8

    CHAPITRE I

    Invitation au lecteur

    C’EST AINSI QUE TOUT A COMMENCÉ……

    Il m’a dit plusieurs fois pour plaisanter : « Look, here in America, we have Hobby-Lobby, we go malling (comprendre : aller faire du shopping dans les centres commerciaux) and we do have the pledge but we don’t have the guillotine !!! » et c’est devenu un jeu entre nous et pour rire ensuite, nous avons souvent recommencé cette histoire de la « pauvre Marie-Antoinette à qui les révolutionnaires n’avaient pas laissé une chance… Et quelquefois, elle prenait une tournure plus comique que d’autres comme : « tu vois, vous ne lui avez même pas dit, tiens, saisis ta chance tu peux partir si tu veux, en exil quelque part, quitte le pays ! non, ils l’ont enfermée et Clac ou plutôt Couic ! »

    Pourquoi suis-je venue habiter à Dallas, ceci est une autre histoire que je vous raconterai par la suite mais pour l’instant, parlons de lui… C’est une belle histoire d’amour ou en tous cas, ça y ressemble et j’aime assez la romance comme ils disent ici. Entre nous, je n’espère qu’une chose c’est que cette romance soit encore vraie lorsque je publierai ce livre ou bien soyons plus modeste, lorsque je finirai cette histoire… Je ne sais pas vraiment, il faut le dire, ce qu’est l’amour, j’ai une certaine tendance à le reconnaître partout, en fait souvent là où il n’est pas vraiment ou bien je ne sais pas le retenir, quand c’est vraiment lui et c’est ce qui m’a perdue en fait car deux fois j’ai cru l’avoir vu, au début c’était bien lui j’en suis sûre mais alors après il avait beaucoup changé et ne ressemblait plus à grand-chose d’où ma difficulté à le garder et en tirer quelque conclusion… La passion, voilà ce que c’était au début, la passion pour un homme qui semblait bien différent de tous les autres… Ça vous a fait ça à vous aussi ? Parce que c’est quelque chose d’extrêmement agréable, il faut le dire et je crois que j’ai ressenti ça déjà deux fois dans ma vie. Ce que je vis en ce moment serait la troisième… Et pourtant chaque fois il s’agit d’un être différent et j’éprouve quelque chose d’assez violent et pur avec la sensation qu’il ne peut rien m’arriver de grave… Cette fois je vais faire attention de ne pas le perdre quelque part, je veux dire ce sentiment que je ne reconnais plus après un certain temps parce que je l’ai égaré sans doute dans un coin, et que je ne sais plus où. Cette fois, je le suis à la trace et je l’observe, un peu comme un médecin regarderait de près une blessure ou un entomologiste un papillon avant qu’il ne s’envole, oui, d’ailleurs c’est plutôt ça, j’aime bien l’idée de l’entomologiste… Et du papillon.

    Aujourd’hui, celui qui partage ma vie et pour qui j’éprouve ce sentiment très fort ne le sait même pas ou du moins il s’en doute mais il ne sait pas qu’il est l’objet de toutes mes observations et que j’ai, cette fois, le besoin et l’envie de le garder longtemps… Il ne sait pas qu’il va être l’objet d’une expérience… D’ailleurs on ne lui dira qu’à la fin du livre s’il est encore là. En fait, il est d’accord pour faire partie de cette expérience, car je viens de lui en parler et je reprends mon récit mais il a eu une question : « penses-tu que nous allons survivre à ce livre ? »

    J’ai aimé profondément, maladivement, violemment, romantiquement, désespérément, à la folie… Vous connaissez la suite. Donc cette fois, elle ne doit pas être effeuillée cette marguerite car après on sait ce qui se passe.

    Deux yeux noirs profonds et brillants, inquisiteurs, amusant non, pour un hispanique ? Mais surtout une force extrême qui ne sait pas elle-même qu’elle existe, se dégage de cet homme qui est entré d’un coup dans ma vie… En même temps qu’une fragilité touchante… Et vous ne devinerez sans doute pas comment nous nous sommes rencontrés ? Un banal site de rencontres… Où l’on est censé faire la roue comme le paon sait la faire, avec des photos, toutes plus flatteuses les unes que les autres et puis se séduire par les mots et l’écriture –pour certains c’est rédhibitoire - et impressionner l’autre et flirter et puis après lorsque les masques sont baissés et bien se dire qui on est vraiment… Certains continuent un jeu malsain très longtemps en se racontant des histoires auxquelles ils ne croient pas eux-mêmes, d’autres prétendent pour se protéger qu’ils ne veulent pas de relation qui les impliquerait trop et ils ratent tout car lorsqu’ils ressentent quelque chose et bien ils ne savent pas comment le dire et c’est trop tard car l’autre est déjà parti pour de nouvelles aventures… Ou ils souffrent du syndrome opposé, ils ne savent pas reconnaître l’amour… Le Web est immense et nous ouvre la porte d’un marché juteux qui, il faut bien le dire nous dépasse car je peux vous le dire aujourd’hui, on devient « accro » à ce jeu et tous les jours on regarde qui nous a trouvé beau ou belle et notre ego est flatté donc on flatte celui des autres et après on ne peut plus s’arrêter… Et on gaspille ce qui nous est donné, car quoi de plus fantastique que de rencontrer et de parler à tous ces prétendants en les choisissant sur profil –souvent très flatteurs il faut le dire aussi –cette frénésie du click gauche qui nous gagne lorsque nous recevons un « wink » (un clin d’œil) et bien elle ne nous quitte plus et là, à nous le grand jeu ! Qui espérerait rencontrer autant de gens sans bouger de son fauteuil ? Instant gratification, c’est comme ça que M. qualifie ces tentatives…

    Moi, j’aime assez rencontrer les gens directement, dans un bar, lors d’un concert ou dans une soirée mais ce n’est pas un choix réel car les gens sont là ; tu as la possibilité de leur parler ou pas ; alors que sur un site de rencontre, il n’y a pas d’ambiguïté, tu fais ton shopping et tu regardes ce qu’il y a dans la vitrine ! Et tout le monde sait pourquoi tu es là…

    Alors tous les prétextes sont bons pour commencer une conversation comme : « je voudrais en savoir davantage sur toi « … banal, car il va de soi que tu veux en savoir plus, tu n’as qu’une ou plusieurs photos à regarder – et les photos en question sont les meilleures que tu aies pu trouver dans ta collection, tu ne vas pas mettre celle ou tu as un air désespéré ou bien une tête affreuse – celle que tu as quand tu te lèves le matin par exemple – ou encore celle de ta première communion – il faut dire qu’il y en a qui osent le faire et qui s’étonnent qu’on ne leur écrive pas (âge : 60 ans et tu vois une photo d’un gars qui a l’air d’en avoir 30 ; il l’a choisie parce qu’il se trouvait beau sur cette photo ! Le problème c’est qu’il n’est plus comme ça, et que personne ne le lui a dit… C’est comme mon histoire d’amour que j’ai égarée dans un coin, et que je ne retrouve plus ! Vieillir c’est se perdre un peu et quelquefois ne plus se reconnaître, en tous cas c’est souvent comme ça…)

    Donc, nous, on s’est rencontrés comme ça et en fait ça a commencé par un malentendu et moi j’aime provoquer les gens donc j’ai eu une réponse qui ne s’est pas faite attendre !! Nous nous sommes disputés et c’est ainsi que notre premier contact s’est déroulé : une conversation un peu animée au téléphone au cours de laquelle nous avons décidé de nous rencontrer vraiment après nous être dit nos quatre vérités sur les sites de rencontres et nos intentions ! En fait, nous n’avons pas tardé car nous sommes des gens pressés. Puis les choses sont allées très vite et aujourd’hui nous vivons ensemble depuis presque trois mois… En fait mon livre va m’aider à analyser cette expérience et toi, mon lecteur, tu vas être le témoin de l’évolution de cette relation et tu sauras à la fin car tu auras tout compris pourquoi elle est unique et pourquoi je veux t’en faire profiter… Bien sûr tu apprendras d’autres choses sur le pays, sur les américains mais tu seras surtout un témoin.

    Si tu es d’accord nous allons faire ce chemin ensemble et tu vas me suivre avec ta loupe, Ne t’inquiète pas, j’ai la mienne et c’est moi qui guide. Bien sûr, si cette passion est un feu de paille, et bien tu n’auras pas beaucoup à lire ni à faire, mon livre ne sera qu’une nouvelle, peut-être dense comme elles le sont en général. Mais si, au contraire, comme je le subodore (ce terme aussi je l’aime, c’est comme l’histoire de l’entomologiste et du papillon pour l’amour volatile) elle est plus longue que le livre d’ailleurs et bien là tu en auras pour ton argent… Suis-moi.

    CHAPITRE II

    Les vitraux

    Aujourd’hui, je me suis levée avec un doute à l’esprit car depuis que M. (son vrai nom de baptême est Martiliano mais ici en Amérique, il s’appelle M. et il veut que je lui donne un nom dans mon histoire qui est la nôtre en fait) est revenu de la ville où il habite et où il a sa fille, à la frontière avec l’Oklahoma, j’ai l’impression qu’il est plus détaché qu’il ne l’était avant de partir ; je m’explique, nous avons une relation fusionnelle qui nous conduit à faire tout ensemble et nous aimons être en phase et ensemble tout le temps en fait. Mais, là, je le sens préoccupé et plus distant et je me dis que c’est peut-être parce qu’il m’aime moins. L’amour s’use comme tu le sais… Ou alors il a moins envie de moi, ou alors et…… Là on aborde le cœur du problème, celui de ma jalousie maladive, il a rencontré quelqu’un d’autre. Peut-être, car en fait, je n’ai absolument aucune preuve de tout cela. C’est uniquement dans ma tête côtoyant tous mes monstres et fantômes que je ressors de temps en temps, histoire de me faire peur.

    Je vais aller voir s’il est réveillé afin de dissiper mes doutes. Non, il dort encore… Je ne saurai si tout va bien que plus tard… Car, en fait, lecteur, j’ai besoin d’être rassurée, ce livre va m’apprendre à contrôler mes peurs.

    Nous avons une passion commune, le travail du verre et la fabrication de vitraux. Et nous nous employons activement à cela dès que nous avons un moment de libre. Nous travaillons sur le balcon. Ici en Amérique, les résidences sont souvent faites d’appartements sur deux étages et les bâtiments sont alignés le long d’allées où nous garons nos véhicules, sous auvent pour les résidents et en dehors pour les visiteurs. M. est un visiteur mais il se gare sous l’auvent quand même. Ces résidences ont souvent plusieurs piscines car ici au Texas, il fait très chaud à partir d’Avril et tu as besoin de te mettre au frais si tu ne veux pas griller. L’eau, qui est une denrée rare, est la bienvenue. Nous n’avons pas encore profité de cet avantage mais nous allons le faire sous peu. Les vitraux requièrent peu de matériel et peu d’espace : seulement un cutter et des plaques de verre artistique que tu trouves ici facilement à… Hobby Lobby ! Tu peux aussi aller dans des galeries d’art qui ont quelquefois des studios où les artistes travaillent et là tu peux faire l’achat de verre très travaillé qui en soi est déjà une œuvre d’art. De temps en temps, nous allons nous rincer l’œil dans une de ces galeries où les gens nous connaissant, parlent avec nous et nous conseillent. Le travail que M. m’apprend peut se faire sur terre ou sur verre. Il a travaillé des poteries avec du verre collé dessus en taillant les morceaux et en les organisant selon un motif qu’il choisit et ensuite pour fixer le tout il coule un ciment dessus qui sèche et qui scelle les

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