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Sri Guru Gita: Commentaire sur les grands mystères de la relation de Maître à disciple
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Sri Guru Gita: Commentaire sur les grands mystères de la relation de Maître à disciple
Livre électronique262 pages2 heures

Sri Guru Gita: Commentaire sur les grands mystères de la relation de Maître à disciple

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Commentaire sur les grands mystères de la relation de Maître à disciple


La Sri Guru Gîta fait partie du Skanda Purana écrit par Veda Vyasa. Le Skanda Purana - l’un des 18 Puranas - contient les louanges qui nous montrent comment ouvrir notre cœur pour recevoir la Grâce. La Guru Gîta regroupe 400 versets, nous ne traiterons que les principaux, soit 182.
La Sri Guru Gîta relate l’échange entre le Seigneur Shankar et Parvati, durant lequel la déesse Parvati demande à Shiva,
« Qui considères-tu comme le plus grand sur Terre ? » Alors, le Dieu Shiva Lui-même, sous la forme de Dakshinamurti, explique à Maha Devi que la plus grande forme sur Terre est celle du Maître.
Krishna Lui-même a déclaré dans la Bhagavad Gîta, « Je suis l’incarnation du Maître. C’est par Ma Grâce que le Maître apparaît sur Terre et c’est par Ma Grâce que les disciples sont guidés vers ce à quoi ils appartiennent. Le Christ Lui-même
a également dit, « Je suis venu pour mes brebis. Je suis venu pour mon troupeau. » Ainsi, où que le disciple se trouve, le Maître le cherche et l’attire.
La Sri Guru Gîta est l’un des plus beaux chants, car tout ce que nous faisons ici [Swami fait référence aux fêtes de Navaratri de 2014], pour honorer la Mère, se fait aussi par la Grâce du Maître.

LangueFrançais
Date de sortie28 avr. 2021
ISBN9791095951070
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    Aperçu du livre

    Sri Guru Gita - Paramahamsa Vishwananda

    Verset 1

    Sūta uvāca :

    Kailāsa śikare ramye

    bhakti sandhāna nāyakam

    Praṇamya pārvatī bhaktyā

    śaṅkaraṁ paryapṛcchata

    Suta dit :

    Jadis, alors que le Seigneur Shiva, Celui qui connaît le secret de la dévotion, était assis sur le magnifique Mont Kailash, Parvati s’inclina devant Lui avec révérence et Lui demanda.

    « Seigneur Shiva, qui connait le secret de la dévotion. » Nous devons noter que le secret de la dévotion est révélé par la sadhana, la pratique spirituelle. Et le Seigneur Shiva est considéré comme le plus grand des sadhaks, des pratiquants spirituels, car Il est en constante méditation sur Narayana d’où tout est issu. Voici pourquoi dans ce verset, Seigneur Shiva est estimé comme celui « qui connaît le secret de la dévotion » parce qu’Il en est empli et qu’Il est immergé dans Sa sadhana.

    La dévotion n’est pas superficielle, elle est profonde. Même si elle apparait très simple – parfois vous avez de la dévotion mais vous ne la ressentez pas ; vous priez et vous dites, « Ma prière est mécanique. » Mais en réalité elle ne l’est pas ! Car l’expression même, la récitation des noms divins n’est pas la répétition d’une phrase superficielle, elle comporte une grande profondeur. Et cette profondeur assainit les impuretés gardées depuis plusieurs vies.

    Bhagavan Shankar [autre nom de Shiva] dit qu’Il est celui qui connaît cette profondeur, ce secret de la dévotion, parce qu’Il est entièrement immergé dans cette bhakti. Il est pleinement absorbé dans cette dévotion, ce qui dénote l’amour qu’Il lui porte ! Parce que si l’on n’est pas absorbé dans notre dévotion, on s’ennuie. Mais si vous connaissez le secret qui sous-tend ce que vous êtes en train de faire, alors vous aimerez le faire. C’est pourquoi lorsque vous aimez faire quelque chose, les fruits de votre action sont différents de ceux d’une action qui vous déplaît. Dans chaque chose que vous faites, il y a un secret ! Et en perçant ce secret, vous apprécierez tout ce que vous ferez.

    Bhagavan Shankar aime Sa dévotion pour le Seigneur Narayana, parce qu’Il en connait le secret. C’est pourquoi nous pouvons dire qu’Il est l’incarnation même de la sadhana.

    Suta poursuit la description de la scène tandis que le Seigneur Shiva « était assis sur le magnifique Mont Kailash, Parvati s’inclina devant Lui avec révérence ». Vous devez comprendre que le mont Kailash représente le niveau spirituel le plus élevé. Ce n’est pas seulement un lieu, une montagne mais c’est le Sri Guru Gîta. C’est le sens même du plus haut niveau de la spiritualité.

    Bhagavan Shankar est assis avec Parvati. Vous êtes en présence des deux qualités, Shiva-Shakti, la forme et le sans forme. Shiva est considéré comme le sans forme et Shakti comme le manifesté. Les deux vont de paire, Purusha et Shakti. Parvati, la manifestation de Shakti, a demandé, avec vénération et humilité, au Seigneur Shiva, d’éclaircir la profondeur de celui sur lequel le Seigneur Shiva médite et quel est son aspect.


    Verset 2

    Śrī devī uvāca :

    Oṁ namo devadeveśa

    parātpara jagadguro

    Sadāśiva mahādeva

    gurudīkṣāṁ pradehi me

    La déesse dit :

    Ô Dieu des Dieux ! Ô suprême précepteur de l’univers !

    Ô inoffensif et bienveillant Mahadev, Dieu par excellence !

    Démêle et explique-moi les mystères du Maître.

    La déesse dit, « Ô Dieu des Dieux ! Ô suprême précepteur de l’univers ! Ô inoffensif et bienveillant Mahadev. » La déesse Parvati, en tant que Shakti, pose des questions au Purusha. Elle s’adresse au Seigneur Shiva en tant que Dieu des Dieux – Narayana est le Seigneur suprême éternel, Dieu suprême Lui-même. Il s’est manifesté ensuite dans Brahma, dans Vishnu et dans Shiva. Brahma représente la création, Mahavishnu la préservation et Shiva la dissolution. Dans cette trinité, Mahavishnu est la manifestation directe de Narayana ; c’est pourquoi Il soutient tout, Brahma et Shiva en sont aussi une manifestation, mais ils sont ses co-créateurs.

    Peu de chose arrive avec Brahma parce qu’Il crée seulement. Le plus grand travail est de maintenir la création. Il est facile de créer quelque chose, mais son maintien, faire en sorte que la chose fonctionne est plus difficile, n’est-ce pas ? C’est l’œuvre de Mahavishnu. Ensuite, bien sûr, le Seigneur Shiva représente la dissolution. Il supprime chaque chose de sorte qu’une nouvelle réalité voit le jour. Par conséquent la destruction ne fait pas que détruire et achever. La destruction signifie aussi le renouveau. C’est pourquoi Devi parle de Lui en tant que Précepteur Suprême de l’Univers, parce qu’à travers la destruction, Il permet aussi à la création de voir le jour.

    La déesse poursuit en disant, « Dieu par excellence ! Démêle les mystères du Maître et explique-les-moi ! » Puis elle demande, « Tu es le Seigneur ! Tu loues le Maître ! Toi qui es le plus grand – le Deva des dévas – les demi-dieux, te prient tous ! Toi qui es le plus cher à Narayana, le plus cher à Mahavishnu ! De grâce explique-moi : quel est le secret que détient un Maître ? Pourquoi le Maître est-il différent de toute autre personne ? » La déesse elle-même a besoin de savoir et de comprendre cela.


    Verset 3

    Kena mārgeṇa bho svāmin

    dehi brahmamayo bhavet

    Tvam kṛpāṁ kuru me svāmin

    namāmi caraṇau tava

    La Déesse dit :

    Ô Seigneur ! Mes salutations à Tes Pieds de Lotus.

    Dis-moi quel chemin doit prendre un être humain pour ne faire plus qu’un avec l’absolu ?

    Ô Dieu grand et bienfaisant !

    La déesse poursuit ses questions, « Ô Seigneur ! Mes salutations à Tes Pieds de Lotus. Dis-moi par quel chemin un être humain peut-il devenir – peut-il atteindre le Seigneur, le Suprême Narayana ? Ô miséricordieux ! Ô Deva, Seigneur des demi-dieux ! Explique-moi le secret du Maître et par quel chemin un être humain peut être sauvé.

    Bhagavati sait que le mental de l’homme crée constamment du karma. Chaque souffle est créateur de karma. Chaque action, chaque pensée crée du karma, ainsi la Mère se sent très concernée. Elle se sent concernée par chaque être. C’est pourquoi Elle demande à l’absolu comment il est possible d’atteindre les Pieds de Lotus du Seigneur ? Comment est-il possible d’atteindre la grâce du Seigneur ?

    Face à une telle dévotion et une telle sollicitude en tant que Mère de Ses enfants, Il répond :


    Verset 4

    Īśvara uvāca :

    Mamarūpāsi devi tvaṁ

    tvat prītyarthaṁ vadāmyaham

    Lokopakārakaḥ praśno

    na kenāpi kṛtaḥ purā

    Isvara a dit :

    Ô déesse, tu es ma forme même et mon soi !

    Je réponds et explique ceci par amour pour toi.

    Jamais personne ne m’a posé cette question dans l’intérêt de tous les lokas (mondes.)

    Bhagavan Shankar dit, « Ô déesse, tu es ma forme même et mon soi ! », le Seigneur Shankar-Shiva exprime ainsi à Parvati qu’il n’y a aucune différence entre lui et elle. Même s’ils sont séparés en deux formes distinctes, en vérité ils ne font qu’un ! Elle est sa forme même, et pas seulement dans la représentation mais aussi dans le Soi, Shiva et Shakti sont Un. Il en est de même avec Radha et Krishna lorsque nous disons qu’ils sont Un.

    Le Seigneur Shiva dit qu’Il expliquera ce mystère. Il éclaircira ce qui se cache derrière ce secret de la dévotion, le secret du Maître. Ce n’est pas parce qu’elle le Lui demande, mais en raison de l’amour qu’elle a pour lui. C’est donc par cet amour qu’Il lui porte, qu’Il expliquera le secret de la dévotion à Parvati

    Puis Il lui dit, « Personne ne m’a jamais posé cette question. » Elle fut la première à la Lui poser, et cette réponse émanant de Lui sera bénéfique à tous les univers, à tous les mondes. Le mot sanscrit est Lokopakārakah, ce qui signifie que ce qu’expliquera Shiva à Parvati n’est pas réservé à ses seules oreilles. Mais par sa compréhension, tous les lokas, tous les univers recevront le bénéfice de cette bénédiction.


    Verset 5

    Durlabhaṁ triṣu lokeṣu

    tacchṛṇuṣva vadāmyaham

    Guruṁ vinā brahma nānyat

    satyaṁ satyaṃ varānane

    Je vous révèle le mystère impénétrable des trois mondes. Ô beauté ! Écoute ! L’absolu n’est pas différent du Maître. C’est la vérité, la pure vérité.

    Le Seigneur Shiva dit à Parvati, « Je te révèle le mystère impénétrable des trois mondes. Le plus grand et le plus profond secret » des trois mondes. « Ô beauté ! Écoute ! » Bhagavan Shankar s’adresse à Parvati en tant que beauté ! Il dit qu’elle, la création, la Mère, est la plus belle. Il s’agit non seulement de la beauté extérieure mais aussi de la beauté intérieure. Par conséquent, la beauté ici représente ce qu’il y a de plus concerné, de plus affectueux, de plus joyeux.

    Bhagavan Shankar poursuit, Guruṁ vinā brahma nānyat, ce qui signifie « le Maître n’est pas différent de l’absolu ». Ainsi, la première chose que déclare le Seigneur Shiva à Parvati est qu’il n’y a absolument aucune distinction entre le Maître et l’absolu. C’est ce que Krishna dit dans la Gîta, « Je suis sous la forme du Maître ». Si les gens perçoivent une différence, alors ils se trompent complètement. Mais s’ils décèlent le Maître en cet état suprême, s’ils perçoivent le Seigneur assis en Son cœur, s’ils ne distinguent aucune dissemblance entre le Maître et Lui, ils atteindront alors Bhagavan Lui-même.

    Bhagavan Shankar affirme, « L’absolu n’est pas différent du Maître. C’est la vérité ». Et c’est la réalité ! Satyaṁ satyaṃ varānane ! Celui qui perçoit une distinction entre le Maître et la déité se trouve dans l’illusion. Mais celui qui perçoit le Maître en tant que déité, est dans le vrai.


    Verset 6

    Veda śāstra purāṇāni

    iti hāsādikāni ca

    Mantra yantrādi vidyāś ca

    smṛtir ruccāṭanādikam

    Voici la Vérité non révélée par les Védas, ni par d’autres écritures, épopées, mantras et yantras, formules magiques, etc… ou traditions orales et autres sources.

    Bhagavatan Shankar continue son explication sur cette vérité qui n’est pas révélée par les Védas, ni par d’autres écritures, épopées, sciences, ni par les mantras et les yantras. Elle n’est pas non plus révélée par les tantras ni par une autre source quelconque. Bhagavan Shankar Lui-même dit que les Védas ne parlent pas de cette vérité. Elle sera donnée partiellement, mais sa révélation complète n’est faite qu’à ceux qui s’abandonnent aux Pieds du Maître. C’est l’unique moyen d’obtenir la révélation. Parce que sans cet abandon aux Pieds de Lotus du Maître, il ne s’agit que de mots qu’on lit ou de paroles que l’on dit. Cela n’a aucun sens.


    Verset 7

    Śaiva śāktāgamādīni

    anyāni vividhāni ca

    Apabhraṁśa karāṇīha

    jīvānāṁ bhrānta cetasām

    Les traités Saivites et Shaktas et les différentes sectes et dogmes induisent seulement un peu plus en erreur les individus déjà dupés.

    Shiva dit qu’il existe plusieurs chemins : les Saivites, les Shaktas, les Vaishnavas, les Ganapatyas, les Kaumaras, les Brahmanas et bien d’autres encore. Il y a différents groupes, différents dogmes, différents chemins, différentes sectes, qui énoncent très souvent des choses différentes dans le monde extérieur ; mais en profondeur, pour celui qui s’abandonne, qui atteint les Pieds de Lotus du Maître qui traverse l’illusion des dogmes et l’illusion du monde extérieur, la réalité révèle le Soi intérieur absolu.

    Bhagavan Shankar explique qu’il existe des chemins distincts, différentes façons de penser, mais que toutes ces approches proviennent du Maître.


    Verset 8

    Yajño vrataṁ tapo dānaṁ

    japastīrthaṁ tathaiva ca

    Guru tattvam avijñāya

    mūḍhāste carate janāḥ

    Ceux qui accomplissent des rituels sacrificiels, prononcent des vœux, font des pénitences, réalisent des offrandes, pratiquent le japa et vont en pèlerinage sans connaître la vérité du Maître sont ignorants.

    Bhagavan Shankar poursuit son explication, « Ceux qui accomplissent des rituels sacrificiels, prononcent des vœux, font pénitence, offrent des dons, pratiquent leur japa et partent en pèlerinage » – Il dit que tout cela est très important. Il est important d’accomplir des rituels sacrificiels. Il est important de prononcer certains vœux dans la vie, de faire pénitence, d’offrir la dakshina, de donner des offrandes, de faire ses pratiques spirituelles. Mūdhāste carate janāh signifie que tout cela est très bien, mais devient inutile pour qui ne connaît pas la vérité du Maître. Le Seigneur Shiva exprime dans ce verset que celui qui fait tout ceci sans connaître la vérité sur le Maître, est ignorant.


    Verset 9

    Gurur buddhyātmano nānyat

    satyaṁ satyaṁ na saṁśayaḥ

    Tallābhārthaṁ prayatnastu

    kartavyo hi manīṣibhiḥ

    Le Maître n’est pas différent du Soi, de la conscience. C’est sans le moindre doute, la vérité, la Vérité absolue. Par conséquent un homme sage doit sentir qu’il est de son devoir de chercher et de trouver le Maître.

    Bhagavan Shankar poursuit son explication sur la vérité, il précise que vous devriez connaître la vérité profonde du Maître avant d’aller en pèlerinage, avant de faire toute pratique spirituelle. Vous devriez savoir que le Maître n’est pas distinct du vrai Soi, de la conscience. Il n’y a aucune différence. Parce que le Maître est le Soi absolu du bhakta lui-même.

    Satyaṁ satyaṁ na saṁśayaḥ ; c’est sans aucun doute la vérité, l’absolue vérité. Il explique que vous ne devez pas voir le Maître seulement de l’extérieur, mais que vous devez reconnaître que le Maître est le Soi en vous.

    Tallābhārthaṁ prayatnastu kartavyo hi manīṣibhiḥ. Il dit également que si vous avez la sagesse, vous devriez savoir que le devoir de votre âme est de chercher et de trouver Le Maître.


    Verset 10

    Gūḍha vidyā jaganmāyā

    dehe cājñāna sambhavā

    Udayo yatprakāśena

    guruśabdena kathyate

    À cause de son ignorance, l’être incarné pense que la Mère Universelle réside dans le corps en tant que connaissance secrète. Mais Elle se révèle dans Sa propre lumière, avec la Grâce et à travers les paroles du Maître.

    Bhagavan Shankar dit qu’en raison de leur ignorance, ceux qui n’ont pas la connaissance, les êtres incarnés, pensent « que la Mère Universelle réside dans le corps en tant que connaissance secrète. » Bhagavan Shankar précise que si vous regardez simplement en vous sans vous abandonner au Maître, pensant que tout est en vous et que vous n’avez besoin de personne, alors vous êtes complètement dans l’ignorance ! Vous êtes complètement dans l’illusion ! Vous êtes complètement dans le mirage !

    Udayo yatprakāśena guruśabdena kathyate ; parce que vous êtes en quête de réalité, de connaissance, « Elle se révèle dans sa propre Lumière. » Mais Elle dévoile cette Lumière par « la Grâce et les paroles du Maître ». En raison de l’enthousiasme que vous mettez dans votre quête – vous allez en pèlerinage, vous récitez le japa, vous faites votre sadhana, votre pratique – alors automatiquement Elle vous conduit aux Pieds du Maître.


    Verset 11

    Sarva pāpa viśuddhātmā

    śrī guroḥ pādasevanāt

    Dehī brahma bhavedyasmāt

    tvatkṛpāthaṁ vadāmi te

    Par le service aux Pieds du Maître l’âme incarnée se trouve purifiée et lavée de tout péché. Je vous divulgue ceci avec toute la faveur de ma Grâce.

    « Par le service aux Pieds du Maître l’âme incarnée est purifiée et lavée de tout péché. » De ce fait, Bhagavan Shankar dit que le chemin le plus facile afin de se délivrer de ses péchés et de se purifier est l’abandon aux Pieds du Maître. C’est la voie la plus simple. Vous le constatez dans la vie de nombreux saints.

    Pendant le cours sur la Gîta, nous avons parlé de Dukhi Krishna. Il n’avait aucun mantra, rien ! Il ne demandait rien à son Maître, il s’était seulement abandonné aux Pieds du Maître. À l’âge de quatorze ans, il s’est abandonné aux Pieds du Maître et a écouté attentivement ce que lui demandait son Maître. Le Maître ne lui a pas donné une grande pratique à faire, Il lui a demandé tout simplement d’arroser les plantes. Simplement en appliquant les paroles du Maître et en arrosant les plantes, il reçut la Grâce de Srimati Radharani.

    Bhagavan Shankar dit, śrīguroḥ pādasevanāt, ce qui signifie que seul le service aux Pieds du Maître permet d’effacer ses propres péchés et d’être purifié, d’atteindre le Seigneur Suprême en devenant comme Shiva ; en atteignant cet état de Shivoham. Vous devenez alors le grand bhakta et le Seigneur Lui-même se révèle en vous.

    Bhagavan Shankar précise que ceci n’est possible qu’à travers le service aux Pieds du Maître ! Ceci n’arrivera pas par pure coïncidence ! Ni parce que Dieu dira, « D’accord aujourd’hui j’ai décidé de vous mettre sur le chemin spirituel, juste comme cela. » Non. Cela fait suite à votre volonté de vous abandonner. Parce que le service aux Pieds du Maître ne se fait ni par la crainte ni par l’obligation. Non. Cela se fait par l’amour. Car la relation entre le disciple et le Maître est une relation de cet Amour. C’est par cet empressement à servir le Maître que la Grâce et la purification s’obtiennent.

    Tvatkṛpāthaṁ vadāmi te, Bhagavan Shankar déclare à Parvati qu’Il Lui révèle cette réalité à la faveur de toute Sa Grâce, empli de Kripa. En fait ici, Il ne Lui parle pas en tant que Shakti ; Il s’adresse à Elle en tant que création, en tant qu’être individuel. C’est pourquoi Il a utilisé le terme « Grâce » ; « Je vous divulgue ceci avec toute ma Grâce ». La Grâce est très importante ; Bhagavan Shankar souligne que sans la Grâce, quoi que vous fassiez, cela ne vous conduira nulle part. Mais par la Grâce, vous serez porté ; la Grâce est semblable à la Mère qui porte son enfant.


    Verset 12

    Guru pādāmbujaṁ smṛtvā

    jalaṁ śirasi dhārayet

    Sarva tīrthāvagāhasya

    samprāpnoti phalaṁ naraḥ

    Si un homme arrose sa tête d’eau aux Pieds du Maître tout en se souvenant des Pieds de Lotus de son Maître, il reçoit le punya, le mérite de se baigner dans toutes les eaux sacrées.

    Bhagavan Shankar dit, « Si un homme arrose sa tête d’eau aux Pieds du Maître, tout en se souvenant des Pieds de Lotus de son Maître, il reçoit le punya ou mérite de se baigner dans toutes les eaux sacrées. » Prélever le Charanamrita – l’eau qui a lavé les Pieds du Maître – et s’en asperger, c’est comme se baigner dans les eaux du Gange.

    Dans la tradition hindoue, nous croyons qu’en nous baignant dans les eaux du Gange, nous sommes lavés de beaucoup de vies de péchés, de souillures, et que beaucoup de karmas sont ainsi purifiés. Le Gange prend sa source

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