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Ennemi, mon ami
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Livre électronique117 pages1 heure

Ennemi, mon ami

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À propos de ce livre électronique

Où trouver assez de cuir pour recouvrir toute la surface de la terre? Mieux vaut protéger ses pieds avec des semelles de cuir!
Bodhisattvacharyavatara 5,13

Il nous est impossible d' écarter tous nos ennemis et de nous lier d' amitié avec tous les êtres. Mais en éliminant la colère, nous triomphons de nos véritables ennemis qui siègent en notre esprit.
LangueFrançais
Date de sortie21 mars 2017
ISBN9782889250783
Ennemi, mon ami

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    Aperçu du livre

    Ennemi, mon ami - Guéshé Rabten

    Guéshé Rabten

    Ennemi, mon ami

    Traduit de l’allemand par Evelyne Venezia

    Revu et corrigé par Marie-Thérèse Guettab

    Edité par des élèves

    de Guéshé Rabten sous la direction

    de Gonsar Rimpoché

    Tous droits réservés – imprimé en Suisse

    © Edition Rabten, Le Mont-Pèlerin / VD

    e-mail: info@editionrabten.com

    http://www.rabten.eu/xvCatalog_fr.htm

    Composition et couverture : Edition Rabten

    Photos: portrait en couverture ; image en page 9 et page 11 ; image en sable : effectué par Ruedi Hofstetter

    eBook Herstellung: Edition Rabten www.rabten.eu

    ISBN 3-905497-39-5

    eBook: ISBN 978-2-88925-078-3

    eBook-production et livraison :

    HEROLD Auslieferungs Service GmbH

    www.herold-va.de

    Le motif représenté sur la couverture est l’un des huit signes traditionnels de bon augure qui illustrent cette collection de livres de poche. Il a été exécuté par saupoudrage de sable par les moines du monastère de Ganden Shartsé réfugiés dans le sud de l’Inde.

    Cette technique appartient aux traditions de l’art religieux du bouddhisme tibétain. Enseigné par le Bouddha dans les grands Tantras et plus spécialement consacré à la fabrication de Mandalas. Cet art a été préservé jusqu’à nos jours dans les grands monastères tibétains.

    Le miroir symbolise la nature claire et connaissante de l’esprit ainsi que la nature ultime de tous les phénomènes : ils se reflètent dans un miroir, mais leur nature ultime est vide d’existence inhérente.

    Avertissement de l’éditeur

    Ces enseignements ont été donnés en 1983 par le Vénérable Guéshé Rabten Rimpoché en trois endroits différents. Le premier séminaire eut lieu en mars au Letzehof en Autriche, le second en juin à Münich-Otteroh et le troisième en août aux Avants, en Suisse.

    Guéshé Rimpoché expliqua ces versets non pas dans l’ordre rigoureux du texte racine mais exposa l’essentiel de leur signification en se fondant sur sa grande expérience personnelle.

    Au cours des séminaires, la traduction orale du tibétain en allemand fut réalisée par Helmut Gassner. Les élèves du Vénérable Guéshé Rabten ont travaillé à la version allemande sous la conduite du Vénérable Gonsar Tulkou Rimpoché que nous voudrions remercier ici de tout cœur pour sa grande ouverture d’esprit, sa compréhension et son aide inlassable. Nos remerciements s’étendent également à tous ceux qui ont participé à l’édition de ce livre. L’édition française est la traduction de l’édition allemande.

    L’éditeur, mars 2002

    Préface

    Ce livre renferme les précieux conseils d’un guide spirituel authentique. Le Vénérable Guéshé Rabten Rimpoché fut l’un des Maîtres les plus éminents du bouddhisme tibétain contemporain.

    De tous les enseignements qu’il dispensa, le texte présenté ici est d’une importance primordiale pour le développement de la patience, cette qualité de ­l’esprit la plus indispensable. En sanscrit, elle est appelée , ce qui veut dire «patience». Cette patience n’est autre que la capacité d’endurer les désagréments et les souffrances sans émoi. La pratique de la patience s’exerce à tous les niveaux du Dharma. Elle est l’une des principales sources de paix et d’harmonie entre les êtres, tandis que ses contraires, la colère et l'aversion détruisent la paix et le bonheur. La patience est aussi l’un des six principaux entraînements des Bodhisattvas dénommée en sanscrit Khsanti-Para­mita, ce qui signifie «perfection de la patience».

    Il existe trois sortes de colère et trois aspects correspondants de la patience se trouvent à l’état potentiel dans chaque individu. Avec la méthode appropriée, ces potentiels peuvent être développés et amenés à la perfection, comme le décrit le sixième chapitre consacré à la patience, exposé dans le «Bodhi­sattvacharyavatara» , ouvrage majeur du Boud­dhisme Mahayana, composé par le grand Maître indien Shantidéva (env. 685-763 après J.C.).

    Le commentaire de ce chapitre donné ici par mon regretté Maître Guéshé Rabten Rimpoché est l’expression directe de son expérience personnelle et de sa totale confiance qu’il vouait au développement de la patience. Il fut, toute sa vie durant, un exemple de la perfection de la patience, comme en témoigne sa biographie.

    Toutes ces explications, par leur clarté et leur richesse, feront de ce livre une source d’espoir, d’inspiration et d’encouragement pour tous ceux qui sont déterminés à éliminer définitivement de leur esprit la haine et la colère, et à vaincre ainsi en eux-mêmes leur véritable ennemi.

    Gonsar Tulkou

    Directeur spirituel

    Rabten Choeling

    Le Mont-Pèlerin, mars 2002

    Bodhisattva Schantideva

    Texte racine

    Shantidéva

    Bodhisattvacharyavatara

    Chapitre six – La patience

    Toutes les actions vertueuses, générosité,

    offrandes aux Bouddhas et autres,

    Accumulées durant des milliers de cycles

    cosmiques,

    Toutes sont détruites

    Par un seul instant de colère.

    Il n’y a pas de faute comparable à la haine

    Et pas d’ascèse supérieure à la patience.

    Ceci étant, avez zèle et de multiples façons,

    Je méditerai sur la patience.

    Quand la maladie de la haine le saisit,

    L’esprit ne connaît plus la paix;

    Il n’a plus ni joie, ni bonheur,

    Ne trouve plus le sommeil et devient instable.

    Recevant de lui biens et services,

    Ceux-là même qui dépendent de sa grande bonté

    Menacent de tuer le Maître

    Quand la haine s’empare de leur esprit.

    La haine décourage mes proches et mes amis.

    J’ai beau les attirer par ma générosité,

    Ils ne me font pas confiance.

    En bref, nul ne peut vivre heureux dans la colère.

    Des ennemis tels que la colère

    Sont les auteurs de nos maux.

    Quiconque, s’y étant efforcé, a vaincu la colère

    Sera heureux dans cette vie et les suivantes.

    Nourrie du mécontentement

    Engendré par ce que je fais à contrecœur

    Et par les obstacles à mes desseins,

    La haine croît et me détruit.

    Par conséquent, ce qui alimente mon ennemi,

    Je le détruirai complètement

    Car cet ennemi

    N’œuvre qu’à me nuire.

    Quoi qu’il arrive, je ne laisserai aucune

    perturbation

    Altérer la joie en mon esprit car sans joie,

    Je n’accomplirai pas ce que je désire,

    Et mes vertus dégénèreront.

    Si le remède existe,

    Pourquoi être malheureux ?

    S’il n’y a pas de remède,

    A quoi bon être malheureux ?

    Pour mes proches et moi-même, je ne veux

    Ni souffrance, ni humiliation,

    Ni paroles blessantes, ni aucun désagrément.

    Mais pour mes ennemis, c’est tout le contraire.

    Les causes de bonheur surgissent parfois;

    Quant aux causes de souffrance, elles abondent.

    Sans souffrance, il n’y a pas de renoncement.

    Sois donc ferme, ô mon esprit !

    Quand les adeptes de la déesse Durga (ascètes)

    Et le peuple de Karnapa

    Endurent sans raison brûlures et lacérations,

    Pourquoi manqué-je de courage pour

    atteindre la libération ?

    Il n’y a absolument rien que l’habitude ne

    rende plus facile.

    Par conséquent, en s’accoutumant

    Aux moindres maux on apprend

    A supporter les grands.

    N’a-t-on pas vu cela pour des souffrances

    sans gravité

    Telles que des morsures de serpent, des piqûres

    d’insectes,

    La sensation de faim et de soif,

    Des démangeaisons et autres ?

    Si je m’irrite de la chaleur, du froid,

    Du vent et de la pluie,

    De la maladie, de l’emprisonnement et des coups,

    J’en souffrirai d’autant plus.

    A la vue de leur propre sang,

    Certains redoublent de vaillance et d’assurance.

    D’autres, à la vue du sang d’autrui,

    Défaillent et s’évanouissent.

    C’est selon que l’esprit

    Est déterminé ou timoré.

    Ne faites donc pas cas des nuisances.

    Ne vous laissez pas affecter par les souffrances.

    Les sages ne laissent pas les souffrances qui

    surviennent

    Troubler leur esprit résolu.

    Ceux qui livrent bataille aux facteurs

    perturbateurs de l’esprit

    Subissent bien des maux à l’heure du combat.

    Ceux qui dédaignent toute souffrance

    Triomphent d’ennemis tels que la haine.

    Ceux-là

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