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Apophis, au clair de lune: Roman
Apophis, au clair de lune: Roman
Apophis, au clair de lune: Roman
Livre électronique189 pages4 heures

Apophis, au clair de lune: Roman

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À propos de ce livre électronique

Apophis, au clair de lune évoque à la fois la fascination de l’homme face aux étoiles et sa crainte que le ciel ne lui tombe sur la tête. L’astéroïde, du nom du dieu égyptien du chaos, engendre une peur bleue vu son rendez-vous avec la Terre, le 13 avril 2029, un vendredi 13 de surcroît !
Roland, astrophysicien et Maryse, historienne, ont appris à vivre avec cette épée de Damoclès. Etre parents et scientifiques, est-ce encore compatible ? De nombreuses questions les poussent à une expérience grandeur nature. Le cadre est celui d’une forteresse Vauban une nuit de Saint-Sylvestre. Le clair de lune qui se reflète dans la rivière, la Sambre, n’est pas qu’un symbole : il représente le bateau ivre, celui où tout devient possible. N’est-ce pas là que jadis Jules César livra bataille ? En sera-t-il ainsi demain ? C’est toute l’histoire…

A PROPOS DE L'AUTEUR

Né le 10 mars 1954 à Dourbes, commune de Viroinval non loin du bord de Meuse, à la frontière française, Daniel Gaye est belge. Fils d’agriculteurs, il découvre tôt les joies de la nature. Encore étudiant en droit, il se consacre à la vie au village ainsi qu’à la défense du terroir. Depuis lors, il réside à Charleroi, appelé pays noir, et c’est là, dans cet ilot industriel que la passion du livre le reprend. Retour aux sources par l’écriture qu’il perçoit comme un art de vivre, une évasion bien utile en ces temps chaotiques.
Sa phrase fétiche : sans l’ivresse de l’être, point d’essence de soi !
LangueFrançais
Date de sortie27 nov. 2019
ISBN9791037702944
Apophis, au clair de lune: Roman

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    Aperçu du livre

    Apophis, au clair de lune - Daniel Gaye

    Daniel Gaye

    Apophis, au clair de lune

    Roman

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    © Lys Bleu Éditions – Daniel Gaye

    ISBN : 979-10-377-0294-4

    Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

    Du même auteur

    Le couleuvro. Revues trimestrielles de 1977 à 1980. Bruxelles-Besace

    Essai historique sur l’évolution de l’habitat à Dourbes. 1979 Bruxelles – Besace

    Théo le couleuvro. Chronique d’un village. 2000 – Avin – Editions Lux

    Aux talons d’Achille. Roman vécu. 2005 – Paris – Société des Écrivains

    Andrée. Thriller psychologique. 2009 – Paris – Éditions APARIS

    Fleurs de Sambre affleurent de Meuse. Nouvelles 2011 – Herstal – Éditions Azimuts

    Dourbes, 3000 ans racontent. Essai historique. 2012 – Marcinelle – Editions du Basson

    Le roman a pour ancrage Maubeuge, ville prise non comme telle, mais en qualité d’entité symbolique pour son histoire et ses caractéristiques architecturales. Tant la maison sise place des Cantuaines que les habitants décrits sont purement imaginaires, toute ressemblance avec une personne ou une situation de la vie passée ou réelle serait purement fortuite. La cité célèbre pour son clair de lune prend ici une dimension allégorique. Le récit n’en reste pas moins une fiction.

    En ce soir de décembre, une lune pleine d’illusions réfléchit. La terre ne tourne pas rond.

    Que se passe-t-il donc en ce bas monde ?

    Que dire ! Sinon que là-bas, c’est l’ignorance totale. Les gens vivent, la plupart du temps, repliés sur eux-mêmes, conséquence d’une société, en pleine déconfiture. Il est vrai que le réchauffement de la planète refroidit leur enthousiasme. À une exception près, la trêve des confiseurs qui reste un moment privilégié par les familles pour se réunir autour de la table. La coutume de la bonne chère est largement respectée. Ainsi, au travers d’une baie vitrée dans un quartier enneigé, un sapin garni d’une myriade de boules de toutes les couleurs agrémente une verrière. Un jeu de lumière qui tranche avec la morosité ambiante.

    Le conifère, roi de la forêt, s’est invité pour l’occasion. Prévu pour accueillir le père Noël, il est resté fidèle au poste jusqu’à la Saint-Sylvestre, telle une sentinelle. Il faut savoir que le rituel d’origine romaine dédié à Janus, le dieu à deux faces, l’une tournée vers le passé, l’autre vers le futur, symbolise à la fois l’an neuf, mais aussi, et surtout, la renaissance. Une manière agréable de tourner la page sur un vécu chahuté et d’espérer des jours meilleurs. D’où l’intérêt de célébrer cet instant avec ses proches afin de leur souhaiter santé et prospérité. Un vœu partagé par toutes les cultures du globe, le temps d’une pause, aussi éphémère soit-elle. Car au loin, au firmament des étoiles, un vent de folie semble se lever, un voile si léger qu’il se devine à peine. Pas de quoi troubler leurs desseins ! Du moins pour le moment.

    Dans la chaleureuse demeure, Maryse s’affaire aux derniers préparatifs tandis que Roland, son mari, termine l’arrangement de la salle où aura lieu le réveillon, un événement qu’ils vont exceptionnellement partager avec des amis. Depuis leur aménagement, ils s’appliquaient à le célébrer dans la plus stricte intimité. La raison évoquée était alors les obligations professionnelles, en réalité, leur premier Noël tourna au cauchemar. Une expérience dont ils ont gardé un mauvais souvenir et qu’ils tenaient à ne plus revivre. Et pour cause. Roland étudie les astres ainsi que l’évolution de l’univers en général. Cela conditionne son quotidien et l’astreint à des servitudes. Il faut dire que son environnement sort de l’ordinaire.

    Né au bord de Meuse en Belgique, l’astrophysicien travailla d’abord au Centre de Physique du Globe de Dourbes dans le cadre d’études sur le champ magnétique terrestre avant de rallier celui de Paris. Universitaire, déjà, il défraya la chronique avec son obsession à rechercher l’aiguille dans une botte de foin. À l’époque, il mit en émoi ses professeurs avec sa thèse de doctorat sur les prémices d’une inversion des pôles. Une révélation de poids qui alerta tout le corps scientifique. Le pouvoir politique ne sera pas en reste. Appelé à rejoindre la capitale française, il y signa une clause de confidentialité avant de poursuivre ses observations.

    Depuis lors, il doit en référer exclusivement à sa hiérarchie, devant garder la nature même de ses découvertes, secrète. L’intérêt public primant, que pouvait-il faire d’autre ? Le chercheur est jeune et l’avenir lui est tout tracé. Il s’exécute donc. Le compte à rebours est lancé.

    Les changements d’intensité des champs magnétiques le confirment, les pôles perdent le nord, leur puissance respective faiblit. Le phénomène est connu, mais personne ne l’attendait de sitôt. En théorie, son cycle est excessivement long. Le dernier en date remonterait à environ 780 millions d’années. Il aurait pu attendre quelques décennies de plus pour se réveiller. Mais non ? Selon ses prévisions, le phénomène serait déjà en cours. Une vérité à taire. Car dans cette éventualité, les systèmes électroniques pourraient tomber en panne avec toutes les conséquences que cela implique pour les applications notamment en matière d’aviation et de satellites. De plus, le champ magnétique ne sert pas qu’à guider les voyageurs, il protège également la vie des radiations du soleil en formant un bouclier autour. Imaginez le désastre !

    Face au désordre, l’homme est démuni. Roland se sent souvent seul devant de tels tourments. Son domaine d’activité touche aux événements inexpliqués de la science dits exceptionnels ou paranormaux. Un champ d’exploitation extrêmement vaste qui lui donne parfois le tournis. Et le pire, c’est qu’il ne peut en parler. Il lui est absolument interdit de révéler ces informations au risque d’affoler les populations. Les réactions de panique seraient plus dévastatrices encore que les inconvénients prévus. Dans le seul cas, d’une inversion des pôles, les habitants touchés seraient complètement déboussolés. Que dire alors de la venue de petits bonhommes verts ? Les sujets d’inquiétude ne manquent pas. Heureusement, la plupart du temps les gens ignorent leur existence. Ce qui n’est pas son cas.

    Pour le prospecteur, la question est de savoir comment vivre sereinement avec ce poids sur les épaules. Tenu au silence, le célibataire avait trouvé l’équilibre entre ses obligations et les détentes, en s’aménageant des garde-fous, à savoir, s’évader là où il pouvait. Dès qu’il en avait l’occasion, Roland partait à la rencontre de l’humain, un peu comme l’explorateur sur la piste d’une espèce en voie de disparition. Sa quête d’authenticité lui permit de garder les pieds sur terre. C’est ainsi qu’il fit connaissance au zoo de Maubeuge de Maryse, sa future femme.

    Historienne à la bibliothèque locale, elle lui fit la leçon, racontant comment et pourquoi, il y avait de solides fortifications autour de la ville. Cela lui plut. Fiancés, ils cherchèrent à s’établir dans la région. Une demeure située sur la place des Cantuaines, jouxtant les remparts et remplie de mystères, était à vendre. Le coup de foudre fut immédiat.

    L’attachement au passé est d’autant plus fort que la bourgade célèbre pour ses clairs de lune offre un cadre enchanteur au couple. Saccagée et pillée à maintes reprises avant son rattachement à la France en 1678, la cité sut avoir un œil vigilant sur ses habitants en les protégeant malgré tout. Lieu de passage attitré, elle subit moult invasions. Plutôt que de s’agenouiller, la forteresse s’est nourrie des guerres et des paix successives. Aujourd’hui, elle se veut ouverte et accueillante pour les générations à venir. Voilà comment, ils en devinrent ses sujets.

    Respectueux des valeurs humaines, Maryse et Roland s’inscrivent dans cet esprit de convivialité. Ils apprécient le sens profond des fêtes dont l’origine remonte à l’antiquité. Le solstice d’hiver reste une période propice au renouveau. Le couple en est convaincu. C’est pourquoi, après des années de confinement, ils s’apprêtent à recevoir chez eux de bonnes connaissances. En élargissant, aujourd’hui, leur cercle, Roland ose enfin se soustraire à une terrible déconvenue qui faillit les emporter tous les deux. C’était en 2004.

    Ils se revoient alors. Le bâtiment sent la rénovation. Le couple vient d’y emménager et s’apprête à vivre pleinement les fêtes de fin d’année. Maryse regarde avec amour la photo témoin de leur union. Les yeux de la jeune mère font plaisir à voir tant elle respire le bonheur. A ses côtés, un moïse. À l’intérieur, un petit bout de six semaines sourit. Kathy fait fondre sa maman, ravie de regarder le bel ange dormir d’un si bon œil. C’est aussi l’heure de la sieste pour Agnès, sa sœur, qui va sur ses dix-huit mois. L’aînée grandit vite.

    Que du plaisir pour des parents heureux ! Issus des campagnes, ceux-ci furent élevés à la dure. Ainsi, ils ont appris tous les deux à apprécier les choses simples et à en reconnaître aujourd’hui la valeur. Désormais, ils vivent humblement pour offrir à leurs enfants tout le bien-être nécessaire à leur épanouissement. C’est un héritage qu’ils se doivent de transmettre au mieux. Ils sont ainsi faits. Ils n’en restent pas moins humains. Et cela se paie.

    Est-ce par inadvertance ou excès de zèle ? Toujours est-il, que ce soir-là, Roland ne peut s’empêcher de consulter son site professionnel ? Bien mal lui en a pris, car ce qu’il allait y découvrir va le poursuivre durablement. Il s’en souvient d’ailleurs, comme si c’était hier. À l’écran, des alertes défilent. Des astronomes spécialisés dans la prédiction d’impacts d’astéroïdes lancent une série d’avertissements. Un bolide fonce à toute vitesse sur la Terre. Un météorite d’un diamètre d’environ 320 mètres a en point de mire la planète bleue. Avec une chance sur 200. Et oui, cela s’énonce de la sorte, le pourcentage d’une collision est énorme. Ce n’est pas tout. Le choc est prévu pour le 13 avril 2029, un vendredi en plus. La tuile totale !

    Certes, la date reste assez lointaine, mais cette perceptive n’en reste pas moins inquiétante. Ses filles auront la vingtaine, le plus bel âge ! Il lui était inacceptable qu’elles soient mises en danger de la sorte. Il devait savoir et se renseigna tous azimuts sur la terrible menace. La suite ne le rassura nullement.

    Découvert une première fois quelques mois plus tôt, avant de disparaître dans sa course folle, le 2004 NM4 réapparut ces derniers jours. La traque venait de commencer. C’est ainsi que sa trajectoire elliptique put être déterminée. Immédiatement, la priorité fut de calculer le taux de probabilité d’une collision et d’en évaluer les dégâts éventuels par estimation de sa masse. Les résultats sont catastrophiques. Généralement, au fur et à mesure, que les données orbitales parviennent, le risque diminue, ici, c’est l’inverse qui s’est produit. Chaque heure passée, l’éventualité d’un tel accident s’accrut. Le 26 décembre, elle était de 1 sur 37, passant ensuite à 1 sur 10. La marge d’erreur était au plus faible.

    Le couple passa les nuits à veiller, priant tous les Dieux qu’il n’en soit pas ainsi. Roland ne cessa de s’informer. Les données actualisées amenèrent cette fois l’astéroïde à frôler le globe à environ 30 000 km, soit non loin des orbites géostationnaires où se trouvent les satellites. C’est une distance dix fois moins que celle qui nous sépare de la lune, à vrai dire, aux dimensions de l’univers, par le chas de l’aiguille. Des révélations qui firent l’effet d’une bombe à retardement. Roland est atterré. Lors de son passage en 2029, le bloc de fer pesant 20 millions de tonnes pourrait être dévié par l’attraction terrestre. S’il emprunte une zone de l’espace de 600 m, baptisée le trou de la serrure, le risque qu’il percute le sol sept ans plus tard est bien réel.

    Dans ce cas, l’Armageddon ferait un grand malheur. Pour conjurer le mauvais sort, l’astéroïde fut officiellement baptisé Apophis, du nom d’un dieu de la mythologie égyptienne. Ce dernier incarne les forces du mal, cherchant sans cesse à jeter le chaos autour de lui. Symbolisé sous la forme d’un serpent, il s’attaque systématiquement au soleil, voulant ainsi mettre fin au processus de la création. Tout un contexte diabolique qui n’aspire pas à la confiance en plein solstice d’hiver.

    La nouvelle jeta un froid dans les centres de recherches. Paradoxalement, ce fut le calme plat auprès des médias. Pas un mot ne filtra dans la presse alors que l’éventualité d’une catastrophe majeure terrorisait les observateurs. Roland prit peur. Le père ne put s’empêcher d’embrasser ses enfants et sa femme, lui avouant le terrible péril qui pesait sur eux. Maryse épaula son mari. L’historienne vint à sa rescousse.

    L’épouse sait que les récits anciens recèlent de descriptions apocalyptiques faisant état de fléaux terrestres. Des hommes et des femmes s’en sont toujours sortis. Du déluge aux pluies de météorites, de la Bible aux légendes, une multitude d’écrits relatent ces phénomènes de l’extrême. Les études du passé corroborent souvent les observations réalisées par les scientifiques. Une passion commune pour l’humanité qui les rapprocha. Lui l’explore avec les moyens modernes, elle l’explique par les textes et leurs conclusions sont souvent sidérantes tellement elles coïncident. De nombreux témoignages dans l’histoire décrivent des événements déclarés maléfiques, car inexpliqués à l’époque. Depuis, la science a fait d’énormes progrès, mais plus les astronomes scrutent l’univers, plus ils constatent les limites de leurs connaissances. L’immensément petit face à la démesure de l’univers relègue l’homme au plus bas de l’échelle, malgré son évolution. Adieu, veau, vache, cochon, couvée… 

    Confronté aux réalités, le couple broya du noir, ne sachant plus que penser de ce qu’il se passait autour et au-dessus d’eux, leur joie de vivre disparut. Maryse se culpabilisa pour avoir eu deux enfants au devenir incertain tandis que Roland, conscient que son métier pouvait générer une part importante de stress, se morfondait. En faire abstraction en famille était devenu un terrible dilemme. Chez lui, devant ses filles, le père ne pouvait fuir ses engagements. Le papa ne supportant pas l’idée que leur avenir se soit assombri de la sorte. Alors, il ronchonne sur tout.

    Pourquoi n’auraient-elles pas les mêmes droits que leurs aïeules ? Aujourd’hui, déjà l’environnement laisse à désirer, il ne faudrait pas les condamner avant même qu’elles ne puissent se réaliser ? Ce serait

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