Découvrez Mykonos hors saison: Une épopée endiablée pleine d'humour
Par Richard Gaitet
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À propos de ce livre électronique
Mykonos, en Grèce.
Attirant chaque année près de 400 000 visiteurs, ce petit port paisible des Cyclades devient de mai à septembre un Eden touristique généreux en plaisirs universels (soleil, danse, fête, feta). Mais en mars ? Y-a-t-il seulement un club ouvert après minuit ?
Au hasard d’errances alcoolisées dans des rues blanches et désertes, deux pieds nickelés vont provoquer les dieux sans le savoir...
Entre fantaisie et comédie, cette épopée éthylique endiablée convoque aussi bien l’humour grand-guignolesque d’Hunter S. Thompson que l’art du mystère de la série Lost.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
- "Un pamphlet hilarant contre l’illusion hédoniste [...] Le passé pèse lourd, la crise économique n’en finit pas, seule la poésie nous venge de nos malheurs... et c’est ainsi qu’un séjour raté en mer Egée peut donner un petit bijou d’humour et de concision." (Frédéric Beigbeder, Le Figaro Magazine)
- "Un récit drôlissime." (Grazia)
- "Un premier roman haletant où le lecteur aura toutes les peines du monde à démêler le vrai du faux et les visions d’ivrogne des véritables phénomènes surnaturels." (Sara Guillaume, Libération)
- "Joyeux et barré [...] Enlevé et farfelu [...] Deux garçons à la recherche d’aventures mais pas trop téméraires, surtout prêts à rire et à profiter sans se soucier du lendemain [...] Insolite et surprenant, tout pour plaire." (Yves Mabon, Les 8 Plumes)
A PROPOS DE L'AUTEUR
Richard Gaitet est né en 1981. Admiré dans toute l’Europe pour sa pratique très personnelle du sirtaki, il anime depuis 2011 l’émission « Nova Book Box » sur Radio Nova. Son premier roman, Les Heures pâles, écrit sous le pseudonyme de Gabriel Robinson, est paru en 2013 aux éditions Intervalles.
EXTRAIT
Le dimanche à Mykonos, les gens repeignent. Rafraîchissent de bleu les volets, de blanc le pourtour des pavés dessinant ce dédale de ruelles et de maisons à un étage à travers lequel nous nous perdrons plus d’une fois, mon camarade et moi. La population s’active mollement, il est 14 heures. À la fin du mois de mars, tout ou presque semble fermé, l’horizon gris et l’humeur maussade. Le vent souffle. Sur le front de mer, près de la place aux taxis, un serveur nous amène deux assiettes, gravats de grillades et de fritures si indigestes que nous partirons discrètement sans régler l’addition… ce qui ne nous ressemble pas.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
- "Un pamphlet hilarant contre l’illusion hédoniste [...] Le passé pèse lourd, la crise économique n’en finit pas, seule la poésie nous venge de nos malheurs... et c’est ainsi qu’un séjour raté en mer Egée peut donner un petit bijou d’humour et de concision." (Frédéric Beigbeder, Le Figaro Magazine)
- "Un récit drôlissime." (Grazia)
- "Un premier roman haletant où le lecteur aura toutes les peines du monde à démêler le vrai du faux et les visions d’ivrogne des véritables phénomènes surnaturels." (Sara Guillaume,Libération)
- "Joyeux et barré [...] Enlevé et farfelu [...] Deux garçons à la recherche d’aventures mais pas trop téméraires, surtout prêts à rire et à profiter sans se soucier du lendemain [...] Insolite et surprenant, tout pour plaire." (Yves Mabon, Les 8 Plumes)
A PROPOS DE L'AUTEUR
Richard Gaitet est né en 1981. Admiré dans toute l’Europe pour sa pratique très personnelle du sirtaki, il anime depuis 2011 l’émission « Nova Book Box » sur Radio Nova. Son premier roman, Les Heures pâles, écrit sous le pseudonyme de Gabriel Robinson, est paru en 2013 aux éditions Intervalles.
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Aperçu du livre
Découvrez Mykonos hors saison - Richard Gaitet
Season
Le dimanche à Mykonos, les gens repeignent. Rafraîchissent de bleu les volets, de blanc le pourtour des pavés dessinant ce dédale de ruelles et de maisons à un étage à travers lequel nous nous perdrons plus d’une fois, mon camarade et moi. La population s’active mollement, il est 14 heures. À la fin du mois de mars, tout ou presque semble fermé, l’horizon gris et l’humeur maussade. Le vent souffle. Sur le front de mer, près de la place aux taxis, un serveur nous amène deux assiettes, gravats de grillades et de fritures si indigestes que nous partirons discrètement sans régler l’addition… ce qui ne nous ressemble pas.
Petit port au cœur des Cyclades à cinq heures de ferry du Pirée, haut lieu de l’hédonisme international, phare européen de la communauté gay, Mykonos, mythologiquement née de la dépouille de Titans écrasés par Hercule, s’apparente hors saison à une ville fantôme. L’île abrite à peine plus de neuf mille habitants, pêcheurs ou pécheurs descendants, on le sait maintenant, des fameux « Mykoniotes ». Mais de mai à septembre, elle attire près de quatre cent mille visiteurs – des légions de vacanciers enivrés par la réputation de bacchanales grandioses sur des plages bondées, à l’ombre de criques secrètes ou de terrasses immenses, des dizaines et des dizaines de cafés, de clubs, de discothèques à ciel ouvert diffusant un réjouissant boum-boum du soir au matin et du matin au soir, Eden touristique généreux en plaisirs universels – sun is shining, danse, chaleur, fête, feta, cocktails shakés, rencontres importantes. Et ce jour-là ? Pour cette première étape d’un séjour dans l’archipel qui devait en compter deux, peut-être trois, avant Santorin ou Amorgos ? Tant pis pour nous : les gens repeignent.
Nous avions pourtant bien commencé. Nuit blanche en zigzag entre les boîtes athéniennes avec dans les veines six ou sept bières et quatre vodka-tonics, traversée de la piste avec nos sacs sur le dos et ralliement du vestiaire parmi des adolescents déchaînés sur de la house de supermarché, des trentenaires blasés, des quadras excités sur du rock/rap/R’n’B de bonne qualité, volume au maximum au cœur de la cité sans descente de flics ni plainte des voisins, bars fermant à l’aube et dans lesquels on fume, avenues gorgées de citoyens rassasiés, saut dans un taxi, premier bateau… quelques heures de sommeil entre les banquettes, la tête sur la moquette, au-dessous des bottes et des baskets, modestes romanichels de l’Europe.
Le contraste, à l’arrivée sur l’île, était rude : restaurants, hôtels et pensions recommandés par le guide affichent tous porte close. Même le quartier de la Petite Venise, battu l’hiver par les tempêtes, spot idéal l’été pour observer le soleil se coucher sur la mer Égée un cocktail à la main, s’avérait intégralement déserté, chaises sur les tables, parasols pliés, rangés, rien à balayer. De toute évidence, nous étions les deux premiers étrangers, en avance d’un mois et demi sur le lancement de la saison. Un Australien massif à la voix puissante (que nous surnommerons « Tony Chopranos »), vêtu d’un anorak et accompagné d’une toute petite femme, nous aborda en anglais – « Hey guys ! » – à la sortie du débarcadère, et nous tendit sa carte.
Quarante-huit heures plus tard, météo radieuse, nous voilà tels deux pachas, babouches ensablées dans la baie dénudée d’Ornos. « Noyé de bleu sous le ciel grec », les bras chauffés et le nez qui rosit, je dévore un plat de feuilles de roquette recouvertes d’un volcan de parmesan frais, en introduction de ce filet de sole attrapée à l’aube accompagné de linguine au citron. Comme chacun des jours que durera ce break méditerranéen, mon compère déguste sa salade grecque (tomates, concombres, pure huile d’olive, poivrons, oignons et moellon de feta poivrée au sommet) heureux qui comme (là, oui) Ulysse. Un homme-grenouille remonte deux ancres rouillées sur le bord, et alors que trois canards nagent élégamment en file indienne le long de la rive pendant que des pimbêches russes caquettent derrière nous sur la terrasse ensoleillée de ce restaurant – L’Ithaque – quasiment vide et si paisible, j’ai la vision très nette de moi-même en complet blanc, pompes italiennes, accueillant mes proches que de frêles esquifs déposeraient directement par grappes de huit, sans passer par le front de mer. Un orchestre jouerait des airs traditionnels, euphorie/harmonie/pluie de bouzoukis, il ferait beau et chaud comme en juin à Paris, mes parents et mes grands-parents ne sauraient plus où se mettre et mes