Gracieuse et Emilio: Mes Résistants, Mes Guérilleros
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À propos de ce livre électronique
Plus de 70 ans passés, redécouvertes des ancêtres, nos parents...
Mes Résistants, Mes Guérilleros face aux Fascismes Hitlérien et Franquiste, raconté aux enfants, petits-enfants, lectrices et lecteurs qui ne veulent pas oublier, ou découvrir, et perpétuer la Mémoire.
Emile Collado-Del Campo
Jean-Pascal, dit "J-P" et Emile, deux aviateurs, du même club, qui avons décidé, face aux demandes de stagiaires, de mettre sur du papier l'histoire de notre club aéronautique. Une grande aventure de recherche dans des archives multiples et variées, avec la complicité du Président d'Honneur et des membres du club. Qu'ils en soient toutes et tous remerciés... c'est aussi un peu leur oeuvre !
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Aperçu du livre
Gracieuse et Emilio - Emile Collado-Del Campo
A ma mère Gracieuse, Jesusa
A mon père Emilio
A mes grands-parents paternels et la famille d’Oreillana la Vieja en Estrémadure, Provincia de Badajoz en Espagne
A mes grands-parents maternels et toute la famille de Navarre au Pays Basque
A mon épouse Solange
A nos enfants : Emmanuelle, Jérémie, Benjamine et leur famille,
Les petits enfants : Flora, Noémie, Héléna, Romuald, Lucille, Mazarine, Alexis, Estéban, pour qu’ils aient des racines.
A mon « Petit Frère Daniel », son épouse Nicole, leur fille Corine et sa famille, car c’est nos racines aussi,
A mes Tantes et oncles, mes cousines et cousins et toutes leurs familles, car c’est la famille également.
A tous ceux qui nous ferons l’amitié de nous lire et découvrir « Une Vie, Une Histoire, Des Vies », car ce sont les nôtres.
C’est aussi un devoir de mémoire pour les parents, de vrais « Guérilleros » pour la Liberté, contre le Fascisme d’où qu’il vienne.
Emile COLLADO-DEL CAMPO
Cravencères, 32110 Gers. Année 2020
Sommaire
Préambule
Le « Choc » d’une vie !
Bibliographie succincte
ANNEXES
Préambule
Nous venons de faire un grand saut en arrière.
Avec la cousine Françoise DEL CAMPO-CARRERA, le cousin Michel DEL CAMPO, son épouse Patricia, notre épouse Solange POMPIGNE-COLLADO, nous étions parties sur les traces des ancêtres, nos grands-parents communs, et nos parents, oncles et tantes.
Quelle aventure ! Un grand plaisir, un bonheur d’être ensemble, plein de suspense, de surprises et d’informations sur la vie familiale, même des « secrets » !
Maintenant nous sommes, mon épouse et moi-même, à la recherche de la branche paternelle, mon père Emilio COLLADO-SAEZ, mes grands-parents, mes oncles et tantes en Espagne, vers le Sud.
Nous sommes allés à la recherche des grands-parents maternel, en premier lieu, au Pays basque, Province de Pampelune, en Navarre Espagnole et ensuite en Navarre Française, mais aussi en Castille-Leon, province de Zamora, au Nord Est du Portugal.
Puis sur les lieux de naissance de la famille paternelle, en Estrémadure, province de Badajoz, à Oreillana La Vieja vers le Sud, près de l’Andalousie en Espagne, le berceau des grands-parents paternels
Il nous faut maintenant conter cette aventure avec toutes ses informations, vérifiées, classées, mise en perspectives avec l’Histoire, la grande Histoire pour y comprendre quelque chose.
Nous mettons à profit l’inattendu d’une Pandémie du COVID19, et le confinement qui l’accompagne, qui nous a surpris durant nos recherches pour ce projet d’écriture.
Mais aussi également pour transmettre aux parents, les plus jeunes de la famille, mais également aux anciens, mais également aux lectrices et lecteurs, qui nous ferons l’honneur de découvrir ces écrits sur cette œuvre mémorielle que nous nous sommes engagés de rédiger.
Avec cet engagement, nous sommes confrontés au « rendre compte », à l’oral d’abord, mais surtout à l’écrit, car la mémoire « butte » de plus en plus avec l’avancée en âge.
Et suivant l’adage « la parole s’envole, l’écrit reste », nous avons bien compris qu’il fallait s’y mettre à l’écrit.
Nous profitons de la mise en « Prison volontaire », à cause de la Pandémie de la COVID19, qui nous contraint au confinement, pour nous mettre à l’écrit et rédiger cette œuvre mémorielle et de résilience en quelque sorte.
Au début ce fut manuscrit, et sur feuilles de « bloc note » !
Et vas-y que je te recherche la note tant !
Mais où est-elle ?
Bon ! un vrai bazar.
Et les photos, les textes, les extraits de livres, les citations, les documents reçus, trouvés et qu’il faut numériser afin de pouvoir les utiliser dans ce travail mémoriel.
Vous avez compris, les « amateurs » doivent passer à une autre dimension organisationnelle, s’appliquer, avoir une certaine cohérence, pour rédiger un texte mémoriel pour les uns et les autres.
C’est ce que nous ferons, et pour commencer, en travaillant sur les recherches effectuées sur les grands-parents maternels pour mémoire.
Nous avons constaté avec stupeur, durant cette aventure mémorielle sur les grands-parents, que nous ne savons rien, voir pas grand-chose sur les parents, notre mère, Jesusa, Micaela DEL CAMPO-GONI, mais également sur notre père Emilio COLLADO-SAEZ.
Là, pour le coup, nous sommes totalement impliqués puisqu’il s’agit de notre mère et de notre père, ainsi que mon « petit frère », que j’ai baptisé ainsi par affection, mais aussi parce que c’est la réalité, il est plus jeune.
Aussi nous nous mettons au travail, faisons les recherches difficilement, mais assidument, que nous transcrivons de façon manuscrite pour commencer et très vite nous passons au traitement de texte sur ordinateur.
C’est bien plus confortable, mais plus exigeant.
Néanmoins avec l’habitude, l’entrainement, les divers fichiers, images, textes, sont classés, et le texte élaboré défile sur l’écran de l’ordinateur, avec un « parti pris » qui peut déranger les lectrices ou lecteurs.
En effet, nous avons opté pour la solution du « Béotien », et nous écrivons, non par chapitre, sous chapitre, etc. Mais en chronologie temporelle d’écriture, en fonction du temps et des découvertes que nous faisons, des lectures, et des informations quotidiennes que nous estimons efficientes pour expliquer nos écrits.
C’est donc en suivant la chronologie du calendrier romain, comme disent certains lecteurs, que nous rédigeons cette œuvre mémorielle et de résilience, que vous allez découvrir.
Bien sûr, au fur et à mesure que nous rédigeons, jours après jours parfois, après plusieurs jours d’autre fois, nous prenons soins de mettre en perspective ce que nous rédigeons sur la famille, avec l’histoire, la grande Histoire, l’actualité avec laquelle nous vivons.
Pas de quoi s’ennuyer. Espérons qu’il en soit ainsi pour ceux qui découvrent cette œuvre mémorielle et de résilience.
En effet, vous allez découvrir que nos parents sont des ancêtres aussi importants que nos grands-parents. Qu’ils ont eu une vie riche et intance.
Nous espérons qu’ils vont devenir pour vous des personnages qui comptent, surtout pour les racines familiales, mais aussi pour l’histoire contemporaine.
Vous allez les retrouver dans « une vie, une histoire, des vies », ce sont les nôtres, et peut être vont devenir les vôtres…
Aux lectrices et lecteurs, découvrir des personnages dignes de respect, qu’il faut honorer, défendre dans une certaine mesure, et surtout perpétuer leur mémoire.
Emile COLLADO-DEL CAMPO
.
Ce pourrait être une belle histoire ! Et comme toutes les belles histoires, rappelez vous vos années de petite enfance, lorsque la maitresse à l’école, ou maman ou papa avant de s’endormir, ou les grands conteurs, ils commençaient l’histoire ainsi...
Il était une fois, « Une vie…une histoire…des Vies… »
Nous poursuivons dans notre démarche de recherche sur les ancêtres de la famille.
Après avoir effectué des recherches sur les grands-parents maternels, dans la famille, les lieux de vie, de naissance, de décès, fait le voyage en Espagne en Navarre et dans la province de Zamora, nous avons pu déterminer les Etats civils de grand-père Pedro et grand-mère Apolonia.
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Grand père, Aitatxi en Basque : Pedro DEL CAMPO né le 29 juin 1883 à Trabazos (Provincia ZAMORA CASTILLE Y LEON. - prés de la frontière du nord du Portugal-)
Fils de Martin DEL CAMPO son père, né à Calabor, (Provincia ZAMORA CASTILLE Y LEON), et Géronima CHIMENO, sa mère, née à Calabor.
Il est décédé au Pays Basque, le 16 janvier 1967 à Ibarre, quartier de Saint Just Ibarre (64) France.
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Grand-mère, Amatxi en Basque : Apolonia GONI née le 08 février 1893 à Eugui (Provincia de Pamplona/ Navarra – dans la montagne navarraise, près de la frontière Française de Roncevaux)
Fille de Lorenzo GONI, son père, né le 20 avril 1867 à Agorreta (Province de Pamplona/Navarra) et de Francisca Antonia EGOZCUE, sa mère, née le 18 juin 1869 à Eugui (Province de Pamplona/ NAVARRE).
Elle est décédée au Pays Basque, le 03 novembre 1973 à l’Hôpital de Bayonne (64) France.
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Pedro DEL CAMPO-CHIMENO et Apolonia GONI-EGOZCUE
Si, après avoir bien travaillé pour les recherches sur les grands-parents maternels, nous avons découvert que nos parents étaient des énigmes pour nous.
Pour nous, les enfants et petits-enfants, qui découvrons les vies des ancêtres, en réalité nous ne connaissons rien de nos parents, si ce n’est ce que nous avons vécu ensemble, et encore !
Je commencerai par maman « Gracieuse », « Mamy Bicyclette » comme l’avait appelée Flora, fille d’Emmanuelle.
Emmanuelle notre fille ainée, à Solange et moi le rédacteur de ces pages. Elle est sur la photo qui suit avec sa fille Flora, à l’âge de 4 mois sur ses genoux et Mamy Gracieuse.
Emmanuelle qui à l’âge de 4 mois, est sur la photo qui précède, avec mémé Apolonia, GONI-DEL CAMPO, 77 ans, ma grand-mère maternelle (Amatxi), mère de Gracieuse, arrière-grand-mère d’Emmanuelle. Que le temps passe !
Flora, arrière-petite-fille de Mamy Gracieuse, et qui est une de nos petites filles, à Solange et Emile les grands-parents.
Flora aux cheveux bleus, née le 03 Mai 1999 et qui a 20 ans maintenant.
Elle jouait aux cartes avec sa « Mamy bicyclette » qu’elle avait baptisé ainsi, à cause de son fauteuil roulant de la maison de retraite.
Sa sœur Héléna, née le 15 octobre 2001, quelques jours après le décès de Mamy Gracieuse le 10 octobre 2001, ici en photo avec sa sœur en fin d’été 2019.
Mamy Gracieuse, en septembre 2001, à qui nous rendions visite, en provenance d’Hagetmau dans les Landes, et qui se posait la question :« Que faites-vous là ? la rentrée est passée !».
Elle ne croyait pas que je travaillais dans les Landes, au Collège Jean-Marie LONNE, avec sa SEGPA, que je dirigeais depuis la rentrée scolaire d’août 2001 pour les Personnels de Direction, après de nombreuses années de travail en région parisienne.
Je crois bien qu’elle nous a quittée avec cette idée en tête, quelques semaines plus tard, quittée ou abandonnée par l’élan vital.
La solitude est une bien mauvaise accompagnatrice pour les anciennes et les anciens.
Maman, Mamy Gracieuse, est partie avec un dernier clin d’œil à la vie, la donation de son corps à la science.
L’altruisme jusqu’au bout !
Pourquoi Mamy Gracieuse, Jesusa, DEL CAMPO-GONI, ses parents, frères et sœurs, ont-ils choisi de quitter la Navarre Espagnole où elle est née, pour venir, via Arnéguy, en Navarre en France, au Pays Basque, à Saint Just Ibarre, dans le quartier d’Ibarre, à Ithurbidia, la maison à côté d’Ertorainia, en 1921 ?
Cette question a fait l’objet de notre première recherche et n’a obtenu que des réponses vagues, ou des suppositions.
Disons que nos recherches n’ont pas abouties totalement, car nous n’avons pas encore réussi à avoir les réponses des autorités militaires espagnoles concernant grand père Pedro DEL CAMPO-CHIMENO.
Ithurbidia à Ibarre en 2020
Nous cherchons à connaître ses postes successifs, ses missions, sa pension, son départ de cette arme dont nous avons découvert qu’il était membre en Espagne au moins jusqu’à la naissance de tante Victoire DEL CAMPO-GONI, la sœur ainée de Gracieuse, Jésusa, DEL CAMPO-GONI.
En effet, sur son acte de naissance est portée la profession exercée par grand-père, donc papa pour ma mère Gracieuse.
Il était Carabiniers du Roi en Espagne (Carabineros Del Rey - España), corps armé chargé de la surveillance des frontières et des côtes, de la fraude et de la contrebande, créé en 1829 et intégré à la garde civile espagnole après la guerre civile et lors de l’installation de la Dictature Franquiste en 1940.
Corps de fonctionnaire espagnol que grand-père a quitté avant de venir en France, dans des conditions que nous n’avons pas découvertes.
Copie écran de la feuille du cadastre de Saint Just Ibarre avant 1940
Nous avons enquêté en Espagne, sur les traces de la famille, nous l’avons fait en France, d'abord dans la famille et « sa mémoire », puis dans les mairies.
Ensuite aux Archives Départementales de Pau et Bayonne, Toulouse, Bordeaux : de vrais Universitaires en recherche généalogique, sociologique, économique et familiale.
Ces recherches familiales doivent nous permettre de mettre au clair toutes nos questions !
Enfin c'est notre espoir, comme pour les recherches précédentes, sur la famille maternelle...
Les recherches de documents officiels sont nettement plus compliquées que notre imaginaire l'avait prévu...c’était le cas pour les grands-parents, et je confirme c’est la même chose pour les parents.
Nous pouvons, à ce jour, affirmer que Grand-père Pedro DEL CAMPO-CHIMENO, père de Mamy Gracieuse a quitté l’Espagne à la veille de l’installation officielle au pouvoir du dictateur Primo de Rivera.
En 1921 il est arrivé en France avec femme, enfants et bagages. Comment ? A pied ! Nous ne savons pas.
Ce qui est vrai, c’est qu’ils sont d’origine étrangère tous les membres de la famille !
La « Certification de partida de bautismo » de Jesusa DEL CAMPO y GONI, mère de Émile et Daniel COLLADO-DEL CAMPO, faite le 19 avril 1966 à Eugui, province de Pampelune, en Navarre, donne comme filiation des grands-parents :
Filiation paternelle, de grand père Pedro DEL CAMPO, fils de Martin Del Campo de Calabor, et de Geronima Chimeno de Calabor, province de Zamora.
Filiation maternelle de grand-mère : Apolonia GONI, fille de Lorenzo Goni de Agorreta, et Francisca-Antonia Egozcue, de Eugui, avec des « padrinos » José Zalba résident de Iragui, et Magdalena Noain natural de Huarte et résidente de Iragui, en Navarre.
A cela s'ajoutent des nouvelles informations que nous avons trouvées dans les archives départementales à Pau et qui nous indiquent les dates de naissance des arrières grands parents, à savoir le père et la mère de Apolonia DEL CAMPO-GONI. Son père, Lorenzo GONI, est né le 20 avril 1867 à Agorreta, province de Pamplona-Navarre, et la mère, Francisca Antonia EGOZCUE, est née le 18 Juin 1869 à Eugui, province de Pamplona-Navarre.
C’est, à notre connaissance, dans une généalogie familiale, le plus ancien document qui donne l’État Civil des grands parents DEL CAMPO-CHIMENO et GONI-EGOZCUE.
Ce sont les arrières grands-parents de Mamy Gracieuse, pour que nos enfants, aujourd’hui, en 2020, se repèrent, dans une généalogie familiale.
Maman Gracieuse, Jesusa, Micaela Del Campo, née à Eugui Estéribar, Province de Navarre-Pamplona en Espagne, le 04 janvier 1917.
Telles sont les informations, dans son « Dossier d’étranger », conservé aux Archives départementales de Pau, que nous avons consulté et reproduit photographiquement. Ce sont maintenant nos archives familiales !
La famille vivait à « Ertorainia » (nom de la maison que certains traduisent par : « apparition » en français), à Ibarre, au Pays Basque côté Français.
La famille étrangère puisque arrivée d’Espagne était très suivie par les Gendarmes de Mauléon, Larceveau, ou Saint Jean Pied de Port, qui font régulièrement des rapports sur les membres de la famille maternelle.
De même pour le Maire de la commune qui est sollicité par la Préfecture régulièrement.
Nous avons pu montrer, et cela a fait l’objet de nos écrits précédents sur la famille, que c’était une politique d’Etat mise en place sous le contrôle des préfets, des institutions françaises à l’égard des étrangers, et des espagnols, en particulier au Pays Basque.
Nous avons pu aussi constater aux Archives Départementales à Pau, la complicité des autorités Française et Espagnole, avec les mesures d’éloignement du Pays Basque des espagnols réfugiés en France.
Mais là, en même temps que les espagnols basques, ce sont plutôt les élites qui sont concernées. (Anciens Ministres, officiers, avocats, journalistes …)
Pour les autres, il s’agit de vérifier qu’ils ne travaillent pas comme le veut la législation Française mise en place, et s’ils sont autorisés à travailler, que leurs papiers sont en règle.
La pression et le contrôle social est maximum pour les étrangers. Il faut connaître en permanence où ils se trouvent et ce qu’ils font. Les Préfets veillent !
Les directives ministérielles sont claires et appliquées avec zèle par les fonctionnaires de la république.
Fonctionnaires civils ou militaires, sous le contrôle des Préfets, et des ministères qui mettent en place les politiques gouvernementales.
A cette époque, par exemple début de 1946, date du recensement à Saint Just Ibarre (64), au Archives Départementales de Pau, canton de Iholdy, voici les informations que nous avons concernant « Ertorainia » la maison familiale de Jesusa, Micaela, Gracieuse DEL CAMPO-GONI ma mère :
Victoire Del Campo à 34 ans et elle n'est plus à la maison, mais mariée avec Louis Changart de Bunus (64) ;
Gracieuse Del Campo à 29 ans, elle sort des camps de concentration d'Allemagne et est en transit par le Danemark et la Suède, l’hôtel « Lutétia » à Paris avant d'arriver au sanatorium de Bagnères de Luchon (31) ;
Paco Del Campo à 28 ans et est le « Père Ferdinand » au couvent des Capucins à Bayonne (64) ;
Marie Del Campo à 23 ans, nous ne savons pas précisément, où et chez quelle famille, elle est placée à Biarritz (64) ;
Marie Thérèse Del Campo à 20 ans et est au couvent où elle deviendra « sœur Marie Colombe ».
Seuls grand-mère Apolonia Goni épouse Del Campo, qui a 53 ans, Rosalie Del Campo 26 ans, Antoine Del Campo 25 ans, Jean-Baptiste Del Campo 14 ans et Daniel Del Campo qui a 9 ans, apparaissent dans le recensement à Ibarre en 1946.
Pedro Del Campo a 63 ans et n’apparaît pas au recensement. Où est-il ?
Que fait-il ?
L’enquête se poursuit…en même temps que nous enquêtons sur Mamy Gracieuse et Papy Emilio, la mère et le père de Daniel et Emile COLLADO-DEL CAMPO.
La famille semble être dans une situation pas florissante du tout.
Les revenus de la famille doivent être très bas, si le seul emploi est détenu par Antonio Del Campo.
C’est ce que nous constatons à la vue de la feuille du recensement de 1946, sachant que sans autorisation des autorités françaises, les membres étrangers ne peuvent travailler, comme nous l’avons vu un peu plus haut.
Cette interdiction est inscrite sur les documents officiels de la préfecture remis au détenteur de ces documents, dont les doubles sont dans les dossiers d’étrangers aux Archives Départementales.
En France, au pays Basque pendant la guerre civile et l’arrivée au pouvoir du Dictateur FRANCO et ses sbires en 1936 et la guerre contre la Dictature Hitlérienne de 1939/1945, la vie est compliquée et bien dure pour notre famille dont les membres sont installés au Pays Basque intérieur, à Ibarre, ainsi qu’à Bayonne et Biarritz.
Au Pays Basque les habitants de la côte assistent de très près aux combats pour la prise d’Irun à la frontière. Des villes comme Bayonne, Oloron ou encore Mauléon se proposent pour héberger les réfugiés.
Mais pour la plupart des Basques et des Béarnais, la méfiance est le sentiment dominant, voire l’animosité.
C’est aussi, de plus en plus, l’attitude des autorités Françaises.
Certains activistes, d’un camp ou de l’autre, espagnols comme français voire italiens ou allemands, font l’objet d’une surveillance accrue par les autorités.
La réorganisation administrative autour du Comité départemental de Libération (CDL) et du commissaire de la République montre les difficultés de ce retour à la démocratie.
Le Préfet de Pau, Paul GRIMAUD, est arrêté le 13 juin 1944 par les allemands, et déporté dans les camps en Allemagne.
Je comprends mieux l’expression de ma mère Gracieuse qui disait : « Aujourd’hui j’ai mieux mangé que le Préfet de Pau », lequel était en prison après avoir été arrêté par les Forces Allemandes, tout comme Gracieuse arrêtée quelques jours avant, et mise aussi en prison par la Gestapo, du moins suivant les dire de « Gachouch », Gracieuse en basque.
C’est ce que les Archives Départementales de Toulouse nous révèlent et confirment. Mamy Gracieuse arrêtée et jugée par un tribunal militaire allemand et déportée en Allemagne.
Nous en saurons plus après la poursuite de notre enquête aux archives de Toulouse, celles de Bordeaux, et au Mémorial de CAEN, qui nous a contacté après nos demandes de recherches sur les parents d’origine étrangère.
Le Secrétaire Général de Préfecture est aussi arrêté, et le Préfet issu de la résistance, Jean BAYLOT prend ses fonctions du 18 novembre 1944 au 4 janvier 1946.
Puis Roger MORIS devient Préfet du 4 janvier 1946 au 24 avril 1948.
Source :© Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques - La France, étape d’un long périple
Dans le tableau d’estimation du nombre d’Espagnols dans le département, en juin 1939, on compte 19 000 hommes dans le camp de Gurs (3 Z 82), dont des basques espagnols.
Mais nous ne savons pas, si des membres de la famille, ont été interné dans ce camp, nous n’avons rien trouvé dans les archives à ce jour, et les différentes Archives Départementales que nous avons consultées (64/65/09/31/33/11/12/81/34) ; à ce jour, nous ont toutes faites des réponses négatives, sans oublier toutefois de nous aider avec des conseils pour de futures recherches. Qu’ils en soient remerciés ici.
Par contre, dans les recherches que nous avons lancées auprès des Archives de la Haute Garonne, cela porte ses fruits :
ARCHIVES DEPARTEMENTALES DE HAUTE GARONNE 31 -TOULOUSE
Affaire suivie par : Chantal Pagès Nos réf. : 2020_A389
Monsieur,
Mes services ont effectué des recherches dans les fonds susceptibles de livrer des réponses à vos questions.
En ce qui concerne, vous trouverez peut-être des renseignements corroborant ce que vous savez déjà en dépouillant dans le fonds du bureau des étrangers les documents suivants :
- Enregistrement des cartes de séjour de résident ordinaire
2282 W 44-46, 50-52, 54-55 (1944-1950)
- Cartes de séjour délivrées par les communes de la Haute-Garonne. Nature des cartes
2517 W 1-4,6, 8, 10, 12 : registres nominatifs (Lettres A-Z ou A-L) (1956-1963)
2642 W 73, 75 (1964-1965)
2444 W 18 (1960).
Par contre, votre dossier de naturalisation n'apparait malheureusement pas dans l'échantillonnage retenu. Nous vous renvoyons vers la fiche de recherche : dossiers de naturalisation
sur le site internet des Archives nationales.
Les dossiers de naturalisation de 1803 à 1973 sont à présents consultables sur le site de Pierrefitte-sur-Seine.
Par ailleurs, nous conservons dans mon service un versement de dossiers par la Direction interdépartementale des Anciens Combattants sous la cote 6863 W 50, où se trouve notamment le dossier de déporté politique de votre mère Jésusa DEL CAMPO. Ce titre a été accordé par le département de la Gironde où votre mère a été arrêtée par la gestapo en mai 1944. Elle aurait été jugée par un tribunal militaire allemand ayant siégé à Bordeaux.
L'absence de la copie de ce jugement dans les pièces justificatives de sa demande de déportée résistante est à l'origine du rejet de celle-ci par la Haute-Garonne.
Vous pourrez consulter ce dossier, ainsi que le double de sa carte de déportée politique (6887 W 4), dans notre salle de
