La Guerre de 39-45: Les Conflits Mondiaux Majeurs, #2

Par History Nerds

La Seconde Guerre mondiale a commencé le 1er septembre 1939, et dès ses premiers tirs enflammés, elle a dicté le rythme de cette nouvelle forme de guerre modernisée. C'était une guerre sans précédent. C'était la guerre moderne. Elle a supplanté la Grande Guerre du début du XXe siècle et éclipsé son ampleur et sa complexité. Dans le livre qui suit, nous aborderons les moments essentiels de la Seconde Guerre mondiale — ces événements déterminants de l'histoire moderne, dont l'ampleur a dicté le destin du monde entier.

• Langue: Français
• Éditeur: History Nerds
• Date de sortie: 9 janv. 2025
• ISBN: 9798230023937

History Nerds

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Aperçu du livre

Introduction : En savoir plus sur la Guerre de 39-45

C'est un triste constat — que nous peinons à accepter — que le XXe siècle a été marqué par des conflits mondiaux dévastateurs et durables. Dans un monde aux positions socio-économiques changeantes, encore en convalescence des effets dévastateurs de la Grande Guerre, la situation était loin d'être idéale. Avant même que les cicatrices ne se referment, l'Europe s'est enfoncée dans un nouveau désastre bien plus violent : La Guerre de 39-45. Alors que nous tentons d'aborder ce conflit mondial, plus de 70 ans après sa fin, nous devons réaliser qu'il reste une plaie vive pour beaucoup à travers le monde. Une blessure qui ne cicatrise tout simplement pas, et dont la douleur a profondément pris racine. Les effets de la Guerre de 39-45 ont été nombreux et considérables, et ont façonné de multiples manières les vies que nous menons aujourd'hui. C'est pour cette raison que nous devons adopter une position neutre et critique en examinant en détail cette page sombre de l'histoire du monde. Une vue de spectateur, dénuée d'affiliations politiques et religieuses, uniquement guidée par une compréhension approfondie de la douleur, de la souffrance et de l'absurdité universelle d'une guerre mondiale.

Dans le livre suivant, nous couvrirons les moments essentiels de la Guerre de 39-45 — ces événements déterminants de l'histoire moderne, dont l'ampleur a dicté le destin du monde entier. Ainsi, à peine deux décennies après la fin de la Grande Guerre, dont l'échelle et la dévastation n'avaient jamais été vues auparavant dans le monde, l'Europe se trouvait à nouveau au bord du conflit. L'état dans lequel notre continent avait été laissé après l'Armistice de 1918 était encore rempli de problèmes non résolus et de questions sans réponse, et voyait les grandes puissances mondiales de nouveau en compétition pour la richesse et l'influence. Avec de nouveaux mouvements politiques, d'anciennes blessures encore béantes, et une soif de pouvoir toujours inassouvie, la guerre était une menace omniprésente. C'était le rythme lent des intrigues et de la politique qui s'est intensifié régulièrement tout au long des années 1930 pour devenir un crescendo assourdissant de guerre.

La Guerre de 39-45 a commencé le 1er septembre 1939, et dès ses premiers coups de feu enflammés, elle a dicté le tempo de cette nouvelle forme modernisée de guerre. C'était une guerre comme aucune autre. C'était la guerre moderne. Elle a surpassé la Grande Guerre des premières années du XXe siècle et éclipsé son ampleur et sa complexité. Prenant les nouvelles technologies révolutionnaires développées lors de cette « guerre pour mettre fin à toutes les guerres », le second conflit mondial les a transformées en quelque chose de totalement différent. Quelque chose de dévastateur et d'infernal. La dévastation régnait sans contrôle, la mort triomphante — à chaque étape du chemin. C'est la triste histoire qui résonne encore dans l'esprit et le cœur de beaucoup. La triste histoire qui a souillé l'Europe et fauché tant de ses fils et de ses filles. C'est l'histoire de la Guerre de 39-45.

Un monde tumultueux : Contexte et causes de La Guerre de 39-45

La Première Guerre mondiale a semé le chaos dans l'Europe traditionnelle de l'époque et ses nations en difficulté. Ce fut un énorme passage d'une ère à une autre, et malheureusement très violent. Ne faisant que découvrir l'essor de l'industrie et toutes les nouvelles technologies qu'elle apportait, le monde ne pouvait suivre le rythme du grand fossé béant entre l'ancien et le nouveau. Les tactiques militaires étaient dépassées, et la guerre modernisée - la friction entre les deux eut un effet dévastateur sur le simple soldat. Et au lendemain de la Grande Guerre, l'Europe émergea profondément changée. Les vénérables Empires d'antan avaient disparu : et pour de bon. De nouvelles nations se formèrent sur leurs ruines, et un tout nouveau tableau économique, social et politique apparut. Pour que ces nouveaux changements se consolident et gagnent en cohérence, il fallait du temps avant tout. Mais l'Europe n'avait pas de temps à perdre. Lorsque la Grande Guerre prit fin en 1918, l'armistice obtenu fut une punition sévère pour l'Allemagne vaincue et ses alliés. Extrêmement limitant à tous égards, il maintenait l'Allemagne sous contrôle - dans tous les aspects. Son industrie militaire fut presque anéantie, ne conservant que des capacités et des effectifs minimes. En tant que nation, sa puissance de combat fut réduite à néant. Inutile de dire que le labeur économique de l'Allemagne - et de la plupart des autres nations d'Europe également - fut catastrophique. Ses ressources épuisées pour alimenter les fourneaux de la guerre, le chemin qui s'étendait devant elle était marqué par la crise et la pauvreté. Et sur les cendres de l'Empire allemand naquit une nouvelle nation, la République de Weimar. Un grand mécontentement surgit dans cette nation dans les années d'après-guerre, alors qu'elle luttait pour payer des réparations aux vainqueurs de la Grande Guerre. Le nationalisme était toujours en hausse à travers l'Europe, comme avant la Grande Guerre. On pourrait penser qu'un conflit aussi dévastateur que la Première Guerre mondiale aurait ramené à la raison les peuples d'Europe et aurait apaisé leurs ardentes passions patriotiques. Mais hélas - cela ne servit qu'à approfondir les haines préexistantes que les voisins nourrissaient, et fit prendre conscience aux nouvelles générations des souffrances de leurs pères - la dette n'était pas encore payée.

Pour aggraver les choses, le monde entier faisait face à une crise totalement nouvelle. Comme s'il se réveillait d'un rêve laid et difficile, le monde cherchait à panser ses blessures par la débauche et l'extravagance. Les années folles furent marquées par de nouvelles tendances excitantes dans la mode et la culture, par une croissance économique et un boom artistique. Peut-être cherchant à oublier le sang, la boue et l'inoubliable douleur et mort de la Grande Guerre, la société occidentale se plongea tête la première dans un tourbillon aveuglant d'indulgence et d'hédonisme, comme pour engourdir ses sens. Connue sous le nom d'Ère du Jazz, elle s'épanouit aux États-Unis, d'où les tendances se propagèrent bientôt dans toute l'Europe et le monde. Mais ceux hypnotisés par les lumières aveuglantes de la vie nocturne et les orchestres éblouissants allaient bientôt recevoir un nouveau réveil brutal. Car chaque fois que vous tentez de vous envoler haut, vous retombez brusquement sur terre quand la dopamine s'estompe. Le krach boursier majeur en Amérique, le soi-disant krach de Wall Street de 1929, plongea l'Occident dans une crise économique généralisée et effaça promptement les sourires que les Années folles avaient cimentés sur les visages de tant de gens. Les années 1930 arrivaient, et étaient totalement différentes. Généralement considérée comme ayant commencé en 1929 et ayant duré jusqu'à la fin des années 1930, la Grande Dépression fut la décennie si complètement opposée à celle qui l'avait précédée. Se propageant des États-Unis à tous les autres coins du globe, cette grave dépression économique mit le monde à l'arrêt. Un déclin rapide et intense de l'économie mondiale comme celui-ci n'avait jamais été vu auparavant dans le monde. Le PIB (Produit Intérieur Brut) mondial chuta d'environ 15 % et plus, et le commerce international diminua d'environ 50 %. Le chômage monta en flèche dans le monde entier, et dans de nombreux pays européens, il atteignit 33 %. En Allemagne, la situation devenait critique chaque année. Les difficultés économiques et la dépression exercèrent une forte pression sur la société et le gouvernement, et la nation était déchirée entre les sphères politiques de gauche et de droite. Mais dès 1919, la droite allemande commençait sa lente ascension vers le pouvoir, dirigée par une nouvelle figure de sa politique - Adolf Hitler. Son ascension déterminée commença lorsqu'il rejoignit le parti politique connu sous le nom de Deutsche Arbeiterpartei, DAP (Parti ouvrier allemand). L'année suivante, en 1920, ce nom fut changé en Nationalsozialistische Deutsche Arbeitpartei, NSDAP (Parti national-socialiste des travailleurs allemands). C'était la moitié droite du tableau fragmenté de l'Allemagne - un mouvement totalitaire d'extrême droite, opposé au marxisme et grandement meurtri par les injustices de l'armistice après la Grande Guerre. Hitler s'éleva rapidement à la proéminence, gagnant des partisans avec ses discours zélés et enflammés, et des idées qui attiraient le citoyen allemand ordinaire, travailleur et appauvri. En 1923, Adolf Hitler orchestra le soi-disant Putsch de la Brasserie à Munich, une tentative de coup d'État par le chef du parti NSDAP. Entre le 8 et le 9 novembre 1923, il chercha à s'emparer du pouvoir avec environ deux mille de ses partisans nationaux-socialistes. À ce stade, la première forme de l'image nazie ultérieure était formée - les uniformes reconnaissables, les stalhelms, et les brassards à croix gammée rouge et blanche. Le putsch fut un échec, et Hitler fut arrêté et accusé de trahison. Son procès subséquent de 24 jours fit l'objet d'une énorme couverture médiatique qui résonna dans le monde entier, et il devint le point central du public allemand. Ses vues et politiques qu'il propagea durant son procès lui valurent de nombreux nouveaux partisans à travers le pays, et même au-delà de ses frontières. Condamné à cinq ans de prison, il fut libéré après seulement neuf mois de sa peine purgée, après quoi il poursuivit son ascension vers le pouvoir, bien que par des moyens légaux, et il devint la force motrice de la politique allemande.

Ailleurs en Europe, les régimes totalitaires et d'extrême droite étaient également en pleine ascension. En Italie, Benito Mussolini avait même devancé Hitler dans sa propre montée au pouvoir. Également mécontents des conséquences de la Grande Guerre, les Italiens éprouvaient un grand ressentiment envers les Britanniques et les Français, qui n'avaient pas tenu leurs promesses. Mussolini prit la tête du mouvement fasciste, une idéologie qu'il avait contribué à développer. Elle était ancrée dans des vues révolutionnaires et constituait essentiellement une forme de nationalisme irrédentiste et revanchard, cherchant à restaurer et à étendre les territoires italiens. Les fascistes italiens propageaient l'idée de la Nouvelle Rome, une continuation de l'Empire romain antique, ainsi que l'expansion et le contrôle de la Méditerranée. S'élevant comme une doctrine totalitaire, le fascisme s'opposait à toutes les formes de libéralisme, le qualifiant d'« échec de l'individualisme ». Ils proposaient à la place l'unité, une sorte de mentalité partagée qui profiterait au peuple italien dans son ensemble. Sur le plan économique cependant, le fascisme cherchait à promouvoir les corporations — un système dans lequel les employés sont regroupés autour de syndicats et liés à leurs employeurs pour représenter des producteurs nationalisés, travaillant aux côtés de l'État italien pour une politique économique nationale bénéfique à tous. Mussolini s'empara du pouvoir en Italie entre 1922 et 1925, devenant le plus jeune Premier ministre de l'époque, et s'efforça de faire de l'Italie une puissance mondiale à nouveau. Après avoir établi son autorité dans les années suivantes,