La Licorne Et Le Repaire: Ou Le Bleu De La Dignité

Par Sandrine Adso

Ton âme est plus bleue que le ciel, plus bleue que le sourire des océans. Bleue comme le velours-satin de mes nuits, bleue comme la traînée de feu que laisse la licorne dans son sillage. Bleue comme la fleur, que je porte à mon coeur que je rêve de te présenter comme le cadeau que l'on ferait à un roi. Les fées t'ont donné l'horizon au fond des yeux, mon amour te nimbe d'une clarté bleue que tu sembles reconnaître. L'enveloppe qui t'a faite roi est d'un bleu indélébile.
C'est bien l'amour qui guide ma main vers toi, te toucher, te caresser, te protéger et te faire oublier quelques instants que tu es roi. Des instants où ta main touche un corps non pour le tuer, mais pour l'aimer, non pour caresser le pommeau d'une épée, mais pour caresser un par un chacun de mes secrets. Mes secrets ont tellement grandi depuis ces années que les anges se sont accordés pour élever une forteresse qui met à l'abri cette passion de tous les loups, de tous les néants.
Nous nous sommes retrouvés encore ce matin dans ce coin de l'espace, vierge et bleu qui accueille et ma main et ma forteresse pour toi. Qui nous a guidés dans cet espace ? Bien plus fort que les anges : la quintessence de l'amour : Dieu ? Nous, pauvres créatures humaines à la merci des puissances cosmogoniques, il faudra bien des galops de licorne pour isoler dans un espace secret, tout l'amour que nous nous portons.
Nous sommes aux portes de l'éternité, nous nous aimons depuis que le bleu existe. Ces portes sont gardées par une licorne à la fois bleue, à la fois blanche. La mort ne peut en franchir l'accès. C'est l'amour et la vie qui sont les énergies de cet endroit que personne n'a jamais su nommer.

• Langue: Français
• Éditeur: Books on Demand
• Date de sortie: 11 sept. 2020
• ISBN: 9782322227839

Sandrine Adso

Sandrine Adso, Docteur Ès Lettres, depuis le treize décembre 2010 connaît depuis ses plus jeunes études une passion, une admiration et un réconfort ardents envers la poésie. Dès l'enfance, son environnement l'inspira et elle écrivit son premier poème à l'âge de sept ans : "Madame la pluie." Le collège et le lycée firent d'elle : une "littéraire" comme on dit. Ce furent alors, les premiers cahiers intimes de poésie..., bien sûr égarés. Il lui faudra attendre les années universitaires pour passer de l'écriture virtuelle à l'édition. La poésie est omniprésente dans sa vie, et sa thèse en est l'affirmation : "La Poésie et l'Intimité ou l'Identité et l'Être au monde." Puis le cours de sa vie la rapprocha inexorablement de son plaisir d'écrire pour un public ouvert, et émotif : le but étant de faire naître des moments forts qui donnent à la vie son impact, d'élargir le spectre de l'espoir, d'aller toujours plus loin sur les sentiers lumineux. Une écriture qui vient quelquefois depuis de terribles douleurs, mais qui s'alchimise par les mystères de la création. Et cette création a choisi de transcrire le panel intime en jardin de coquelicots fleurissant à toute saison.

Aperçu du livre

Le dix-sept octobre 1987, autour du parvis du Trocadéro à Paris est signée la Déclaration universelle des Droits de l’Homme. Au même endroit est gravé sur une dalle l’appel du père Joseph Wresinski : Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l’homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré.¹

Tous les hommes, ont droit à la liberté, au respect et à l’égalité. Ce sont des droits primaires et pérennes dans le ciel de l’existence depuis que des groupes humains se sont formés. C’est là ce que le créateur du monde peut attendre potentiellement des hommes.

Et cela n’a rien à voir avec l’origine, ni avec la classe sociale à laquelle ils appartiennent ; même dans les sociétés non occidentales ni orientales, dans les tribus qui ne connaissent pas l’évolution technologique, dans les forêts profondes, dans les steppes désertiques, il y a des règles, des lois, des hiérarchies qui veillent au respect de la dignité² de l‘individu. L’ennemi est autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ce microcosme… ; et éventuellement de notre macrocosme commun. En effet, l’humanité n‘a pour premier ennemi qu’elle-même, elle qui ne maîtrise pas le progrès technicien. À la conquête de nouveaux espaces, l’homme atteindra-t’il une certitude autre que la conscience temporelle de sa vie, de sa mort ? Unique certitude universelle dont seul Dieu est l’investigateur.

Ainsi dans le préambule à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du dix décembre 1948 il est écrit : La reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde.(…) Les États membres se sont engagés à assurer, en coopération avec les Nations Unies, le respect universel et effectif des droits de l’homme et des libertés fondamentales. La dignité induit confiance, conscience, certitude et en condensé humanité.

En 1948, le monde a déjà connu les deux abominations du Xxe siècle : deux guerres mondiales qui ont éveillé l’esprit de plusieurs prix nobels pour la paix. De 1901 à 2019, la liste des prix nobels est très dense. Elle met en valeur les œuvres relatives à la physique, la chimie, la médecine (physiologie), la littérature, et bien sûr la paix.

La licorne bleue, ainsi représente l’intelligence humaine au service de la croissance pacifique, du monde, de l’espace, de l’univers.

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¹ Sera créée l’association : « Aide à toute détresse », puis « Agir tous pour la dignité » : ATD Quart Monde.

² Comme par exemple dans le film de John Boorman La forêt d’émeraude, où les nord-américains mettent en péril, au point même de commettre un génocide toute une population indienne.

Table des matières

Le Bleu

La main

La forteresse

L’espace

L’éternité

Le vent

Le Bleu

Le bleu est le nom qui désigne ce qui semble incommensurable,

C’est la plus profonde des couleurs, elle est partout envisageable :

Depuis l’espace, peut être admirée la Terre, « la planète bleue »

Ce bleu est l’alchimie étrange de la transparence, des eaux et des cieux.

On peut donc l’appeler la couleur primordiale

La toute première l’originale,

Sous le ciel d’Éden entre la lumière et les eaux

Entre le souffle et le premier mot

Sur les méandres du jardin

« un fleuve sortait d’Éden pour arroser le jardin

[Et le reflet bleu sous le ciel se maintient] ;de là

Il se divisait et formait quatre bras. »i

Que ce soit Pichôn,

Ghihôn,

Hiddékel et le quatrième l’Euphrate.

Ces fleuves sous le soleil de vie, éclatent.

Le plus beau chef d’œuvre venait de voir le jour

Et, tout naturellement s’y est inscrit l’amour

Ève et Adam se connurent dans l’intensité des fleurs bleues

Et, elles furent nombreuses sous les doigts de Dieu

« L’Éternel-Dieu fit surgir du sol toute espèce d’arbre [et de fleurs] »ii

Plongeant ainsi Adam et Ève dans le plus doux bonheur.

Ces fleurs sont nombreuses :

Et ne cessent d’enjoliver, de rendre les femmes heureuses L’hortensia,

L’althéa,

La Brodiaea

La buddleia

La scaevola

Les népéta

Le lilas ;

Mais encore l’iris

Le myosotis

Les volubilis

Le tricyrtis

Le muscaris

Les caryoptéris

À celles-ci doivent être ajoutées d’autres fleurs qu’Adam et Ève connurent

Allongés sous un ciel bleu, venaient les caresser dans leur état pur

La jacinthe, le delphinium, l’aconit de Carmichael, la climatite, le centaurée bleuet

De toute l’histoire de l’humanité, aucune femme ne fut plus aimante

Peut-être le contact subtil avec l’aster, les streptocarpus, la véronique, l’agapanthe

Les fleurs sont toujours présentes dans les endroits magiques

Et Dieu