La transparence des bleuités
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À propos de ce livre électronique
Julien Quittelier
Julien Quittelier est un écrivain, romancier et poète belge d'expression française. Poète symboliste-parnassien. Auteur d'une quinzaine d'ouvrages. Prépare une thèse sur Paul Valéry.
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Aperçu du livre
La transparence des bleuités - Julien Quittelier
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Aux légions de l’azur, éditions EDILIVRE
Vespéral de l’être, éditions ÉLP
Sonnets du levant lacrymal, éditions Stellamaris
À Stéphane Mallarmé.
Quand par la résonance, aux tréfonds de l’affable,
Anastal vient rythmer les paris valéryens,
– Dans sa vieille commune à l’église indictable,
Viennent s’éclore bleus tels vers ultramarins.
Sommaire
Autoportrait d’une confession
Dizains de Lochac La baudelairienne
Terza rima Les résonances de l’automne
Dizains de Lochac L’éclatant mirage des soleils désertiques
Sonnets Recherche et complexe de Prométhée
Zadjal
Muzain
Triolet
Décadactyle Forme fixe inventée et exercice
Dizains de Lochac Les Empyrées personnels
Chant royal Pourquoi feus arts…
Rondeau redoublé Idiome de l’exil
Fatrasie
Villanelle I
Villanelle II
Pantoun Face de chérubin
Faux pantouns Rêves d’ici-bas et d’au-delà
Ballade Les contrées du dialecte félin
Terza rima Transparence précieuse
Virelai La lettre en jaune est un Graal
Trivers Rumeur bénigne des sens malins
Rondels Délices infernales
Madrigaux Pour tes yeux platoniques
Il n’est pas le seul frère
L’alcool d’Anastalise
Les bleuités du nom au gré d’Anastalise
Bleuités itératives
Les vierges consacrées
Psychisme et cataplasme
Lacrimosa
Creuset d’une expression
Paris versifiant nous poètes les Seine
Synesthésie de philosophie éternelle
Rumeur d’Éos à la nuit elliptique
Particules des chasses au dragon
Prince de l’alcool
Synesthète des larmes Au sel de sang
L’impénitence finale
Hélas, les noirs refrains du couplet psychotique
Bacchantes en succubes
Sonnet Éteindre le chaos
Année zéro : les étrennes du cygne
Sonnet Je sors tel Hölderlin dans sa tour cérébral
Intempestive résonance des amoureuses gens crevés
Sonnet Sous le prisme d’algèbre aux roses Mélisande
Terza rima Éden au-delà
Quand je fonds dans l’exil les Limbes-Ennéades 1ère version
L’encensoir de l’hérésie
Le Malin tend la hache
Sur l’Achéron des Hésiode
J’ai parfois cette peau qui se crève infernale
Je n’ai jamais pu croître aux ténèbres garantes
L’abîme appelle l’abîme
Résonance angélique 2ème version
Autoportrait d’une confession
J’ai toujours eu raison dans mes fléaux absinthe ;
Maintenant, à bûcher ma mémoire de saint,
Je sens comme un bourdon qui dévore ma plainte
Aux rouges boitements des névroses de Quint ;
Qu’est-ce qu’il faut que traîne un cœur si c’est le mien ?
Je traîne assidûment l’âme en choc des deuils rauques,
Est-ce la mienne ? Il faut présager le maintien
Qui me fit en ce monde horreur et Cène glauques.
Écoutez si je pleure… Est-ce moi dans la Flandre
Qui tords mon oreiller et hurle au creux du val ?
Et l’oublieuse Écho n’est-ce pas me prétendre
Prince de l’autre amour et des mouroirs mezcal ?
Ça cuve, je le jure ! Il paraît qu’ici-bas
La naïade oméga me lègue des pensées ;
Pour me tromper si fort que je ploie en ses bras
D’imaginations loyales et nimbées ;
Qu’est-ce qu’il reste à faire ? Enlisement stellaire,
Entendez s’il le faut : je pars grêler mon corps,
Je pars et s’il le faut ressentez mon artère
Poétiser spectral le mot des Matadors :
Je vois mon nihilisme accusant tout ou rien,
Je sens ma pauvre peau trahie et pleuvinée,
J’entends des Bach bleuis de ciel et de latin
Aux Grèce de l’esprit plein de raz-de-marée.
Avouable tourment, lisez Plotin puis Dante
Vous y reviendrez las car de tout un chacun
Gisent deux soleils longs de brume antécédente,
Comme ce sont mes yeux qui se voient dans le vin.
En mon lit césuré d’asthme et de battements,
Dans les chambres opale actrices de mes larmes,
Il m’est dû de penser ces sévères déments
Qui composèrent noirs des océans de Charmes ;
Alors je supervise une œuvre mescaline
Dans le stupre inventif des voluptés du Tort,
Mal débauché j’écris le fer sous la patine ;
Poil psychanalytique et cheveu de Mentor…
J’écris un moindre mal qui ne pourra jamais
Se ressentir tel quel sur la page sans drame,
Et l’encre des futurs qu’en mon cœur je plongeais
S’image Gange et Deuil sulfureux de dictame.
Madame diabolique, écoute contentée
L’angoisse de Verlaine, et vous… Osez ce Mal ;
L’oblique honnêteté par la main commentée
Se conduit parfois diable et pond son Vespéral.
Terrifiant spirite ! Au bonheur bedonné,
Le pardessus de Thot, les chaussures d’Isée,
La bave de la mer et le front demeuré ;
Écoutez Messe d’or l’aube de la marée :
Entendez-vous ? Ça monte… Abandonnez vos châles,
Priez ou haïssez, sifflez ou bien chantez…
L’esprit crépusculaire annote ses chorales
Pour que de l’abandon vous vous enlinceuliez.
Et bien je mords ma chair, je la brûle et j’en peins
L’atome ouaté d’île et d’Érèbe et de bible,
J’en pleure (entendez-vous ?) – Tout bourgeois de tremplins
Je me plombe spectral de mélasse incessible ;
Je ne sais si je vois, je ne sais si je pense,
Je ne sais si je lis, je ne sais si je meurs ;
Il semble de tous bords que chaque résonance
Comme un feu défilé fit raisonner ses Chœurs !
Dizains de Lochac
La baudelairienne
I
Elle s’était juré de réciter les psaumes
De mémoire et sans peur par la Nécessité,
De prier humblement sur son adversité,
De louer l’impassible et d’aimer les royaumes.
Elle avait promis, forte, et d’un savoir puissant,
Que l’amen de son cœur sous le prisme des paumes
Serait le seul poème en aubade agissant.
Elle s’était juré dans l’esprit ces vocables
Flamboyants dans l’après par les jadis des diables.
Elle s’était juré la voix de son étant.
II
À vingt-huit ans, elle a des pâleurs immorales,
Oréade parmi le pont continental,
Elle guette l’ébauche, un havre sépulcral,
Remplissant ses cahiers de frondes liminales.
Mille fois tragédienne en suggérant son art,
Elle y voit tous ses Dieux en bouches doctrinales
Qu’elle porte à ses doigts dans un extrême écart.
Semblable elle consacre un temps au mal terrestre,
Ressentant l’agonie en y joignant l’orchestre :
Tant son Dieu la reprend que Satan fait sa part.
III
Elle ressent qu’écrire un mal fait douter l’âme
Mais que l’alimenter creuse un puits de beauté,
Que Satan se dévore en intime entité,
Sans honte, scribe d’or – Grande Sœur, Notre Dame.
Mais elle craint que l’art puisse en Enfer mener…
Qui du blasphème peut s’extirper de la flamme
En vantant que l’éden se délie au bûcher ?
Caresse filandreuse, encre de théorème,
Charnier, meurtre, poison : nœuds du plus pur poème.
Elle chante indolore et l’art se fait archer.
IV
« Quelle portée ? Un vers naturel pianote,
Il devient réceptacle, in extenso, puis il
Balbutie, il dépend d’autres lettres d’exil,
Il s’efface et revient… en vraie, en fausse note. »
Elle admet son sursis, l’absurdité des riens,
Le soleil grossissant est digne de litote,
Elle en fait sa pensée au leste des demains.
Dans l’inutilité des miasmes secourables,
Elle tente une valse, un long passé de fables.
Se sentir presque exacte, à même les lointains.
V
« J’ai parfois dans le cœur ce nuage de honte,
Je confonds le concret et l’abstrait de ceci,
J’écris car je ressens ce fond à la merci
Des histoires de nonne ou de l’horreur qui monte.
Je tente de nommer l’heure de l’au-delà,
Et me laisser mourir en écoutant le Ponte
M’avouer mes erreurs de lettres ça et là.
L’écriteau des blancheurs me