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La transparence des bleuités
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Livre électronique181 pages15 heures

La transparence des bleuités

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À propos de ce livre électronique

"La transparence des bleuités" est la recherche de la forme au sein de circonvolutions toutes plus ancrées les unes que les autres dans l'égotisme, le doute ; bénis ou damnés. Ce recueil de poésie dédié à Stéphane Mallarmé, passant du dizain de Lochac au chant royal, du trisyllabe à l'alexandrin, est une création de longue haleine mêlant tirades hermétiques et versification irréprochable. Somme toute, à brebis tondue Dieu mesure le vent, la densité agonisante renvoie quelque lecteur à des entités douées de logique qui ne cessent de poser la question de la légitimité de ce cri de l'être et qui plus est forcent la réponse par cet incroyable méli-mélo cherchant le mot exact, dans l'Ophir ou dans les ténèbres les plus charnelles. En fin de compte, n'ignorant pas la théorie de l'illisibilité, il faudrait considérer ce recueil de poésie comme une pierre d'achoppement dans les rouages de références littéraires et mythologiques érudites et dans la pénombre des incongruités conscientes qui se profilent crescendo pour créer en l'autre le sentiment qu'il lit quelque chose de plus ardu de ce qu'il est apte à saisir. Entre la confession baudelairienne et la déréliction nervalienne, il s'immisce quelque chose non pas simplement de beau mais quelque chose qui véhicule un message fraternel ; d'aucuns le ressentiront et pourront se dire qu'au final ce quatrième recueil de Julien Quittelier porte bien son nom et que les fruits qui l'architecturent sont porteurs d'une extrême moralité. Le propos gnostique et philosophique sert de cliquet pour que la poésie soit de même créée en rite, la forme étant déjà principalement un rite pour fuir ce que nous pensons devoir écarter de notre champ visuel ; pour préserver la pureté, la paix, l'éden personnel, contre vents et marrées, contre le mal, l'ignominie, l'enfer, qu'importe.
LangueFrançais
Date de sortie6 juil. 2020
ISBN9782322178001
La transparence des bleuités
Auteur

Julien Quittelier

Julien Quittelier est un écrivain, romancier et poète belge d'expression française. Poète symboliste-parnassien. Auteur d'une quinzaine d'ouvrages. Prépare une thèse sur Paul Valéry.

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    La transparence des bleuités - Julien Quittelier

    Du même auteur

    Aux légions de l’azur, éditions EDILIVRE

    Vespéral de l’être, éditions ÉLP

    Sonnets du levant lacrymal, éditions Stellamaris

    À Stéphane Mallarmé.

    Quand par la résonance, aux tréfonds de l’affable,

    Anastal vient rythmer les paris valéryens,

    – Dans sa vieille commune à l’église indictable,

    Viennent s’éclore bleus tels vers ultramarins.

    Sommaire

    Autoportrait d’une confession

    Dizains de Lochac La baudelairienne

    Terza rima Les résonances de l’automne

    Dizains de Lochac L’éclatant mirage des soleils désertiques

    Sonnets Recherche et complexe de Prométhée

    Zadjal

    Muzain

    Triolet

    Décadactyle Forme fixe inventée et exercice

    Dizains de Lochac Les Empyrées personnels

    Chant royal Pourquoi feus arts…

    Rondeau redoublé Idiome de l’exil

    Fatrasie

    Villanelle I

    Villanelle II

    Pantoun Face de chérubin

    Faux pantouns Rêves d’ici-bas et d’au-delà

    Ballade Les contrées du dialecte félin

    Terza rima Transparence précieuse

    Virelai La lettre en jaune est un Graal

    Trivers Rumeur bénigne des sens malins

    Rondels Délices infernales

    Madrigaux Pour tes yeux platoniques

    Il n’est pas le seul frère

    L’alcool d’Anastalise

    Les bleuités du nom au gré d’Anastalise

    Bleuités itératives

    Les vierges consacrées

    Psychisme et cataplasme

    Lacrimosa

    Creuset d’une expression

    Paris versifiant nous poètes les Seine

    Synesthésie de philosophie éternelle

    Rumeur d’Éos à la nuit elliptique

    Particules des chasses au dragon

    Prince de l’alcool

    Synesthète des larmes Au sel de sang

    L’impénitence finale

    Hélas, les noirs refrains du couplet psychotique

    Bacchantes en succubes

    Sonnet Éteindre le chaos

    Année zéro : les étrennes du cygne

    Sonnet Je sors tel Hölderlin dans sa tour cérébral

    Intempestive résonance des amoureuses gens crevés

    Sonnet Sous le prisme d’algèbre aux roses Mélisande

    Terza rima Éden au-delà

    Quand je fonds dans l’exil les Limbes-Ennéades 1ère version

    L’encensoir de l’hérésie

    Le Malin tend la hache

    Sur l’Achéron des Hésiode

    J’ai parfois cette peau qui se crève infernale

    Je n’ai jamais pu croître aux ténèbres garantes

    L’abîme appelle l’abîme

    Résonance angélique 2ème version

    Autoportrait d’une confession

    J’ai toujours eu raison dans mes fléaux absinthe ;

    Maintenant, à bûcher ma mémoire de saint,

    Je sens comme un bourdon qui dévore ma plainte

    Aux rouges boitements des névroses de Quint ;

    Qu’est-ce qu’il faut que traîne un cœur si c’est le mien ?

    Je traîne assidûment l’âme en choc des deuils rauques,

    Est-ce la mienne ? Il faut présager le maintien

    Qui me fit en ce monde horreur et Cène glauques.

    Écoutez si je pleure… Est-ce moi dans la Flandre

    Qui tords mon oreiller et hurle au creux du val ?

    Et l’oublieuse Écho n’est-ce pas me prétendre

    Prince de l’autre amour et des mouroirs mezcal ?

    Ça cuve, je le jure ! Il paraît qu’ici-bas

    La naïade oméga me lègue des pensées ;

    Pour me tromper si fort que je ploie en ses bras

    D’imaginations loyales et nimbées ;

    Qu’est-ce qu’il reste à faire ? Enlisement stellaire,

    Entendez s’il le faut : je pars grêler mon corps,

    Je pars et s’il le faut ressentez mon artère

    Poétiser spectral le mot des Matadors :

    Je vois mon nihilisme accusant tout ou rien,

    Je sens ma pauvre peau trahie et pleuvinée,

    J’entends des Bach bleuis de ciel et de latin

    Aux Grèce de l’esprit plein de raz-de-marée.

    Avouable tourment, lisez Plotin puis Dante

    Vous y reviendrez las car de tout un chacun

    Gisent deux soleils longs de brume antécédente,

    Comme ce sont mes yeux qui se voient dans le vin.

    En mon lit césuré d’asthme et de battements,

    Dans les chambres opale actrices de mes larmes,

    Il m’est dû de penser ces sévères déments

    Qui composèrent noirs des océans de Charmes ;

    Alors je supervise une œuvre mescaline

    Dans le stupre inventif des voluptés du Tort,

    Mal débauché j’écris le fer sous la patine ;

    Poil psychanalytique et cheveu de Mentor…

    J’écris un moindre mal qui ne pourra jamais

    Se ressentir tel quel sur la page sans drame,

    Et l’encre des futurs qu’en mon cœur je plongeais

    S’image Gange et Deuil sulfureux de dictame.

    Madame diabolique, écoute contentée

    L’angoisse de Verlaine, et vous… Osez ce Mal ;

    L’oblique honnêteté par la main commentée

    Se conduit parfois diable et pond son Vespéral.

    Terrifiant spirite ! Au bonheur bedonné,

    Le pardessus de Thot, les chaussures d’Isée,

    La bave de la mer et le front demeuré ;

    Écoutez Messe d’or l’aube de la marée :

    Entendez-vous ? Ça monte… Abandonnez vos châles,

    Priez ou haïssez, sifflez ou bien chantez…

    L’esprit crépusculaire annote ses chorales

    Pour que de l’abandon vous vous enlinceuliez.

    Et bien je mords ma chair, je la brûle et j’en peins

    L’atome ouaté d’île et d’Érèbe et de bible,

    J’en pleure (entendez-vous ?) – Tout bourgeois de tremplins

    Je me plombe spectral de mélasse incessible ;

    Je ne sais si je vois, je ne sais si je pense,

    Je ne sais si je lis, je ne sais si je meurs ;

    Il semble de tous bords que chaque résonance

    Comme un feu défilé fit raisonner ses Chœurs !

    Dizains de Lochac

    La baudelairienne

    I

    Elle s’était juré de réciter les psaumes

    De mémoire et sans peur par la Nécessité,

    De prier humblement sur son adversité,

    De louer l’impassible et d’aimer les royaumes.

    Elle avait promis, forte, et d’un savoir puissant,

    Que l’amen de son cœur sous le prisme des paumes

    Serait le seul poème en aubade agissant.

    Elle s’était juré dans l’esprit ces vocables

    Flamboyants dans l’après par les jadis des diables.

    Elle s’était juré la voix de son étant.

    II

    À vingt-huit ans, elle a des pâleurs immorales,

    Oréade parmi le pont continental,

    Elle guette l’ébauche, un havre sépulcral,

    Remplissant ses cahiers de frondes liminales.

    Mille fois tragédienne en suggérant son art,

    Elle y voit tous ses Dieux en bouches doctrinales

    Qu’elle porte à ses doigts dans un extrême écart.

    Semblable elle consacre un temps au mal terrestre,

    Ressentant l’agonie en y joignant l’orchestre :

    Tant son Dieu la reprend que Satan fait sa part.

    III

    Elle ressent qu’écrire un mal fait douter l’âme

    Mais que l’alimenter creuse un puits de beauté,

    Que Satan se dévore en intime entité,

    Sans honte, scribe d’or – Grande Sœur, Notre Dame.

    Mais elle craint que l’art puisse en Enfer mener…

    Qui du blasphème peut s’extirper de la flamme

    En vantant que l’éden se délie au bûcher ?

    Caresse filandreuse, encre de théorème,

    Charnier, meurtre, poison : nœuds du plus pur poème.

    Elle chante indolore et l’art se fait archer.

    IV

    « Quelle portée ? Un vers naturel pianote,

    Il devient réceptacle, in extenso, puis il

    Balbutie, il dépend d’autres lettres d’exil,

    Il s’efface et revient… en vraie, en fausse note. »

    Elle admet son sursis, l’absurdité des riens,

    Le soleil grossissant est digne de litote,

    Elle en fait sa pensée au leste des demains.

    Dans l’inutilité des miasmes secourables,

    Elle tente une valse, un long passé de fables.

    Se sentir presque exacte, à même les lointains.

    V

    « J’ai parfois dans le cœur ce nuage de honte,

    Je confonds le concret et l’abstrait de ceci,

    J’écris car je ressens ce fond à la merci

    Des histoires de nonne ou de l’horreur qui monte.

    Je tente de nommer l’heure de l’au-delà,

    Et me laisser mourir en écoutant le Ponte

    M’avouer mes erreurs de lettres ça et là.

    L’écriteau des blancheurs me

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