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La Morgue: Paris ou le Livre des cent-et-un
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Livre électronique27 pages22 minutes

La Morgue: Paris ou le Livre des cent-et-un

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À propos de ce livre électronique

Extrait : "On doit à l'esprit philosophique, plus encore qu'à la piété religieuse, la consécration de ce monument. C'est dire que la Morgue (bâtiment dont l'appellation est sans étymologie précise) date d'une époque peu éloignée. Il n'y a guère plus de vingt ans qu'elle existe telle qu'elle est aujourd'hui. Auparavant les corps des personnes, mortes de mort violente, ailleurs que chez elles, étaient déposés au petit Châtelet, dans un caveau aussi déplorable..."

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• Livres rares
• Livres libertins
• Livres d'Histoire
• Poésies
• Première guerre mondiale
• Jeunesse
• Policier
LangueFrançais
ÉditeurLigaran
Date de sortie29 juil. 2015
ISBN9782335087239
La Morgue: Paris ou le Livre des cent-et-un

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    Aperçu du livre

    La Morgue - Ligaran

    EAN : 9782335087239

    ©Ligaran 2015

    La Morgue

    On doit à l’esprit philosophique, plus encore qu’à la piété religieuse, la consécration de ce monument. C’est dire que la Morgue (bâtiment dont l’appellation est sans étymologie précise) date d’une époque peu éloignée. Il n’y a guère plus de vingt ans qu’elle existe telle qu’elle est aujourd’hui. Auparavant les corps des personnes, mortes de mort violente, ailleurs que chez elles, étaient déposés au petit Châtelet, dans un caveau aussi déplorable que sa destination ; et le plus souvent les grèves incisives roulaient en arrachant les chairs par lambeaux jusqu’à la concurrence du squelette, les cadavres des noyés, qui, maudits par les prêtres, mangés par les poissons et les corbeaux, devenaient ce qu’ils pouvaient. On se plaignait quelquefois d’influences meurtrières, d’exhalaisons fiévreuses ; on s’arrêtait là. La police municipale éteignit ces foyers d’infection. Il est vrai que nous devons presque toutes nos améliorations à la police municipale ; et son histoire manque ! Je ne sais trop ce que nous devons au clergé. Les prêtres continuèrent à excommunier les suicidés.

    La Morgue, vue de Notre-Dame, est échouée, sur la rive gauche de la Seine, dans la Cité. Elle se cache, toute sombre et honteuse, entre le quai des Orfèvres, le quai de la Cité, le pont Saint-Michel, et le Petit-Pont. Pourquoi l’a-t-on encaissée là, au centre de Paris, à l’un des points les plus éloignés des lieux où l’on recueille ordinairement les noyés ? En l’isolant entre le Louvre et Passy, on eût épargné aux Parisiens qui se promènent sur les ponts, le triste spectacle de cadavres étendus sur leur dos au fond d’une barque, et ramenés à leur destination. C’est sans doute pour économiser aux parents

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