Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Cantique Pour Un Roi: Une Odyssée Passionnante Au Coeur De L'an Mille
Cantique Pour Un Roi: Une Odyssée Passionnante Au Coeur De L'an Mille
Cantique Pour Un Roi: Une Odyssée Passionnante Au Coeur De L'an Mille
Livre électronique234 pages3 heures

Cantique Pour Un Roi: Une Odyssée Passionnante Au Coeur De L'an Mille

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Dans un vieux monastère bénédictin de Bavière, peu après l’an mille, un abbé érudit écrivit un commentaire sur le Cantique des Cantiques, ce magnifique livre de la Bible qui porte en lui passion et poésie raffinée, et le dédia à un jeune roi : Henri IV de Franconie, le roi qui s’humilia à Canossa pour obtenir le pardon du pape Grégoire VII.
En parcourant la vie de ce jeune souverain, ce qui frappe le plus est sa solitude. Solitude d’enfant, orphelin de père à tout juste six ans, enlevé par des nobles à l’âge de 11 ans et qui grandit loin de sa mère, aimée et bonne, mais pas forcément à la hauteur du rôle difficile de régente ; solitude du jeune roi, totalement impliqué dans un difficile projet politique contre les grands du royaume et en faveur des nouvelles classes sociales émergentes dans les villes, abandonné par tous et éternellement en lutte contre de fortes coalitions ennemies. Enfin, solitude du vieux roi trahi par ses fils et emprisonné.
A côté de tout cela, on peut aussi voir son courage indomptable et sa foi inébranlable en son rôle sacré de roi « de droit divin », qui nous montre un personnage extrêmement complexe et parfois contradictoire, mais dans un certain sens plus humain et plus proche de nous, que ce que l’histoire a traditionnellement transmis.
LangueFrançais
Date de sortie21 janv. 2020
ISBN9781071524701
Cantique Pour Un Roi: Une Odyssée Passionnante Au Coeur De L'an Mille

Lié à Cantique Pour Un Roi

Livres électroniques liés

Biographique/Autofiction pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Cantique Pour Un Roi

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Cantique Pour Un Roi - Maria Pia Oelker

    XXVII

    Il est une solitude de l’espace

    Une solitude de la mer

    Une solitude de la Mort, mais elles

    Sont société

    Comparées à ce site plus profond

    Cette polaire intimité

    D’une âme qui se visite –

    Infinité finie.

    (Emily Dickinson)

    Prologue

    Le vent possède mille voix : il murmure au travers des branches chargées de feuilles nouvelles et caresse les pétales des premières fleurs ; il chante ses chansons sur l’eau courant dans les fossés, sur les berges desquels des roseaux sont postés tels de vertes sentinelles ; il souffle doucement pour rafraîchir les fronts en sueur de ceux qui travaillent sous le cuisant soleil d’été ; il siffle rageusement sur les toits, entre les cheminées, les balayant de neige ou encore fouettant la mer qui semble gémir sous ses coups et se rebeller comme un cheval en cavale. Le vent porte avec lui les voix de l’éternité, du temps qui n’est plus et qui, cependant, revient et revit, sans que nous nous en apercevions, pour nourrir notre esprit et notre inconscient. En écoutant ses chants ou ses cris, ses murmures et ses coups de sang, peut-être pouvons-nous imaginer ce que d’autres hommes vécurent et ressentirent ? Dans le silence de la forêt ou dans un campement qui s’abandonne aux derniers rayons de soleil d’un crépuscule d’été, alors qu’on se prépare à observer les lumières éternelles des étoiles, le vent nous apporte murmures et pleurs, amours et trahisons, songes et peines qui désormais appartiennent au passé et qui, pourtant, sont identiques aux nôtres. Entendre le vent qui souffle dans les nuages là-haut dans le ciel, puis qui descend effleurer les maisons dans les villages et les villes, entre les barques des pêcheurs et les étables des bergers, sur les champs de blé, sur les vignes et sur les rizières, c’est comme lire un livre dans lequel sont écrites des histoires infinies. Beaucoup de ces histoires anciennes, désormais tombées dans l’oubli, ne se révèlent dans toute leur fraîcheur qu’à celui qui est assez curieux pour fouiller dans de vieilles archives poussiéreuses. Les sentiments, les émotions et les passions des hommes sont toujours les mêmes, malgré le passage du temps, les costumes différents et les situations historiques (qui ont, au fond, des problèmes et des égarements identiques).

    Dans un vieux monastère bénédictin de Bavière, peu après l’an Mil, un abbé érudit composa un commentaire original au Cantique des Cantiques, ce livre magnifique de la Bible, rempli de passion et de poésie raffinée, le dédiant à un jeune roi : Henri IV de Germanie, le roi qui s’était humilié à Canossa pour obtenir le pardon du Pape Grégoire VII. Ce cantique le suivra toute sa vie.

    En parcourant la vie de ce souverain, ce qui frappe en tout premier lieu, plus qu’autre chose, c’est la solitude. Enfant solitaire car orphelin de père à six ans ; adolescent solitaire aussi puisque kidnappé par les nobles à 11 ans,  et qui grandit donc loin d’une mère aimée et aimante, mais peut-être pas vraiment à la hauteur du devoir difficile de régente ; solitude enfin du jeune roi, qui consacra son règne à réaliser un projet politique difficile, contre les grands du royaume et en faveur des nouvelles classes sociales émergentes dans la cité, abandonné de tous et sempiternellement en lutte contre de fortes coalitions ennemies. Et, pour terminer, solitude de la vieillesse, en souverain trahi par ses enfants et emprisonné. A côté de tout cela, on peut noter son courage indomptable et sa foi inébranlable dans le rôle sacré de roi de droit divin, qui montre de lui une personnalité très complexe et parfois contradictoire, mais dans un certain sens plus humain et proche de nous, que celle que l’Histoire a véhiculé. Dans un siècle qui marqua la fin d’un monde et le début d’une époque nouvelle, Henri IV de Germanie fut le champion du droit sacré de l’empire, mais aussi d’une nouvelle conception de l’État (toutefois encore embryonnaire) ; même s’il se heurta inévitablement aux forces qui voyaient en lui l’obstacle insurmontable à leurs projets politiques.

    Les souvenirs du roi, arrivé désormais à la fin de sa vie et en exil car trahi par son fils (le futur Henri V), racontés par lui-même, alternent avec les scènes qui ont pour cadre le monastère d’Ebersberg, où le vieil abbé Williram compose son exégèse du Cantique des Cantiques, tout en suivant l’évolution tumultueuse des événements politiques du royaume de Germanie et de l’empire germanique ;  traçant un cadre qui décrit une époque lointaine dans le temps, mais tout compte fait, proche de nous de par ses forts contrastes et les passions en jeu. La voix du vent murmure, hier comme aujourd’hui, dans les cloîtres anciens des couvents et à travers les murs des forteresses inattaquables.

    Chapitre I

    ––––––––

    Liège

    L’an 1106

    ––––––––

    Aucun d’entre nous ne peut se rappeler le moment ultime au cours duquel sa mère l’a mis au monde, dans la douleur et la joie en même temps, et personne ne peut certainement se rappeler la sensation d’angoisse, ou peut-être de libération, qui l’a poussé à émettre son premier cri. Pourtant l’on dit que dans notre esprit et dans notre âme, ces moments sont liés indissolublement et sur eux est fondée toute notre vie à venir. Si cela est vrai, je suis porté à croire que ma mère a énormément souffert en me mettant au monde et que, tandis que mon père orgueilleux et fier d’avoir finalement un héritier masculin à qui transmettre le royaume, me levait en l’air en signe de gratitude, mes cris annonçaient au monde l’angoisse profonde d’un nouveau roi, car les dangers et les embûches m’attendaient dans l’ombre, juste à l’extérieur des massives murailles et des portails solides, ornés des symboles royaux. Ma vie va bientôt s’arrêter dans cet été brûlant qui opprime les esprits et fatigue les corps ; je sens que la mort, qui monte lentement les escaliers du palais, ne va pas tarder à me rejoindre ici, dans ce château dans lequel je vis depuis des mois comme un réfugié, mental et physique, pendant que mon fils règne sur un empire qui ne lui appartient pas, du moins si le droit moral signifie encore quelque chose. Il est vrai que je ne devrais plus me faire appeler « roi », mais j’espère que la justice divine (je n’ai plus, depuis longtemps, aucune confiance dans la justice des Hommes) m’accordera, pour la dernière fois, l’usage de ce titre que j’exhibai fièrement autrefois : moi, Henri, roi de droit divin.

    Avant que la veuve noire n’atteigne mon seuil, je veux raconter l’histoire de ma vie et chercher dans mes souvenirs un soutien pour mourir en paix avec Dieu et avec moi-même, car, en dépit de tout ce qui a été dit sur moi et en dépit du Saint Père, qui a lancé contre moi maints anathèmes et excommunications, j’affirme avec une humble obstination, que j’ai toujours cherché au travers de mes actions, à être juste et droit. Que j’y sois parvenu ou pas, je ne puis l’affirmer, et peut-être même devrais-je dire que j’ai failli, si l’on devait en juger avec ce qu’est ma vie présente ; mais, ceux qui liront ces pages dans le futur pourront certainement mieux se faire une idée et, si le fleuve du temps transporte des impuretés et fait remonter à la surface des scories cachées, j’ose espérer avoir des juges plus sereins et moins malveillants que ceux que j’ai dû affronter au cours de ma vie.

    Chapitre II

    ––––––––

    Palais impérial de Goslar

    L’an 1060

    ––––––––

    L’abbé Hugues de Cluny, vénérable homme de Dieu, à la vie de saint et pilier de droiture, totalement dévoué au service du Seigneur et au bien de son église, arriva à Goslar pour célébrer mon baptême à l’occasion de la Pâque de l’an 1051. J’étais né au mois de novembre de l’année précédente et normalement, comme il était coutume dans les nobles familles chrétiennes, j’aurais dû recevoir le saint sacrement qui m’unissait à l’Église tout de suite après ma naissance, mais mon père et ma mère avaient décidé qu’Hugues devait être mon parrain et, qu’étant donné le mauvais temps et les impératifs de son ministère qui le retenaient au loin, la cérémonie serait renvoyée au printemps suivant. Mes augustes parents étaient tous deux convaincus qu’une réforme des coutumes et de l’organisation de l’Église étaient nécessaires, une idée qui faisait son chemin depuis déjà quelques années dans le clergé, et que le pape Léon IX avait faite sienne avec une grande énergie. La famille de ma mère avait soutenu la fondation de l’Abbaye de Cluny, et il était donc naturel que son abbé acceptât la charge prestigieuse (mais également onéreuse) de me présenter sur les fonts baptismaux.

    Cette année-là, le printemps peinait à se frayer un chemin à travers la neige et le vent de tramontane qui avaient fait rage dans la région pendant tout l’hiver, contraignant les paysans à une vie plus dure que d’ordinaire, et mes nourrices et les serviteurs du château à maintenir allumé jour et nuit, le feu dans la cheminée de ma chambre de nourrisson, pour que je bénéficie d’une chaleur constante. Ma mère me racontait souvent ce terrible hiver et me disait aussi, avec une certaine fierté, que par chance j’étais né sain et robuste et qu’ainsi, je ne ressentis pas les effets de ces terribles premiers mois. Puis, vint la pleine lune annonciatrice de la Pâque et, comme par miracle, la température augmenta jour après jour et la végétation se mit à pousser. Ma mère disait qu’elle avait considéré cela comme un heureux présage en vue de mon proche baptême, et qu’elle avait fait de longues prières de gratitude à la Mère du Sauveur, à laquelle mon foyer était particulièrement dévoué. La reine Agnès, dans sa bonté et sa naïveté, n’avait apparemment pas considéré le fait que ces deux choses n’étaient peut-être que coïncidence, et que ma vie future était destinée à un tout autre climat que celui, festif, de la Pâque et des belles journées d’été qui arrivaient dans cette région fertile de la Germanie.

    Ah, ma terre ! Quelle beauté sereine elle avait avec ses champs doux comme des courbes de femme, avec ses vergers riches de fragrances et ses succulentes pommes et cerises, avec ses étendues de blé, d’orge et d’avoine qui ondulaient doucement sous le souffle du vent du sud.

    Et comme j’aimais les collines du Harz en Saxe, sauvages et pourtant chères à mon cœur comme aucune autre terre, avec leurs hauts bosquets de cèdres, de chênes et de mélèzes sur les pentes les plus hautes, qui m’accueillaient dans leur ombre comme les bras d’une mère, et qui réussissaient à calmer mes colères et mes afflictions, écoutant mes explosions avec une sagesse immuable et silencieuse. Le vent qui soufflait dans les frondaisons avait la voix de l’éternité et savait calmer mes nerfs tendus, ou me pousser à l’action quand tout semblait perdu et que l’envie de se rendre l’emportait sur n’importe quel autre sentiment. Bien sûr, le Harz était une zone stratégiquement déterminante pour ma politique, pour de multiples autres raisons, l’une des premières étant la présence de riches mines d’argent, mais ce n’était pas seulement pour cela que j’y avais fait construire ma forteresse, où étaient ensevelis mon frère Conrad et mon premier né, Henri. D’une manière ou d’une autre, dans le Harz se trouvait mon véritable cœur ; dans cette région où j’étais né, où j’avais grandi et où j’avais connu les uniques années sereines de ma vie.

    Je ne peux compter les fois où j’ai parcouru les sentiers en lacets à travers les noires forêts, seul ou avec Frodwin, recherchant la paix ou le frais ; ni celles où j’ai chassé sur les collines et suivi des cerfs dans la forêt ; et combien de fois ai-je nagé dans les eaux froides et limpides des fleuves et des torrents pour défier mes amis dans des jeux dangereux et excitants. Oui, mon cœur restera à jamais là-bas et j’espère que mon fils (si Dieu m’accorde de toujours pouvoir penser à lui comme à un fils, et non comme à un ennemi ou à un traître), qu’aujourd’hui tout le monde appelle roi, me fera ensevelir dans le Harz quand mon heure sera venue.

    Quand j’étais enfant, encore ignorant de la vie et convaincu que tout était un jeu, chaque pré un monde à explorer et chaque arbre un mystérieux géant qui endosserait les esprits des guerriers ramenés à la vie au cours des sabbats des sorcières, mon père m’emmenait souvent avec lui quand il partait à cheval pour la chasse ou simplement pour inspecter les territoires entourant le château. Les demeures impériales étaient nombreuses dans lesquelles la cour résidait de temps à autre, mais celle qui avait ma préférence était Goslar, avec son architecture harmonieuse, ses murs peints, ses jardins luxuriants et sa verte campagne alentour. A quatre ans, je reçus mon premier cheval et j’étais si fier de suivre mon père que j’appris rapidement à le monter avec confiance. Le roi, à chaque fois, avait pour moi un regard plein de satisfaction : l’héritier grandissait selon ses espoirs !

    Ce fut à peu près à cette époque que je rencontrai deux petites filles qui influencèrent ma vie, deux filles d’anciennes familles nobles, vivant dans des circonstances bien différentes (l’une étant, avec sa mère, quasiment prisonnière et l’autre invitée de marque). Elles entrèrent toutes les deux dans mes journées tranquilles et les bouleversèrent pour toujours ; la première était ma cousine Mathilde, plus âgée que moi de quelques années, fille de l’un des ennemis les plus puissants de mon père, le marquis Boniface de Toscane, mort peu auparavant d’une mort atroce, peut-être à l’instigation du roi lui-même, que mon père avait fait venir comme otage à la cour avec sa mère Béatrice ; l’autre était ma future épouse, Berthe de Savoie, qui à cinq ans était devenue officiellement ma fiancée. Que pouvais-je savoir de l’amour ? Je connaissais seulement la douceur de ma mère, ses yeux pleins d’affection, ses doux reproches qui sous-entendaient toujours : « Je te réprimande, mais je t’aime sans condition ». 

    Et Berthe, que pouvait-elle imaginer du mariage, en admettant qu’elle aussi, tout comme moi, ait une vague idée de la signification de la cérémonie qui nous avait uni dans une promesse, qui se transformerait en vie conjugale dix ans plus tard ? C’était alors un jeu, mais Berthe ne m’était pas très sympathique, car trop douce et timide, archétype de l’enfant modèle : gentille, obéissante, ne faisant jamais de caprice, ni d’acte de rébellion. Je préférais Mathilde, qui jouait volontiers avec moi dans les jardins du château, et maniait l’épée comme un garçon. Indépendante, rebelle, gentille aussi mais moins malléable, et qui avait déjà connu la grande souffrance de la mort du père et du frère qu’elle avait tant aimés. Sa voix cristalline et son rire faisaient resplendir tous les coins du jardin et du palais. Oui, resplendir, car lorsque je l’entendais, c’était comme si le soleil s’allumait dans mon cœur, et tout me semblait alors plein de couleurs et de lumière. Je l’aimais et je recherchais constamment sa compagnie. Berthe vivait à la cour, éduquée au rôle de future reine sous la houlette de ma mère. Je savais qu’on la disait intelligente et prête à apprendre, mais j’avais peu de contacts directs avec elle. Du reste, cela ne me manquait pas. Simplement, elle m’était indifférente ; quand je ne pouvais pas voir ou jouer avec Mathilde, au contraire, je me sentais seul et abandonné.

    Puis, tout à coup, le monde s’arrêta : j’avais six ans quand mon père mourut soudainement et que je devins roi.

    Ce fut un poids trop lourd pour les épaules d’un enfant, mais aussi pour celles de ma mère, Agnès, désignée régente du royaume.

    Je me souviens encore quand ma mère m’appela auprès d’elle et, m’indiquant le corps immobile du roi, me dit d’une voix ferme :

    -  Ton père est mort, Henri. Tu es le nouveau roi.

    -  Mais que dis-tu, Mère ? Mon père ne fait que dormir. Hier soir encore, il était avec moi dans le salon, près de la cheminée, et il me parlait comme d’habitude. Il a même plaisanté avec moi, avant que je ne me retire pour faire mes leçons. Comment peut-il être mort ?

    Elle me regarda, les yeux emplis des larmes qu’elle cherchait à retenir.

    -  La mort est un mystère, mon petit, personne ne sait quand cela va arriver. Aujourd’hui, nous rions et nous jouons, mais demain...la mort vient rapidement et silencieusement et elle nous emporte avec elle. Ton père est mort soudainement la nuit dernière.

    Je m’approchai prudemment du lit, où le roi paraissait dormir sereinement, le visage détendu, revêtu d’une belle tunique aux couleurs de la maison

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1