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Ambiance full wabi sabi
Ambiance full wabi sabi
Ambiance full wabi sabi
Livre électronique241 pages2 heures

Ambiance full wabi sabi

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À propos de ce livre électronique

Un recueil de chroniques complètement désopilantes, essentiellement sous forme de dialogues, portant sur le quotidien d'un père partageant la garde de ses quatre adolescents, doués d'un sens de l'humour mordant. Bienvenue dans l'univers de Patrick Straehl. «Le Vieux (le père): On va jouer dehors. Pitch (fille, 15 ans): Dehors ? Le Vieux: Ça se trouve de l'autre côté de la porte. U (garçon, 17 ans): On pourrait pas juste ouvrir les fenêtres ?» Une conversation sur le contenu «douteux» du repas du soir entre un père et sa fille de 12 ans; un avis d'expropriation pour cause d'insalubrité posé sur la porte de la chambre de l'aîné; le décodage de certaines phrases prononcées par les enfants; les conseils des enfants à leur père sur la sexualité; un registre pour identifier les différents types de papas: voici Ambiance full wabi sabi. «Bonjour. Personne n'est là, alors laissez-nous un message et attendez près du téléphone qu'on vous rappelle.»
LangueFrançais
Date de sortie28 févr. 2012
ISBN9782894553800
Ambiance full wabi sabi
Auteur

Patrick Straehl

Patrick Straehl est natif de Montréal. Il est professeur en technique d'éducation spécialisée au cégep de Sherbrooke depuis 2001. Intervenant social aux commissions scolaires de Montréal et Sherbrooke pendant plusieurs années, il possède une expérience solide auprès des adolescents. Ambiance full wabi sabi est son premier livre.

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    Aperçu du livre

    Ambiance full wabi sabi - Patrick Straehl

    rappelle.

    Fœtal attraction

    « J’aime beaucoup la cuisine chinoise, mon plat préféré est le numéro 27. »

    — Anonyme

    En cette fin d’après-midi, moi, Le Vieux, je fais œuvre utile dans la cuisine. Raf arrive de l’école. C’est reconnaissable au claquement brutal de la porte d’entrée. C’est suivi d’un non moins retentissant fracas, marque d’un sac d’école rempli à ras bord de toutes ces bonnes choses qui aident à la construction des savoirs. Après avoir effectué un court vol orbital, il atterrit lourdement sur le sol, à six millimètres du museau du chat, qui ne bronche pas. C’est calculé au poil de moustache près.

    — Qu’est-ce qu’on mange ? lance la fille.

    — Des tranches de chapeau melon, rétorque le Vieux.

    — QU’EST-CE QU’ON BOUFFE ?

    — Hausser le ton, ça va très certainement aider ta cause.

    — Monseigneur, me serait-il possible de savoir ce qui est proposé au menu pour ce soir ?

    — ...

    — S’il vous plaît ?

    — Indien.

    — Encore ?

    — Porc vindaloo à la mode de Goa, riz basmati au safran, légumes exotiques et galettes de chappati.

    — Ça veut dire quoi, exotique ?

    — Ça veut dire que ça vient de loin.

    — T’es allé jusqu’où pour acheter tout ça ?

    — La plupart des ingrédients viennent d’Asie, mais on les trouve dans nos épiceries.

    — Ah !

    — Exotique, asiatique, ça rime, mais ça n’a aucun rapport.

    — Ah !

    — Et l’Inde, c’est en Asie, un grand pays avec tout plein de monde dedans.

    — Ah !

    — Tu veux que je te raconte une vieille légende hindoue ?

    — Non ! C’est quand qu’on mange ?

    — C’est tout ce qui compte, hein ? Toujours pressée, toi.

    — Comme un citron.

    — Eh bien, ma petite limonade, ce sera prêt quand ce sera prêt.

    — Que j’aime la formule ! Qu’est-ce que je peux manger en attendant ton riz souffrant ?

    — Safran. Un fruit.

    — Pas un fruit.

    — Oui, un fruit, mais je te préviens que, pour dessert, il y a des litchis.

    — C’est quoi délitchi ?

    — Regarde sur la boîte, ce sont de petites prunes qu’on sert sur de la glace.

    — Un dessert dans une boîte de conserve ?

    — Ça fait problème ?

    — Comment la glace fait, pour ne pas fondre dans la boîte ?

    Mais c’est une petite comique que nous avons là.

    — Dis, papa, c’est même pas des fruits frais.

    — Ils sont frais, je viens d’ouvrir la boîte.

    — C’est casher au moins ? Je mange casher maintenant.

    — Tu ne te définis plus en tant qu’ovo-lacto-végétarienne ?

    — L’un n’empêche pas l’autre.

    Je rêve du jour où elle se convertira à l’urinothérapie ; elle me coûtera moins cher comme ça.

    — Papa, tu sauras que des fruits, ça compte pas pour un dessert.

    — Tiens, goûte un litchi, c’est bon pour ce que t’as.

    — Qu’est-ce que j’ai ?

    — C’est pas encore tout à fait diagnostiqué, mais je suis sur une piste.

    — J’en ai pas encore besoin, alors.

    — Je fais aussi un lassi à la mangue.

    — Un Lassie ? On va bouffer du chien ?

    — Colley pure race.

    — Dis-moi c’est quoi ; je sais que c’est pas du chien, parce qu’on n’a pas le droit d’en manger dans notre pays, du moins légalement, et c’est très bien comme ça.

    — Boisson à base de yogourt.

    — Tu vas te servir du robot nucléaire ?

    — Culinaire. Non, pas besoin. D’autres questions pour te permettre de mettre un terme à ton enquête ?

    — On dit pas deux fois mettre de suite, ça fait pas joli comme phrase. Ils ne t’ont pas appris à parler à l’école ?

    — On m’avait placé près de la fenêtre, alors j’étais toujours distrait par les lucioles.

    — T’avais de bons yeux pour voir des lucioles en plein jour.

    — J’allais à l’école la nuit, pour pouvoir travailler de jour, et ainsi gagner honorablement ma vie et celle de toute ma nombreuse et miséreuse famille ; c’était dur, les années ‘70.

    — Je crois qu’il t’en reste encore une ou deux dans la tête, des lucioles.

    — Ça ajoute un peu de lumière dans mes zones obscures.

    — En tout cas, c’est pas la place qui manque.

    — Ouais, ça batifole ferme en ce moment, même que ça chatouille.

    — C’est quoi, ça ?

    — Des clous de girofles.

    — Ça ressemble pas à des cous de girafes.

    — C’est parce qu’ils sont réduits en poudre.

    — Y en a pas beaucoup de poudre.

    — C’était un bébé girafe.

    — On dit girafeau, papa. Ça sent bizarre.

    — Ce sont les épices.

    — Ah non, ça va être piquant.

    — Est-ce que je t’ai demandé de venir au monde, moi ?

    — T’avais juste à pas me concevoir.

    — C’est ta mère qui insistait.

    — J’ai le droit de savoir si on va avoir la bouche en feu.

    — Ça ne piquera pas... y a peut-être juste l’arsenic qui risque de laisser un arrière-goût, si je me laisse tenter d’en rajouter une pincée.

    — Larsenique ?

    — Laisse tomber.

    — C’est quoi larsenique ?

    — Va mettre la table.

    — Je vais chercher dans le dictionnaire. Il est où le dictionnaire ?

    — À sa place, entre le pot de Nutella, les brosses à dents, l’huile à moteur et le jeu de croquet. VA METTRE LA TABLE !

    — Tu cries, alors que tu nous demandes toujours de ne pas crier. Franchement, papa ! Un parent, ça doit donner l’exemple et être conséquent, ce qui veut dire que tes gestes doivent aller dans le même sens que tes paroles. C’est plutôt basique, comme notion.

    — Je vais pas tarder à en distribuer, des conséquences. C’est drôle, mais en ce moment, je sens monter en moi comme une irrésistible poussée d’instinct, purement basique.

    — Pas maintenant, je suis occupée à regarder dans le dictionnaire.

    — Un dictionnaire, ça ne se regarde pas, ça se consulte.

    — Larsenique, tu as dis... j, k, l... je cherche...

    Cherche, ma petite Raf, cherche.

    — Je vois pas larsenique. En principe, ça devrait se trouver entre larron et larvaire. Y a rien entre larron et larvaire.

    — Tu m’étonnes.

    — Ça prend un autre dictionnaire, genre qui date pas de l’avant-dernière glaciation. Je veux savoir c’est quoi que ça veut dire larsenique.

    — LA TABLE !

    — Tu overact beaucoup ces temps-ci, mais ça va, je vais aller mettre la table.

    — Bon.

    — Après ma banane.

    Soupir.

    — D’accord, après ta banane.

    — Merci.

    — ...

    — ...

    — COMMENT ÇA, UNE BANANE ?

    — Tu m’as dit que je pouvais manger un fruit. Une banane, jusqu’à preuve du contraire, c’est un fruit.

    — Raf, tu sais très bien que je ne veux pas que tu manges une banane avant le repas, ça coupe l’appétit.

    — C’est précisément l’objectif visé.

    — Et après, tu ne finis pas ton assiette.

    — T’as qu’à en mettre moins.

    — Je me souviendrai de te verser moins de lassi à la mangue, aussi.

    — Tu en fais trop souvent, de la cuisine indienne. Ça affaiblit tout mon système humanitaire.

    — Je te parie quitte ou double les cinq ans d’allocation que je te dois que tu ne te rappelles pas la dernière fois que j’ai préparé une bouffe à l’indienne.

    — Le 9 mars de l’année dernière, c’est encerclé dans mon agenda, et c’était « full dégueulasse » ; c’est toi-même qui avais dit ça.

    J’ai dit ça, moi ?

    — T’as les oreilles bouche bée là, hein ? Tu connais ma politique, je ne prends que les chèques certifiés. Et puis, on ne parie pas avec ses enfants, ça les prédispose au jeu pathologique.

    — Bon, j’admets que j’avais comme un petit peu raté mon coup, mais cette fois-ci, ce sera différent, parce que j’opère à l’aide d’une recette. Et d’ailleurs, si tu veux savoir, je m’en tape royalement que t’aimes pas la cuisine indienne. Toi, ce qui te sert de frère et de sœurs, vos amis et autres créatures du même acabit, vous n’appréciez rien de ce qui sort un peu de l’ordinaire. C’est vrai, quoi, y a-t-il un monde en dehors du macaroni au fromage en boîte, de la lasagne, de la pizza à la noix de coco et des spaghettis alla carbonara enfouis sous une tonne de bacon ?

    — Tu oublies les cheeseburgers sans fromage.

    — Raf, pour la dix-huitième fois, va mettre la table.

    — Pourquoi c’est toujours moi ?

    — Parce que c’est toujours toi qui viens m’asticoter dans la cuisine.

    — Je sais pas quoi faire quand j’ai faim.

    — T’as toujours faim.

    — C’est pas de ma faute, c’est dans ma constitution. Je suis ainsi faite.

    — Nourris-toi l’esprit en attendant. C’est pas l’heure des Simpson ?

    — C’est toujours l’heure des Simpson, et puis cet épisode, je l’ai vu au moins six fois.

    Dans la dernière semaine ?

    — C’est la fois où Marge réalise le fantasme de sa vie en installant une nouvelle sonnette à la porte d’entrée.

    — Un fantasme, c’est sexuel.

    — Ça ne se limite pas au sexe pour Marge Simpson.

    — Par ailleurs, on ne parle pas de fantasme d’une façon aussi désinvolte à 12 ans.

    — Je suis dans ma treizième année.

    — Ça change toute la perspective.

    — Tu ne t’occupes plus de moi comme avant.

    Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre ; comme si je m’occupais d’elle, avant.

    — Homer, lui-même en personne, n’en voudrait pas de ton souper indien.

    — Nul doute qu’en matière de raffinement gastronomique, il s’agit là d’une référence devant laquelle je ne puis que m’incliner bien humblement.

    — J’ai rien compris.

    — Pas grave.

    — Je suis ta souffre-douleur.

    — Tu viens juste de le remarquer ?

    — Ta boucle hémisphère.

    — Est-ce qu’on peut s’entendre sur... dommage collatéral ?

    — Tu sais, papa, t’es pas obligé de te compliquer la vie pour nous.

    Je me complique la vie, moi ?

    — T’aurais pu nous faire des frites.

    — Je vous en ai fait samedi.

    — Justement, ça fait déjà trois jours.

    Elle m’énerve. Elle m’énerve vraiment beaucoup.

    — Raf ?

    — Quoi ?

    — Faut qu’on cause, toi et moi.

    — Si tu y tiens.

    — Tu m’énerves !

    — Je sais.

    — Bon, assez causé. Écoute, deux options s’offrent à toi : tu me lâches les baskets et tu contribues à accélérer le processus.

    — Quel processus ?

    — Celui par lequel on est censé se mettre à table dans pas long.

    — C’est rien qu’une option. Il aurait fallu que tu mettes un ou à la place du et pour que ça me laisse deux possibilités.

    — J’ai jamais dit que t’avais le choix entre l’une ou l’autre.

    — Ton rôle, papa, c’est de nous aider à faire des choix éclairés. Jusqu’à maintenant, c’est pas terrible comme support.

    — Je te donne le choix d’aller cueillir quelques fleurs pour mettre sur la table.

    — Il n’y a que des pissenlits autour de la maison.

    — Qui te parle de pissenlits ?

    — C’est tout ce qui pousse sur notre gazon, que tu laisses pousser, supposément, pour minimiser l’impact de ton empreinte écologique.

    — Tu vois, ça profite aux pissenlits. Je suis très nature, moi.

    — Si tu l’entretenais un peu plus, le gazon, on pourrait peut-être retrouver Zon ; ça fait deux semaines qu’on l’a perdue.

    — Trois. T’en fais pas, on la retrouvera. En fait, je ne pensais pas t’envoyer ramasser les fleurs qu’on trouve sur notre terrain. J’envisageais plutôt de t’expédier en un ou peut-être même plusieurs colis pour que tu en cueilles sur quelques hauts plateaux tibétains. Comme ça, tu pourrais nous rapporter un joli bouquet d’églantines, s’il en pousse dans ces sols ingrats, sinon tu te rabattras sur les coquelicots ; c’est toujours délicat, des coquelicots.

    — C’est loin, ça, les hauts plateaux tibétains ?

    — Il y a un raccourci en coupant à travers l’Afghanistan.

    — Grisant ! Je pourrais y aller à dos de chameau ? On doit pouvoir en trouver, des montures hybrides, non ?

    — Moitié eau, moitié Nestlé Quick.

    — Aux fraises ?

    — Si tu me promets qu’arrivée à destination, tu ne vas pas salir tes nouvelles sandales dans la bouse de yack.

    — Promis.

    — Tope là !

    — J’espère que je vais pas trop m’ennuyer...

    Décidément, cette petite s’attache trop à nous.

    — ... de mes animaux.

    — Tu leur enverras des cartes postales.

    — Ça va me faire du bien de me retrouver seule avec tout mon moi-même. Mon premier grand voyage, enfin !

    — Et ta petite virée à bord du Transsibérien, ça ne compte pas ?

    — C’était un stage en paléonto-climatologie. Désolé, mais un voyage éducatif, ça compte pas.

    — Je comprends.

    — Je partirai avec la même ouverture d’esprit que l’éminent journaliste Borat. Je vais moi aussi m’ouvrir à d’autres cultures afin de mieux enrichir la nôtre. Je m’arrêterai en chemin. Je suis certaine que même en France, je pourrais y trouver des trucs pas mal.

    — Tu sais, la France, c’est un peu comme le Dakota du Nord, la culture en moins. Et parlant de culture, tu me rapporteras aussi quelques graines de pavot, c’est pratique pour la décoration des gâteaux.

    — Mais papa, j’y pense, c’est pas la guerre en ce moment en Afghanistan ?

    — Si peu.

    — Tu veux m’envoyer dans un pays en guerre ?

    — Tu sais, ma petite Raf, avant, dans chaque grosse famille, il était de bon ton de sacrifier un enfant en le destinant à la vie religieuse. Maintenant, on l’envoie au front, c’est pas plus mal. Et puis, sacrifice, c’est un bien grand mot. Il serait plus approprié de parler de contribution volontaire.

    — Et en plus qu’ils reviennent dans des cercueils, on leur fait jouer de la cornemuse. Ils font exprès, ou quoi ?

    — Honnêtement, je sais pas.

    — Alors, c’est ça que tu veux ?

    — Mais non, je t’assure.

    — J’ai des émotions, moi... et de l’école demain.

    — C’est un détail.

    — L’école ?

    — Non, les émotions.

    — Tu me jettes ça à la figure, comme ça, sans nuances.

    — Tu peux toujours compter sur la résilience pour t’en sortir, le concept est encore très tendance.

    — Il m’arrive de détecter chez toi un grand potentiel de douance humoristique ; tu as une grande carrière devant toi, papa.

    — Tu crois ?

    — Tu as tout pour faire partie de la minorité risible.

    — Bon, en attendant ton visa, tu pourrais te rendre utile en coupant ce chou chinois.

    — Non, je vais aller mettre la table.

    Yeah sure !

    — Du chou chinois ?

    — Quoi encore ?

    — Du chou chinois pour un souper indien, t’es vraiment doué, toi.

    — Oui, bon, d’ailleurs, les litchis aussi, ça vient de Chine.

    — Et ces machins-là ?

    — Ces machins-là, ce sont des pousses de bambou.

    — Des quoi ?

    — Tu as parfaitement bien entendu, tu ne me feras pas répéter.

    — Des pousses de bambou ?

    — Des pousses de bambou !

    — Tu vas vraiment nous faire manger des pousses de bambou ?

    — DÉGAGE !

    — Mais, papa, on n’est pas des pandas, nous !

    Roll over Beethoven

    « Comme l’opéra serait merveilleux s’il n’y avait pas tous ces chanteurs. »

    — Gioacchino Rossini

    Je sais pas pour vous, mais moi, l’éducation musicale des enfants, y faut pas passer à côté. Je me dis : à chacun ses priorités et les troupeaux de bisons seront bien gardés. Il s’agit juste de saisir le bon moment. Ce peut être un vulgaire soir de semaine. On peut même allumer un feu dans la cheminée. C’est pas négligeable. C’est facile de négliger l’ambiance.

    Le Vieux : À TABLE, C’EST PRÊT.

    U : C’est quoi ?

    Le Vieux : Une recette originale.

    U : J’ai pas faim.

    Pitch : Moi non plus.

    Raf : Moi non plus.

    Zon : Moi, j’ai juste un tout petit peu faim.

    Le Vieux : J’ai dit : À

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