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L’économie politique d’un État postcolonial
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Livre électronique169 pages2 heures

L’économie politique d’un État postcolonial

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L’économie politique d’un État postcolonial: L’histoire du développement économique du Pakistan par Shahid Hussain Raja

Comment l’histoire coloniale en interaction avec les politiques économiques néocoloniales influence le contenu et le cours du développement des états postcoloniaux.

Le Pakistan était un état sous-développé typique quand il a amorcé son voyage en tant qu'État-nation indépendant le 14 août 1947, confronté à une myriade de défis allant de la menace à son existence même à la révolution des attentes croissantes des masses d’une part  et l’accès au statut d’état indépendant, confiant et prospère dans le concert des nations de l'autre. En faisant face à ces défis avec audace, le nouvel État commençait son voyage littéralement à partir de rien. Du statut de l’un des pays les moins développés du monde à son accession à l’indépendance, l'économie pakistanaise a connu une croissance assez impressionnante de 6% par an au cours des quatre premières décennies son existence en tant que nation.

Malgré les hauts et les bas, le Pakistan est désormais la 26ème plus grande économie du monde en termes de parité de pouvoir d'achat (44ème en termes de PIB nominal). Avec un revenu par habitant de 4550 $ US, le Pakistan occupe la 140e place à ce chapitre dans le monde, grâce à sa population croissante de 200 millions de personnes. Le Pakistan fait partie des ‘Next Eleven’, les onze pays qui, avec les BRICs, ont le potentiel de devenir l'une des grandes économies du monde au cours du 21ème siècle. Selon Goldman Sachs, en 2050 avec un PIB estimé à 3,33 milliards de dollars, le Pakistan devrait devenir la 18ème plus grande économie mondiale. 

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie5 nov. 2018
ISBN9781547552016
L’économie politique d’un État postcolonial

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    L’économie politique d’un État postcolonial - Shahid Hussain Raja

    L’économie politique d’un État postcolonial

    Volume-1

    L’histoire du développement économique du Pakistan

    1947-2015

    Shahid Hussain Raja

    Dédicace

    Au nom de ce jour

    Et

    Au nom du chagrin de ce jour:

    Chagrin qui se dresse, dédaignant le jardin fleurissant de la vie,

    Comme une forêt de feuilles mortes

    Une forêt de feuilles mortes qu’est mon pays

    Un conglomérat de douleurs qu’est mon pays

    Au nom des vies tristes des agents,

    Au nom des cœurs véreux et des langues vermoulues

    Au nom des agents de poste

    Au nom des cochers

    Au nom des travailleurs du chemin de fer

    Au nom des ouvriers des usines

    Au nom de celui qui est l’Empereur de l’Univers, Seigneurs de Toutes choses,

    Représentant de Dieu sur Terre,

    L’éleveur

    Dont le troupeau a été volé par les tyrans,

    Dont la fille a été enlevée par les bandits

    Qui a perdu, du pan de l’étendue de sa terre,

    Un doigt à cause du gardien des registres

    Et l’autre à cause du gouvernement sous forme d’impôt,

    Et ceux dont les pieds ont été rendus en lambeaux

    Sous les pas du puissant.

    Traduction du poème Intisaab (Dédicace) par Faiz Ahmed Faiz, le plus célèbre poète pakistanais moderne

    http://pdf.faizcentenary.org/downloads/020_dedication.pdf

    A propos de l’Auteur

    C:\Users\Computer Doctor\Desktop\Copy of Photograph Shahid.jpg Après avoir servi le peuple et l’État du Pakistan comme fonctionnaire pendant plus de trois décennies, M. Shahid Hussain Raja est allé en retraite en janvier 2012 en tant que Secrétaire Fédéral du gouvernement du Pakistan. Pendant ses 34 années de service, il a occupé différents postes de responsabilité au sein des gouvernements fédéral et provinciaux au Pakistan et à l’étranger. En plus de ces postes importants au sein du gouvernement, il a siégé dans divers conseils d’administration d’entreprises, panels et comités d’enquête, accumulant une expérience utile pour travailler dans le secteur privé. Tout au long de sa carrière, il a collaboré avec les agences des Nations Unies ainsi que d'autres donateurs et organismes multilatéraux. Son expertise couvre des domaines tels que:

    L’analyse structurelle des politiques publiques, leur mise en œuvre et leur impact afin d’évaluer leur efficacité et leur efficience,

    Offre de formation aux fonctionnaires de niveau intermédiaire et supérieur afin d’améliorer leurs compétences en matière de prise de décisions et de fourniture de services. Gouvernance et Réformes du service public, y compris la transparence et la reddition des comptes

    La formulation de politiques et de stratégies agricoles viables afin d'améliorer sa durabilité et sa rentabilité

    Il participe activement à des activités de bien-être social en initiant divers projets liés notamment au sport, à la santé, à l’éducation et aux enfants handicapés à partir de la plateforme de la Raja Humid Mahmud Memorial Trust, une ONG cofondée par lui en mémoire de son frère aîné. Je suis également resté le principal Parrain de Green Growth Pakistan, une ONG à but non lucratif qu’il a créée en association avec certains de ses collègues pour sensibiliser les leaders d'opinion et les personnes chargées de formuler les politiques sur les problèmes sociaux du Pakistan.

    En plus de son Masters en économie et en sciences politiques à l'Université du Pendjab - Lahore, il a obtenu une Maîtrise en Défense et des Études Stratégiques à l'Université Quaid-e-Azam, d’Islamabad - Pakistan et un diplôme d'études universitaires supérieures en Développement de l'Université de Cambridge, Royaume-Uni. Il a également suivi un programme de perfectionnement des cadres de six semaines à la JF Kennedy School of Government de l'Université de Harvard - Boston aux États-Unis.

    Préface

    L’idée de rédiger cette brève introduction sur l’histoire du développement économique du Pakistan m’était venue lorsque j’avais produit un article de deux parties sur l’expérience de développement du premier régime militaire du Pakistan qui avait dirigé le pays pendant une décennie - de 1958 à 1968. Il a été publié en deux parties dans le quotidien désormais disparu ‘The Muslim’ de la dernière semaine de Septembre 1979 et a été apprécié pour s’être concentré sur le débat autour des politiques mises en œuvre durant le régime Ayub et leurs conséquences à court et long terme. Mon intention était de le faire suivre en rédigeant un exposé similaire plus élaboré sur les périodes successives de l’histoire de développement du Pakistan. Mais à cause du manque de temps à ma disposition pendant que j’étais en service, je ne pouvais réaliser ce projet. Après avoir pris ma retraite, j’ai commencé à y travailler et vous avez le premier volume entre vos mains sous la forme d’un petit livre; il traite des six décennies du développement économique du Pakistan. Il sera suivi d’un deuxième volume dans lequel je présenterai les défis auxquels le Pakistan est confronté en général et son économie politique en particulier et comment il peut les surmonter ainsi que le plan d’action pour le faire.

    Dépourvu de jargon, notes et graphiques inutiles, il se situe entre un article que vous pouvez lire d’un trait et un livre pour lequel vous avez besoin de plusieurs jours. Certes, je l’ai rédigé d’abord à l’intention des étudiants en études de développement et des lecteurs en général, mais d’autres personnes, peut-être économistes, étudiants, décideurs et fonctionnaires peuvent le trouver utile en tant qu’un livre de poche qui essaie de retracer les soixante (60) années du parcours d’un État postcolonial dans le contexte des perspectives mondiales en mutation. Plus spécifiquement, il essaie de soulever certaines questions - qu’est-ce qui s’est mal passé et qu’est-ce qui a marché dans le processus de développement d’un État postcolonial. Il s’achève avec les leçons apprises qui constituent des directives à l’intention des pays qui essaient d’améliorer la qualité de vie de leurs citoyens.

    Avant de lire un ouvrage, en particulier un livre qui n’est pas une fiction, le lecteur se pose la question de savoir si cela en vaut la peine. Est-il intéressant? Contient-il des idées originales? Quel est son degré d’objectivité, etc? Alors, je ne peux pas prétendre à l’originalité dans la mesure où tous les faits et chiffres sont disponibles dans les publications du gouvernement et un seul clic permet à chaque personne intéressée d’y avoir accès. Je les ai évités autant que possible pour gagner en termes de temps et d’espace, sinon ils peuvent bien aider à combler les espaces. De même, je ne peux pas me prévaloir d’une originalité à 100% par rapport aux différentes idées exposées dans cet ouvrage parce qu’en rédigeant cet ouvrage, je n’ai pas essayé de m’enquérir qui était l’auteur de quelle idée en particulier dans la mesure où cette recherche est un exercice qui prend beaucoup de temps. Cependant, je reconnais avoir consulté quelques ouvrages qui ont constitué pour moi une source d’inspiration. Il s’agit de :

    Issues in Pakistan Economy par Akbar Zaidi

    Pakistan: The Political Economy Since 1947

    J’exprime ma profonde gratitude à l’endroit de ces auteurs.

    Table des matières

    Chapitre-1: Introduction

    Les théories sur la croissance économique évoluent au fil du temps en réponse aux changements dans les réalités objectives et les perceptions subjectives de ceux qui proposent ces théories. Dans les années 1960, la sagesse conventionnelle préconisait que le gouvernement puisse être le moteur de l'industrialisation rapide, l'accumulation du capital étant la clé d'une croissance économique rapide pour laquelle l'accumulation du capital était la seule exigence. Dans le même temps, l'intégration dans le monde était nécessaire pour certains produits clés, pourtant elle n'était ni nécessaire ni suffisante pour une croissance rapide; par conséquent la substitution des importations a été envisagée comme une condition préalable au décollage. Les investissements directs étrangers (IDE) devaient être évités, mais les emprunts publics étaient acceptables, de préférence auprès de sources formelles, etc.

    Dans les années 1980, toutes ces idées ont été abandonnées sur la base de preuves empiriques. Le gouvernement ne constituait plus une garantie du succès économique d'un pays; ce n'est pas une solution, c'est un problème car l'échec du gouvernement est plus retentissant que la faillite du marché. L'accumulation des capitaux est importante mais pas le principal facteur déterminant du progrès économique. Le capital social a la priorité tandis que le secteur privé se situe en tête des investissements productifs. La libéralisation des échanges plutôt que la substitution des importations est la clé d'une croissance économique rapide car le commerce apporte des gains d'efficacité et discipline aux producteurs nationaux. Tout ce qui doit être produit doit être confié au secteur privé. Les emprunts étrangers par les gouvernements sont un danger; Les IDE sont la solution. L’aide au développement n’a aucun rôle à jouer etc.

    Cependant, la croissance économique rapide de la Chine et de l'Inde, toutes deux se développant dans des systèmes différents au cours de la période de ralentissement progressif mais substantiel des taux de croissance des pays développés des années 1980 (« Les décennies perdues »), a apporté un changement de paradigme dans la conception du processus de développement. Il y avait un réel scepticisme à propos de la cause, du contenu et de l'évolution de la croissance économique, et la tendance allait vers la réduction de la pauvreté et le développement humain. Cette nouvelle réflexion a été renforcée par l’expérience de la transition de la gestion économique des économies centralisées vers les économies capitalistes dans les anciens États socialistes, un changement qui a entraîné une baisse drastique des revenus dans ces pays. Les crises financières des années 90 ont presque scellé le sort spécial de croissance comme une baguette magique.

    Une fois de plus, le pendule est en train de déplacer. Désormais, la croissance est considérée comme essentielle mais ne constitue pas une fin en soi; plutôt un moyen de réaliser une vision: améliorer la qualité de vie de chaque citoyen. La croissance pour la croissance n'est ni une bonne économie ni une bonne politique; elle doit être multidimensionnelle, accompagnée de changements structurels appropriés, éviter un développement à forte intensité de ressources et les investissements spéculatifs. La croissance ne doit pas seulement être inclusive, elle doit aussi être participative - orientée vers les personnes, centrées les personnes avec la participation de toutes les parties prenantes. En cette ère de mondialisation rapide, aucun pays ne peut se développer seul. La mondialisation peut représenter une menace pour certains secteurs de l’économie politique, mais elle offre également des possibilités de croissance rapide. La croissance sans emploi entraîne toujours des inégalités économiques. La création d’emplois doit par conséquent être l’élément déterminant de toute stratégie de croissance, etc.

    Le présent ouvrage tente d'expliquer l'expérience de développement d'un État postcolonial dans le contexte de ces idées évolutives sur la croissance.

    Le Pakistan était un état sous-développé typique quand il a amorcé son parcours en tant qu'État-nation indépendant le 14 août 1947, confronté à une myriade de défis allant de la menace à son existence même à la révolution des attentes croissantes des masses d’une part et l’accès au statut d’état indépendant, confiant et prospère dans le concert des nations de l'autre. En faisant face à ces défis avec audace, le nouvel État commençait son voyage littéralement à partir de rien. Du statut de l’un des pays les moins développés du monde à son accession à l’indépendance, l'économie pakistanaise a connu une croissance assez impressionnante de 6% par an au cours des quatre premières décennies de son existence en tant que nation. Au cours de cette période, le revenu par habitant a doublé malgré son taux de croissance démographique supérieur à 3% par an. Grâce à l’aide militaire et civile généreuse dans les années 1960 et 1980, l'inflation est restée faible et la pauvreté a reculé, passant de plus de 45% à moins de 20%.

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