Podcast N°46 avec Mathias Lahiani sur LGC4 TV: Canal’ e.Days, Et si on passait à l’acte ?

Je suis ravie d’échanger enfin avec Mathias Lahiani, une nouvelle pépite du nouveau monde qui a créé On Passe à l’Acte en 2010. Je souhaite que vous profitiez de cette rencontre, car cet homme qui interviewe des centaines de personnes en changement, des personnes mues par l’envie de s’écouter vraiment et d’agir en fonction, cet homme, il va nous inspirer, cela ne fait aucun doute !

Voici, pour mieux le connaitre, la bio écrite par Mathias

» En 2005 j’étais artiste violoniste.

Pour moi, l’art était un moyen de vivre de manière poétique et d’incarner une philosophie d’harmonie, d’intensité, de fraternité. Mais en pratiquant mon métier j’ai rencontré beaucoup de comportements narcissiques. De plus, je me suis aperçu que l’art était géré comme une industrie du business classique, la diffusion des œuvres étant directement liée au lobbying.

Je n’ai donc pas trouvé la poésie que j’attendais. Cette situation m’a poussé à me poser la question d’une autre action qui soit plus proche de mes valeurs. Après quelques mois d’introspection j’ai décidé de partir à la rencontre de ce que je cherchais : des gens qui agissent vraiment pour l’harmonie et la fraternité. Mais comment trouver ces personnes là ? Et bien j’ai cherché tous azimuts les porteurs de projet qui agissent pour améliorer le monde.

Voilà comment j’ai démarré l’aventure qui allait mener à On passe à l’acte, “le site de vos initiatives positives”. La première étape du projet a consisté à rassembler toutes ces initiatives dans une base de données de 700 reférences. La condition évidente que je me suis donnée pour suivre mon idée a été de ne surtout pas penser à un modèle économique. Je me suis dit que si je ne pensais pas à l’argent, j’étais sûr d’atteindre à 100% mon objectif philosophique. Afin de pouvoir vivre au quotidien, j’ai créé une entreprise individuelle qui m’a donné un maximum de liberté. Pour aboutir, j’ai consacré tout mon temps libre à mon projet : peu de vacances, peu de sorties, peu de week-ends. Loin d’éprouver un sacrifice, j’ai estimé que ce mode de vie centré sur ce qui me plaît le plus était ma plus belle façon d’exister et d’être utile.

Pendant cinq ans j’ai consigné soigneusement tous les exemples que je voyais autour de moi, toutes les infos encourageantes et les idées de mon entourage. Quand une initiative était proche géographiquement, j’en profitais pour faire une interview écrite. Ce qui m’a tout de suite marqué, c’est de ressentir un bonheur en trouvant enfin ce que je cherchais. Entendre de la bouche de ces gens admirables, les témoignages de la possibilité d’agir pour le bien commun fut pour moi un réel vaccin contre le pessimisme et pour l’espoir. Des années après, je peux dire que cet espoir a installé dans mon dos une sorte de « moteur de fusée » qui me pousse invariablement à continuer. Cette sensation d’avoir beaucoup d’énergie et de joie pour un projet, je souhaite à tout le monde de la vivre au moins une fois dans sa vie.

Au bout de trois ans et demi, un groupe d’étudiants en art du spectacle a choisi de faire un film de fin d’étude sur mon initiative. Ils m’ont donc suivi lors d’une dizaine d’interviews. Quand j’ai vu le résultat en vidéo, j’ai été tout de suite séduit par l’impact. Un an et demi après, aidé de plusieurs amis, j’ai ouvert le site On passe à l’acte avec 20 vidéos et une centaine d’infos positives écrites.

De 2010 à 2015 nous avons tourné 250 vidéos et posté les 700 initiatives de notre base de données. On passe à l’acte est devenu la première base de données vidéo sur les initiatives citoyennes et j’en suis très fier. On passe à l’acte est aujourd’hui un média citoyen indépendant de journalisme constructif.

Pour faire une synthèse à propos de nos contenus, nous avons une bonne nouvelle à annoncer haut et fort : la plupart des solutions à nos problèmes de société existent et elles ont été expérimentées par de simples citoyens