Avant d’être élue députée de la majorité en 2017, puis ministre cinq ans plus tard, Olivia Grégoire a été sa propre patronne. A la tête de son cabinet de conseil en communication, elle a connu à la fois la liberté et l’insécurité qui caractérisent les « travailleurs non salariés ». Un statut qu’elle veut aujourd’hui réformer, pour permettre à ces Français sans filet d’être reconnus à leur juste place.
L’extrême droite vient de remporter les élections législatives aux Pays-Bas. La question de l’immigration a évidemment pesé dans le scrutin. Mais c’est aussi un pays où le taux de chômage est inférieur à 4 % et qui représentait en 2022 la cinquième économie de l’Union européenne, en poids du PIB. Est-ce un signal d’alarme ?
Oui, mais pas besoin de signaux de cet ordre, parce que nous sommes déjà en alerte. Je pense qu’aux Pays-Bas, comme en France, on a tendance à tout analyser à l’aune de la macroéconomie : la balance commerciale, le PIB, l’emploi… Or, ces chiffres globaux ne traduisent pas le ressenti des acteurs de la microéconomie. Nous devons faire très attention à ce tropisme. Derrière ces grands équilibres, il y a des réalités en termes de qualité de vie, bien au-delà du seul enjeu du revenu. Vous vous souvenez des débats à l’époque de François Hollande : c’est quoi un riche ? Quand le devient-on