Il y a quarante ans, la France entamait le virage de la rigueur. Jean Peyrelevade, directeur adjoint du cabinet du Premier ministre Pierre Mauroy entre mai 1981 et mars 1983, en fut l’un des principaux architectes. Reconverti par la suite en banquier, à la tête de Suez, de la banque Stern, de l’Union des assurances de Paris puis du Crédit lyonnais, il livre aujourd’hui dans un essai, Réformer la France (paru en avril aux éditions Odile Jacob), une photographie sans concession de cette période vécue encore comme un traumatisme par une grande partie de la gauche. Son analyse de la politique économique d’Emmanuel Macron est tout aussi féroce.
L’agence de notation Standard & Poor’s n’a finalement pas modifié la note de la dette française, une victoire pour le gouvernement?
L’agence Standard & Poor’s a maintenu au même niveau la notation de la France, en disant explicitement que sa décision était due à la révision de la stratégie de consolidation budgétaire du gouvernement. Les promesses de Bruno Le Maire ont donc été prises au sérieux. Que se passera-t-il d’ici deux ou trois ans, quand l’agence s’apercevra qu’elles ne sont pas tenables? Du temps gagné ne veut pas dire que le problème est résolu,