Élisabeth Borne « Appelez-moi madame la Première ministre ! »
« Les outrances de Jean-Luc Mélenchon, personnellement, m’intéressent assez peu »
Fort logiquement, elle n’a pas totalement pris possession des lieux. Pas de cartons qui trahissent un emménagement inachevé, des étagères clairsemées, des tapis, des meubles et des tableaux qui n’ont pas encore changé… Mais cinq compositions florales toutes fraîches, qui trônent sous les dorures XVIIIe de son bureau du premier étage. Les deux plus beaux ont été offerts par la Fédération française des artisans fleuristes – des pivoines – et par l’Union nationale des fleuristes – un bouquet mélangé. Il est près de 21h30 vendredi et Élisabeth Borne, vingt-cinquième Premier ministre de France, mais deuxième femme à exercer la fonction dans toute l’histoire de la République, apprécie la vue sur la vaste trouée verte qui s’ouvre devant ses fenêtres, les 3 hectares du plus grand parc privé de Paris. Mais s’étonne que les pièces de l’hôtel Matignon restent si sombres et difficiles à éclairer.
Entre deux volutes de vapotage, la nouvelle cheffe du gouvernement dévoile calmement sa méthode et son plan d’action. « Concertation » : ce maître mot reviendra inlassablement dans notre entretien de près d’une heure, de la réforme des retraites au pouvoir d’achat, de la santé à l’éducation.
Comment doit-on vous appeler ? Madame la Première ministre, ou madame le Premier ministre ?
Appelez-moi madame la Première ministre, il n’y a aucun doute là-dessus ! C’est une fonction qui a un masculin et un féminin, il est donc juste de l’accorder.
Quel est votre modèle de Premier ministre ?
J’ai beaucoup apprécié travailler avec Jean Castex et Édouard Philippe, mais il m’apparaît essentiel
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