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L'alchimie Qui Crée L'or: Le Chasseur De Tendances Boursières (II)
L'alchimie Qui Crée L'or: Le Chasseur De Tendances Boursières (II)
L'alchimie Qui Crée L'or: Le Chasseur De Tendances Boursières (II)
Livre électronique354 pages4 heures

L'alchimie Qui Crée L'or: Le Chasseur De Tendances Boursières (II)

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À propos de ce livre électronique

La conclusion est que l’investisseur a un seul outil véritablement efficace pour faire de l’argent à la bourse : c’est l’analyse technique. Cette approche ne se préoccupe pas d’expliquer pourquoi. Elle analyse seulement le comportement des prix, en cherchant d’identifier les points tournant des tendances pour acheter ou vendre. Le nombre d’outils est très grand aujourd’hui, mais en définitive la plupart sont redondants. Ce livre « L’alchimie qui crée l’or » veut montrer les outils essentiels et la méthode la plus efficace pour les utiliser.
LangueFrançais
ÉditeurBookBaby
Date de sortie17 mai 2017
ISBN9781543902341
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    Aperçu du livre

    L'alchimie Qui Crée L'or - Charles K. Langford

    dedans

    Introduction: La vie de Mario et le battement d’ailes du papillon

    Mario est né in Italie, en octobre 1937, fils d’un officier de l’aviation militaire italienne et d’une américaine, Lucy. En 1940, la II guerre mondiale éclate et son père meurt dans une action militaire en Afrique. Sa mère critique ouvertement le régime fasciste italien et l’Allemagne d’Hitler. Consciente qu’elle peut être arrêtée, elle vend tous ses biens et donne l’argent à une famille de fermiers près de la frontière avec l’Autriche, dans le nord de l’Italie, pour qu’ils prennent soin de son enfant.

    Peu après Lucy est arrêtée: accusée de crimes politiques, elle est empri-sonnée à Dachau, le camp de concentration allemand. Elle sera libre finalement vers la fin de la guerre, en 1945, quand les Alliés arrivent à son camp et libèrent les détenus.

    La famille à laquelle Lucy avait confié son enfant, après un an, jette Mario à la rue. L’enfant n’a que 4 ans et demi. Pour survivre, il vole et il se nourrit des restants qu’il trouve, tout en errant de ville en ville, vers le sud de la péninsule, parfois en s’associant à des bandes d’enfants, qui, comme lui, sont privés de famille et essayent de survivre avec toute sorte de moyens dans un monde hostile. L’Italie est un champ de bataille, divisée, le Nord occupé par les Allemands de Hitler, et le sud où les alliés avancent: les villes du nord sont constamment bombardées.

    À peine libérée, la mère se met à la recherche de son fils. Et finalement il le trouve, après des mois, malade de typhus, sans plus de ressources dans son organisme, son corps squelettique: il est cliniquement mourant. L’année: 1945 et la guerre est sur le point de terminer. Mario a maintenant sept ans et demi: il est terriblement sale (il n’a pas fait un bain depuis des années), et analphabète parce que il n’a jamais fréquenté une école. Il parle l’italien fragmenté appris dans la rue avec les autres enfants vagabonds.

    En 1946, mère et fils partent pour les États-Unis. Mario est placé dans une école primaire, naturellement en anglais ; mais au début il ne connait d’autres langues que son italien et il ne sait ni écrire, ni lire.

    En 2007 Mario a 70 ans: beaucoup d’années se sont écoulés depuis: beaucoup de travail, beaucoup d’études. C’est le 10 décembre. Il est en Suède, assis dans une grande salle comble. La presse du monde entier est là. Quand son nom est prononcé, il se lève et il avance: le roi de Suède se lève devant lui. On lui remet une médaille, un certificat et un chèque: M. Mario Ramberg Capecchi vient de recevoir le prix Nobel, en physiologie ou médecine, pour ses découvertes. Il est avec deux collègues, qui, comme lui, reçoivent le prix Nobel. Il s’incline pour remercier: le roi à son tour s’incline pour rendre hommage à un grand chercheur qui fait bénéficier l’humanité pour sa découverte des « souris knock-out », des souris génétiquement crées dans lesquels il est possible d’étudier l’évolution de maladies et comment la combattre.

    L’histoire est vraie et elle est hautement symbolique. Tout investisseur, ou presque, qui approche le marché boursier, est, au départ, démuni: il est analphabète, en parlant de Bourse. Petit à petit, avec peine et patience, il apprend. Il fait des erreurs ; mais il surmonte les difficultés avec application et persévérance: en suivant des cours, en étudiant, en formulant des théories. Beaucoup d’heures se passent avant que, finalement il commence à avoir du succès. C’est le travail excitant d’un chercheur.

    Le but de ce livre est d’ajouter des fragments essentiels à la connaissance de l’investisseur, à l’aider à atteindre son personnel prix Nobel, même s’il restera inconnu du monde: il le mérite parce que il sait maintenant pratiquer le choix de ses investissements, analyser la rentabilité de son portefeuille, affiner les connaissances acquises, appliquer le bon sens. Il devient un chasseur, à succès, de profit. Peut-être son plus grand apprentissage se résume ainsi: que le marché n’est pas rationnellement prévisible et c’est grâce à ses talents personnels et à sa préparation qu’il saura quand-même faire du profit.

    Que le marché ne soit pas rationnel déjà Louis Bachelier, un des pères du calcul des probabilités, l’avait bien décrit.

    Nous sommes en 1900, à Paris. Louis défend sa thèse de doctorat devant le comité des professeurs qui l’examine. Le texte, d’une soixantaine de pages, porte le titre « Théorie de la Spéculation » et voici son introduction qui décrit, on ne peut mieux, ce qu’est le mouvement des prix des titres cotés en Bourse (dans son cas, la Bourse de Paris):

    Les influences qui déterminent les mouvements de la Bourse sont innombrables, des évènements passés, actuels ou même escomptables, ne présentant souvent aucun rapport apparent avec ses variations, se répercutent sur son cours.

    À côté des causes en quelque sorte naturelles des variations, interviennent aussi des causes factices: la Bourse agit sur elle-même et le mouvement actuel est fonction, non seulement des mouvements antérieurs, mais aussi de la position de place.

    La détermination de ces mouvements se subordonne à un nombre infini de facteurs :il est dès lors impossible d’en espérer la prévision mathématique. Les opinions contradictoires relatives à ces variations se partagent si bien qu’au même instant les acheteurs croient à la hausse et les vendeurs à la baisse.

    La conclusion est que l’investisseur a un seul outil véritablement efficace pour faire de l’argent à la bourse: c’est l’analyse technique. Cette approche ne se préoccupe pas d’expliquer pourquoi. Elle analyse seulement le comportement des prix, en cherchant d’identifier les points tournant des tendances pour acheter ou vendre. Le nombre d’outils est très grand aujourd’hui, mais en définitive la plupart sont redondants. Ce livre « L’alchimie¹ qui crée l’or » veut montrer les outils essentiels et la méthode la plus efficace pour les utiliser.

    Le battement d’ailes du papillon

    Le monde de la géométrie classique, celui des carrés, des rectangles, des cercles, etc. est prévisible. Si nous nous disons: « Dessinez un carré dont le côté est de 9 centimètres ». Nous savons qu’il a quatre cotés et que tous doivent mesurer 9 centimètres. Le résultat de notre dessin est prévu et connu d’avance, basées sur des règles simples et linéaires, c’est-à-dire sur la relation directe cause - effet.

    L’approche de ceux qui pratiquent l’analyse financière s’appelle analyse fondamentale. Il s’agit d’une méthode similaire à celle linéaire de la géométrie classique: à partir de certains faits ils prédisent le prix des titres selon la relation directe cause - effet.

    Mais tout investisseur apprend avec l’expérience (c’est-à-dire à ses dépens) qu’il n’y a pas de méthodes véritablement capables de prédéterminer le comportement des prix. Cette impossibilité ressemble en quelque sorte à celle de prétendre anticiper la forme qu’un nuage – que nous voyons en ce moment dans le ciel - aura dans une demi-heure.

    En finance c’est difficile effectuer des prévisions de type linéaire pour deux principales raisons :

    •Les variables changent continuellement, ainsi que leur importance relative.

    La prévision des analystes financiers sur la valeur d’un titre pour demain, ou dans un an, est un portrait possiblement vrai au moment où il est fait: c’est l’équivalent d’une photo, l’image d’une réalité à un moment donné. Mais après, à cause de changements quelconques et continus dans les facteurs déterminants, la photo a vieilli et elle ne représente plus une réalité à jour.

    Ce dynamisme et ses conséquences peuvent être illustrées par l’effet flocon de neige de Koch (un mathématicien suédois du début du XX siècle) dont voici la description. ²

    Le flocon de neige de Koch évolue en commençant avec un simple triangle équilatéral, dont chaque côté mesure, par exemple, 9 centimètres.

    Au centre de chaque côté du triangle initial nous traçons un nouveau triangle dont le côté mesure un tiers du côté du triangle, c’est-à-dire 3 centimètres. Le résultat est la deuxième image, en haut à droite, qui a 12 cotés.

    Au centre de chaque côté des nouveaux triangles de cette deuxième configuration nous ajoutons un nouveau triangle dont le côté mesure un tiers du côté de chacun des 12 triangles, c’est-à-dire 1 centimètre. Le résultat est la troisième image, en bas à gauche, dont le nombre de triangles qui forment le contour a augmenté de façon exponentielle.

    Au centre de chaque côté de ces nouveaux triangles nous continuons d’ajouter des triangles, dont chaque côté mesure un tiers de centimètre, et nous obtenons la quatrième image.

    La progression du nombre de triangles autour de cette nouvelle image continue avec les mêmes principes: la configuration résultante sera de plus en plus différente du triangle initial et continuera à évoluer.

    Les nouvelles économiques et financières, étant dynamiques et changeantes, sont comme ces triangles qu’on ajoute à l’image initiale: l’ensemble des apports modifie de plus en plus le portrait initial.

    Il y a malheureusement une différence: dans le flocon de neige de Koch chaque triangle contribue de façon prévisible et égale à l’image globale. Mais nous ne pouvons pas dire évidemment la même chose à propos des facteurs économiques et financiers, de leur évolution inégale, de leur importance individuelle et de leur poids relatif.

    La prévision influence la réalité.

    Imaginons que des sismologues prévoient que très probablement il y aura un tremblement de terre. Si le séisme a vraiment lieu, nous ne pouvons pas dire que ces scientifiques en sont la cause: le fait de l’avoir prévu ne rend pas ces derniers responsables du tremblement.

    Nous ferons les mêmes considérations si un météorologue prévoit que la température à venir sera de dix degré plus élevée qu’aujourd’hui. Si la prévision se réalise, personne ne peut croire qu’il en est la cause.

    Par contre, si des analystes financiers affirment de façon crédible que le prix d’un titre a le potentiel d’augmenter de 10% le prix du titre ne restera pas indifférent parce que:

    L’anticipation boursière influence l’événement.

    Plusieurs disent que le début de ce qui pourrait devenir une tendance de prix suit un comportement incertain appelé Effet Lorenz. M. Lorenz était un scientifique qui, en 1972, en décrivant la difficulté de prédire les changements météorologiques, avait donné l’exemple suivant:

    Peut-il le battement d’ailes d’un papillon au Brésil déclencher une tornade au Texas trois semaines plus tard?

    Évidemment la possibilité de prédiction est impossible. L’effet papillon (ainsi est appelé familièrement l’effet Lorenz) signifie qu’un petit fait, à l’allure anodine, pourrait se transformer avec le temps dans un grand événement, qui a été impossible à prévoir au départ.

    À cause de ces deux points, la fiabilité de toute prévision faite par les économistes et les analystes financiers à propos du comportement boursier de tel ou tel autre titre, indice, devise, etc. est près d’une chimère.

    C’est un peu comme si les experts de l’analyse fondamentale jouaient aux échecs dans l’obscurité.

    Toute la science économique et financière est basée symboliquement sur le principe de la géométrie classique, dont les figures sont régulières et connues d’avance. En réalité les formes géométriques qui s’apparentent au comportement des prix ont plutôt le profil de phénomènes irréguliers, impossibles à déterminer d’avance, comme celui d’un littoral ou d’une chaîne de montagnes.

    L’analyse fondamentale appliquée à la réalité boursière a son application dans le long terme parce qu’elle s’approche de réalités tellement manifestes qui n’ont pas besoin d’évidences ultérieures. Mais nous pourrons aussi bien citer Rabelais, le grand écrivain satirique, qui composait l’almanach du peuple avec les prévisions pour l’année suivante, 1533:

    «Ceste année les aveugles ne verront que bien peu, les sourds ouïront assez mal: les muets ne parleront guères: les riches se porteront un peu mieux que les pauvres, et les sains mieux que les malades… Vieillesse sera incurable cette année à cause des années passées.» ³

    Si l’analyse fondamentale n’est pas fiable dans la vie quotidienne de l’investisseur, que lui reste-t-il comme guide?

    La réponse est simple:

    L’investisseur doit renoncer à savoir et à prévoir et se limiter à suivre le papillon de Lorenz dans ses évolutions.

    En langage de Bourse ceci signifie qu’il doit agir en suivant uniquement le comportement de la majorité des investisseurs, sans se poser des questions savantes.

    Charles K. Langford,

    Élodie M. Remaud

    Montréal, Canada, le 29 avril 2017

    1Anciennement, l’alchimie voulait trois choses: la première est la transmutation des métaux de base, comme le plomb, en métaux nobles, comme l’or; la deuxième, trouver l’élixir de l’immortalité et enfin la troisième découvrir la panacée pour soigner tous les maux. Grâce à la transmutation nucléaire réalisé la première fois en 1938, nous pouvons transformer le plomb en or et donc le titre du livre est réaliste. Toutefois, quant à l’élixir et à la panacée, nous sommes encore loin de les réaliser.

    2L’image vient de l’encyclopédie Wikipedia, disponible gratuitement sur Internet, à la voie: « Kock curve » (http://en.wikipedia.org/wiki/Koch_curve).

    3De: Pantagruéline Prognostication pour l’an 1533: une parodie de l’astrologie, écrite en 1532 par François Rabelais (1483 – 1553). Le passage cité a été modifié pour pouvoir le lire en français moderne.

    Chapitre 1: Les « hello girls »

    Autrefois, pour recevoir un appel à notre téléphone de maison il fallait passer par un standard téléphonique: une « Hello girl », une standardiste, nous appelait pour nous mettre en contact avec l’appelant.⁴ La standardiste était donc l’intermédiaire incontournable pour que nous puissions dialoguer à distance par le fil.

    Pour un investisseur en bourse les hello girls d’aujourd’hui sont les indicateurs de l’analyse technique. Un appel vient du marché via des hello girls, que nous appelons MACD, RSI, Stochastique, etc. Au destinataire, d’écouter le message, sa signification.

    Les appels enregistrés dans notre cellulaire se suivent. Le premier appel est le plus vieux et le dernier est le plus récent, comme le PEPS (premier entré, premier sorti) ou FIFO (First in, first out) en comptabilité.

    Toutefois, alors que les appels enregistrés au téléphone ne sont pas obligatoirement d’une même personne et sur un même sujet, les indicateurs d’analyse technique ne concernent que le prix et donc le sujet est toujours le même et il veut répondre à la question: « Est-ce que nous assistons à la naissance d’une nouvelle tendance de prix? » et nécessairement ils finissent pour s’emboiter les uns dans les autres: le plus sensible au centre et les autres autour, comme des cercles concentriques de la figure 1. Par exemple, un signal offert par le RSI2 est à l’intérieur d’un signal du CCI21: il s’est manifesté avant, parce que le RSI2 est plus sensible que le CCI21 et ce dernier est plus sensible que le MACD7,27,7, etc.

    Une autre façon de voir cette succession des signaux est la spirale. Chaque signal est logiquement attaché au précédents et aux suivants. Le lien crée un mouvement en spirale, comme dans la figure 2. Au centre le RSI2: au fur et à mesure, dans le temps, les autres suivent et se lient. L’aboutissement de la spirale est un signal majeur de tendance de prix; un mouvement primaire. Tout passage intermédiaire correspond à un degré moins important de mouvement, qu’on pourrait appeler secondaire et tertiaire, des vagues et contre vagues dans une tendance de prix primaire.

    Image 1

    Cette terminologie de primaire, secondaire et tertiaire remonte à Charles H. Dow, fondateur du quotidien The Wall Sreet Journal et qui avec Edward Jones et Charles Bergstresser avait créé l’indice populaire Dow Jones des titres industriels vers la fin du XIX siècle.

    Image 2

    Dans les « appels » qui viennent de l’analyse technique, l’ordre d’arrivée des signaux est fonction de leur sensibilité aux mouvements des prix du titre support et dépend de comment l’indicateur est construit. Le plus sensible est le premier à nous aviser d’un changement probable d’orientation des prix. Il est fragile, comme le mouvement de l’air au battement d’ailes d’un papillon

    Au fur et à mesure que le prix continue dans une direction, d’autres indicateurs vont montrer un signal qui confirme les précédents. Naturellement il est possible qu’après un signal donné par l’indicateur le plus sensible, d’autres ne suivent pas. Ceci signifie que le changement de tendance, annoncé par le premier, est à très court terme.

    L’analyse technique s’applique aux prix des titres, essentiellement celui de la fermeture d’une période (d’habitude une période peut être deux minutes comme une séance de bourse ou une semaine de séances). Mais nous l’utilisons naturellement aussi pour définir le degré de turbulence générale des marchés. Le thermomètre de la turbulence des marchés nord-américains (donc le risque appelé systématique) porte l’acronyme VIX. L’analyse technique donne ses meilleurs signaux quand le VIX est bas. Au fur et à mesure que le VIX monte, les signaux d’analyse technique deviennent plus fréquents et moins ordonnés, simplement parce que le marché reflète de l’anxiété: indécision et pessimisme.

    Une image qui décrit remarquablement bien le comportement du VIX est celle de l’échelle Beaufort des vents sur la surface de la mer.⁶ Elle est composée de 12 niveaux de force. Le degré le plus calme est quand la surface de la mer est lisse et sur terre la fumée des cheminées monte verticalement. Sur l’échelle du VIX ceci signifie être au niveau de 11%- 16% (voir le graphique 1 du VIX). Quand la brise se lève, les vagues apparaissent et sur terre le vent fait flotter les drapeaux et nous sentons le vent sur le visage ; les feuilles des arbres s’agitent: ceci correspond au niveau de 17-20%. L’imagerie continue, pour arriver d’étape en étape à des extrêmes, comme l’ouragan: mer déchainée et sur terre toits arrachés et arbres déracinés: le VIX est au-dessus de 30%.

    Graphique 1 – VIX (semaine) du 07/2013 au 01/2017)

    Habituellement les signaux ne sautent pas des étapes. C’est le cas, rare, de mouvements soudains, totalement inattendus, appelés « Geste de Dieu » ou, «Act of God », comme un séisme sur terre ou, dans l’eau, le tsunami. Dans le graphique 1 du VIX il semble exister un de ces rares mouvement soudain au mois d’août 2015, mais dans ce graphique chaque barre est une semaine. Si nous allons dans les détails du même graphique dans lequel chaque barre est une séance de bourse (voir le graphique 2 du VIX), nous nous apercevons que la montée du VIX a été oui rapide mais loin d’avoir été soudaine, parce que déjà en juillet et au long du mois d’août le VIX lévitait déjà aux trois séances qui ont précédé la montée à 53,29 % du 24 août 2015.

    Graphique 2 – VIX (jour) - du 22/01/2015 au 20/01/2017)

    Quel est le risque associé aux signaux? Habituellement les indicateurs les plus sensibles, s’ils ne sont pas suivis assez rapidement de signaux d’autres indicateurs moins sensibles, peuvent se révéler stériles à générer du profit: mouvement de prix trop limités plus les frais de commissions.

    Pour les investisseurs qui aimeraient comparer le risque à la bonne table, la suite des signaux de l’analyse technique aurait une définition appropriée en la comparant à l’Échelle de Scoville, qui mesure la force des piments selon la sensation de brulure dans la bouche.⁷ Le piment Caroline Reaper le plus brulant est l’indicateur plus sensible. Le poivron, ayant un pouvoir nul sur l’échelle de Scoville est comparable au moins sensible.

    Voici la suite des indicateurs selon leur sensibilité à donner des signaux. Nous l’appellerons l’échelle de LARE, avec un VIX inférieur à 20%.⁸ Le LARE 1 est le plus sensible et rapide à se former et le Lare 8 le plus lent:

    1.RSI2

    2.Stochastique14

    3.CCI21

    4.RSI14

    5.MACD7,27,7

    6.EMA 7,27 (jour)

    7.EMA 7,27 (semaine – chaos délibéré)

    8.Configurations graphiques

    Les chapitres qui suivent donnent une description de chaque indicateur et leur utilisation dans un système de trading.

    4Les « Hello Girls » était initialement un service de l’armée américaine formé d’auxiliaires. Grâce au développement de la technologie téléphonique, il a été créé au cours de la première Guerre mondiale pour permettre la communication entre les différents services de l’armée au combat sur le sol français. Le terme est resté après pour indiquer la standardiste qui disait Hello ou, en français, Allô! Pour la mise en relation entre personnes.

    5La théorie dite de Dow se résumait dans les six points suivants:

    Le marché a trois mouvements

    Les tendances dans le marché ont trois phases

    Le marché escompte toutes les nouvelles

    Les trois indices de Dow (industriel, transport et services) doivent se confirmer réciproquement

    Les tendances sont confirmées par le volume

    Les tendances continuent d’exister jusqu’à quand des signaux significatifs disent que la direction du marché s’inverse.

    6Francis Beaufort était un général de la marine britannique. Il a créé cette échelle au début du XIX siècle pour standardiser de façon empirique, mais pratique, la description de la mer sous l’influence des vents.

    7L’échelle de Scoville a été inventée en 1912 par un pharmacologue américain du même nom. On réduit les piments en purée, on y ajoute de l’eau sucrée et on goute la solution. On fait disparaitre la sensation de brulure dans la bouche en ajoutant de l’eau, jusqu’à quand cette sensation disparait. Cette quantité donne l’unité Scoville: l’unité zéro va au poivron, alors que la sauce Tabasco commence à être brulante. Le plus brulant de tous est le Caroline Reaper, un piment issu d’un croisement entre plantes de piments.

    8LARE est l’acronyme des auteurs de ce texte.

    9Le chaos délibéré, ou Chaos deliberated, indique un recul: une vision plus éloignée du concret immédiat pour avoir une vision d’ensemble qui nous échappe quand on examine la réalité de trop près.

    Chapitre 2: Le VIX ou Le cri

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