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Théorie relative de la musique: Maîtriser le mouvement par la logique des intervalles
Théorie relative de la musique: Maîtriser le mouvement par la logique des intervalles
Théorie relative de la musique: Maîtriser le mouvement par la logique des intervalles
Livre électronique243 pages2 heures

Théorie relative de la musique: Maîtriser le mouvement par la logique des intervalles

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À propos de ce livre électronique

La théorie relative de la musique montre qu'une erreur s'est glissée depuis l'origine dans l'histoire de la théorie musicale occidentale : avoir défini un intervalle comme une distance entre deux notes, alors qu'il devrait être compris comme un mouvement entre deux notes. L'intervalle possède par conséquent trois propriétés, à l'image du vecteur en mathématiques : origine, direction, distance. Et cela change tout ! Cette définition exhaustive replace l'intervalle au coeur de la théorie musicale, permet d'en exposer les principes fondamentaux de façon plus simple et logique, la seule difficulté résidant dans l'habitude à prendre de raisonner non plus dans l'absolu, mais relativement à la gamme dans laquelle s'exécute une oeuvre ou partie d'une oeuvre. Elle est également unificatrice en renouant avec les autres cultures du monde.
LangueFrançais
Date de sortie13 nov. 2017
ISBN9782322097906
Théorie relative de la musique: Maîtriser le mouvement par la logique des intervalles
Auteur

Denis Jarrige

Informaticien de formation et de profession, ainsi que musicien amateur, l'improvisation est depuis longtemps au coeur de mes préoccupations. Malgré la tentation d'en faire mon métier, être resté musicien amateur m'a autorisé des années de recherches sur les intervalles sans la pression de résultats rapidement exploitables pour une carrière musicale, et de n'avoir fait en musique que ce qui me plaisait. Finalement, sans cette liberté, la théorie relative de la musique n'aurait probablement jamais vu le jour.

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    Aperçu du livre

    Théorie relative de la musique - Denis Jarrige

    Support sonore : http://musique-intervalles.fr

    Table des matières

    Introduction

    Un antique problème de définition

    Le mouvement pour langage

    Tourner en rond ou grimper à l’échelle

    La distance est ce que l'on entend, le mouvement est ce que l'on ressent.

    Sommaire

    Repos

    Sans l’octave, pas de musique !

    Tension

    Sans symétrie, pas de musique non plus !

    Propriétés d’un intervalle

    Distance

    Direction

    Origine

    Rapprochements intervalles - sentiments

    L’harmonie au sein des gammes

    Les deux symétries

    Analyse mélodique (cas d’étude)

    Jean-Sébastien Bach

    Maurice Ravel

    The Beatles

    Franz Schubert

    Mélodie traditionnelle japonaise

    Mélodie traditionnelle chinoise

    Mélodie traditionnelle Tanzanienne (Ngindo)

    Mélodie traditionnelle Ghanéenne (Akan)

    Scruter les symétries d’une mélodie

    Un langage universel ?

    Gammes pendulaires mineures

    Gammes pendulaires majeures

    Gammes circulaires

    Les gammes sous l’angle des intervalles

    Perception mélodique

    Perception des degrés absolus

    Perception des degrés relatifs

    Travaux pratiques

    Déplacement

    Parcours

    Cas d’étude

    Similarités de mouvements mélodiques

    Harmonie

    Rappel historique succinct

    Accord parfait

    Progressions harmoniques

    Harmonisation

    Harmonisation par consolidation (affirmation)

    Harmonisation par opposition (négation)

    Enrichissement d’accords

    Harmonisation d’une mélodie

    Annexe

    Distance vs distance algébrique

    Introduction

    « Un intervalle, c’est comme une distance, mais dans un espace-temps. C’est à dire l’espace plus le temps. » (Arthur C. Clarke, Lumière des jours enfuis)

    Cet ouvrage est particulièrement destiné aux personnes qui se sont demandées au moins une fois au cours leur formation musicale : existe-t-il une autre voie pour apprendre la musique ? La réponse est OUI ! Proposer une autre voie est l’objet de la théorie relative de la musique, et chacun(e) aura dorénavant le choix entre deux pédagogies, ou encore essayer d’en imaginer une troisième !

    Si ce livre a retenu votre attention, la première raison réside certainement dans son titre. Je ne vais donc pas vous faire plus attendre pour répondre à la question pourquoi « relative » ? Cette allusion à la théorie de la relativité d’Einstein, qu’il aurait après coup préféré appeler théorie des points de vue est intentionnelle car les principes que vous découvrirez introduisent cette notion fondamentale de point de vue que décrit une gamme, qui donnera naissance aux degrés relatifs. Cet ingrédient manquait jusqu’à présent à la théorie musicale et permettra de mieux comprendre le système musical adopté un peu partout dans le monde, quel que soit le chemin pris pour y parvenir et éventuellement le justifier rationnellement.

    Un antique problème de définition

    Bien des recherches ont été faites et des traités rédigés sur la théorie musicale, qui sont de précieuses sources d’inspiration. Cependant, une chose essentielle leur manque : la pleine maîtrise du mouvement. Cela peut surprendre, voire sembler provocateur, et vous jugerez la pertinence d’une telle remarque à la lecture de ce livre. En effet, la définition de l’intervalle comme distance entre deux notes – différence de hauteur – montre qu’il est mal compris, alors qu’il constitue le socle de la théorie musicale occidentale. C’est une erreur parce que ce n’est qu’en partie vrai. Tout le monde a bien conscience du rôle crucial de l’intervalle, poussant certains à exprimer que maîtriser les intervalles, c’est maîtriser la musique. Un sérieux problème est alors soulevé en me rendant compte que l’intervalle est mal défini, avec une définition tellement ancienne (environ 2500 ans) qu’elle est prise pour acquise. Difficile d’imaginer que l’on puisse y trouver à redire, avec une théorie qui s’impose à nous sur cette base et semble nous satisfaire (du moins celles et ceux qui ont bien voulu ou pu la digérer) par la quantité phénoménale de musique produite, avec sa part de chefs-d’œuvre qui lui procurent de facto une légitimité. L’enseignement musical nous demande pourtant souvent d’admettre plutôt que de comprendre une théorie parfois bien compliquée, et je crois que ce problème de définition en est la cause principale.

    L’équivalence exprimée entre intervalle et distance nous trompe car elle est fausse – pour le moins en se référant à la vocation première de l’intervalle de provoquer une sensation de repos ou tension – car, si la distance y est bien présente, réduire l’intervalle à cela est passer à côté de l’essentiel. La définition mathématique de la distance suppose une symétrie et peut s’appliquer à des disciplines comme l’architecture, mais pas à la musique. Pour l’intervalle en musique, il faudrait au moins préciser distance algébrique, qui n’est pas une distance ! Faites un saut en annexe si vous souhaitez des explications à ce sujet. Ce serait déjà un grand pas dans la bonne direction, avec deux propriétés au lieu d’une – la direction s’ajoutant à la distance –, bien qu’encore insuffisant. Il y a d’ailleurs une certaine confusion à propos de l’intervalle mélodique (notes successives), défini dans l’absolu comme un écart mélodique, mais également évoqué comme un mouvement mélodique (la pédagogie comprend les définitions de mouvement conjoint et disjoint). Certainement parce que le rythme (durée temporelle divisée en unités) y est introduit, représenté, ce qui semble normal puisque nous avons tous appris que espace / temps = vitesse d’un mouvement. Sans considération de rythme, le passage d’une note à une autre pourrait se réduire à l’expression de leur écart, à la notion de distance, assertion qui me semble plus que contestable. Cette confusion ne parait pourtant pas choquer ou alerter grand monde puisqu’elle ne s’est pas ébruitée. Qu’il soit mélodique ou harmonique, rythmé ou non, l’intérêt premier que l’on prête à l’intervalle est de nous faire ressentir soit de la tension, soit du repos, qui est intrinsèquement l’évocation du mouvement ou de son contraire. L’effet ressenti est un mouvement interne provoqué par la perception et l’interprétation d’un mouvement externe. L’intervalle devrait bien être considéré pour ce qu’il est réellement : un mouvement entre deux notes, avec les mêmes propriétés qu’exprimées depuis Aristote dans Physique à propos du mouvement : en termes de qualité, de quantité et de lieu, soit la définition du vecteur en mathématiques avec ses trois composantes : origine, direction, norme ou longueur. Et cela change tout !

    Aristote venant d’être évoqué, faisons un aparté pour reconnaître que, sans le savoir au préalable, le contenu de cet ouvrage est comme une actualisation, un prolongement de la théorie musicale d’Aristoxène de Tarente, disciple d’Aristote, qui avait compris l’essentiel avant tout le monde, guidé bien sûr par son mentor. Je me dois de lui rendre un immense hommage pour avoir ouvert la voie de la révolte face à la doctrine pythagoricienne de musique entièrement régie par les nombres, et replacé la sensation et la mélodie au cœur du sujet de la théorie musicale. Je ne peux que vous recommander de (re)lire son ouvrage Eléments Harmoniques¹, ainsi que l’excellent livre (thèse) de Louis Laloy, Aristoxène de Tarente et la musique de l’Antiquité². Sa lecture m’a montré à quel point Aristoxène était proche d’exprimer la vraie nature de l’intervalle, et il est fort regrettable qu’il ne soit pas davantage cité et étudié. Il n’a visiblement pas su convaincre le plus grand nombre puisque c’est surtout Pythagore qui a laissé son nom dans l’Histoire, apparemment bien aidé par l’Eglise catholique, naturellement portée à avaliser l’approche transcendantale pythagoricienne. Le débat qui existait à propos de l’essence même de la musique n’est en réalité toujours pas tranché puisqu’il aurait été clos de manière dogmatique…

    Si cet ouvrage s’intéresse tout particulièrement au mouvement, c’est simplement parce que l’on tombe inévitablement sur cette notion lorsque l’on creuse pour atteindre l’essentiel, l’élémentaire, quel que soit le domaine étudié. C’est même probablement la seule réalité physique, comme les avancées des connaissances scientifiques tendent à le montrer, et également énoncée par certains visionnaires depuis l’Antiquité³. Essayez pour vous en convaincre de trouver un domaine du réel, voire du spirituel, qui échappe à la notion d’opposition entre mouvement et non-mouvement…

    Considérer l’intervalle musical comme une distance revient, de façon caricaturale, à s’intéresser aux notes qui le bornent et à l’ordre de grandeur qui les sépare, au lieu de s’intéresser au trajet, à l’énergie à dépenser pour effectuer le parcours. Or, c’est dans ce parcours que les émotions s’expriment (en considérant uniquement la ligne mélodique, c’est-à-dire en faisant abstraction du rythme, du timbre et de l’attaque). C’est le voyage qui compte, pas la destination !

    En parfaite illustration, je ne résiste pas à vous livrer ces quelques citations :

    « La musique est la science du mouvement bien réglé. » (Saint Augustin)

    « Un voyage est une opération qui fait correspondre des villes à des heures. Mais le plus beau du voyage et le plus philosophique est pour moi dans les intervalles de ces pauses. » (Paul Valéry)

    « Il manque [donc] à la compréhension de la musique comme musique son élément essentiel, et au fond le plus énigmatique : comment se fait-il que nous entendions des sons successifs comme du mouvement ? Car la musique c’est cela même : du mouvement. » (Francis Wolff, Pourquoi la musique ?)

    « Au fond… la musique, si on la prend note par note, c’est assez nul. » (Philippe Geluck)

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