Comment vous est venue l’idée de mettre Dante en musique ?
Thomas Adès : Quand la question d’un ballet s’est présentée, je me suis immédiatement posé la question d’adapter Dante, que j’avais lu dans ma prime jeunesse. L’œuvre me frappait par sa dimension (la description de l’enfer !) A mes yeux, c’était la chose la plus spectaculaire jamais écrite. Les trois segments qui constituent l’œuvre – L’Enfer, Le Purgatoire, Le Paradis – forment une sorte de portrait de moi en compositeur, en même temps qu’une représentation du monde dans ses réalités les plus extrêmes.
Un autoportrait, donc ?
Inévitablement ! On finit toujours par ouvrir quelques fenêtres sur sa personnalité. Ce qui est épatant, quand on compose, c’est