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Maria Joao Pires La main du destin

A de multiples reprises, Maria Joao Pires s’est retirée de la scène avant d’y revenir. Pour s’occuper de ses enfants. Développer le centre culturel de sa ferme de Belgais, perdue au milieu des chênes-lièges de la Beira. Partir au Brésil aider son ami, le pianiste Ricardo Castro, à monter un projet inspiré du Sistema vénézuélien, quand les pouvoirs publics portugais ont manqué à l’appel de Belgais. Et enfin prendre sa retraite des salles internationales, annoncée fin 2017, pour ne plus jouer que dans l’intimité de ses terres. Pourtant, depuis que les salles ont rouvert, la plus célèbre pianiste en activité, avec son aînée de trois ans Martha Argerich et la jeunette Hélène Grimaud, sillonne à nouveau l’Europe, à soixante-dix-huit ans bientôt. Quitte à se mettre en danger: en septembre dernier, elle se blessait à l’épaule lors d’une chute dans les rues de Riga. Brièvement hospitalisée, elle a repris le chemin des concerts, honorant déjà un engagement parisien en novembre, avant de retrouver la Philharmonie pour plusieurs concerts ce mois de février.

Maria Joao Pires: Je suis agréablement surprise par la rapidité de ma récupération–les médecins l’estimaient à six mois, j’ai recommencé à jouer au bout de deux. La physiothérapie, mais aussi ma connaissance de l’anatomie se sont révélé des atouts précieux pour supporter la douleur et ne pas la renforcer.

Cet accident survenait en outre au cœur d’une période de tournées frénétique. Vous qui dites ne pas aimer les concerts publics semblez prise de fringale!

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