Voyage Intemporel

Par Marek Grochowicki

Lorsque Stuart Madison, un adolescent de Berkeley, reçoit un livre mystérieux des mains d'un inconnu, il est loin de se douter que sa vie va changer à jamais.

Au fil de son périple, il se lie d'amitié avec Sanos, un guerrier intrépide, et Analeh, une belle Amérindienne, qui deviennent ses fidèles compagnons dans cette aventure périlleuse.<

• Langue: Français
• Éditeur: Marek Grochowicki
• Date de sortie: 27 juil. 2025
• ISBN: 9788397697751

Aperçu du livre

MAREK GROCHOWICKI

Voyage Intemporel

La Porte vers un Autre Monde

Copyright © 2025 by Marek Grochowicki

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Table des matières

Stuart

Alcatraz

Le Tunnel

Nouveau Monde

Solate

Forêt Muette

Modoc

Orys

Chambre Cachée

Muggleton

Le Livre du Sang de Vie

L'Évasion

Retour à la Maison

La Ville Silencieuse

Stuart

Stuart Madison vient d’avoir quatorze ans et vit dans une maison de Panoramic Street à Berkeley, avec vue sur toute la baie de San Francisco.

Dans les jours qui ont suivi, les garde-côtes ont cherché des signes d’accident, mais à ce jour, ses parents sont considérés comme disparus. Stuart s’accroche à l’espoir qu’un jour, ils seront miraculeusement retrouvés.

La seule bonne chose pour laquelle il remercie souvent Dieu est que tante Nancy lui rappelle tellement sa mère, non seule-

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ment par son apparence, mais aussi par sa façon de parler et d’exprimer ses opinions. Il était heureux d’avoir quelqu’un comme elle dans sa vie pour s’occuper de lui. Comme elle n’avait pas d’enfant, elle aimait Stuart comme s’il était son propre fils, et il lui rendait cet amour de tout cœur.

Une semaine après la disparition, elle a décidé de quitter Walnut Creek pour s’installer à Berkeley, afin que Stuart puisse continuer à fréquenter la même école. Elle pensait que le fait de perdre ses parents et de devoir emménager dans son appartement serait trop dur à supporter pour lui. C’est pourquoi elle a quitté son emploi à l’hôpital de Concord et en a trouvé un autre sur l’île d’Alcatraz, où elle travaille comme guide touristique aux côtés de Maggie, une ancienne camarade de classe.

Stuart s’est souvent demandé ce qui se serait passé s’il était parti naviguer avec ses parents ce jour fatidique. C’est peut-être le destin qui a voulu qu’il soit avec tante Nancy. Ce qu’il regrette le plus, c’est de n’avoir jamais eu l’occasion de leur dire au revoir.

Leur disparition l’a laissé renfermé sur lui-même, ce qui a eu un effet notable sur ses résultats scolaires.

Stuart fréquente le collège Willard, dans une rue qui, par coïncidence, porte le même nom que lui, à un peu plus d’un kilomètre de sa maison.

Pour un jeune de quatorze ans, Stuart était petit, avec d’épaisses boucles noires, des jambes maigres et des yeux verts.

Il venait de terminer le collège et s’était promis que ces vacances d’été seraient différentes. Il était sur le point de commencer une nouvelle école à l’automne, et cet été devait être spécial.

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Il se souvient souvent de ses parties de pêche avec son père au lac Berryessa - leurs aventures entre mecs qui commençaient

Stuart a mis longtemps à accepter que son père n’était plus là et que ces souvenirs ne vivraient plus que dans son esprit. L’année suivante, il a passé des heures enfermé dans sa chambre

Aujourd’hui, alors qu’il est assis en classe de géographie, un coup d’élastique dans le dos le sort de sa rêverie. Ce coup venait de Mason, assis deux rangées plus loin, sans doute son pire ennemi dans toute l’école.

Mason ricana, son rire étant un mélange de grognement de cochon et de couinement d’oisillon.

Stuart jeta un coup d’œil rapide à la professeure, mais mal-heureusement, elle avait le dos tourné, écrivant quelque chose sur le tableau.

Mason, le plus grand garçon de la classe, était une menace non seulement dans leur classe, mais dans toute l’école. Il mesurait au moins un mètre quatre-vingt-dix, avait des cheveux noirs et gras et un visage poupin. Il vivait avec sa grand-mère parce

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que sa mère passait la plupart de son temps à travailler dans un casino de Las Vegas.

Mason avait rejoint leur classe au début de l’année après avoir échoué. Par chance, une place s’était libérée dans la classe de Stuart. Mason s’en prenait souvent aux enfants plus petits que lui - et comme Stu était assis tout près, il était une cible parfaite pour le tourmenter.

Stuart imaginait souvent une scène où son père l’attendait à la sortie de l’école pour donner à Mason une leçon bien méritée. Mason l’implorerait de le pardonner avant de rentrer chez lui en larmes.

Heureusement, le professeur reprenait son cours et Mason cessait de l’importuner. Stuart se remit à planifier son été. Cette année, il voulait faire quelque chose de spécial. Il se souvient avoir demandé au père de son voisin de l’aider à installer un poteau de pompier à l’arrière de la maison pour pouvoir glisser directement dans le jardin.

Bien sûr, il faudrait que tante Nancy approuve l’idée, mais comme elle semblait amusante, elle serait probablement d’ac-cord. Pour l’instant, il avait esquissé le plan sur une feuille de papier, prêt à le lui montrer quand le moment serait venu.

Stuart savait que l’on parlait des Amérindiens, mais il n’avait aucune idée de la question exacte. Devait-il faire comme s’il n’avait pas entendu ou deviner et espérer que tout se passe bien

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elle répondu.

- J’ai peut-être mal entendu. Quant aux Miwok, ils vivaient en Californie, madame, s’empresse-t-il d’ajouter pour sauver la face.

NATIVE AMERICANS IN THE USA.

Stuart ne se précipita pas dans le couloir - il savait qu’il serait de toute façon bondé. En quittant la classe, il remarqua qu’Emily se dirigeait vers les portes de sortie.

Emily était une camarade de classe avec laquelle il déjeunait

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souvent. C’était une petite blonde avec deux grains de beauté sur le nez. Au premier abord, elle semblait timide, mais elle était gentille et avait cet accent anglais qu’il admirait. Sa famille avait quitté l’ouest de l’Angleterre pour s’installer aux États-Unis il y a moins d’un an. D’après ce dont il se souvient, son père a trouvé un emploi d’ingénieur en chef dans une grande entreprise de Fremont.

Sa famille a loué une maison dans le centre de Berkeley. Comme ils n’étaient amis que depuis peu, ils n’avaient pas encore eu l’occasion de bien se connaître.

Après s’être dit au revoir, ils sont partis chacun de leur côté, tous deux enthousiastes à l’idée de passer l’été. Stu déverrouilla son vélo Mongoose, un cadeau d’anniversaire de l’année dernière, mit son sac à dos en bandoulière et rentra chez lui en pédalant, manquant de renverser un élève plus jeune sur le trottoir. Il était tellement excité qu’il semblait que même les passants partageaient son humeur.

Finalement, il atteignit le dernier carrefour, descendit du vélo et le poussa par le guidon jusqu’à la fin du chemin - sa rue était tout simplement trop pentue pour qu’il puisse la monter. Enfin, il arriva à la clôture métallique de sa cour, laissa le vélo près de la maison, courut à l’intérieur et prit les escaliers deux par deux jusqu’à sa chambre. Il ouvrit grand la fenêtre, laissant entrer la lumière du soleil, et regarda la baie baignée de soleil, le Bay Bridge, San Francisco et peut-être la structure la plus impressionnante de toutes, le majestueux Golden Gate Bridge, qui s’étendait au-dessus de l’eau.

Sa chambre ressemblait à celle de n’importe quel adolescent de l’époque. Au-dessus de son lit étaient accrochés des posters de ses films préférés : Star Wars : Return of the Jedi, Indiana Jones and the Temple of Doom et E.T.. Sur son bureau, à côté

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d’un Rubik’s Cube, se trouvaient un Walkman Sony et un petit casier contenant des cassettes de A-ha, Queen et Eurythmics.

Il s’assit de côté sur le rebord de la fenêtre, respira profondément et commença à réfléchir à la manière de profiter au maximum de chaque jour de l’été. Il se promit de ne pas perdre un seul instant. Il a imaginé à quel point ce serait cool d’aller avec ses parents à Santa Cruz et de regarder les surfeurs glisser sur les vagues, avec le soleil qui scintille sur l’eau.

Une fois qu’il eut pris assez de soleil, il sauta du rebord de la fenêtre et s’étendit paresseusement sur son lit. Alors qu’il était allongé, les yeux rivés sur le ventilateur du plafond qui tournait lentement, il entendit des pas s’approcher dans l’escalier, puis on frappa doucement à la porte de sa chambre.

Quelques instants plus tard, tante