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Échos de la butte à Pétard
Échos de la butte à Pétard
Échos de la butte à Pétard
Livre électronique159 pages2 heures

Échos de la butte à Pétard

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À propos de ce livre électronique

Après s’être connus lors du Congrès mondial acadien de 1994, Sara et Justin entreprennent une correspondance qui resserre leur amitié. Sara est toujours hantée par des cauchemars et le désir de trouver sa mère biologique. Elle poursuit ses recherches en Louisiane, où sa famille s’établit pour un an. À la suite du décès de son cher grand-père, Justin se voit offrir par sa mère une semaine de vacances à Scott, en Louisiane. À nouveau réunis, les deux amis feront-ils la lumière sur les origines de Sara et sur ses mystérieuses visions du Ku Klux Klan ?

Réflexions de deux adolescents qui, chacun à leur façon, s’interrogent sur leur propre identité et sur les circonstances de la vie.
LangueFrançais
Date de sortie12 oct. 2011
ISBN9782896826957
Échos de la butte à Pétard

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    Aperçu du livre

    Échos de la butte à Pétard - Diane Carmel Léger

    Pour ses activités d’édition, Bouton d’or Acadie reconnaît l’aide financière de la Direction des arts du Nouveau-Brunswick, du Conseil des Arts du Canada et du ministère du Patrimoine canadien par l’entremise du Fonds du livre du Canada.

    Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés pour tous pays.

    Titre : Échos de la butte à Pétard

    Texte : Diane Carmel Léger

    Conception graphique : Lisa Lévesque

    Illustration de la couverture : Réjean Roy

    Papier ISBN 978-2-923518-93-0

    PDF ISBN 978- 2-89682-344-4

    ePub ISBN 978- 2-89682-695-7

    Dépôt légal : 3e trimestre 2011

    Bibliothèque et Archives Canada

    Bibliothèque et Archives nationales du Québec

    Distributeur : Prologue

    Courriel : prologue@prologue.ca

    Distributeur en Europe : Librairie du Québec/DNM

    Courriel : direction@librairieduquebec.fr

    © Bouton d’or Acadie

    204 - 236, rue St-Georges

    Moncton (N.-B.), E1C 1W1, Canada

    Téléphone : (506) 382-1367

    Télécopieur : (506) 854-7577

    Courriel : boutondoracadie@nb.aibn.com

    Internet : www.boutondoracadie.com

    collection météore

    roman

    Diane Carmel Léger

    Dédié à « Tante » Geneviève (Trahan) Albarado

    et à la mémoire du très honorable Roméo LeBlanc,

    ancien gouverneur général du Canada

    Remerciements

    Je désire remercier les personnes suivantes pour leur contribution à la réalisation de ce roman : Geneviève Albarado (Tante), Géraldine Arsenault, Nicole Boudreaux, Glenn L. Brasseaux, Charles Burke, Brenda Comeaux-Trahan, Claude DeGrâce, Peggy Feehan, l’honorable Bernard LeBlanc, Mario Léger, Paul-David Léger, Barb Leskovec, Marguerite Maillet, Juliette McLeod, Hazel D. Myers, Réjean Ouellette, Mama Redell, Virginia Sheehan, Dot Stelley, Ray Trahan, Clarice Valotaire et les regrettés Larry Albarado (Nonc), Richard Guidry, Ray Léger (mon père) et le chef David Thomas.

    Je suis très reconnaissante au Conseil des arts du Nouveau-Brunswick, au Conseil provincial des sociétés culturelles du Nouveau-Brunswick, à la Société culturelle de Memramcook et au Comité de jumelage de Scott pour leur soutien financier.

    Mot de l’auteure

    Sara et Justin ont fait connaissance à l’été de 1994, lorsque la jeune Américaine est venue dans le sud-est du Nouveau-Brunswick pour participer au premier Congrès mondial acadien. Justin lui a alors fait découvrir la vallée de Memramcook, partageant avec elle sa passion pour l’histoire de l’Acadie. De son côté, Sara a révélé à Justin qu’elle cherchait à connaître l’identité de sa mère biologique et qu’elle avait des visions obsédantes qui guidaient sa recherche vers l’Acadie.

    Le séjour de Sara à Memramcook s’est terminé par une expérience mystérieuse au cours de laquelle, croit-elle, la jeune fille s’est retrouvée plus de deux cents ans en arrière. Après son retour au Dakota du Nord, le souvenir de cette expérience bouleversante s’est estompé dans l’esprit de Sara comme dans l’épais brouillard de la vallée de Memramcook. D’ailleurs, les visions de sa mère biologique aussi l’ont abandonnée depuis son voyage en Acadie du Nord…

    Mais l’annonce d’un prochain séjour en Louisiane, à l’invitation de Tante, vient bientôt déclencher un tourbillon d’émotions dans le coeur de Sara. La jeune fille reprend espoir de faire la lumière sur ses origines, d’autant plus que des visions intenses hantent à nouveau ses rêves. Ces visions comprennent toutefois des éléments nouveaux qui troublent l’adolescente. Ne sachant à qui confier ses sentiments déchirants, Sara se tourne vers Justin, son jeune guide de l’été précédent, qui s’est montré si attentionné.

    Je prête ici ma plume aux deux adolescents unis par le destin. Au fil des lettres qu’ils s’échangent et des journaux intimes qu’ils entretiennent, le lecteur assiste à l’épanouissement de leur amitié. Il est aussi témoin du questionnement de deux jeunes qui, chacun à leur façon, s’interrogent sur leur identité et leur place dans le monde.

    Je me suis basée sur des expériences que j’ai vécues personnellement pour décrire la participation du personnage de Justin à la manifestation sur la rivière Petitcodiac, à la célébration des Mi’kmaq à Beaumont, aux fouilles archéologiques à Beaubassin et à la prestation de La butte à Pétard devant l’ancien gouverneur général Roméo LeBlanc. Par ailleurs, les faits historiques évoqués dans ce roman sont exacts selon mes recherches. Par contre, d’autres événements sont soit partiellement vrais, soit exagérés ou inventés.

    LES LETTRES

    hiver-printemps 1995

    1

    Bonjour Justin

    Fargo, Dakota du Nord, É.-U.

    Le 30 janvier 1995

    Bonjour Justin,

    Comment va la vie sur la butte à Pétard?

    Je m’ennuie de l’Acadie, ce pays qui n’existe plus sur les cartes géographiques, mais qui existe dans le coeur d’un Acadien comme toi.

    Depuis que j’ai assisté au Congrès mondial acadien l’an dernier, dans ton village du Nouveau-Brunswick, des idées et des émotions bouillonnent en moi. Avant que mon volcan intérieur ne fasse éruption, je t’écris.

    J’espère que cette lettre ne va pas t’embêter. Devrais-je ouvrir mon coeur à un garçon que j’ai connu seulement pendant les vacances d’été?

    Pardon, mais je dois absolument me confier à quelqu’un au sujet des expériences incroyables que j’ai vécues dans les mystérieux brouillards des marais en Acadie. Tu sembles être la meilleure personne à qui me confier, toi avec qui j’ai partagé l’après-midi le plus extraordinaire de ma vie dans le marais de la butte à Pétard. Justin, tu t’es montré tellement patient envers moi, une touriste bizarre qui parlait un drôle de français. Au début, tu pensais que j’étais accompagnée de ma grand-mère, puis tu pensais qu’elle était ma tante parce que je l’appelais Tante. Mais ensuite, tu as appris que cette dame n’était même pas ma tante! En plus, quand tu m’as dit que je ressemblais à « une vraie Acadienne », je t’ai dit que j’étais une Américaine du Dakota du Nord. Tu as dû penser que j’étais « une vraie menteuse ».

    Et tu t’es aussi montré ouvert d’esprit en apprenant que j’étais à la recherche de ma mère biologique, qui m’a laissée dans une boîte en carton devant un orphelinat de Houston. Au lieu de t’éloigner de moi lorsque tu as découvert que je cherchais ma mère en me guidant sur mes rêves et mes visions, tu as fait ton possible pour m’aider.

    Par conséquent, je me permets de te présenter mes dilemmes :

    Dilemme no 1 : des doutes constants

    J’ai l’impression que mes parents adoptifs, et peut-être même Tante, pensent que j’ai imaginé au moins une partie de mes expériences extraordinaires au Nouveau-Brunswick. Je commence à en douter moi-même.

    À la Fête nationale des Acadiens, le 15 août, lorsque tu m’as retrouvée couchée dans les hautes herbes du marais, je croyais être en train de serrer dans mes bras la mère de mes rêves d’enfance, une Acadienne du 18e siècle. J’étais convaincue d’avoir été transportée sur la butte à Pétard au temps des Acadiens qui revenaient de l’exil et des prisons, à la fin du 18e siècle. Je croyais même avoir vu le vrai Pétard et le vrai Piau, ton ancêtre!

    En écrivant ces dernières phrases, je les trouve absurdes! Chaque jour, j’ai de plus en plus de difficulté à croire à ces expériences du passé.

    Mon imagination m’a-t-elle joué des tours, stimulée par mon grand désir de trouver ma mère et par l’ambiance très émotive des retrouvailles acadiennes de l’été dernier? Les familles acadiennes qui pleuraient et qui s’embrassaient ont-elles déclenché en moi une vision extraordinaire? Mon subconscient a-t-il provoqué l’apparition de ces personnages pour me faire croire que mes origines sont acadiennes?

    Pourtant, toi aussi, tu as vu la bouhine, ce fantôme mi’kmaq qui m’a guidée! Et que dire de ton grand-père, atteint d’Alzheimer, qui a insisté pour que nous allions dans le marais l’après-midi du 15 août?

    Ce qui me réconforte un peu, c’est ce que tu m’as dit, tout de suite après les événements : « Sara, ne te tracasse pas pour savoir si c’est vrai ou pas vrai. Laisse faire les détails. Ton coeur te dit que tu es Acadienne. »

    Dilemme no 2 : ma mère

    L’urgence de retrouver ma mère haïssable est revenue. Cette fois, j’en ai tout de suite parlé à mes parents adoptifs. Mike et Nancy ont recommencé à faire toutes les démarches possibles, mais j’ai le pressentiment qu’ils ne trouveront rien.

    Je suis un cas anormal et je sens encore qu’il faut prendre des moyens anormaux pour trouver la Haïssable, qui doit être une mère anormale. Mais comment m’y prendre cette fois? Depuis l’été de 1994, je n’ai pas eu de visions du passé. La dernière vision m’est venue dans le marais chez toi. Pas de rêves révélateurs non plus. J’essaye de voir Mère-Rêve en songe ou des indices sur ma mère biologique. Il semble bien qu’on ne peut pas forcer les rêves.

    Je me trouve donc à réfléchir aux visions de l’été dernier qui passent et repassent dans ma tête comme de vieux films. Est-ce que c’étaient vraiment des visions ou autre chose? Mes vrais parents sont-ils morts? Ces rêves et ces visions étaient-ils la seule façon de trouver mes origines?

    Je sais bien que tu ne peux pas m’aider comme l’été dernier, mais tu m’aides déjà en lisant ces phrases. Je me sens un peu mieux en partageant mes angoisses avec toi.

    Pourrais-tu m’envoyer une petite lettre en anglais?

    Ton amie américaine, Sara

    P.S. : Un jour, j’espère que je pourrai t’écrire en français!

    2

    Bonjour Sara

    Saint-Joseph-de-Memramcook (la butte à Pétard),

    Nouveau-Brunswick

    Le 21 février 1995

    Bonjour Sara,

    Merci pour ta belle grande lettre. Tu écris très bien. Peux-tu croire que c’est la première lettre que je reçois de ma vie et la première fois que j’écris une lettre, sauf celles qu’on nous obligeait à écrire comme exercice de français à l’école? Je n’ai ni ordinateur, ni dactylo. Alors, j’espère que tu pourras lire mon écriture, qui ressemble à des pattes de mouche.

    Tu dis que je suis patient et ouvert d’esprit. Ben, pour te dire vrai, ce n’était pas trop forçant pour moi. Ne sais-tu pas, Sara, que tu es belle, intelligente et aimable? Comme on dit à Memramcook, tu ne me fais pas «zire» (notre manière de dire qu’une personne est belle).

    Tu veux vraiment savoir ce qui se passe dans ma vie? Eh bien, au risque d’ennuyer une certaine petite Américaine qui pense que je parle comme un vieux, voici quelques nouvelles :

    Ce mois-ci, il est arrivé quelque chose que les Acadiens du passé et du présent n’auraient jamais cru. Le premier ministre du Canada, Jean Chrétien, vient de choisir un Acadien comme représentant de la reine d’Angleterre au Canada! Oui, l’Angleterre, le pays du gouverneur Charles Lawrence qui, en 1755, en temps de paix, piégea cruellement les familles acadiennes, pourtant des sujets britanniques, pour ensuite les jeter dans les cales de vieux

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