À propos de ce livre électronique
Novatek-9, station poubelle de la galaxie. Tristan Kane y écume les troquets pour dénicher le contrat qui remettra à flot L'Oasis, son vieux transporteur cabossé - son refuge qui ne l'a jamais trahi.
Hélios Prime, palais suspendus et banquets dorés. Althéa Valcourt, héritière brillante, découvre que son clan prépa
Ivan Ashcroft
Ivan Ashcroft is the literary voice of a French financial strategist who brings together over fifteen years of experience in international finance and fifteen years of volunteer service with the Red Cross. A seasoned analyst of risk flows and power dynamics, he sharpened his critical eye through encounters that exposed the fragile truth of life and the quiet resilience of the human spirit-where dignity survives amid chaos. A brief and discreet chapter as a reserve officer in the French Navy added yet another lens-offering a firsthand look at institutional structures and the human complexities behind discipline and command.Curious and methodical, he blends financial discipline with a deeply humanist sensitivity. Captivated by the ethics of impossible choices, he explores the psychological impact of algorithms on our lives. Diagnosed with ADHD in adulthood, he channels his hyperfocus into a narrative engine-pushing every detail to its limits to craft disturbingly believable worlds.For Ashcroft, science fiction is first and foremost a mirror held up to our contradictions. Beneath this pseudonym, he invites each reader to confront their own paradoxes-and ultimately, transcend them.
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Avis sur Le Dernier Oasis
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Aperçu du livre
Le Dernier Oasis - Ivan Ashcroft
Remerciements
Au seuil de ce voyage à travers les mots et les mondes, ma gratitude se tourne vers des présences essentielles, des étoiles discrètes mais ô combien lumineuses dans mon ciel personnel. Sans jamais chercher la lumière des projecteurs, elles ont, chacune à leur manière, façonné l’auteur et l’œuvre que vous tenez entre les mains.
Je pense à cette force tranquille, ce pilier de sagesse et de prévoyance. Avec une rigueur qui n'a d'égale que sa discrétion, elle tisse jour après jour la trame d'un équilibre subtil, anticipant les tempêtes et naviguant avec une vision à long terme qui rassure et inspire. Son exigence, parfois perçue comme une distance, n'est que le reflet d'un profond respect pour ce qui est juste et bien fait, une manifestation de son sens aigu des responsabilités. Derrière une façade de contrôle se cache une intensité émotionnelle rare, une capacité à protéger les siens avec une détermination silencieuse. Elle est l'incarnation de cette élégance qui réside dans une fermeté invisible, un phare dans la complexité du monde. Que sa générosité et son dévouement, souvent offerts sans compter et sans rien demander en retour, soient ici humblement reconnus.
Ensuite, il y a cette âme vive et perçante, dont l'esprit logique danse avec une aisance déconcertante au milieu des idées les plus complexes. Telle une déchiffreuse d'énigmes anciennes, elle voit au-delà des apparences, traquant les paradoxes avec une finesse qui force l'admiration. Sa sensibilité à fleur de peau, immense réservoir d'empathie pour les plus fragiles, la rend farouchement attachée à la justice. Elle porte en elle une flamme qui refuse de se soumettre aux normes arbitraires, préférant tracer sa propre voie, guidée par une boussole intérieure infaillible. Sa force morale, tranquille mais inébranlable, est une source d'inspiration constante. Puisse-t-elle toujours se souvenir que même si sa vision porte loin, très loin, elle n'est jamais condamnée à marcher seule sur son chemin.
Et puis, il y a cet esprit jeune et pourtant si mûr, ce justicier dans l'âme doublé d'un créateur ingénieux. Observateur attentif du monde qui l'entoure, il comprend avant d'agir, mais n'hésite jamais à se dresser lorsque les valeurs fondamentales sont bafouées. Sa loyauté n'est pas aveugle, mais le fruit d'une réflexion profonde ; sa quête de vérité le pousse à chercher au-delà des faux-semblants, à maîtriser l'art de la nuance pour protéger ce qui est précieux. Il possède cette rare capacité à refuser les dilemmes simplistes, à toujours chercher cette troisième voie, plus ardue peut-être, mais tellement plus riche de promesses. Il est de ceux qui ne cherchent pas à dominer, mais à réparer, à construire des ponts là où d'autres voient des murs. Puisse-t-il toujours écouter cette voix intérieure qui le guide, cette lucidité courageuse qui lui permet de faire face aux ombres sans jamais perdre son idéal.
À ces trois âmes, et à toutes celles qui, de près ou de loin, ont éclairé ma route, merci. Ce livre est aussi le vôtre.
Chapitre I – L’ombre des bas-fonds
Novatek-9 s’étirait dans l’obscurité cosmique, non pas comme une étoile scintillante, mais comme une cicatrice mal refermée sur le flanc de l’espace navigable. Plateforme de transit, zone de non-droit officieuse, elle agglomérait les rebuts humains et matériels, un microcosme de la galaxie où les lois de la physique étaient parfois plus respectées que celles des fédérations lointaines. L’air intérieur, filtré de manière sommaire, conservait une patine persistante de carburant usé, de métaux surchauffés et d’une humanité compressée, odorante et souvent désespérée. Pour Tristan Kane, cet environnement poisseux était une seconde nature. À quarante-trois ans, les lignes de sa vie rugueuse étaient gravées sur son visage comme sur la coque d’un vieux cargo ; il portait l’usure du temps et la vigilance d’un prédateur quiet, son corps athlétique dissimulant une tension permanente. Il n’avait pas de chez-soi fixe, seulement L’Oasis, son vaisseau, son refuge.
Le Bar du Néant Positif était un de ces troquets sans âme ni fenêtre, un recoin de pénombre éclairé par les lueurs blafardes des écrans et les reflets sur les surfaces métalliques usées. Tristan y tenait sa place accoutumée, un tabouret d’angle lui offrant une vue imprenable sur l’entrée et la majorité de la salle. Une tasse de liquide sombre entre les mains, dont l’arôme chimique rappelait vaguement le café torréfié sur des planètes lointaines, il observait la faune hétéroclite. Des mercenaires aux implants voyants, des contrebandiers négociant à voix basse, des figures cybernétiquement modifiées dont on ne devinait plus l’espèce d’origine. Chaque visage était un livre ouvert aux chapitres sombres, chaque posture un langage corporel à décrypter. Tristan excellait dans cette lecture silencieuse ; son esprit, parfois agité par le chaos interne de son TDAH, trouvait dans l’analyse des comportements et des menaces potentielles une focalisation intense, presque apaisante.
Il cherchait un contrat. Un travail. Peu importait sa nature exacte - récupération, transport illicite, protection discrète - pourvu qu’il rapporte gros et vite. L’Oasis en dépendait. Son vaisseau. Sa fierté et son fardeau. De l’extérieur, c’était une ruine ambulante, une carcasse aux soudures apparentes, vestiges des impacts passés et des réparations à la va-vite. Tristan y avait pourtant mis tout son savoir-faire, ses compétences de mécanicien autodidacte acquises par nécessité. Le moteur à fusion directe donnait des signes de fatigue irréversible, les systèmes de boucliers clignotaient d’alertes intermittentes. L’Oasis était plus qu’un simple moyen de locomotion ; c’était sa liberté incarnée, sa capacité à naviguer en dehors des grilles de navigation contrôlées, à disparaître quand il le fallait. C’était aussi l’endroit où il maintenait un ordre méticuleux, chaque objet à sa place, une routine apaisante qui le recentrait. La petite fougère dans sa cabine, l’entretien quotidien de ses armes, y compris Misericorde, son revolver fétiche, faisaient partie de ces rituels qui ancrent un homme qui se sent parfois à la dérive.
Le besoin de réparer L’Oasis était pressant. Une motivation simple, brute, dénuée de toute grandiloquence. Pas de quête épique, juste la nécessité de maintenir son indépendance dans un univers qui cherchait constamment à broyer l’individu.
Une ombre s’approcha de lui, rompant le flux constant des allées et venues. Une silhouette trapue, un visage marqué par la violence et la vulgarité, dont les yeux brillaient d’une lueur de reconnaissance mêlée de haine. Korvin. Le nom résonna dans l’esprit de Tristan, ramenant le souvenir d’une confrontation passée, une intervention de Tristan dans une affaire de trafic qu’il avait jugée intolérable.
Kane. Les bas-fonds te collent à la peau, dirait-on. Ou est-ce toi qui colles aux bas-fonds ?
La voix de Korvin était un croassement rocailleux, chaque syllabe chargée d’une animosité ancienne.
Tristan se tourna lentement, son regard ne laissant transparaître aucune émotion. Il observait Korvin, ses deux gardes du corps qui se postaient maladroitement derrière lui, des hommes taillés pour la casse, dépourvus de la moindre subtilité. Korvin. Je vois que tu n’as pas amélioré ta compagnie. Toujours entouré par ce qui se fait de pire. C’est un choix de vie ?
La voix de Tristan était basse, égale, empreinte d’un calme qui contrastait avec la tension qu’il dégageait. Son cynisme était une arme, un bouclier verbal qu’il maniait avec une précision déconcertante.
Ma compagnie me convient. Contrairement à tes affaires, à ce que je vois. L’Oasis est en train de se désintégrer, paraît-il. Une image fidèle de son propriétaire.
Le sourire de Korvin était une grimace de satisfaction malveillante.
Tristan haussa un sourcil. Les rumeurs volaient bas à Novatek-9, charriant les misères des uns pour le plaisir des autres. L’Oasis a connu des jours meilleurs, c’est vrai. Les voyages interstellaires usent les carrosseries. Et les portefeuilles. Les réparations coûtent cher. Bien plus que la moralité.
Le cynisme dans sa voix était une couche de protection, masquant le lien profond qui l’unissait à son vaisseau. L’Oasis n’était pas juste du métal, c’était un assemblage de souvenirs, de combats, de nuits solitaires sous les étoiles.
Les coûts… J’ai une facture à te présenter, Kane. Une vieille ardoise.
Korvin s’avança, ses poings se serrant.
L’époque des ardoises impayées est révolue, Korvin. J’ai réglé ton compte il y a longtemps. Avec les intérêts.
Tristan ne laissait transparaître aucune peur. Il était là, ancré dans l’instant, son esprit analysant chaque détail. Les points de sortie, les obstacles, les angles morts. Son TDAH, dans ces situations de haute tension, se transformait en une hyper-focalisation, une capacité à traiter une multitude d’informations simultanément, à anticiper les mouvements.
Tu as détruit mon commerce ! Ma réputation !
La voix de Korvin montait, attirant l’attention.
Tu as bâti sur le sable mouvant de la misère humaine. Un commerce basé sur l’exploitation… Ce n’était pas viable sur le long terme. La gravité morale, Korvin. Une loi fondamentale de l’univers. Ignore-la à tes risques et périls.
Tristan sirota son café, le calme apparent une provocation en soi. Il détestait la violence, l’avait trop souvent vue détruire des vies innocentes. Pourtant, il la maîtrisait parfaitement, un outil qu’il n’utilisait qu’en dernier recours, avec une efficacité clinique. Son profil le décrivait comme un combattant émérite, un tireur d’élite patient. Des compétences acquises par nécessité, par survie.
Tes leçons de morale… Je vais te les faire ravaler.
Korvin dégaina un blaster, un modèle lourd et menaçant.
Un blaster ? Toujours aussi prévisible. J’espérais un peu plus d’inventivité. Un piège complexe, une subtilité psychologique… Mais non. Le bon vieux blaster. Tu es la preuve vivante que l’évolution n’est pas automatique.
Tristan n’esquissa pas un geste vers une arme, son regard rivé sur Korvin.
Tes provocations ne t’aideront pas.
Elles me divertissent. Et elles te déstabilisent. Un signe que tes nerfs ne sont pas aussi solides que tes muscles. "
L’androïde de sécurité, impassible, s’approcha. Arme illégale détectée. Veuillez désarmer.
Korvin ignora l’androïde, sa rage se concentrant sur Tristan. Dégage, tas de ferraille !
Tristan saisit l’ouverture. Il s’adressa à l’androïde d’une voix calme, presque mielleuse. Tout va bien, officier. Mon ami ici présent a juste un léger problème de gestion de la colère. Et une tendance à sortir son… jouet… sans y être invité.
Le blaster de Korvin cracha un rayon d’énergie cramoisi. Tristan avait anticipé le mouvement. Une fraction de seconde avant que le tir ne jaillisse, son corps s’était déjà mis en mouvement, une esquive latérale rapide et fluide. Le rayon frappa le mur, laissant une trace noire et fumante. Dans le même mouvement, sa main droite, d’une rapidité stupéfiante, dégaina Misericorde. Le lourd revolver, marqué par l’histoire, apparut dans sa main. Ce n’était pas une arme tape-à-l’œil, mais un instrument de travail, d’une fiabilité absolue.
Le bar sombra dans le chaos. Cris, bousculades, le bruit des meubles renversés. Les deux gardes de Korvin chargèrent, leurs matraques énergétiques prêtes à frapper.
Tristan ne chercha pas à les affronter de front. Il se déplaçait avec l’efficacité brutale d’un prédateur, utilisant le terrain, les obstacles. Un des gardes tenta de le ceinturer. Tristan pivota, Misericorde ne tirant pas une décharge de plasma, mais un projectile cinétique non létal. Un claquement sec, et le garde s’effondra, paralysé par la douleur du choc. Le second chargea, plus agressif. Tristan l’évita d’un rien, puis arma le revolver. Cette fois, le tir était létal. Une décharge de plasma concentrée qui percuta l’agresseur en pleine poitrine. L’homme s’effondra sans un bruit, une odeur âcre emplissant l’air. Tuer n’était jamais facile, jamais désiré. Mais c’était parfois l’unique option pour mettre fin à une menace. C’était sa version de la miséricorde - une fin rapide à une confrontation inévitable.
Pendant ce temps, Korvin, désespéré, tirait, ses tirs frappant au hasard, augmentant le chaos et la panique.
Tristan se redressa, le revolver fumant légèrement. Son regard, froid et pénétrant, se posa sur Korvin, qui reculait, la peur le gagnant. Tes talents de recruteur laissent à désirer, Korvin. Comme tes talents de tireur.
Le ton de Tristan était empreint d’une ironie mordante, un masque sur l’épuisement latent.
Reste loin de moi !
Korvin hurla, braquant son blaster d’une main tremblante.
C’est toi qui es venu à moi. N’oublie pas ça. Et maintenant, il faut régler les comptes.
Tristan avança, une silhouette implacable. Korvin tenta un dernier tir, mais Tristan fut plus rapide. Une décharge de plasma de Misericorde frappa le blaster de Korvin, le réduisant à l’état de métal fondu.
Korvin hurla, tenant sa main brûlée. Tristan s’approcha, le revolver pointé vers le sol. Son expression était dure, mais dénuée de toute jubilation. C’est fini, Korvin. Tu as perdu. Encore une fois.
Il s’agenouilla, fouilla Korvin avec une efficacité froide. Portefeuille numérique, datacarte. Un rapide scan avec son lecteur de poignet. Un sourire fugace, presque triste, effleura ses lèvres. Tiens donc. Tu avais caché ton butin. C’est suffisant. Pour le moteur à fusion… Et quelques améliorations mineures.
Il pensait à L’Oasis, à la satisfaction de pouvoir lui offrir la maintenance qu’elle méritait.
Il se releva, laissant Korvin à sa douleur et à sa défaite. L’androïde de sécurité s’approchait prudemment. Intervention non conforme aux protocoles standards…
Tristan le coupa d’une voix calme mais ferme. Situation sous contrôle, officier. Agression armée. Légitime défense. Ces individus sont recherchés par la justice locale, je crois. La prime sur celui-ci…
Il désigna Korvin du menton. …devrait couvrir les désagréments.
Il rengaina Misericorde, le poids familier du revolver une présence réconfortante contre son flanc. Un outil. Un moyen. Il jeta un dernier regard à Korvin, une pointe de lassitude dans ses yeux. "La prochaine fois, Korvin, choisis tes batailles. Et tes adversaires. Tu as une fâcheuse tendance à
