Explorez plus de 1,5 million de livres audio et livres électroniques gratuitement pendant  jours.

À partir de $11.99/mois après l'essai. Annulez à tout moment.

De fil en aiguille
De fil en aiguille
De fil en aiguille
Livre électronique256 pages3 heures

De fil en aiguille

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Au cœur d’un prestigieux haras, le corps sans vie de Bélazur II, un étalon de compétition adulé, est découvert au petit matin. Gérard Debreuil, propriétaire des lieux, est bouleversé : Bélazur II n’était pas qu’un simple cheval, il était un membre de la famille.Le commissaire Jean Lapointe, ami d’enfance de Gérard, est appelé pour éclaircir cette énigme. Rapidement, il trouve une fléchette empoisonnée au curare, une substance létale utilisée par les indigènes d’Amazonie, confirmant qu’il s’agit d’un acte criminel. Mais qui a voulu tuer Bélazur II ?Le mystère s’épaissit, révélant un jeu complexe de manipulations, de secrets familiaux et de désirs refoulés, où chaque personnage devient tour à tour victime et coupable.

À PROPOS DE L’AUTEUR

Bruno Girardeau, fort de son expérience en théâtre amateur, a affiné son art de l’écriture en créant de nombreux scénarios qui ont façonné sa maîtrise de la dramaturgie. Cette expertise se dévoile brillamment dans son ouvrage "De fil en aiguille", où chaque fragment narratif s’imbrique avec précision dans une structure habilement construite.
LangueFrançais
ÉditeurLe Lys Bleu Éditions
Date de sortie11 avr. 2025
ISBN9791042262419
De fil en aiguille

Auteurs associés

Lié à De fil en aiguille

Livres électroniques liés

Procédure policière pour vous

Voir plus

Catégories liées

Avis sur De fil en aiguille

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    De fil en aiguille - Bruno Girardeau

    1

    Mai 1989

    La lune dans toute sa splendeur illuminait le bocage normand, laissant apparaître un haras. Une chouette au loin hululait. Une ombre, tel un fantôme, sans faire de bruit, avançait vers les écuries. Cette mystérieuse ombre se dirigeait vers le box d’un étalon « Bélazur II ». Arrivée devant la porte du box de Bélazur II, l’ombre se figea et son regard comme hypnotisé ne cessa de fixer la plaque sur laquelle était marquée « Bélazur II ». L’ombre semblait hésiter. Devait-elle ouvrir ou ne pas ouvrir la porte du box ! Après un moment d’hésitation, l’ombre ouvrit la porte du box.

    L’aurore se leva doucement, laissant apparaître de grands champs clôturés de barrières de bois. Une légère brume nappait cet idyllique paysage, annonciateur de beau temps. Vers 7 h, la porte d’entrée de la maison principale du haras s’ouvrit. Gérard Debreuil, cinquante-cinq ans, cheveux poivre et sel, 1m75 environ, propriétaire du haras, apparut suivi de son fidèle compagnon Patau, un saint Bernard de 10 ans. Gérard balaya du regard le paysage. Le soleil, tel un chef d’orchestre, rythmait de ses rayons la symphonie fantastique d’une journée radieuse. Gérard referma délicatement la porte et se dirigea d’une démarche nonchalante vers les écuries. Sur place, Gérard ouvrit la porte d’un box. Son visage refléta d’abord l’étonnement puis l’horreur. Il resta, telle une statue, bouche bée, le regard hagard, comme hypnotisé devant l’incroyable.

    — Mon Dieu ! Ce n’est pas vrai ! Dites-moi que je rêve !

    Gérard sortit en courant des écuries. Il entra dans son bureau et prit le téléphone.

    — Allo, Bertrand ! C’est Gérard à l’appareil. Viens vite, je t’en supplie, viens vite !

    Une certaine effervescence régna au sein du Mas. Un Range Rover entra en trombe dans le mas.

    Bertrand Béranger, vétérinaire, 55 ans avec une calvitie avancée, descendit du Range Rover avec une mallette à la main. Gérard vint à sa rencontre. Bertrand remarqua que Gérard était blême, comme s’il avait vu un fantôme.

    — Dieu merci, te voilà ! dit Gérard.

     Tu en fais une drôle de tête. À te voir, on a l’impression que tu as vu le diable en personne.

    — Si ce n’est pas le diable, c’est tout comme. Suis-moi.

    Bertrand se posait moult questions : où l’emmenait-il ? Que s’était-il passé ? Qu’avait-il vu ?

    Gérard emmena Bertrand au box de Bélazur II. À l’entrée du box, Bertrand sursauta d’étonnement.

    — Oh mon Dieu !

    À l’intérieur du box, Bélazur II était allongé dans l’avoine, sans vie. Bertrand ausculta Bélazur II avec minutie. Quelques lads observèrent avec attention toute la scène. Bertrand se releva et regarda dans les yeux Gérard. Il lui mit la main sur l’épaule et de la tête lui fit comprendre que son étalon était mort.

    — C’est une blague ou quoi ?

    — Est-ce que j’ai l’air de blaguer ?

    Tous deux se regardèrent en silence. Ils se tournèrent vers le corps inerte de Bélazur II.

    — On ne peut plus rien faire pour lui. Viens Gérard, on va appeler la police.

    — Tu penses qu’il s’agit d’un crime ?

    — Ça m’en a tout l’air. Après la nécropsie, on n’en sera pas un peu plus.

    Avant de partir, Gérard demanda au lad qui s’occupait de Bélazur II de veiller à ce que personne n’entre et ne touche à rien. Dans son bureau, Gérard téléphona à la police.

    — Allo ! Pouvez-vous me passer le commissaire Lapointe Jean, S.V.P. madame ? De la part de Gérard Debreuil… Jean ! Peux-tu venir au haras, il vient d’arriver un malheur… Non, aucune personne a été tuée. C’est Bélazur II… Oui, c’est lui qui est mort. Bertrand est là et il l’a déjà ausculté. C’est lui qui m’a annoncé le décès de Bélazur II.

    Vingt minutes plus tard, Une Peugeot 405, suivie de plusieurs véhicules de police, entra dans le haras. Bertrand et Gérard allèrent à la rencontre du commissaire. Jean Lapointe, cinquante ans, était un commissaire calme reflétant une grande expérience professionnelle.

    Jean, Bertrand et Gérard se connaissaient depuis la maternelle. Jean avait le même âge que ses deux comparses.

    — Alors comme ça, Bélazur II est mort ?

    — Oui, malheureusement, dit dépité Gérard.

    — Où se trouve-t-il ?

    — Dans son box.

    — Est-ce que tu as sécurisé la zone ?

    — Oui, Luc le lad, qui s’occupait de Bélazur II, empêche quiconque d’entrer dans le box et de toucher à quoi que ce soit.

    — Alors, allons-y !

    Jean fit signe à ses adjoints de le suivre. Tous se dirigèrent vers le box de Bélazur II. Devant le box, Jean demanda à son adjoint Henri de prendre une équipe, d’inspecter les lieux, les alentours des écuries et d’interroger tout le monde. Tous attendirent devant le box que la scientifique ait fini de prendre les photos et d’inspecter avec minutie la scène de crime. La scientifique trouva dans l’avoine à côté de la tête de Bélazur II une fléchette qui fut mise aussitôt dans un sachet en plastique. Jean leur demanda ce qu’ils avaient trouvé. À l’énoncé du mot fléchette, Bertrand et Gérard se regardèrent. Un agent de la scientifique remit à Jean le sachet contenant la fléchette. Jean montra le sachet à Bertrand et Gérard.

    — Une fléchette ? dirent en chœur Bertrand et Gérard.

    — Oui, messieurs, une fléchette. Mais celle-ci est un peu particulière, dit-il en la regardant avec minutie. Elle ressemble aux fléchettes que l’on utilise avec une sarbacane. L’année dernière, j’ai eu l’occasion d’observer de près une fléchette comme celle-ci.

    — Tu penses que cette fléchette a un rapport avec sa mort ? demanda Gérard.

    — Sans doute. Son analyse nous confirmera s’il s’agit de l’arme du crime.

    La scientifique, après avoir fini leur investigation, quitta le box. Jean entra dans le box suivi de Gérard et de Bertrand. Tout en inspectant du regard l’étalon et la zone du crime, Jean se retourna vers Bertrand.

    — Bertrand, quelles sont tes premières déductions après, l’avoir ausculté ?

    — En arrivant, j’ai bien pris soin de l’observer. D’après mon diagnostic, quoique superficiel, il semblerait que la mort ne soit pas naturelle, mais criminelle.

    — Qu’est-ce qui permet de dire que c’est un assassinat ?

    — Il y a un peu d’écume blanche au coin de ses lèvres. Bélazur II a été empoisonné.

    — Pour toi, ce serait un empoisonnement ?

    — La nécropsie le révélera.

    — C’est toi qui vas faire la nécropsie ? demanda Jean à Bertrand.

    — Oui, concernant les animaux, c’est moi qui fais les nécropsies.

    — Combien de temps te faudra-t-il pour avoir les résultats de la nécropsie ?

    — Demain à la première heure, je te communiquerai les résultats. Je vais d’abord lui faire une prise de sang, ensuite je vais prélever un échantillon de cette salive blanche et je vais donner le tout au labo pour analyse.

    Bertrand mit d’abord des gants et s’exécuta. Pendant ce temps, Jean observa avec minutie l’intérieur du box, comme s’il cherchait une aiguille dans une botte de foin.

    — Pendant que tu y es, tu m’analyseras cette fléchette. Messieurs, vous me faites enlever ce cheval et vous l’emmenez pour la nécropsie, dit Jean à ses adjoints. Bertrand, allons dans ton bureau. J’aurais quelques questions à te poser ?

    Henri interpella Jean.

    — Commissaire, vous pouvez venir !

    — Veuillez m’excuser. Je viendrais vous rejoindre dans ton bureau.

    Jean rejoignit son adjoint et le suivit. Ils longèrent les écuries et s’arrêtèrent devant un parterre de fleurs piétiné.

    — Vous voyez commissaire, le parterre de fleurs a été piétiné sur toute sa longueur.

    — As-tu trouvé des empreintes de pas ?

    — Il y en a, mais elles sont difficilement exploitables.

    — C’est-à-dire ?

    — Regardez d’un peu plus près !

    Henri invita Jean à s’accroupir et lui montra un endroit précis du sol.

    — Là, on peut voir une partie d’empreinte. Notre individu a sciemment marché sur les fleurs afin de minimiser ses empreintes sur le sol, alors que s’il avait marché à côté sur l’allée qui est recouverte de terre, on aurait de belles empreintes tout à fait exploitables, car le sol est humide.

    — Tu as pris des photos et relevé le peu d’empreintes que vous avez trouvées, même si elles sont partielles ?

    — Tout à fait commissaire, c’est fait.

    — Que penses-tu de cette empreinte, enfin de cette partie d’empreinte que l’on voit là ?

    — À première vue, cette empreinte est l’avant d’une basket. Elle n’est pas très large et pas très longue.

    Jean prit congé de son adjoint Henri et se dirigea vers le bureau de Gérard. En arrivant devant le seuil de la porte d’entrée, Jean vit un jeune garçon qui le regardait s’approcher.

    — Bonjour, Nicolas !

    Pour toute réponse, Nicolas s’en alla dans la direction opposée, évitant tout contact avec lui. Jean, en le regardant s’éloigner, fut surpris par l’attitude du garçonnet :

    « Est-ce que j’ai l’air d’un monstre ? » pensa Jean.

    Jean entra dans la maison et se dirigea vers le bureau de Gérard. Le bureau était grand, spacieux. Une grande bibliothèque, sur laquelle se trouvaient des livres en tout genre (romans, dictionnaires, différents ouvrages sur l’équitation…), ornait le mur à droite du bureau. Dans un coin, en face de la bibliothèque, un salon de style anglais tout en cuir composé d’un grand canapé et de deux fauteuils occupait tout l’espace. Le bureau était assez vaste du même style que le salon et de la même couleur. Gérard et Bertrand étaient assis dans les fauteuils. Patau était allongé devant le bureau. Jean vint s’asseoir sur le canapé en face d’eux et les observa en silence. Tous deux reflétaient la tristesse, comme si toute la misère du monde leur était tombée dessus. Jean se décida à briser ce silence qui devenait de plus en plus étouffant.

    — Gérard, je te promets que je vais tout faire pour trouver le coupable.

    — Merci ! Je tenais énormément à Bélazur II. Il est né ici. C’était comme un fils pour moi. J’aurais pu lui en vouloir après l’accident de Sylvain. Eh bien non, je ne lui en ai pas voulu. C’est comme ça.

    — Ah oui, je m’en souviens. Pauvre Sylvie, perdre son mari dans de telles circonstances.

    — Si Sylvain est mort, c’est sa faute. Je lui avais pourtant dit qu’il ne devait pas sauter cette barrière avec Bélazur II, c’était trop dangereux. Il en a fait qu’à sa tête. En arrivant devant la barrière, Bélazur II s’est cambré et Sylvain est tombé. Il est mort sur le coup. Pour Sylvie et Nicolas, ç’a été dur. Sylvie a perdu son mari et Nicolas, son papa.

    — Tout à l’heure, en arrivant devant la porte d’entrée, j’ai croisé Nicolas. Je lui ai dit bonjour, mais lui rien. Même pas bonjour. J’ai eu l’impression qu’il voulait m’éviter. Il n’était pas comme d’habitude.

    — Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de la mort de son père. Il y a 1 an, le 5 mai 1988.

    Jean comprit pour quelle raison Nicolas l’avait fui.

    — Gérard, aurais-tu entendu quelque chose cette nuit ?

    — Non !

    — As-tu des ennemis ?

    — Non, pas à ce que je sache. Bélazur II était un cheval très doux et affectueux. Tout le monde l’adorait.

    — Comme c’était un champion gagnant beaucoup de courses, je suppose qu’il devait faire des envieux dans le milieu hippique et que sa disparition en arrangerait plus d’un.

    — Oui certainement, mais personne n’est venu me faire des reproches sur ses victoires et ni même me menacer.

    Avant de prendre congé, Jean demanda à Gérard que son personnel et son entourage gardent le silence afin que la presse ne soit pas mise au courant. Gérard acquiesça de la tête. Les trois compères se séparèrent en se promettant que toute la lumière serait faite sur cette affaire. Jean prit la direction du commissariat tandis que Bertrand alla rejoindre la dépouille de ce pauvre Bélazur II pour commencer la nécropsie.

    Après le départ de ses deux amis, Gérard se rendit aux écuries. Il resta à l’entrée du box qu’occupait Bélazur II, telle une statue, le regard dans le vide. Son esprit refusait cette nouvelle vision que la réalité lui renvoyait : devant lui, le néant, le box était vide.

    « Suis-je en plein rêve ou en plein cauchemar, se demandait-il. Je vais bientôt me réveiller et tout sera redevenu comme avant. Bélazur II sera dans son box et bien vivant. »

    Gérard sentit une main qui venait de se glisser dans la sienne. Cette main le ramena à la réalité. Son regard se détourna du box pour se fixer sur son petit-fils Nicolas. Nicolas était un jeune garçon de 12 ans, blond comme sa mère Sylvie, 35 ans, fille unique de Gérard. Nicolas regardait son grand-père avec un petit sourire de consolation. Gérard le lui rendit.

    — Ça va papi ?

    — Ce n’est pas la journée que j’aurais espéré avoir à mon réveil. Mais que veux-tu, c’est comme ça.

    Nicolas demanda à son grand-père pour quelle raison la police était venue au ranch. Gérard lui relata les faits : que c’était lui qui avait trouvé Bélazur II inerte dans son box et qu’à première vue, il aurait été empoisonné par une fléchette. Nicolas n’arrêtait pas de poser des questions concernant la mort de Bélazur II : « Est-ce que la police savait qui l’avait empoisonné ? À quoi ressemblait cette fléchette ? » Gérard lui répondit qu’il était trop tôt pour connaître la vérité sur la mort de Bélazur II, qu’il espérait bien que la police trouverait le salaud qui avait fait cela et qu’il resterait pour toujours en prison.

    — Bélazur est monté au ciel, alors ? demanda Nicolas.

    Gérard s’agenouilla pour se mettre à la hauteur de son petit-fils.

    — Oui, il est maintenant avec ton papa. Je suis sûr qu’il chevauche à nouveau Bélazur II et qu’ils galopent ensemble à travers les plaines du paradis.

    Le visage de Nicolas se durcit, renvoyant à son grand-père un sentiment de colère.

    — Tu es un menteur ! hurla Nicolas. Papa ne voudra jamais remonter sur Bélazur II et ne lui pardonnera jamais ce qu’il lui a fait. Si papa est mort, c’est de la faute de Bélazur II. Bélazur II n’a que ce qu’il mérite.

    Nicolas s’enfuit en courant, laissant Gérard sans voix et très surpris par l’attitude agressive de son petit-fils.

    2

    Jean ne cessa de ressasser en boucle la mort de Bélazur II. Pourquoi, comment et pour quelle raison avait-on tué cet étalon ? À qui pourrait profiter sa mort ? Il va falloir sûrement chercher du côté de ses concurrents directs. Cette enquête ne va pas être si simple à résoudre. La sonnette du téléphone de son bureau le fit sursauter. Jean décrocha. En entendant la voix de Bertrand, Jean reprit espoir. Bertrand lui annonça que la fléchette était imbibée de poison et que l’on retrouvait la trace de ce même poison dans le sang de Bélazur II, qu’il a reçu la fléchette au niveau du cou à gauche et qu’elle s’est décrochée quand il s’est affalé. Bertrand lui expliqua que ce poison était utilisé par les indigènes de l’Amazonie pour tuer les animaux pendant la chasse, qu’ils imprégnaient les pointes de leurs flèches avec ce poison, ce qui entraînait la mort par asphyxie.

    — Peux-tu être beaucoup plus directif et me dire de quel poison il s’agit ? demanda Jean, qui commençait à s’impatienter… Du curare ! Sa mort remonterait à minuit. Très bien. Merci Bertrand.

    Henri se présenta à la porte de son bureau.

    — Toc ! Toc ! Je peux entrer patron ?

    — Oui bien sûr, entre. As-tu quelque chose sur l’empreinte de pas ?

    — Malheureusement pas grand-chose. Cette empreinte provient bien d’une paire de baskets entre le 38 et le 40.

    — Notre individu est soit une femme soit un homme pas très grand.

    — Ça pourrait aussi bien être un jockey.

    — Mais oui, tu as raison ! Bélazur II avait toujours battu tous ses concurrents en course. Il y a forcément un jockey, à qui Bélazur II faisait de l’ombre, qui soit passé à l’acte.

    — À première vue, oui.

    — À qui pourraient appartenir les empreintes retrouvées sur le parterre de fleurs : une femme, un jockey… Mystère !

    Soudain, Jean eut une révélation. Une femme en particulier lui vint à l’esprit : Sylvie, la fille de Gérard. Qui aurait un intérêt à ce que Bélazur II meurt, Sylvie ! Sylvie a attendu la première date d’anniversaire de la mort de son mari pour se venger. Il se souvint qu’il ne l’avait pas vu au haras.

    « Où peut-elle être ? Je vais en avoir le cœur net, je vais aller rendre une petite visite à tout ce petit monde », pensa Jean.

    La voiture de Jean arriva au haras au moment où Gérard sortit de la maison pour se rendre aux écuries. Il alla à sa rencontre en espérant en savoir un peu plus sur la mort de son étalon.

    — Salut Jean, j’espère que tu as d’excellentes nouvelles à m’annoncer.

    — Peut-on aller dans ton bureau ?

    Chacun prit place dans un fauteuil. Jean lui annonça que Bélazur II a été empoisonné avec du curare et que sa mort remonterait vers minuit.

    — Du curare ! Ah ben ça alors !

    — Et ce n’est pas tout, l’empreinte de pas retrouvée appartiendrait soit à une femme ou à un homme pas très grand.

    — Qu’est-ce qui te fait dire cela ?

    — Ce seraient des baskets de taille 38 ou 40.

    — Autant chercher une aiguille dans une botte de foin.

    — C’est vrai, il faut le reconnaître. Pour ma part, j’opterais pour

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1