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Romance à Victoriaville
Romance à Victoriaville
Romance à Victoriaville
Livre électronique80 pages1 heure

Romance à Victoriaville

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À propos de ce livre électronique

Ce livre est une blague du poisson d'avril.

 

Moi, l'auteure, j'ai souvent dit que je ne me verrais pas écrire une romance. Un premier avril, j'ai fait semblant d'en avoir écrit une. J'avais préparé le résumé ci-dessous, une couverture, et même une fausse page de précommande sur mon site internet. La blague, c'était qu'il n'y avait pas de livre.

 

L'année suivante, j'ai décidé de reprendre le même concept. Cette fois-ci, la blague, c'est que le livre existe bel et bien. 

 

Voici... Romance à Victoriaville!

 

Dan est un célibataire endurci qui prend sa carrière très au sérieux. Quand il n'est pas en train de faire des heures supplémentaires au garage où il travaille, ou encore d'aider sa sœur qui a du mal à trouver des employés fiables pour son restaurant, son seul passe-temps est d'aller courir autour du réservoir Beaudet.

 

Un beau dimanche de printemps, alors qu'il fait son jogging en profitant de la température agréable, il fait par hasard la rencontre d'Érica, une photographe passionnée par les oiseaux. Celle-ci vient d'arriver à Victoriaville.

 

Une belle complicité se développe rapidement entre Dan et la charmante photographe, complicité qui est toutefois mise à l'épreuve quand le garagiste lui fait comprendre qu'il n'a aucune intention de s'engager dans une relation sérieuse.

 

Mais que fera-t-il quand il découvrira le lourd secret que cache Érica?

 

LangueFrançais
ÉditeurMyriam Plante
Date de sortie1 avr. 2025
ISBN9782981950390
Romance à Victoriaville
Auteur

Myriam Plante

Myriam Plante est née à Chibougamau, dans le Nord-du-Québec, mais habite maintenant à Victoriaville, dans le Centre-du-Québec. Depuis qu'elle sait ce qu'est une histoire, elle en invente plusieurs dans sa tête. Depuis qu'elle sait ce qu'est un livre, elle veut écrire et publier les siens.

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    Aperçu du livre

    Romance à Victoriaville - Myriam Plante

    Chapitre 1 : Dan, Dan, et encore Dan

    Dan soufflait comme un bœuf, et son chandail trempé de sueur lui collait à la peau. Voilà qu’il mettait le pied sur la passerelle traversant l’extrémité du réservoir Beaudet, entamant ainsi la dernière ligne droite de son trajet. Il salua d’un hochement de tête une femme qui joggait en sens inverse, un bandeau turquoise sur la tête et des écouteurs enfoncés dans les oreilles. Elle était jolie, mais semblait beaucoup trop jeune pour lui.

    Il atteignit enfin le stationnement presque désert, et s’accorda un moment pour reprendre son souffle avant de s’asseoir dans son véhicule. Il se trouvait parfois un peu ridicule de venir faire son jogging en voiture, surtout en considérant le fait qu’il habitait aussi près du lac. Et puis, Victoriaville était une ville qui prenait généralement la protection de l’environnement à cœur et qui faisait à l’occasion la promotion du transport actif. Mais une fois que Dan avait terminé de faire le tour de la piste cyclable, qu’il avait donné tout ce qu’il avait et que ses vêtements étaient aussi chauds qu’humides, sa seule envie était de vite se déshabiller afin de sauter sous la douche. Il était donc hors de question de marcher quelques minutes de plus pour rejoindre son appartement.

    Il l’avait fait, une fois, et le hasard avait voulu qu’il croise une de ses voisines qui promenait une horde de chihuahuas. Il l’avait saluée gentiment, mais elle s’était contentée de le dévisager en plissant le nez de dégoût. Ses minuscules chiens s’étaient alors excités bruyamment et avaient même tenté de lui mordre les chevilles, comme s’ils sentaient l’odeur d’un homme couvert de sueur pour la toute première fois. Dan, depuis ce jour, prenait soin de garder ses effluves pour lui et pour l’habitacle de sa voiture de l’année.

    Celle-ci quitta le stationnement du lac, s’engagea sur la rue Garand, tourna sur la route de la Grande Ligne, sur le boulevard Pierre-Roux, sur le boulevard des Bois-Francs, puis sur la rue Rubin et, enfin, sur la rue Jolicœur. Le quartier de Dan n’avait rien de prestigieux, mais son vieil appartement sobrement décoré était relativement abordable et confortable. De toute façon, il n’y passait pas énormément de temps. Il se stationna, monta chez lui, et se débarrassa de ses vêtements malodorants pour se laver.

    Il ferma les yeux pendant que l’eau chaude le revigorait. En vérité, depuis quelques mois, sa routine était tellement routinière qu’il aurait sans doute pu garder les yeux fermés toute la journée sans faire le moindre faux pas. Sauf peut-être lorsqu’il conduisait; il connaissait les rues qu’il empruntait quotidiennement par cœur, mais il ne pouvait bien sûr pas faire entièrement confiance aux autres conducteurs, ni aux piétons ou aux cyclistes. Plusieurs d’entre eux donnaient réellement l’impression de cheminer sans regarder où ils allaient.

    Chaque matin, après avoir englouti son déjeuner, Dan se rendait au garage où il travaillait. Il réparait des voitures et effectuait des changements d’huile ou autres opérations d’entretien tout en écoutant ses collègues parler de leurs femmes et de leurs enfants. Lui, il n’avait absolument rien à dire sur ce sujet. Une fois sa journée terminée, il remontait le boulevard des Bois-Francs, s’arrêtait chez lui pour souper en vitesse, puis allait courir autour du lac. Ensuite, il revenait chez lui, prenait sa douche, se changeait, et passait la soirée à travailler dans le restaurant de sa sœur pour finalement retourner chez lui et aller se coucher. Il était constamment occupé, même s’il n’avait jamais l’impression de vraiment faire quoi que ce soit.

    Depuis que tous ses amis étaient en couple et semblaient filer le parfait bonheur, Dan n’avait plus qu’un seul passe-temps : courir. Sa sœur croyait que sa passion pour le jogging s’expliquait par le fait qu’il était obsédé par son corps et par son image. Elle n’avait pas tout à fait tort, mais elle n’avait pas tout à fait raison non plus. Elle ne se doutait pas qu’être en mouvement donnait à Dan la vague impression de réussir à fuir quelque chose, et que cette fuite avait pour lui un effet réconfortant. Elle lui confirmait qu’il ne s’était pas encore complètement résigné à s’enraciner dans une existence monotone et vide de sens. Il courait. Il fuyait. Il suait corps et âme, puis il rentrait sagement chez lui pour se doucher.

    Il termina de nettoyer en profondeur chaque parcelle de sa peau, se sécha, s’habilla, et consulta rapidement son téléphone. Il n’avait reçu aucun message, mais il savait que sa sœur l’attendait. Alors il sauta dans sa voiture et remonta le boulevard des Bois-Francs jusqu’au petit restaurant où il passerait vraisemblablement la soirée à préparer de la poutine.

    Il se stationna, puis entra par la porte arrière du bâtiment, celle qui donnait directement sur la minuscule cuisine. Il accrocha sa veste sur le même crochet que d’habitude, et il enfila un tablier et un filet à cheveux. Sa sœur, qu’il pouvait voir par la fenêtre perçant le mince mur séparant la cuisine de la salle à manger, se tourna vers lui en l’entendant arriver.

    — Tiens, salut Dan! l’apostropha-t-elle.

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