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L'autre moi
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Livre électronique152 pages1 heure

L'autre moi

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À propos de ce livre électronique

Entre dualité intérieure, mysticisme et héritage ancestral, L'Autre Moi est un thriller ésotérique captivant qui vous plonge au cœur d'une identité fracturée. Jusqu'où iriez-vous pour découvrir qui vous êtes vraiment ?

LangueFrançais
ÉditeurAbdelkrim Benhissoune
Date de sortie8 févr. 2025
ISBN9798230530176
L'autre moi
Auteur

Abdelkrim Benhissoune

Benhissoune Abdelkrim est né en 1971 à Tiflet. Écrivain et artiste peintre, il explore la vie à travers plusieurs formes de langage, toujours guidé par la même quête : toucher le vrai. Ses textes naissent de l'écoute du monde, de l'observation des silences, des blessures et des beautés invisibles. Il écrit comme on respire : pour rester vivant. Ses poèmes, souvent empreints de douceur, de lucidité et de tendresse, parlent de l'humain tel qu'il est, sans masque.  

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Avis sur L'autre moi

Évaluation : 5 sur 5 étoiles
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14 notations13 avis

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  • Évaluation : 5 sur 5 étoiles
    5/5

    Feb 23, 2025

    Votre talent est remarquable ! votre écriture transporte et captive. Continuez à créer avec passion et persévérance ! bravo et hâte de lire la suite !

    1 personne a trouvé cela utile

  • Évaluation : 5 sur 5 étoiles
    5/5

    Feb 22, 2025

    Très bon roman, captivant, plein d’émotions et de suspense, que chaque ligne t’invite à lire plus…

    1 personne a trouvé cela utile

  • Évaluation : 5 sur 5 étoiles
    5/5

    Feb 22, 2025

    Trop joli roman ,je suis très attachée à son style bravo

    1 personne a trouvé cela utile

  • Évaluation : 5 sur 5 étoiles
    5/5

    Feb 22, 2025

    أحببت اسلوب هذه الرواية عندما تقرأه كأنك تعيش تفاصيل احداثها

    1 personne a trouvé cela utile

  • Évaluation : 5 sur 5 étoiles
    5/5

    Feb 22, 2025

    انها رواية ممتعة وشيقة اتمنى لك النجاح والتألق في مشوارك

    1 personne a trouvé cela utile

  • Évaluation : 5 sur 5 étoiles
    5/5

    Feb 22, 2025

    Tres bon roman monsieur abdelkrim, bravo et bon continuation j’attends impatiemment d’autres roman

    1 personne a trouvé cela utile

  • Évaluation : 5 sur 5 étoiles
    5/5

    Feb 21, 2025

    Très bon roman,jesuis fière de notre écrivain Abdelkrim benhissoune bravo

    1 personne a trouvé cela utile

  • Évaluation : 5 sur 5 étoiles
    5/5

    Feb 21, 2025

    حبكة جميلة وكتابة ماتعة اتمنى لك مزيدا من التألق والنجاح

    1 personne a trouvé cela utile

  • Évaluation : 5 sur 5 étoiles
    5/5

    Feb 21, 2025

    roman très intéressant je vous conseille de lire.il traite le sujet de la double personnalité d une manière agréable

    1 personne a trouvé cela utile

  • Évaluation : 5 sur 5 étoiles
    5/5

    Feb 21, 2025

    Très bon roman Je l'ai lu et j'ai aimé le style de narration et ses événements passionnants.

    1 personne a trouvé cela utile

  • Évaluation : 5 sur 5 étoiles
    5/5

    Feb 20, 2025

    Un bon roman à lire. Je l'ai adoré ! N'hésitez pas à vous le procurer et à l’offrir autour de vous.

    1 personne a trouvé cela utile

  • Évaluation : 5 sur 5 étoiles
    5/5

    Feb 24, 2025

    j'adore ce roman; l'auteur a réussi à crier un personnage complexe et nuancé. Bravo
  • Évaluation : 5 sur 5 étoiles
    5/5

    Feb 20, 2025

    La double personnalité du héros est un élément clé du roman qui m'a tenu en haleine jusqu' au bout

Aperçu du livre

L'autre moi - Abdelkrim Benhissoune

Chapitre 1

Ça ne vous est jamais arrivé de vous demander si vous êtes vraiment vous ? Moi, si.

Je sais, cette question paraît absurde, presque philosophique. Pourtant, elle m’obsède. Elle s’insinue dans mon esprit comme une mélodie entêtante, déraisonnable, à vous faire tourner la tête.

Chaque jour, lorsque je me retrouve face à un miroir – que ce soit par habitude ou par nécessité – cette pensée surgit : Est-ce vraiment moi, là, derrière la surface ? Ce reflet me trouble. Dans cette profondeur silencieuse et magique, je me sens inversé, étranger, presque disloqué.

Je ne peux m’empêcher de détailler ce visage. Les paupières lourdes, comme fatiguées d’un poids que je ne parviens pas à identifier. Les traits qui, certains jours, me semblent familiers, et d’autres, complètement inconnus. Les lèvres closes, gardiennes de secrets que je ne suis pas sûr de vouloir déterrer. Ce reflet ne se contente pas de me renvoyer mon image. Il me questionne.

Les miroirs sont cruels. Ils disent la vérité sans détour, sans pudeur, mais est-ce vraiment la vérité ? Ou est-ce seulement ce que je crois voir ?

Il y a des jours où ce doute devient insoutenable. Où je détourne les yeux, incapable d’affronter ce double muet, enfermé de l’autre côté. Mais il y a aussi des jours où je reste figé, captivé par cette réflexion silencieuse. Comme s’il y avait quelque chose que je devais comprendre. Quelque chose de plus grand que moi.

Il m’arrive de penser que ce reflet vit sa propre vie, qu’il m’observe autant que je l’observe. Que derrière cette surface froide, il me juge. Et parfois, j’ai l’impression qu’il pourrait m’échapper, sortir du miroir, me confronter. Une pensée ridicule, bien sûr. Mais alors, pourquoi cette sensation de malaise ne disparaît-elle jamais complètement ?

Il y a des questions dans la vie que l’on déterre volontairement, en fouillant dans des coins obscurs de notre esprit. D’autres surgissent lorsqu’on ose ouvrir des portes closes ou jeter un coup d'œil par la fenêtre étroite de notre curiosité. Et puis il y a celles qui s’imposent, sans crier gare. Elles frappent à nos tempes, hantent nos nuits et troublent notre paix.

Ces questions, on peut parfois les éviter, les ignorer, les noyer dans le bruit du quotidien. Mais pas celle-là. Cette question-là ne peut être ignorée. Elle ne se résout pas d’elle-même. Elle refuse d’être rhétorique. Elle exige une réponse, parce qu’elle touche à l’essentiel : Qui suis-je, vraiment ?

Je me souviens d’un jour précis où ce doute m’a consumé. Le matin était comme tous les autres. La lumière entrait à travers les rideaux, dessinant des ombres sur les murs de ma chambre. En me levant, je suis passé devant le miroir de l’entrée. Ce miroir anodin, banal, qui n’a jamais retenu mon attention. Pourtant, depuis ce jour-là, j’ai été devenu incapable de m’en détourner.

Ce n’était pas mon visage que je voyais. Enfin, si, c’était bien le mien, mais... différent. Plus âgé, peut-être ? Plus dur ? Je ne sais pas. Une expression que je ne reconnaissais pas. Comme si une autre version de moi-même m’observait, m’évaluait. Je me suis rapproché, presque à toucher la surface, espérant que l’illusion s’efface. Mais rien.

La première fois que j’ai eu cette impression de double et de reflet qui me regardait, j’ai ressenti un vertige. Pas celui qui fait tourner la tête, mais celui qui creuse un gouffre sous vos pieds. Un vide immense, silencieux, qui vous aspire. J’ai reculé, pris une grande inspiration, et me suis forcé à détourner le regard. Mais ce sentiment d’étrangeté m’a suivi toute la journée, comme une ombre collée à mes pas.

Depuis ce jour, ce vertige est devenu habitude, et cette question revient avec une intensité nouvelle. Elle est devenue une compagne silencieuse, toujours là, toujours prête à se rappeler à moi au moindre moment d’inattention.

Peut-être que je ne suis pas le seul à ressentir cela. Peut-être que cette angoisse appartient à tout le monde, mais qu’on préfère la taire, la masquer derrière des sourires, des obligations, des distractions. Ou peut-être que c’est juste moi. Un problème qui me ronge de l’intérieur, une fissure dans mon esprit que je ne parviens pas à réparer.

Mais une chose est certaine : ce miroir, ce reflet, cette question... ils ne me lâcheront pas tant que je n’aurai pas trouvé la réponse.

Cette question-là ne peut être ignorée. Elle ne se résout pas d’elle-même. Elle refuse d’être rhétorique. Elle exige une réponse, parce qu’elle touche à l’essentiel : Qui suis-je, vraiment ?

Il s’agit de mon identité...

Chapitre 2

Tout avait commencé. Ou peut-être recommencé. Ou encore continué d’exister... Je ne sais plus ce que je dois dire.

Bref, pour moi, tout avait commencé à prendre forme dans un car. Je ne me souviens pas exactement où j’étais assis. Mon épaule droite appuyée contre la vitre, je sentais les vibrations du véhicule résonner dans mon sommeil. Un tremblement sourd m’accompagnait dans ce rêve profond.

Petit à petit, je m’éveillais. Lentement. Avec difficulté. Des bribes de sons me parvenaient, des mots détachés, un vacarme étrange qui émergeait d’une bouche mâchonnant des syllabes.

J’ouvris les yeux péniblement, laissant entrer la lueur bleutée de l’intérieur du car. L’espace paraissait irréel, baigné dans une lumière froide qui semblait suspendre le temps. Le ronronnement du moteur résonnait comme une mélodie hypnotique, rythmée par les secousses régulières du car sur la route.

À côté de moi, un homme. Sa silhouette imposait une vieillesse qu’on aurait devinée extrême – quatre-vingt ans, peut-être soixante-dix. Plus tard, j’appris qu’il n’en avait que cinquante-deux. Il portait un turban et une djellaba dont les couleurs me paraissaient indéfinissables dans cette lumière irréelle.

Son visage était un amas de plis, des rides profondes comme les fissures d’un vieux drap froissé. Une esquisse dessinée au fusain sur un fond bleuté. Mais à la différence d’un portrait figé, ce visage était animé, vibrant. Ses lèvres bougeaient sans cesse, formant des mots qui semblaient danser entre l’incohérence et la clarté.

Le bruit autour de moi s’accentuait. Une femme quelques rangées devant discutait à voix basse avec son voisin. Un enfant, à l’arrière, émettait des petits gémissements plaintifs. Tout cela se mêlait au claquement des vitres et aux grincements métalliques du car.

D’abord, je crus que l’homme parlait à quelqu’un. Un téléphone, peut-être un kit mains libres. Mais bientôt, je compris qu’il ne s’adressait qu’à moi.

« Sidi Abdlaaziz », disait-il, une première fois. Puis une autre. Et encore.

Il répétait mon prénom comme un refrain, entrecoupé de phrases indistinctes. Chaque fois qu’il le prononçait, il me tirait un peu plus de ma léthargie. Ses mots semblaient me tracter hors des ténèbres vers cette lumière bleutée du car.

Petit à petit, ses paroles devinrent plus claires. Ce vieillard me parlait. À moi. Il m’interpellait avec une familiarité déconcertante.

« Sidi Abdlaaziz, tu as disparu sans donner de nouvelles. J’ai été inquiet, vraiment préoccupé... »

Je restais pétrifié. Était-ce un rêve ? Un cauchemar ? Tout cela semblait si improbable. Je n’avais aucune raison d’être là. Je voyage toujours dans ma propre voiture. Pourquoi serais-je dans ce car, au fond de la nuit ?

Je regardai ma montre instinctivement. Une lueur turquoise, fluorescente, illumina les chiffres : 2 h 59. Je fixai la silhouette bleue du vieil homme. Son visage exprimait une joie sincère, une admiration presque révérencieuse.

« Dieu merci, c’est un miracle de te retrouver », poursuivait-il. « Enfin la baraka va revenir dans notre village ! »

Puis une larme s’échappa et roula sur sa joue. Cela me secoua et me tira de mon état entre sommeil et éveil.

« Cet homme me confond sûrement avec un fils ou un frère qu’il a perdu, il est si triste » Me dis-je.

J’intervins, la voix hésitante, presque tremblante :

« Écoutez, monsieur... Vous devez me confondre avec quelqu’un d’autre. Je ne suis pas... »

Il ne me laissa pas finir :

« Non, jamais ! Je ne peux me tromper, surtout pas sur toi, Sidi Abdlaaziz. Je te connais mieux que mes propres enfants. »

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