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Traquée par son passé 1
Traquée par son passé 1
Traquée par son passé 1
Livre électronique144 pages1 heure

Traquée par son passé 1

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À propos de ce livre électronique

Après deux années à fuir des ombres qui la poursuivent sans relâche, elle pense enfin pouvoir tourner la page en s'installant à Vannes. Mais son passé ne l'a jamais vraiment quittée…

Dans cette ville aux ruelles chargées d'histoire, elle a tenté de reconstruire sa vie et de se fondre dans l'anonymat. Cependant, les ombres du passé ne sont jamais trop loin.

Entre la traque, la peur et ses propres sentiments, elle devra affronter ce qu'elle a toujours redouté : la vérité. Mais est-il encore temps de fuir ? Ou bien doit-elle, cette fois, faire face à ce passé qui la traque ?

LangueFrançais
ÉditeurAbdelkrim Benhissoune
Date de sortie1 févr. 2025
ISBN9798230274599
Traquée par son passé 1
Auteur

Abdelkrim Benhissoune

Benhissoune Abdelkrim est né en 1971 à Tiflet. Écrivain et artiste peintre, il explore la vie à travers plusieurs formes de langage, toujours guidé par la même quête : toucher le vrai. Ses textes naissent de l'écoute du monde, de l'observation des silences, des blessures et des beautés invisibles. Il écrit comme on respire : pour rester vivant. Ses poèmes, souvent empreints de douceur, de lucidité et de tendresse, parlent de l'humain tel qu'il est, sans masque.  

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    Aperçu du livre

    Traquée par son passé 1 - Abdelkrim Benhissoune

    Par

    Benhissoune Abdelkrim

    Chapitre 1

    La pluie tombait en rideau, battait contre le pare-brise. Fine et continue, elle noyait les lumières de la ville dans un halo tremblant. Nathan Carter, ses doigts tapotant nerveusement le volant, inspira profondément en entrant à Vannes pour la première fois de sa vie, en suivant les indications de son GPS. Il avait coupé la radio depuis un moment, préférant le silence. Seule la mélodie du martèlement régulier de l’eau sur la carrosserie lui tenait compagnie.

    Le ciel bas et gris pesait sur la ville, mais il n’y prêta pas attention. L’air était chargé d’humidité, l’odeur de la mer se mêlait à celle du bitume mouillé.  Il aimait ce genre d’ambiance : feutrée, presque irréelle. Le silence, l’anonymat, l’impression d’un nouveau départ... Une ville qui l’accueillait comme un étranger et qui, pour l’instant, n’attendait rien de lui.

    Il gara sa voiture sur une petite place pavée près du port. L’air sentait l’eau salée et le bois mouillé. Les pavés brillaient sous les réverbères, les mâts des voiliers tintaient doucement sous le vent marin. Les rues étroites et les maisons à colombages donnaient à la ville un charme discret, une élégance tranquille... C’était exactement ce qu’il cherchait.

    Nathan posa ses mains sur le volant et expira longuement, observant la ville à travers la buée formée sur les vitres. IL coupa le moteur dans un dernier soupir ... Il attrapa son sac sur le siège passager et ouvrit enfin la portière puis descendit de voiture. Il sentit immédiatement l’air frais lui fouetter le visage.  Quelques gouttelettes de pluie fine s’insinuèrent immédiatement dans son col, s’accrochant à sa peau comme une présence insistante. Il resserra son manteau insuffisant contre le vent d’Atlantique et leva les yeux vers le ciel si bas et chargé de nuages. Il frissonna légèrement, mais ce n’était pas désagréable. Ce décor lui convenait.

    Il était huit heures du soir, mais les quais étaient déserts. La pluie de décembre donnait l’impression d’une heure plus tardive. Il jeta un regard circulaire. Ici, personne ne le connaissait.  Ici, personne ne savait ce qu’il laissait derrière lui, ou ce qu’il fuyait ...

    Il était parti de Paris quelques jours plus tôt, laissant derrière lui un passé trop bruyant, une histoire trop pesante. Vannes était une ville assez vivante pour qu’on ne s’y sente pas totalement isolé, mais assez discrète pour qu’on puisse s’y faire oublier. Il inspira profondément, expira lentement. C’était un nouveau chapitre, un nouveau départ. Il n’en était pas à son premier, mais cette fois, il espérait qu’il serait définitif...

    Après un instant, il fit enfin ses premiers pas dans nouvelle ville, cette nouvelle vie, et se dirigea vers l’immeuble indiqué par l’agence immobilière. Un bâtiment ancien, à la façade aux pierres claires et des volets bleu pâle, marqué par le temps, mais bien entretenu. Une petite plaque en laiton sur la porte affichait le nom du propriétaire précédent, effacé par l’humidité.

    Il monta rapidement les marches, récupéra la clé sous l’enveloppe laissée par l’agence immobilière et ouvrit la porte de son nouvel appartement.

    L’intérieur était un espace modeste sous les toits, simple, fonctionnel, impersonnel : Plancher en bois, meubles basiques et élémentaires, juste un matelas encore emballé dans du plastique, quelques meubles en bois brut, une grande fenêtre donnant sur le port. L’odeur du renfermé flottait dans l’air. Il posa son sac sur le matelas encore emballé et ouvrit la fenêtre. L’’odeur de l’océan s’engouffra immédiatement dans la pièce, accompagnée d’une brise fraîche qui fit frémir les rideaux. L’Atlantique s’offrit à lui, immense et insaisissable. 

    Il resta là quelques instants, absorbé par le spectacle des vagues noires sous le ciel si bas, et du port illuminé sous la pluie... Puis son ventre lui rappela qu’il n’avait presque rien avalé de la journée. Il referma la fenêtre et descendit dans la rue, mains dans les poches, laissant ses pas le guider.

    Il marchait sous la pluie le long du port, mains dans les poches, laissant ses pas le guider, observant les voiliers amarrés, les reflets des lampadaires dans l’eau sombre. Le port était presque désert, seuls quelques marins s’activaient encore autour des bateaux amarrés. L’odeur du bois mouillé et de l’eau salée emplissait l’air. Un peu plus loin, il trouva un petit café encore ouvert.

    L’endroit était chaleureux et réconfortant, avec des banquettes en velours et une lumière tamisée qui contrastait avec l’humidité extérieure. Une odeur de café serré flottait dans l’air, mêlée à celle d’un feu de cheminée qui crépitait au fond de la salle. Quelques clients discutaient à voix basse.

    Nathan s’installa à une table près du comptoir et commanda quelque chose à manger et un café noir.

    Le serveur, un homme d’une cinquantaine d’années à la barbe poivre et sel, s’approcha avec un sourire poli un regard curieux en lui tendant sa tasse fumante.

    -  Nouvelle tête, hein ?

    Nathan hocha la tête avec un léger sourire.

    -  Ouais, je viens d’emménager.

    -  Bienvenue à Vannes. Voilà votre café. Le temps de le boire vous serez servi... C’est une petite ville, mais on s’y attache. Vous êtes là pour le boulot ?

    Nathan hésita une fraction de seconde. Trop tôt pour s’expliquer.

    -  En quelque sorte, oui.

    Le serveur hocha la tête et n’insista pas, habitué aux réponses vagues. À Vannes, on respectait les silences.

    Nathan prit une gorgée, laissant la chaleur du café s’infiltrer en lui. Il observa les autres clients, leurs discussions feutrées, l’atmosphère paisible. C’était exactement ce qu’il voulait.

    Le plat servi, des fruits de mer...

    -  Mais ce n’est pas ce que j’ai commandé, remarqua-t-il au serveur

    -  Je sais, mais tu vas adorer. C’est la spécialité de Vannes. Venir à Vannes c’est manger des fruits de mer, lui répondit le serveur avec un large sourire...

    Il avait faim. Il n’ajouta rien... Mais, le serveur avait raison, c’était vraiment délicieux. Il dégustait son plat tout en promenant machinalement son regard, en observant les autres clients : Des conversations feutrées, des habitués... Il aimait ces moments où l’on pouvait simplement écouter, capter l’atmosphère paisible d’un lieu. C’est alors qu’il la vit : Assise à une table près de la fenêtre, une femme, seule.

    Elle avait un livre ouvert entre ses mains, mais son regard ne lisait pas. Il errait ailleurs, perdu dans un horizon invisible... Ses doigts effleuraient distraitement le bord de sa tasse, traçant des cercles absents sur la porcelaine. Elle était brune, peau claire, belle, mais avec une sorte de mélancolie discrète, une distance dans ses gestes.

    Nathan ne savait pas pourquoi son regard s’était arrêté sur elle. Peut-être était-ce l’aura de

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