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Huis Clos
Huis Clos
Huis Clos
Livre électronique55 pages53 minutes

Huis Clos

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À propos de ce livre électronique

Huis Clos est une pièce de théâtre écrite par Jean-Paul Sartre en 1944. L intrigue se déroule dans une salle close où trois personnages, Garcin, Inès et Estelle, se trouvent enfermés après leur mort. Sans fenêtres et sans miroirs, ils réalisent rapidement qu ils sont en enfer. Il n y a pas de tortures physiques, seulement la compagnie les uns des autres pour l éternité. Au fur et à mesure que l histoire avance, les personnages sont forcés de confronter leurs propres actions et péchés passés. Garcin, un journaliste qui a déserté pendant la guerre, Inès, une employée des postes qui a manipulé et détruit un couple, et Estelle, une femme qui a tué son propre enfant, sont graduellement conduits à un état d angoisse et de désespoir. La pièce explore des thèmes existentialistes, tels que la liberté, la responsabilité personnelle et la mauvaise foi. Sartre utilise le confinement des personnages pour montrer que le véritable enfer est les relations interpersonnelles et le jugement des autres. Huis Clos est célèbre pour la réplique L enfer, c est les autres , soulignant l idée que la cohabitation forcée et la dépendance au jugement d autrui peuvent être torturantes. La pièce est une étude intense et perturbante de la condition humaine, soulignant l idée que nous sommes condamnés à une existence de liberté et de responsabilité, et que, souvent, nous sommes nos propres bourreaux.
LangueFrançais
Date de sortie28 juin 2024
Huis Clos
Auteur

Jean-Paul Sartre

Jean-Paul Sartre (1905–1980) was the foremost French thinker and writer of the post-WWII years. His books have exerted enormous influence in philosophy, literature, art, and politics.

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    Huis Clos - Jean-Paul Sartre

    Pas de sortie par Jean Paul Sartre Bien que de nombreux philosophes du XIXe siècle aient développé les concepts de l'existentialisme, c'est l'écrivain français Jean Paul Sartre qui l'a popularisé. Sa pièce en un acte, Huis Clos, créée à Paris en mai 1994, est l'exemple le plus clair et la métaphore de cette philosophie. Il n'y a que quatre personnages : le VALET, GARCIN, ESTELLE et INEZ, et la pièce se déroule entièrement dans un salon de style Second Empire, avec un ornement en bronze massif sur la cheminée. Cependant, la pièce contient des germes essentiels de la pensée existentialiste tels que L'enfer, c'est les autres. En lisant la pièce, mettez-vous dans ce salon avec les deux personnes que vous détestez le plus au monde.

    GARCIN (entre, accompagné du VALET, et jette un coup d'œil autour de lui) : Nous y voilà donc ?

    VALET : Oui, Monsieur Garcin.

    GARCIN : Et c'est à ça que ça ressemble ?

    VALET : Oui.

    GARCIN : Le mobilier Second Empire, j'observe... Eh bien, eh bien, j'ose dire qu'on s'y habitue avec le temps.

    VALET : Certains le font, d'autres non.

    GARCIN : Toutes les chambres sont-elles comme celle-ci ?

    VALET : Comment pourraient-ils l'être ? Nous accueillons toutes sortes de personnes : Chinois et Indiens, par exemple. Quel usage pourraient-ils faire d'une chaise Second Empire

    ?

    GARCIN : Et quelle utilité pensez-vous que j'en ai ? Savez-vous qui j'étais ?...Oh, eh bien, ce n'est pas très important. Et, à vrai dire, j'avais pris l'habitude de vivre dans des meubles qui ne me plaisaient pas, et dans de fausses positions. J'avais même fini par y prendre goût. Une fausse position dans une salle à manger Louis-Philippe - vous connaissez le style - eh bien, cela avait ses avantages, vous savez. Du faux dans le faux, en quelque sorte.

    VALET : Et vous verrez que vivre dans un salon Second Empire a ses avantages.

    GARCIN : Vraiment ?... Oui, oui, j'ose le dire... Pourtant, je ne m'attendais certainement pas à... ça ! Vous savez ce qu'on nous dit là-bas ?

    VALET : A propos de quoi ?

    GARCIN : A propos de... cette... euh... résidence.

    VALET : Vraiment, monsieur, comment pouvez-vous croire à de telles histoires ?

    Racontées par des gens qui n'ont jamais mis les pieds ici. Car, bien sûr, s'ils l'avaient fait...

    GARCIN : Tout à fait. Mais où sont les instruments de torture ?

    VALET : Les quoi ?

    GARCIN : Les claies, les pinces chauffées au rouge et tout l'attirail ?

    Réfléchissez à l'endroit que vous avez choisi comme enfer. A-t-il l'air ordinaire et bourgeois, comme le salon de Sartre, ou est-il équipé de véritables instruments de torture, comme l'Enfer de Dante ? L'esprit peut-il être en enfer dans un bel endroit ? Est-il possible de trouver la paix dans un environnement physique infernal ? Entrez davantage dans l'espace de Sartre et imaginez ce que vous ressentiriez si vous y viviez sans fin, nuit et jour :

    VALET : Ah, vous devez avoir votre petite blague, monsieur.

    GARCIN : Ma petite blague ? Oh, je vois. Non, je ne plaisantais pas. Pas de miroirs, je remarque. Pas de fenêtres. C'est normal. Et rien de cassable. Mais bon sang, ils auraient pu me laisser ma brosse à dents !

    VALET : C'est bien ! Vous n'avez donc pas encore surmonté votre - comment dites-vous -

    sens de la dignité humaine ? Excusez mon sourire.

    GARCIN : Je vous demanderai d'être plus poli. Je suis tout à fait conscient de la position dans laquelle je me trouve, mais je ne tolérerai pas...

    Désolé, monsieur. Je ne voulais pas vous offenser. Mais tous nos invités me posent les mêmes questions. Des questions idiotes, si vous me permettez l'expression. Où est la salle de torture ? C'est la première chose qu'ils demandent, tous. Ils ne se préoccupent pas des toilettes, je peux vous l'assurer. Mais au bout d'un moment, quand ils ont retrouvé leur sang-froid, ils commencent à parler de leur brosse à dents et de tout le reste. Mon Dieu, M. Garcin, ne pouvez-vous pas vous servir de votre cerveau ? Quel est l'intérêt de se brosser les dents ?

    GARCIN : Oui, bien sûr, vous avez raison. Et pourquoi voudrait-on se voir dans un miroir ? Mais cet objet en bronze sur la cheminée, c'est une autre histoire. Je suppose qu'il y aura des moments où je le regarderai fixement. Fixer mes yeux - vous voyez ce que je veux dire ?... Très

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