Mariés pour les apparences - Tome 2: Apparences, #2

Par Dill Ferreira

Dans Mariés pour les apparences, Amanda pensait que sa vie, entremêlée à celle d'Antonio, trouvait enfin la stabilité après avoir dû faire face à un ex-mari jaloux et vaniteux. Ils étaient loin de se douter des tempêtes tumultueuses qui allaient persister à mettre leur amour à l'épreuve. Intrigues, trahisons et déchirements laisseront une marque indélébile sur leur relation, dépassant leur imagination la plus folle. Pourtant, au milieu du chaos, une lueur d'espoir émerge. Amanda et Antonio doivent affronter leurs démons personnels et prendre des décisions déchirantes concernant le destin de leur relation.

• Langue: Français
• Éditeur: Dill Ferreira
• Date de sortie: 28 nov. 2023
• ISBN: 9798223691341

Aperçu du livre

Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, personnages et évènements sont le produit de l’imagination de l’auteur ou sont utilisés dans un but fictif.

Toute ressemblance avec des évènements actuels, des lieux ou des personnes, mortes ou vivantes est purement fortuite.

Prologue

Le regard d’Amanda descendit doucement vers le croissant de lune qui s’épanouissait devant elle, un brillant symbole de l’amour partagé avec Antonio. Chaque jour qui s’écoulait apportait de plus en plus de bonheur à leur famille ainsi qu’un profond sentiment de plénitude, renforçant la conviction que chaque expérience qu’elle avait traversée en valait incontestablement la peine. Avec les blessures désormais cicatrisées, une profonde sensation de soulagement l’envahissait, apportant avec lui une paix écrasante.

Le regard d’Amanda se posa sur son fils, et un sentiment profond la submergea. Pourtant, ni elle ni lui n’avaient choisi ce chemin. Chaque individu doit suivre la route qui lui est destinée jusqu’à son terme, conformément à l’inflexible loi de l’univers.

À côté de son beau petit garçon, l’une des sources de son bonheur était de passer la main dans les cheveux de cet enfant. Elle était émue par la tendresse de l’homme qui l’avait toujours aimée, un homme qui avait été son compagnon, son ami, un beau-père, et pourquoi pas, un père. Oui, Tony, incarnait tout cela, et bien plus encore pour Lucas. Même si les souvenirs persistaient par moment, éveillant un léger malaise en elle, elle savait qu’ils s’atténueraient avec le temps, comme tout ce qui s’estompe avec le passage des années.

Chapitre 1

Amanda vivait aux côtés de l’homme de ses rêves, la félicité imprégnait leur maison, et une sérénité profonde y régnait. Quelques semaines s’étaient écoulée depuis l’accident dans les escaliers, un souvenir qui, bien qu’associé à la douleur persistance dans son corps, provoquait parfois un sourire sur ses lèvres. Elle se rappelait avec amusement la terreur dans les yeux de l’homme qu’elle aimait lorsqu’elle avait chuté. Étrangement, elle était reconnaissante de cet accident, car sans cette chute, Tony aurait peut-être pris ses distances, ne lui laissant aucune chance de lui déclarer son amour et de lui rendre l’amour inconditionnel qu’il lui avait toujours offert.

Son fils rayonnait de bonheur, ses yeux pétillants témoignaient de son bien-être lorsqu’il était en compagnie de Tony. Il ne manquait plus qu’un détail, presque résolu comme l’avait mentionné l’assistante sociale. Barbara allait bientôt rejoindre leur foyer, élargissant encore davantage leur bonheur familial.

Antonio était impatient d’accueillir un nouvel enfant à la maison et Amanda savait à quel point cette adoption était cruciale pour lui, ce qui l’encourageait dans cette décision.

Le jeune garçon impatient, demanda :

— Quand est-ce que ma petite sœur arrivera à la maison ?

Amanda lui répondit avec amour :

— La semaine prochaine, nous irons à l’agence d’adoption, mon chéri. Ne t’inquiète pas, elle sera bientôt là.

— On peut lui donner un prénom ou elle en a déjà un ? J’aimerais bien l’appeler Isabelle, insista Lucas.

Amanda sourit devant l’enthousiasme de son fils. Elle lui avait expliqué qu’ils pouvaient choisir un prénom pour l’enfant, car elle n’était pas encore officiellement enregistrée, bien qu’elle ait déjà un an et que les soignants du centre de soutien l’appelaient Barbara. L’ange avait été abandonné à l’institution alors qu’elle n’était encore qu’un bébé, et les responsables avaient préféré attendre la confirmation de l’adoption avant de l’enregistrer civilement. 

— Tu aimes bien Isabelle, maman ? demanda Lucas, la regardant d’un air suppliant.

— Oui, mon amour ! Elle s’appellera Isabelle comme nous l’avions convenu, tu te souviens ? répondit-elle en le serrant dans ses bras.

Le petit garçon quitta la pièce, tout excité, sans dire un mot de plus. Amanda le regarda avec tendresse. Lucas avait déjà six ans, mais il restait un enfant sensible, bien différent de ce qu’il était il y a deux ans, tout cela grâce à tout l’amour dont il était entouré au quotidien, mais il était toujours vulnérable.

Au cours du dernier mois, Amanda était restée à la maison, se rendant seulement de temps en temps à son magasin, désormais géré par Carol, qui avait pris la relève avec brio. Son fils était en vacances, et l’arrivée imminente d’Isabelle était une source d’excitation. C’était le moment idéal pour profiter de sa  famille, sans oublier Antonio, avec qui elle vivait une deuxième lune de miel, retrouvant l’homme de sa vie. À chaque retour de Tony à la maison ou à chaque dîner romantique, Amanda ressentait encore ce papillonnement dans le cœur, une sensation rafraichissante qu’elle chérissait toujours.

Rien de tel que d’avoir un mari qui sait comment entretenir l’amour de sa femme, se dit-elle en redressant sa chemise en soie et son short. À petit pas, elle se dirigea vers la pièce où son amour l’attendait.

— Bonjour, ma reine ! l’accueillit-il avec tendresse.

C’était cette manière affectueuse de la traiter qui faisait qu’Amanda ressentait encore des papillons dans son estomac chaque fois qu’elle le voyait arriver. Antonio savait charmer avec les mots et ses paroles étaient toujours suivies d’actes concrets.

— Bonjour, mon roi, répondit Amanda en se dirigeant vers lui, se jetant dans ses bras.

Entre eux, il n’y avait ni peur ni honte. Antonio la souleva avec aisance, et un soupir revigorant s’échappa de ses lèvres.

— Je suis lourde, mon amour ? demanda-t-elle, en recevant un doux baiser sur les lèvres qu’elle lui offrait. 

— Non, pourquoi ? répliqua-t-il en la reposant délicatement sur le sol. Il sourit comprenant la raison de sa question.

— Alors c’est un soupir de bonheur de me voir ?

Il la serra contre lui pour que sa réponse soit évidente, bien qu’il ait encore envie de l’exprimer avec des mots.

— Ce soupir et tous mes soupirs sont pour toi, Amanda. Grâce à toi, j’ai découvert la vraie vie et je suis comblé. Chaque jour, j’attends avec impatience de rentrer à la maison, sachant que je serai accueilli avec l’affection et l’amour que seules des âmes liées par le désir de construire une relation heureuse peuvent offrir. Je l’ai, je veux dire, nous l’avons, dit-il en les désignant tous les deux.

— Parfois, je me demande pourquoi j’ai été aussi aveugle pour ne pas voir ce qui se passait entre nous pendant aussi longtemps. Un homme merveilleux était là devant moi, et je n’avais rien remarqué. J’aurais pu vivre cette histoire bien plus tôt, confessa-t-elle avec un sourire.

En réalité, c’était son seul regret. Son obstination et son manque de compréhension lui avaient fait perdre un temps précieux. Mais désormais, elle vivait cet amour avec une intensité totale, sans peur ni doute.

— Chaque chose en son temps, ma belle. Si nous avons pu réussir, c’est grâce à notre coopération et parce que c’était le bon moment, répondit Antonio, en la serrant dans ses bras.

Enlacés, ils se dirigèrent vers la pièce où Amanda se trouvait précédemment, lorsqu’un enfant fatigué et impatient s’approcha.

— Salut, Tony ! salua-t-il.

C’était sans doute une autre raison pour laquelle Antonio s’efforçait de donner le meilleur de lui-même et de rentrer toujours à la maison en fin d’après-midi.

— Comment ça va, mon garçon ?

Antonio s’approcha du petit garçon et lui caressa la tête, ce qui le rendait toujours heureux.

— Je vais bien, j’ai juste besoin d’une petite chose pour aller encore mieux, répondit le garçon.

Antonio regarda Amanda en souriant. Tous deux savaient de quoi il s’agissait.

— Et quelle est cette petite chose, mon grand ? demanda Antonio.

Le garçon les regarda tous les deux, les yeux brillants.

— Ma petite sœur, annonça Lucas en serrant la taille d’Antonio.

— Elle va bientôt arriver. Garde l’excitation et le désir d’avoir une petite sœur pour le moment où elle sera là d’accord ?

Le garçon acquiesça, le cœur rempli d’attente et de joie.

— Tu veux jouer à un jeu vidéo avec moi ? proposa le jeune garçon, confiant dans ses compétences pour vaincre son adversaire. 

Amanda observa le lien spécial entre les deux hommes de sa vie et se sentit comblée de gratitude. Par moment, elle se demandait si elle méritait réellement tout ça.

— Après avoir pris une douche et dînés, nous pourrons jouer, répondit-il.

Le garçon s’empressa de retourner dans sa chambre pour chercher les jeux auxquels il voulait jouer tout à l’heure, les laissant se regarder l’un l’autre avec amour.

— Est-ce que je t’ai dit aujourd’hui que je t’aimais ? demanda Amanda en rejoignant son compagnon.

— Je ne m’en souviens pas, mentit-il en lui caressant doucement le visage.

— Eh bien, je t’aime, déclara-t-elle sincèrement, scellant leurs paroles par un baiser passionné, comme ils avaient coutume de le faire. Le temps n’avait pas le pouvoir d’effacer cette sensation agréable, et Amanda ne tolérait pas la paresse.

— J’ai une envie folle de te faire l’amour, murmura Antonio d’une voix espiègle à son oreille. Cet homme demeurait une énigme, mais une énigme agréable.

Parfois, il pouvait paraître sérieux en société, mais en présence d’Amanda et de Lucas, c’était tout le contraire. Il était son amant, son ami et son compagnon.

— J’attends avec impatience ce moment, mon cher mari, répondit-elle en lui saisissant la taille. Antonio prit sa mallette, et ensemble, ils se dirigèrent vers leur chambre. 

Chapitre 2

La bataille acharnée entre les joueurs touchait à sa fin, et comme prévu, Lucas en sortait vainqueur avec le score le plus élevé. Avec un sourire de satisfaction, il s’endormit, laissant le couple se préparer pour aller au lit.

Dans la pénombre de leur chambre, Antonio étreignit Amanda tendrement, son torse pressé contre son dos. Les douces caresses de sa langue sur une zone sensible près de son oreille déclenchèrent un léger frisson, suivi d’un soupir étouffé chez sa femme. 

— J'aimerais avoir un enfant avec toi, conçu avec tout notre amour, déclara-t-il en caressant doucement son ventre.

— Je sais, mon amour. Cependant, nous accueillerons bientôt un grand amour qui comblera le vide que nous ne pouvons pas combler par nous-mêmes.

Antonio fit pivoter Amanda vers lui et commença à retirer sa chemise de nuit avec la même passion qu’au premier jour. Amanda était toujours fascinée par l’éclat dans ses yeux pendant ces moments là. Cette attirance réciproque semblait irréelle.

— J'aime te voir comme ça, prête pour moi, dit-il en continuant à la dévorer des yeux.

Ils conservaient cette étincelle intime après tant de temps passé ensemble. Amanda savait que c’était le résultat de leur amour profond et de leur loyauté mutuelle.

Ils échangèrent un sourire complice. Antonio, la regardant intensément, glissa ses mains le long de sa hanche, puis il se pencha pour inhaler le parfum envoûtant de la peau de sa bien-aimée. Un frisson parcourut Amanda lorsqu’il embrassa son cou dans une danse intime.

— Ton parfum m'excite, chuchota-t-il tout près de son oreille.

— Très bien ! parvint-elle à répondre en sentant ses caresses descendre sur ses genoux. La caresse de sa langue chaude entre ses seins provoqua un gémissement de plaisir, Antonio savait parfaitement comment la combler, que ce soit dans la vie quotidienne ou dans l’intimité. Doucement, il rassembla ses seins dans ses mains, les mordilla un par un avant de les sucer. Amanda entrelaça ses doigts dans ses cheveux, le rapprochant, sentant le désir monter en elle, une passion que lui seul pouvait apaiser.

Antonio se dévêtit, tout en maintenant un regard intense sur sa femme allongée devant lui. Une fois nu, il l’attira contre lui et l’embrassa passionnément. Leurs corps enlacés révélaient chaque centimètre de leur être. Amanda frotta ses seins contre lui avant qu’il ne reprenne possession de sa bouche et Antonio l’entoura de ses bras protecteurs, leurs langues dansant ensemble, affamées l’une de l’autre. Leur excitation était palpable dans chaque mouvement passionné qu’ils partageaient, tout comme dans la tension grandissante entre les cuisses d’Amanda. Désireuse de l’avoir en elle, elle l’attira.

— Rejoins-moi, implora-t-elle, se frottant contre lui alors qu’elle s’allongeait, l’invitant entre ses cuisses.

— Je ne peux résister à une telle invitation, mon amour, répondit Antonio.

Il la pénétra lentement, sachant qu’Amanda aimait sentir leur union se faire progressivement. Lorsqu’il fut complètement en elle, il l’embrassa avec passion, et ils commencèrent à se mouvoir ensemble dans une danse sensuelle. Affamée, Amanda leva les jambes pour le sentir encore plus profondément, brisant toutes les barrières entre eux. Antonio la possédait avec tout son désir. Parfois, il la désirait de loin, mais chaque fois qu’ils se retrouvaient, leur passion était intense.

Quelques instants plus tard, leurs gémissements se rejoignirent et l’orgasme les submergea. Amanda s’allongea sur lui, et ils restèrent enlacés, leur respiration revenant à la normale.

— Tu es une partie de moi dont je ne peux plus me passer, tu comprends ? déclara Antonio, alors qu'Amanda était déjà allongée à côté de lui, le serrant sans ses bras.

— Je ne te laisserais jamais vivre sans moi non plus. Je rendrais ta vie insupportable jusqu’à ce que tu restes avec moi pour toujours.

Ils sourirent tous deux à ces mots. Antonio ne pouvait imaginer Amanda agissant ainsi, mais il comprenait mieux que personne les doutes qu’elle avait pu avoir au début de leur relation, et il n’avait plus aucune inquiétude à ce sujet.

En la tournant, il la serra contre lui, et ils s’endormirent, enlacés.

Chapitre 3

Le jour tant attendu arriva enfin, celui où ils allaient ramener la petite Isabelle à la maison. Lucas était rempli d’excitation, et Antonio se sentait comblé. Depuis toujours, il avait désiré avoir un fils, même s’il savait que les chances d’avoir un enfant de son propre sang étaient quasi nulles. Lorsque le médecin avait posé son diagnostic, il avait évoqué un mince espoir de cinq pour cents seulement mais Antonio n’avait jamais voulu se laisser bercer d’illusions inutiles. Aujourd’hui, quelques mois seulement après son mariage avec Amanda, et sans qu’elle ne prenne de contraception, il était convaincu que sa décision de ne pas trop se faire d’illusions était la bonne. Avec deux enfants dans leur foyer, il pensait que son désir diminuerait un peu. Avoir le fils d’Amanda était déjà un cadeau, lui permettant de s’épanouir dans son rôle de père. À présent, avec l’arrivée de cette petite fille leur famille allait devenir encore plus belle.

— Je suis impatiente, Tony !  J’espère qu'elle nous aimera, s’exclama-t-elle, son regard empli d’amour.

— Il est impossible de ne pas t'aimer, mon amour. Elle deviendra ton amie et nous lui donnerons tout l’amour dont elle a besoin, peut-être même plus que ce que sa propre mère biologique aurait pu lui offrir.

Leurs regards se croisèrent, empreint d’affection.

— Je préfère ne pas juger les raisons qui ont conduit cette femme à abandonner sa fille, mais espérons que c’était par amour pour elle.

— Oui, pour son bonheur, ajouta-t-il.

— Qu'il en soit ainsi ! dit-elle en jetant un coup d’œil au rétroviseur ou elle pouvait voir son fils Lucas qui observait tout autour de lui, impatient de rencontrer sa petite sœur.

Une fois garés, Amanda attendit son