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Treize
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Livre électronique87 pages57 minutes

Treize

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À propos de ce livre électronique

À l’aube de la quarantaine, Marion est de nouveau enceinte. Elle craint que cette quatrième grossesse se termine comme les trois précédentes, c’est-à-dire en avortement spontané. Le cap des jours menaçants dépassé, la gestation s’engage cette fois-ci sur la bonne voie. Malheureusement, à la première échographie, la radiologue lui annonce une possible malformation foetale. Après le test génétique, Marion apprend plus tard que son bébé est lourdement hypothéqué : une trisomie 13, le syndrome de Patau. Le cruel dilemme est insupportable : avorter ou accoucher à terme ?

Marion doit choisir…
LangueFrançais
ÉditeurLes Éditions Crescendo
Date de sortie3 mai 2023
ISBN9782898312496
Treize
Auteur

Marie Louise Monast

J’occupe le sixième rang d’une famille de onze enfants. Artiste dans l’âme, je compose et chante depuis ma tendre enfance. C’est à l’âge de dix ans que s’éveille en moi le goût d’écrire, après qu’une religieuse a lu une de mes rédactions devant la classe en la qualifiant de « très originale ». Je suis aussi auteure de poèmes, de nouvelles et de romans. Ma plume sollicite les valeurs des sciences humaines. Je tire notamment mes inspirations de la vie et du coeur, si bien que j’affirme: «Si je n’ai rien à dire, ma plume se tait».

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    Aperçu du livre

    Treize - Marie Louise Monast

    DE LA MÊME AUTEURE

    Les Cloches de Saint-Hubert, roman d’époque, Éditions Les Éditeurs Réunis, 2022.

    L’Héritage des Dansereau, roman historique, Éditions Les Éditeurs Réunis, 2018.

    Amour, haine et compassion/Christiane, Tome 2, roman, Éditions du Tullinois, 2017.

    Amour, haine et compassion/Emma, Tome 1, roman, Éditions du Tullinois, 2016.

    Les amants du Grand Dérangement, roman historique, Éditions Les Éditeurs Réunis, 2013.

    La Bolduc « Le violon de mon père », roman historique, Éditions Les Éditeurs Réunis, 2012-2018.

    « Le vent dans les voiles », nouvelles, dans Je plume et tu pinceaux, Éditions Aveline, 2010.

    « Je, tu… ils », poésie, dans Bons baisers de partout, Éditions TheBookEdition, 2010.

    Pour l’amour de San, roman, Éditions Passionata, 2010. (Paru originellement sous le titre Rose au clair de San, Éditions Les nouveaux auteurs, 2007.)

    Monomane, finaliste au concours Prix littéraires Radio-Canada 2005, catégorie « nouvelles ».

    NOTE DE L’AUTEURE

    Chers lecteurs, chères lectrices,

    Vous avez sans doute croisé sur votre chemin une personne atteinte du syndrome de Down, communément appelé la trisomie 21. Cependant, avez-vous déjà entendu parler du syndrome de Patau ? C’est la trisomie 13 aussi baptisée la trisomie létale. Peu de gens connaissent cette anomalie et pourtant elle existe réellement.

    Cette émouvante histoire fictive a été librement inspirée par quelques témoignages écrits et colligés de différents pays. J’ai aussi fait de nombreuses recherches dans des textes médicaux et scientifiques sur le sujet. Sachez que toute ressemblance des personnages avec des personnes existantes serait fortuite.

    En temps de paix, les fils enterrent leur père ;

    En temps de guerre, les pères enterrent leurs fils.

    – Hérodote

    À tous les parents orphelins qui ont vécu un deuil périnatal…

    Prologue

    En ouvrant la portière de la voiture, j’hésitai encore pendant un long moment en regardant cet immense édifice en pierre grise. Pourtant, ma décision était prise et mon mari m’épaulait dans ma démarche. Avec célérité, son sourire me rassura même si mon cœur était en pleurs.

    —Courage, Marion ! Ça va aller, murmura Julien en me tendant la main. Ça va bien aller.

    J’acquiesçai d’un petit signe de tête. Avec un mouchoir, j’épongeai furtivement mes joues mouillées de tristesse et de résignation. Bien sûr, il me fallait du courage, une montagne de courage pour faire face à cet avenir proche qui s’annonçait insurmontable. Un jour à la fois, tentai-je de me répéter pour me donner une certaine contenance d’optimisme. De ce fait, j’inspirai une ou deux fois avant d’accepter la main tendue de mon mari et, lentement, je m’extirpai du véhicule. Le froid mordant en ce début de janvier me saisit aussitôt. Je relevai le col de mon manteau avant de m’accrocher au bras de Julien et, au pas d’une condamnée, j’avançai vers ce rendez-vous inusité.

    C’était la première fois que j’entrais dans un complexe funéraire. Ici, les gens chuchotent pour ne pas déranger la quiétude des lieux. D’une voix presque murmurée, la réceptionniste nous confirma que la directrice ne tarderait pas à nous recevoir. Et la voilà qui se pointait au tournant du couloir qui mène les pas des êtres endeuillés vers le magnifique columbarium adjacent à la paisible chapelle.

    —Monsieur, Madame, bonjour ! C’est pour l’achat d’un cercueil, n’est-ce pas ? dit-elle en serrant nos mains en guise de bienvenue.

    À peine avions-nous agréé ses salutations que la directrice du salon, Mme Hébert, nous invitait à la suivre vers le local où une vingtaine de cercueils de différentes couleurs et longueurs étaient exposés.

    —C’est pour un parent ? demanda-t-elle en se retournant vers nous.

    Silence.

    Pendant que les prunelles sombres de la sympathique Mme Hébert nous fixaient dans l’attente d’une réponse, mon regard chagriné croisa celui de Julien. Nos deux cœurs battaient au rythme de l’incompréhension, de l’inconnu, faisant abstraction de ce temps qui s’éternisait entre ces quatre murs aux couleurs apaisantes. Il est vrai que nous n’avions pas mentionné pour qui nous voulions acheter un cercueil.

    —Non ! C’est pour l’enfant à naître. 

    Brutale, ma voix semblait être sortie d’outre-tombe.

    Alors que Julien baissait les paupières pour camoufler son rêve paternel déchu, je caressais délicatement mon ventre rond. La quinquagénaire, bouche bée, cherchait à cacher sa stupéfaction. Son professionnalisme lui interdisait de juger. Elle attendit. Patience exige. Puis, au bout d’un instant immuable, survint l’explication. Elle fut brève, mais intègre.

    —Le bébé est lourdement hypothéqué : le syndrome de Patau… une trisomie 13.

    1

    Quelques mois plus tôt…

    À l’aube de ma quarantaine et après trois avortements spontanés, mes règles accusèrent un retard de deux semaines. Voulais-je vraiment savoir ou ignorer si j’étais enceinte ? Ma plus grande crainte était de vivre une autre fausse couche. Tout comme lors de mes gestations antérieures, je n’avais jamais connu ni nausées, ni fatigue inaccoutumée, ni même sensibilité des seins. Je me sentais parfaitement en forme physiquement si ce n’eut été de cette stupide culpabilité de ne pouvoir mener une grossesse à terme comme ma sœur Manon. Elle, qui avait eu une trâlée de cinq marmots dans sa vingtaine, ne regrettait pas d’avoir abandonné sa vie

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