Pour l'éternité
Par Barbara Cartland
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À propos de ce livre électronique
© Barbara Cartland, 2011, 2022, Saga Egmont
Pour la traduction française :
Pour l'éternité © Éditions J'ai lu, 2013
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Aperçu du livre
Pour l'éternité - Barbara Cartland
Barbara Cartland
Pour l'éternité
Traduit de l’anglais
par Marie-Noëlle Tranchart
SAGA Egmont
Pour l'éternité
Traduit par Marie-Noëlle Tranchart
Titre Original Now and for Eternity
Langue Originale : Anglais
Cover image : Shutterstock
Copyright © 2013, 2022 Barbara Cartland et SAGA Egmont
Tous droits réservés
ISBN : 9788728393284
1e édition ebook
Format : EPUB 3.0
Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée/archivée dans un système de récupération, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l’accord écrit préalable de l’éditeur, ni être autrement diffusée sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publié et sans qu’une condition similaire ne soit imposée à l’acheteur ultérieur.
www.sagaegmont.com
Saga est une filiale d’Egmont. Egmont est la plus grande entreprise médiatique du Danemark et appartient exclusivement à la Fondation Egmont, qui fait un don annuel de près de 13,4 millions d’euros aux enfants en difficulté.
1920
1
D’un air mélancolique, Georgina Middleton contemplait le square Launceston que le crépuscule envahissait peu à peu.
On venait tout juste d’allumer les réverbères, et, déjà, des insectes dansaient dans les halos jaunâtres qui éclairaient les platanes, les buissons de rhododendrons et les massifs bien entretenus.
Ce charmant hôtel particulier, construit au xviii e siècle, n’était pas très éloigné de la galerie d’art que le père de Georgina avait ouverte en association avec son ami sir Timothy Spinks.
— Quand il fait beau, je vais là-bas à pied, disait-il. C’est une agréable promenade.
Après une carrière bien remplie de diplomate dans plusieurs pays d’Europe – Georgina était née à Paris, d’une mère franco-anglaise – , le baronnet David Middleton était revenu à Londres afin de se consacrer à sa grande passion : l’art.
Georgina avait vécu entourée d’œuvres des plus grands maîtres. Très jeune, elle avait accompagné son père dans les musées de Florence, de Madrid, de Paris ou d’Amsterdam. Sir David avait su orienter son goût et elle n’avait pas tardé à être aussi passionnée que lui.
Après avoir terminé ses études dans une institution suisse réputée, elle était venue retrouver ses parents à Londres. Souvent, elle allait rejoindre son père à la galerie, où elle l’aidait, ce qui déplaisait souverainement à sa mère.
Lady Middleton, qui n’avait jamais manifesté le moindre intérêt pour la peinture, s’exclamait avec dédain :
— Quelle idée de t’enfermer là-bas ! À ton âge, tu ferais mieux de passer tes journées dans les magasins de mode et tes soirées à danser.
Georgina avait depuis longtemps cessé de protester, laissant passer l’orage.
À dix-neuf ans, cette jeune fille élancée aux cheveux couleur flamme et aux grands yeux verts frangés de cils interminables était ravissante. Elle était aussi très élégante, même si elle détestait courir les boutiques. Sachant d’instinct ce qui lui irait, elle faisait ses achats en moins de dix minutes, ce qui amusait toujours les vendeuses.
Les réceptions de la haute société l’ennuyaient profondément. Quant aux jeunes gens qui la courtisaient, ils l’ennuyaient encore plus.
— Des fats, des prétentieux qui ne connaissent rien à l’art !
Sa mère haussait les épaules.
— Comme s’il n’y avait que l’art dans la vie !
Georgina soupira. Les jours heureux passés en compagnie des artistes, au milieu des tableaux et des amateurs d’art, lui semblaient bien loin.
Gravement malade, son père gisait dans son lit, au premier étage. Au début, les médecins avaient diagnostiqué un simple rhume. Mais peu à peu, l’état de sir David s’était aggravé.
La jeune fille se sentait très seule pour faire face à tous les problèmes qui s’accumulaient. Elle ne pouvait pas vraiment compter sur sa mère qui, de santé fragile, était devenue de plus en plus faible au cours de ces dernières années.
« Et puis il y a mes fiançailles avec le jeune lord Clancy… »
Songeuse, Georgina contempla son annulaire gauche encore dépourvu de bague.
Daunton Clancy n’avait que vingt-cinq ans et prenait la vie en plaisantant. Rien ne semblait pouvoir assombrir sa perpétuelle bonne humeur. Il réussissait toujours à faire rire Georgina, qui était pourtant d’un naturel sérieux. De plus, il était très séduisant avec ses yeux bleus et les boucles blondes qui retombaient sur son front.
C’était au cours d’une promenade en barque sur la Tamise à Henley, cette jolie petite ville située aux environs de Londres, qu’il l’avait demandée en mariage d’une manière bien peu conventionnelle.
Par un bel après-midi de juin, ils se trouvaient dans la première embarcation. Dans un second canot suivaient sir Gary Knowles et Rosemary, la sœur de lord Clancy.
Ce dernier, très élégant dans son costume blanc et sa cravate rayée de bleu et de blanc nouée d’une manière quelque peu négligée mais n’étaient-ils pas à la campagne ?
– , s’était soudain mis à ramer avec ardeur, de manière à distancer les autres.
— Vous vous entraînez pour la fameuse course d’aviron Oxford-Cambridge ? demanda Georgina avec amusement.
— Dieu m’en préserve ! Je déteste le sport.
— Alors pourquoi tant d’efforts ?
— Je voulais vous dire, loin des oreilles indiscrètes, que vous êtes drôlement jolie dans cette robe.
La jeune fille portait une toilette en crêpe de chine d’un beige très pâle, dont l’ourlet et le bas des manches étaient ornés d’un étroit ruban vert.
— Merci, Daunton. Cette robe est l’une de mes préférées.
— Vous êtes fort décorative.
— Merci, merci !
— J’aime les femmes décoratives aux cheveux flamboyants. Mon rêve ? En avoir une rien que pour moi.
Vous savez ce que vous devriez faire ? M’épouser.
Stupéfaite, Georgina demanda :
— Vous parlez sérieusement ?
— Moi ? Parler sérieusement ? Jamais, lança-t-il d’un ton léger.
— Dans ce cas, vous n’avez pas besoin de réponse.
Il l’examina en penchant comiquement la tête de côté.
— Voyons… Vous seriez une lady Clancy idéale. Vous êtes jolie, intelligente, cultivée, vous avez des relations…
— Je suis cultivée, pas trop sotte. Quant aux relations ! Vous en comptez beaucoup plus que moi, milord.
Là-dessus, elle pouffa.
— Vous n’êtes qu’un idiot, Daunton.
— Pour vous punir d’une telle impertinence, votre futur mari va vous donner une bonne leçon.
Levant sa rame, il l’aspergea de quelques gouttes d’eau. Elle leva les bras en l’air et, par jeu, laissa échapper un cri perçant.
« Il est un peu fou, pensa-t-elle. Mais tellement amusant ! Et si beau avec ses yeux bleus et ses boucles blondes ! »
Après tout, était-il tellement important que cette demande en mariage n’ait pas eu lieu au cours d’une réception, ou dans un parc où il aurait mis un genou en terre ?
Quoi ? Le descendant d’une importante famille aristocratique souhaitait l’épouser ? Elle le trouvait sympathique, elle aimait être avec lui…
« J’ai toutes les raisons d’être fière, se dit-elle en lui adressant l’un de ses sourires rayonnants. S’il renouvelle sa demande, je lui dirai oui. »
Ce qu’il fit… le jour même. Alors qu’il la ramenait à Londres dans son coupé sport tout neuf, il s’arrêta et l’embrassa très doucement sur les lèvres. Pour Georgina, il s’agissait d’une première expérience, et elle se sentit quelque peu troublée.
Daunton l’embrassa de nouveau, plus passionnément, cette fois. Puis il releva la tête et plongea son regard dans le sien.
— Eh bien, c’est oui, n’est-ce pas ?
Et il éclata de rire.
— Bravo, Georgina !
Là-dessus, sans même lui laisser le temps de dire un mot, il redémarra et repartit à toute allure.
Les parents de la jeune fille parurent ravis quand elle les mit au courant.
— Quelle bonne nouvelle ! s’exclama lady Middleton en français. Tu as dix-neuf ans, il est temps que tu te maries, ou que tu sois au moins fiancée. J’ai épousé ton père à dix-sept ans…
Et elle adressa un regard plein de tendresse à sir David qui avait cessé de lire et lui souriait.
À cette époque, le père de Georgina était encore en parfaite santé. La jeune fille avait eu l’impression de vivre un moment absolument parfait. Ils étaient heureux tous les trois. Et, même si elle épousait lord Clancy, elle avait bien l’intention, en femme moderne, de continuer à travailler dans la galerie paternelle. Oui, quelques semaines auparavant, l’avenir lui semblait très rose…
Puis tout avait changé.
La nuit était maintenant tombée. Georgina continuait à contempler le square sans vraiment le voir.
Le médecin se trouvait en ce moment là-haut, auprès de sir David.
« Il vient tous les jours, mais l’état de mon père ne s’améliore pas pour autant. »
Hortense, la femme de chambre de sa mère, ouvrit la porte du salon.
— Ah, vous êtes là, mademoiselle ! Je vous cherchais partout.
Elle pressa l’interrupteur électrique.
— Pourquoi restez-vous dans le noir ?
— Je n’ai pas pensé à allumer.
— Le docteur Watson aimerait vous parler, mademoiselle.
La jeune fille se leva d’un bond.
— Faites-le entrer, s’il vous plaît, Hortense.
— Tout de suite, mademoiselle.
Le vieux médecin de famille fit son entrée quelques secondes plus tard. Vêtu d’une redingote noire, il portait une grosse serviette en cuir noir à la main.
— Asseyez-vous, docteur, je vous en prie.
Le praticien rangea dans sa mallette le stéthoscope qu’il avait toujours à la main. Le « clic » des fermetures parut à Georgina inquiétant, presque de très mauvais augure.
— Je suis navré, mademoiselle.
Il hésita avant de poursuivre :
— Je n’ai pas voulu mettre lady Middleton au courant, mais je pense que vous devez connaître la réalité.
En entendant ce préambule, Georgina se sentit glacée.
— Parlez-moi franchement, docteur, réussit-elle à dire.
— J’ai fait tout ce que j’ai pu, mais la congestion, malheureusement, s’est étendue aux deux poumons, votre père a de plus en plus de mal à respirer. La crise finale risque de venir cette nuit et, comme le patient est déjà très faible, je crains que…
Il ne termina pas sa phrase, mais la jeune fille avait déjà compris.
— La… la crise finale ? répéta-t-elle d’une voix blanche.
Elle regarda le médecin avec incrédulité.
— Non ! Non, ce n’est pas possible… Il faut le sauver !
— Je vous l’ai déjà dit : j’ai fait tout ce que j’ai pu.
Restez près de lui, tenez-lui la main…
— Mon Dieu !
— Je lui ai donné des calmants. Il va probablement sombrer dans le coma et s’éteindre sans souffrir. Je reviendrai demain matin. En soupirant, il répéta :
— Je suis navré.
Sur ces mots, il se leva. Incapable de parler, Georgina le vit se diriger vers la porte.
— Un autre patient, vous comprenez… murmura-t-il avant de partir.
Ce fut pour Georgina la nuit la plus longue et la plus triste de sa vie. Sa mère, les yeux rougis, était allée se coucher sans vouloir avaler ne serait-ce qu’une bouchée.
La jeune fille relaya l’infirmière plusieurs fois au cours de ces heures interminables.
« Mon Dieu, faites qu’il ne meure pas ! » ne cessait-elle de supplier.
Son père, la respiration labourée, semblait dormir. À l’aube, Georgina se trouvait seule avec lui quand il s’agrippa soudain à sa main.
— Par… pardon, ma chérie, balbutia-t-il en ouvrant des yeux au regard fixe.
— Chut, père ! dit-elle, en s’efforçant de retenir ses larmes. Vous allez guérir.
— Non.
Le visage amaigri du malade paraissait torturé.
— Je… je me suis conduit comme un imbécile. Des mauvais placements, des dettes… Certains investissements paraissent extraordinaires, mais on peut très vite déchanter. J’espérais vraiment regagner tout ce que j’avais perdu, je n’en ai pas eu le temps.
— Chut, père ! N’essayez pas de parler, cela vous fatigue.
— Écoute-moi !
— Oui, père.
— Les tableaux…
