Oscar et l'ami d'hiver

Par Marie-Hélène Candaes

Oscar, petit somalien de dix ans, arrivé récemment en France, découvre, émerveillé, par un petit matin d’hiver, sa ville endormie sous un épais manteau blanc. Il entreprend de construire un bonhomme de neige. Le chapeau de paille qu’il lui pose sur la tête va faire remonter en lui tous les souvenirs enfouis : les jours heureux en famille au pays, la mort de son père, la grande sécheresse et ses conséquences désastreuses et enfin l’exil sans son grand frère, resté en Somalie. Mais, en cette veille de Noël, son ami d’hiver lui réserve une merveilleuse surprise…

 
Lectorat : à partir de 8 ans

 
Prix Saint Nicolas du Conte de Noël 2021


À PROPOS DE L'AUTEURE


Marie Hélène Candaës vit dans un petit village des Flandres entre marais et bocage. Assistante sociale durant une vingtaine d’années, elle a totalement changé de vie en 2010 pour se consacrer à l’écriture. Auteure de contes et de nouvelles pour enfants et adultes, elle vit aujourd’hui avec passion son métier de conteuse. 

• Langue: Français
• Éditeur: Ex Aequo
• Date de sortie: 23 sept. 2022
• ISBN: 9791038804142

Aperçu du livre

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Marie-Hélène Candaës

Oscar et l’ami d’hiver

Prix Saint Nicolas du Conte de Noël

ISBN : 979-10-388-0414-2

Collection Saute-Mouton

ISSN : 2610-4024

Dépôt légal : septembre 2022

© Couverture Ex Æquo

© 2022 Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction intégrale ou partielle, réservés pour tous pays

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Le manteau blanc

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1

Ce matin-là, lorsqu’Oscar s’est réveillé, il a compris tout de suite que ce nouveau jour était différent des autres. Il a senti que quelque chose d’extraordinaire s’était produit pendant la nuit. Il s’est assis dans son lit et a tendu l’oreille. Aucun bruit ne montait de la rue qui passait devant chez lui. D’habitude, dès sept heures, Oscar pouvait suivre les vrombissements des moteurs et les crissements des pneus sur l’asphalte. Il percevait distinctement les talons des passants claquant sur le trottoir. Mais, ce matin, ne régnait que le silence, un silence étrange, inhabituel et profond, un calme absolu et mystérieux qu’il ne connaissait pas.

Sans plus attendre, Oscar a rejeté sa couette et a jailli de son lit comme un ressort. Il a couru à la fenêtre, a tiré les rideaux d’un coup sec. Il a eu un mouvement de recul, surpris par ce qu’il découvrait. Il a écarquillé les yeux, ouvert la bouche, sidéré par le spectacle qui s’offrait à lui. La blancheur avait envahi la ville. Il la reconnaissait à peine. Une épaisse couche de neige recouvrait les rues et les toits des maisons. Le ciel, en cachette, avait profité de la nuit pour déverser sur le monde le contenu d’au moins cent mille oreillers éventrés. Oscar a souri en pensant à la formidable bataille de polochons qui avait dû se jouer pendant son sommeil.

Dans le jardin public, en face de chez lui, les arbres, emmitouflés dans des foulards immaculés, semblaient figés dans un décor irréel. Les bancs en fer forgé, le toboggan et