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Les Défricheurs d'Infini
Les Défricheurs d'Infini
Les Défricheurs d'Infini
Livre électronique73 pages52 minutes

Les Défricheurs d'Infini

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À propos de ce livre électronique

Nous affirmons qu’il existe une infinité de terres, une infinité de soleils, et un éther infini.
Cette révolution de Giordano Bruno: le plus grand phénix de son temps, suprême rébellion contre les marteaux des chasseurs de sorcières et les bûchers des inquisiteurs, est devenue celle de John Falco, de Juan Rommez, d’Algol, de Norak et de Sabre: les Défricheurs d’Infini.
LangueFrançais
Date de sortie14 sept. 2021
ISBN9782312084336
Les Défricheurs d'Infini

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    Aperçu du livre

    Les Défricheurs d'Infini - Johnny Phœnix

    Prélude

    Au sommet de la pyramide.

    Tout le grand ciel étoilé se déroulait à présent devant Juan Rommez, telle une friche infinie.

    L’homme n’était-il pas, après tout, à l’image d’un immense ithyphallus, conçu pour féconder cette matrice constellée, et sans frein ?

    Une érection face au néant ?

    Le livre de sa vie s’ouvrait lui aussi, pareil à ce vaste territoire obscur étendu sous ses pieds.

    Allongée dans sa fontaine de sang, Erzabeth : la sirène à la chevelure rouge de scamandra, osa interrompre son outrecuidante rêverie :

    – L’Univers t’appartient tout entier Juan Rommez ! Le souffle du Quetzal a su attiser tous tes désirs pour te porter jusqu’à moi.

    La longue toison blonde du commandant flottait dans le vent sommital. Comète errante dans l’océan des étoiles. Il plongea les poignards azurés de ses yeux dans ceux d’Erzabeth.

    – Pourquoi sorcière devrai-je me joindre à ta cruelle avidité de conquête ? Tu n’as rien fait pour empêcher la Terre de disparaître !

    Et les forêts vierges de Psychotria ? Quels nouveaux pièges nous tendront-elles ?

    – Aucun piège n’est assez digne du grand Quetzal. Quant au Faucon, ton bras droit, je sais qu’il te surpasse même dans sa dextérité de guerrier. Mais c’est surtout grâce à sa lame d’incarnadium que tu lui as offerte, comme un prolongement de son âme. Mais aussi grâce à la puissance de sa tigresse mutante : Sabre.

    Nul ne pourrait t’offrir mieux, Juan Rommez, car leur qualité réciproque est indépassable. Mais non pas inégalable.

    J’ai dans mon trésor de guerre, conquis à travers la Galaxie, un jaguar noir géant du nom de Satan. Ainsi qu’une hache d’incarnadium, qui pourrait presque faire de l’ombre au tamashitaka lui-même.

    – Où sont-elles, ces armes absolues, Erzabeth ?

    Montre les moi seulement, toi qui sais si bien percer les secrets de mon esprit ! Et je jure que je pactiserai avec toi, dans ton bassin de sang.

    Sabre est à la lumière ce que Satan est aux ténèbres. Le jaguar noir géant, jusqu’à présent invisible, s’avance aussitôt vers le commandant afin de lui offrir sa révérence. Ses yeux sont un soleil double, dans lesquels l’ultraconquistador vient de plonger ses iris impavides.

    – Et la hache de guerre Erzabeth ?

    La reine des bathorines laisse émerger, au niveau de sa poitrine, la pointe démesurée et imprégnée de sang de l’arme redoutable.

    – Rejoins-moi d’abord Juan Rommez. Et cette arme, tout comme ta monture ténébreuse, sera tienne à jamais !

    Tao : la lune d’Empyrea se reflète désormais sur la nudité du corps lactescent et musclé du défricheur d’infini. Juan Rommez, en proie cette fois à une véritable et irrépressible montée de testostérone, lève une dernière fois son regard submergé de rêve vers l’astre étincelant.

    Il lui semble que ce vaste puits de lumière blanche ne cesse alors de s’accroître. Pour laisser miroiter sur sa terrible verge proéminente d’ultraconquistador sa caresse aveuglante.

    Et puis une ravissante patte, armée de griffes d’obsidienne verte, traverse le trou immaculé de l’astre insolite. Suivie d’une voix sépulcrale :

    – Le commandant est là ! C’est Sabre qui l’a retrouvé ! Enfoui sous un tertre de neige…

    L’origine

    Saison des pluies 2019.

    Déserte était la route. Ou plutôt la piste. Qui déroulait son étroite bande rouge de lourde latérite, à travers l’immensurable jungle fumante.

    Une transfusion de sang nouveau. À l’intérieur des veines bleuâtres de la nébuleuse forêt pluviale.

    Un bouquet d’aras hyacinthe distillait, très haut au-dessus des frondaisons ouvertes, son infime parfum de plumes tièdes. Cachés sous le tapis des feuilles mortes, les anolis fouissaient la litière humide. Ces lézards étaient toujours à la recherche de quelques minuscules coléoptères succulents. Voire de ces longs lombrics gavés de sève organique et ruisselante, qu’ils avalaient d’une seule traite.

    Tom Markham appuya brutalement sur la pédale de frein du vieux Land-Rover. Il ne voulait surtout pas écraser une vipère immobile, qui s’étirait devant le tout-terrain, dans une aréole de soleil. L’animal scindait de presque toute sa longueur la maigre piste boueuse. Il fallait bien que l’insidieux serpent s’abreuve de tout son saoul à ce mirage éphémère et luminescent. Parce que l’ondée n’allait plus tarder désormais à refaire son inflexible apparition dans le ciel vaporeux. Un ciel qui avait jeté son linceul de fantôme par-delà les canopées vertes.

    – Allez, dégage mon grand, lui lança l’impétueux chauffard. Si tu ne veux pas ressembler sans tarder à une vulgaire tagliatelle géante !

    L’ophidien, dans lequel il reconnut grâce à sa taille considérable, à ses truculentes arabesques, et surtout sous son vilain nez retroussé de vipéridé, l’identité d’un pernicieux

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