Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Il aurait suffi d'une seule balle: La vengeance est un fruit délicieux qu'il faut laisser mûrir
Il aurait suffi d'une seule balle: La vengeance est un fruit délicieux qu'il faut laisser mûrir
Il aurait suffi d'une seule balle: La vengeance est un fruit délicieux qu'il faut laisser mûrir
Livre électronique207 pages2 heures

Il aurait suffi d'une seule balle: La vengeance est un fruit délicieux qu'il faut laisser mûrir

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Le crime était-il parfait ou la justice serait-elle imparfaite ?
L’auteur explore les méandres de la vie d’un couple. Alors que le mari, homme d’affaires s’enfonce dans des problèmes de procédures judiciaires, sa femme s’enfonce elle, dans une relation adultère en éprouvant une véritable et folle passion pour un client. La crise de la quarantaine, le démon de midi, ce sont juste des femmes qui comprennent la portée de l’amour trop tard et qui en voient leur vie complètement bouleversée. Pour lui, son dernier espoir était tuer sa souffrance. Le mari décida alors de se venger en supprimant radicalement les deux témoins de sa douleur. Commettre le crime parfait. Un vieil adage dit que l’orgueil est le commencement de toutes erreurs. - Ce livre fut sa seule erreur.
LangueFrançais
Date de sortie9 oct. 2018
ISBN9791029008856
Il aurait suffi d'une seule balle: La vengeance est un fruit délicieux qu'il faut laisser mûrir

Lié à Il aurait suffi d'une seule balle

Livres électroniques liés

Thriller policier pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Il aurait suffi d'une seule balle

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Il aurait suffi d'une seule balle - André J. Escandell

    cover.jpg

    Il aurait suffi

    d’une seule balle

    André J. Escandell

    Il aurait suffi

    d’une seule balle

    La vengeance est un fruit délicieux qu’il faut laisser mûrir

    Les Éditions Chapitre.com

    123, boulevard de Grenelle 75015 Paris

    Du même auteur

    Je voudrais parler à mon frère, 2016

    Il n’faut pas cueillir les coquelicots, 2016

    Au pays des oranges amères, 2013

    Au pays des oranges amères, 2011

    © Les Éditions Chapitre.com, 2018

    ISBN : 979-10-290-0885-6

    Avertissement

    Bien que se déroulant dans des lieux et sites réels, ce roman est une œuvre de fiction. Les noms des personnages et les évènements sont le fruit de l’imagination de l’auteur.

    La représentation des lieux a pour seul but de donner à cette histoire un caractère d’authenticité.

    En conséquence, toute homonymie, toute ressemblance ou similitude avec des personnages et faits existants ou ayant existé, ne saurait être qu’une coïncidence fortuite et ne pourrait en aucun cas engager la responsabilité de l’auteur.

    Prologue

    Un sentiment nauséabond dominait l’esprit de Thomas. Une puissante accumulation de haine. Il était torturé par un fantasme qui, malgré toutes ses tentatives pour y échapper, se transformait en obsession inquiétante. Nuit après nuit, il était assailli par le même cauchemar.

    L’homme au blouson de cuir usé était dans son vieux 4x4 sur le parking du PUB, vitre baissée. Il attendait la gérante, autrement dit la femme de Thomas. Celui-ci l’observait parler dans sa voiture ou peut-être chantonnait-il, attendant sa maîtresse. Thomas tenait dans sa main un cocktail Molotov et un briquet, imaginant l’expression du visage de l’homme lorsqu’il l’apercevrait. Il approcha le briquet de la mèche de chiffon. Contemplant la flamme partir joyeusement à l’assaut de la bouteille, il se délectait des effluves d’essence…

    La fin était toujours la même : Thomas se précipitait sur la voiture pour jeter le cocktail Molotov par la vitre ouverte. Les flammes jaillissaient, embrasant instantanément le véhicule, sans laisser la moindre chance à son propriétaire de sortir de sa prison de feu. Le malheureux avait à peine eu le temps de réaliser ce qui se passait, poussant un cri où se mêlaient douleur et terreur, avant l’explosion !

    Le feu semblait s’en donner à cœur joie, bondissant de part et d’autre du véhicule, esquissant une danse sauvage, crépitant et élevant une longue trainée noire jusqu’au ciel. Un aller direct en Enfer. Thomas ne quittait pas des yeux le spectacle, écoutant la sauvagerie du feu qui dévore tout, respirant l’odeur âcre de la chair humaine grillée par les flammes, accompagnant celles du plastique et de la garniture du siège qui carbonisaient.

    En quelques minutes à peine, le feu avait fini de dévorer ce qu’il y avait à faire disparaitre, laissant sur place une simple voiture en flammes. Thomas tournait alors les talons et s’éloignait de la voiture sans se retourner, le visage dépourvu de la moindre trace d’émotion.

    Était-il en paix maintenant ?

    Non. La Haine était toujours là.

    La Marquise, femme fatale

    Triste et résigné, Thomas avait pris le train de Biarritz pour Barcelone. L’état de ses finances l’obligeait à voyager en deuxième classe. Son humeur était aussi maussade que le temps. Il observait l’homme qui voyageait en face de lui. Il devait avoir à peu près son âge, avec des cheveux bruns légèrement grisonnants. C’était un bel homme, mesurant environ un mètre quatre-vingt-cinq, élégant. Il portait un costume de marque, mais avait enlevé sa veste pour la poser sur ses genoux. Il avait le teint pâle et paraissait probablement plus riche qu’il ne l’était. Thomas l’avait salué et demandé quelle était sa profession. Il avait répondu : « je suis dans la sécurité », sans rentrer dans le détail. Chose surprenante, il n’avait pas de smartphone.

    Juste avant le départ, deux messieurs d’une cinquantaine d’années eux aussi, sont arrivés essoufflés mais satisfaits de ne pas avoir raté leur train. C’étaient des commerciaux avec leurs valises à échantillons, qui s’installèrent face à face, à leurs côtés.

    Contre toute attente, une grande complicité naquit comme par magie entre ces quatre hommes, qui devinrent des compagnons de voyage d’autant plus chaleureux que cette camaraderie momentanée n’engageait à rien. Le train n’avait pas fait une centaine kilomètres qu’ils commencèrent à parler des femmes et de l’amour. Ils étaient tous d’accord sur le fait que l’âge idéal d’une femme se situait autour de quarante ans. La plupart de ces femmes étaient plus pétillantes que leurs cadettes de vingt ans, si bien qu’en fin de compte, les femmes avaient l’âge qu’elles voulaient bien se donner. Quelqu’un qui, passant par-là les aurait entendus, aurait recueilli des portraits ravissants et d’émoustillantes confidences.

    Au fur et à mesure que les quatre hommes évoquaient leurs amantes charmeuses, dévouées, excitantes et pleines de joie de vivre, les confidences devinrent plus intimes. Bientôt, ce fut à qui raconterait l’anecdote la plus croustillante. L’un avait fait plus de trois cents kilomètres pour s’envoyer en l’air avec sa bien-aimée avant de reprendre le chemin du retour ; un autre était venu voir sa maîtresse chez elle en risquant de se faire mordre par le chien du mari. Des folies de tout genre furent évoquées. S’ils exultaient à se relater tous les dangers passés, c’était surtout pour se rappeler les émois des plaisirs oubliés. S’en souvenir, c’était jouir une deuxième fois. Ils se racontèrent tout – même les situations les plus torrides – sous forme de plaisanteries.

    Tandis que les heures s’étaient égrainées, Thomas avait trouvé mille raisons pour ne pas se confronter à l’opinion de ses compagnons de voyage, les laissant raconter leurs exploits pour ne pas conter les siens. Pour finir, il se décida à confesser qu’il venait de se faire déloger par sa maîtresse pour « insuffisance ». Son auditoire fut tout ouïe. Il se lança alors dans la narration de l’histoire depuis le commencement.

    Thomas était à la recherche d’une femme. De la Femme. Celles qu’il découvrait sur ses sites ne lui convenaient pas : pas assez classe, cheveux trop courts, trop politisée, pas assez grande, trop croyante, pas assez belle, pas assez riche…

    Puis un jour, « la Marquise » lui est apparue sur l’écran. C’était elle qui la première avait envoyé une flèche à Thomas quand il s’était inscrit sur le site de rencontre. « Est-ce qu’un mètre quatre-vingt-dix veut bien sourire à un mètre quatre-vingt-huit ? » lui avait-elle demandé. Ils avaient la même taille et le même âge !

    Lorsqu’ils s’étaient rencontrés, ils ne s’étaient fait aucune promesse. Les engagements seraient pour plus tard. « On verra bien ce qui arrivera », avait-elle dit. « En attendant, filons dans la nuit respirer ensemble les parfums de la vie ! »

    Ils chantonnaient souvent ensemble ce petit refrain de Georges Brassens : « J’ai l’honneur de ne pas te demander ta main, ne gravons pas nos noms au bas d’un parchemin. »

    Bien que sa prime jeunesse était derrière elle, la Marquise était encore très belle et marchait la tête haute, avec le maintien d’une reine. Tout en elle suscitait le respect. C’était une femme d’un certain âge, à l’élégance naturelle. Une grâce enveloppante émanait de tous ses gestes ; elle possédait une allure aristocratique, un air de grande dame qui ne s’acquiert pas. Elle était dotée d’une taille fine mettant en valeur ses hanches aux courbes délicieuses. Ses belles mains pales aux longs doigts donnaient envie de les saisir pour ne plus les lâcher. À leur seul contact, on avait la sensation troublante de la posséder toute entière. Ses cheveux blonds encadraient son ravissant visage comme une élégante voilette ; sa peau avait la couleur du miel, ses yeux bleus brillaient. Thomas adorait ses formes féminines, alors qu’elle déplorait souvent être trop gourmande.

    Pour cette ancienne fonctionnaire de l’éducation, divorcée, ce qui comptait le plus était l’argent, les placements, les capitaux – une véritable obsession. Ayant hérité de sa demeure et de quoi l’entretenir, elle avait le don de faire fructifier l’argent. Son amante était « pleine aux as » et immédiatement Thomas s’intéressa plus à son fric qu’à elle.

    La Marquise était égoïste et capricieuse. Imprévisible et insaisissable, elle n’était pas une femme à marier. C’était un amour impossible. On ne pouvait pas l’aimer, tant sa domination était forte et présente. Sa résidence principale, une grande maison bleue de style basque, était une vraie caverne d’Ali-Baba. Le garage, pouvant contenir trois ou quatre voitures, était rempli d’objets de valeurs de toutes sortes, de meubles et de vêtements. Dans un coin étaient entreposés de grands réfrigérateurs chargés de victuailles et de bouteilles de champagne, ainsi que des congélateurs remplis de beaux morceaux de viande. Thomas n’avait jamais osé ouvrir les bacs, se disant que peut-être, il y découvrirait les cadavres de ses précédents amants découpés en morceaux. Le garage contenait tout de même un atelier, et tous les outils dont on pouvait avoir besoin. La voiture de la Marquise, en revanche, était de marque française. Elle n’avait rien de luxueux et avait déjà quelques kilomètres au compteur, à l’instar de sa propriétaire. Aussi, elle dormait dehors.

    Le premier étage était la demeure de la Marquise, composée de nombreuses chambres et de plusieurs pièces de vie. Une majestueuse cheminée trônait dans le salon principal. Il y avait aussi un piano à queue, ainsi que beaucoup d’objets de valeur disséminés dans toutes les pièces. Au second étage se trouvaient deux appartements que la Marquise louait à l’année. Si le loyer n’était pas payé le jour J, elle n’hésitait pas un instant à monter réclamer son chèque à ses locataires, comme elle le faisait pour ses autres appartements.

    Elle ne parlait que d’argent, de bourse et de placements. Toujours en train de spéculer et d’acheter pour revendre. Elle entassait, épargnait, comptait, capitalisait. Et s’imaginait que Thomas était encore plus riche qu’elle. C’est vrai qu’il lui avait menti sur son patrimoine et sur sa situation financière. La Marquise lui faisait souvent des cadeaux inattendus, payait toujours les restaurants, mais au grand dam de Thomas, jamais elle ne lui avait glissé un billet. Dès qu’il s’installa chez elle, elle le surprit en lui ramenant une belle paire de chaussures de luxe qu’il s’empressa d’essayer. Elles lui allaient comme un gant. Elle lui paya également des pantalons, des chemises, sans oublier les cravates. Même le beau costume de marque qu’il portait ce jour, la Marquise le lui avait acheté.

    Thomas prit vite goût à se faire entretenir par cette femme qui se faisait plaisir en l’achetant. La Marquise voulait montrer qu’elle avait les moyens et qu’elle pouvait s’offrir tout ce dont elle avait envie, y compris l’amour. Elle aimait faire des cadeaux, mais c’était pour mieux dominer.

    Un jour, ils partirent faire un tour en Espagne. Elle s’arrêtait dans toutes les boutiques et chaque fois, elle y passait du temps. Lorsqu’elle s’apprêta à entrer dans une bijouterie, exaspéré, Thomas lui dit :

    – Si tu continues à faire toutes les boutiques de la rue, alors je veux que tu m’offres un bijou. Tiens, pourquoi pas cette bague avec une pierre noire !

    Aussitôt dit, aussitôt fait. Il ressortit avec un bel anneau serti d’un onyx, qu’il mit à l’annulaire de sa main gauche. Il était entré dans son jeu.

    Lorsqu’ils s’étaient connus, et avant sa première visite chez elle à Biarritz, ils faisaient des appels vidéo sur Skype une fois par jour. Elle l’avait surnommé « mon minou » et lui l’appelait « ma douce ». Quelquefois la discussion tournait au strip-tease. Il lui arrivait de montrer sa poitrine, empoignant ses seins des deux mains en lui demandant : « Tu ne veux pas me les caresser, mon minou ? » Leurs discussions dégénéraient souvent, et ils finissaient par faire l’amour par webcam interposée.

    Un premier problème était apparu dès qu’il était venu vivre avec elle : le décalage horaire. Leurs rythmes biologiques ne coïncidaient pas et cela avait son importance dans cette nouvelle vie commune. La Marquise, depuis toujours, se levait très tôt, à 5 heures du matin. De ce fait, elle se couchait « comme les poules », très tôt également, autour de 21 heures. Dès l’aube, elle se mettait sur son ordinateur pour consulter et gérer ses opérations financières. Lorsqu’elle avait fini, elle se mettait à la cuisine. C’était une cuisinière hors-pair, ses amis ne venaient que pour ça. C’était sa grande fierté.

    Ces habitudes étaient tout le contraire de celles de son nouveau compagnon. Thomas lui ne se couchait pas avant minuit et ne se levait pas avant 9 heures du matin, ce qui n’était pas du goût de la Marquise. Elle aurait voulu que Thomas adopte le même rythme, la même cadence qu’elle. Ils faisaient donc chambre à part. Thomas la rejoignait tous les soirs pour lui souhaiter bonne nuit. La plupart du temps, il ressortait dans les minutes qui suivaient. Mais parfois, il lui arrivait de rester avec elle jusqu’au petit matin, selon les caprices de Madame la Marquise.

    Un beau jour, ils étaient partis visiter la région, et profitèrent d’être dans les environs de Pau pour rendre visite à des cousins. Elle voulait lui montrer le caveau de la famille prévu pour sa dernière demeure, ainsi que les bois dont elle était propriétaire. N’étant pas loin de la frontière franco-espagnole, Thomas avait insisté pour aller visiter la gare internationale de Canfranc, à 1 200 m d’altitude. Cette gare ferroviaire frontalière située sur la ligne transpyrénéenne avait eu son importance durant la deuxième guerre mondiale, et féru d’histoire, il était curieux de la voir. Arrivés sur les lieux à l’heure du déjeuner, ils avaient déniché un bon petit restaurant dont la spécialité était les grillades. Après avoir passé commande au patron, la Marquise s’était levée pour aller aux toilettes. Quand elle revint, elle glissa hâtivement quelque chose dans la poche du veston de Thomas.

    – Qu’as-tu mis dans ma poche, ma douce ? lui avait demandé Thomas, pensant à un cadeau.

    – Regarde sous la table mon minou, et tu sauras ! lui avait-elle répondu.

    Thomas s’était baissé discrètement pour jeter un coup d’œil, tandis que la Marquise avait écarté les jambes. Il comprit aussitôt que c’était sa culotte qu’elle avait glissée dans sa poche !

    – Il me semble, ma chérie, qu’il manque quelque chose à ta tenue, lui avait-il fait remarquer en reprenant sa position. Est-ce un signal d’alarme ? Y a-t-il le feu ?

    – Oui et il y a urgence ! avait-elle répondu en le fixant dans les yeux.

    – Veux-tu que je demande au patron s’il loue des chambres ?

    – Non, je préfère la nature, rétorqua-t-elle. En allant vers le col du Somport, il y a des bois avec des ruisseaux : je vais pouvoir me rafraichir !

    – Comme tu voudras, ma douce !

    La côte de bœuf était succulente et le vin du pays bien charpenté. Ils burent toute la bouteille. À la fin du repas, elle se leva pour

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1