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Climategate: Une autre histoire du réchauffement climatique
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Climategate: Une autre histoire du réchauffement climatique
Livre électronique310 pages3 heures

Climategate: Une autre histoire du réchauffement climatique

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La lutte contre le réchauffement climatique ne doit pas justifier le pillage à grande échelle des ressources de la planète, tel est le thème central abordé par l’auteur. Ce modeste ouvrage se donne en effet pour ambition de dénoncer le capitalisme dominant, celui qui opprime les faibles et exploite les pauvres. Celui que dénonçait en son temps Lénine, parlant de l’impérialisme comme stade suprême du capitalisme. Ce capitalisme a transcendé les époques et les frontières et se sert aujourd’hui du prétexte du réchauffement climatique pour continuer à spolier les ressources de la planète. Accaparement des terres, biocarburants, destruction des forêts tropicales et de la biodiversité deviennent pour ainsi dire un business très lucratif entretenu par les paradis fiscaux, firmes multinationales, grandes banques, fonds spéculatifs, capital-risque et capital-investissement. Les adeptes de ce nouveau système de prédation se retrouvent dans les grands centres capitalistes de Paris, Genève, Londres et Washington.
LangueFrançais
Date de sortie29 sept. 2016
ISBN9782312039343
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    Aperçu du livre

    Climategate - Pius Moulolo

    978-2-312-03934-3

    Avant-propos

    De par la qualité des acteurs et la nature des enjeux qu’il engrange, le réchauffement climatique s’impose aujourd’hui comme l’une des questions les plus fondamentales de la géopolitique mondiale. En Europe, aux Etats-Unis et partout ailleurs le débat fait rage. L’Afrique, premièrement concernée par les retombées d’une telle problématique semble pourtant absente de ce grand rendez-vous qui touche au destin de la planète. Doit-on continuellement cautionner un tel retard ?

    En Septembre 2012 est paru au Cameroun un ouvrage dont la qualité et la pertinence du propos seraient difficilement contestable. Un ouvrage traitant du « Cameroun sous la dictature des loges, des sectes, du magico-anal et des réseaux mafieux ». Un ouvrage qui fera pourtant l’objet de vives polémiques. Sous-prétexte que son auteur n’avait ni un brillant parcours, ni fréquenté les plus grandes écoles, sous-prétexte que les recherches n’avaient été bien menées et que la méthodologie n’avait été respectée, ses détracteurs les plus acerbes l’accusèrent de ne respecter les canons de la science.

    S’il y’a un ouvrage qui risquera de nouveau être qualifié de non scientifique, c’est peut-être celui-ci, ce pour les mêmes raisons évoquées plus haut. Soit.

    Pour tous ceux qui voudraient diviser le monde de l’écriture en castes, retenez toutefois que les grands génies de ce monde, ceux qui bâtirent l’histoire de notre humanité, ne furent pas toujours de grands savants au parcours intellectuel particulièrement élogieux ; mais des hommes courageux, habités par une vision, une idée et un idéal. Je pense ici à des icônes telles que Gandhi, Luther King, Mandela et autres…

    La vision qui habite cet ouvrage est une vision essentiellement PANAFRICANISTE. Un discours contre le Capitalisme dominant, celui qui opprime les faibles et exploite les pauvres. Celui que décriait en son temps Lénine parlant de « L’impérialisme comme stade suprême du Capitalisme ».Une dénonciation des rapports Nord-Sud, avec pour champ d’affrontement la lutte contre le réchauffement climatique.

    A une phase de son histoire où elle a besoin pour se développer de toutes les ressources dont elle dispose, l’Afrique devrait dépasser le cadre d’un tel discours partisan et pseudo-savant, qui voudrait diviser la communauté scientifique en castes, mettant d’un côté un grouped’évolués et favorisés du système et de l’autre une minorité aigrie dont l’écriture est dominée par la morale du ressentiment.

    Une telle démarche est dans son essence purement et simplement discriminatoire et ses défenseurs ne sont rien d’autre que les partisans d’une secte pernicieuse, qui voudrait confisquer le débat scientifique pour des raisons jusqu’ici inavouées. Si pour penser le monde il faudrait toujours donner la parole aux plus instruits et aux plus brillants, l’émergence de l’Afrique devrait pour bien longtemps encore attendre. Le prix le plus cher serait donc payé par la science et ses fondements en seraient profondément ébranlés.

    En espérant que ces pseudo-intellectuels et ces pseudo-littéraires des temps modernes ne soient les gendres oubliés d’un certain Heidegger qui pendant longtemps dénièrent au nègre le droit de philosopher et donc de penser, le débat scientifique devrait sortir des sentiers battus et s’ouvrir à toutes les sensibilités de la société. Ce n’est qu’à cette condition qu’une véritable pensée scientifique devrait éclore en Afrique et conduire à une révolution tant intellectuelle que culturelle, condition nécessaire à toute émancipation politique et économique.

    Si l’auteur de ce modeste ouvrage a toutefois un quelconque message à transmettre c’est le suivant : « Écrivains du monde entier, unissons-nous ».

    Décédé le Vendredi 21 Février 2014, Charles Ateba Eyene fut une grande figure de la liberté d’expression au Cameroun et dans le monde. « Que ton âme repose en paix ».

    Pius Moulolo.

    En hommage au feu son excellence Meles Zenawi, ancien Premier Ministre d’Éthiopie et négociateur en chef de l’Union Africaine lors du sommet de Copenhague de Décembre 2009 sur les changements climatiques.

    Introduction

    « Nous savons tous que l’Afrique n’a pratiquement pas contribué au réchauffement planétaire mais qu’elle est la première à en subir les conséquences les plus lourdes. En raison de la fragilité de notre écosystème, les ravages du changement climatique se sont déjà fait sentir parmi nous, entraînant morts et souffrances dans tout le continent. L’Afrique paie ainsi le prix de la richesse et du bien-être créés dans les pays développés au moyen d’un développement à forte intensité de carbone. Cela est fondamentalement injuste… », Meles Zenawi, discours prononcé le 16 décembre 2009, lors de la 15e Conférence des Nations-Unies de Copenhague sur les changements climatiques.

    L’émergence d’une Géopolitique du réchauffement climatique est relativement récente en Afrique, la politique étrangère des états Africains ayant pendant longtemps été façonnée par le clivage idéologique entre l’Est et l’Ouest. Comment comprendre qu’après 50 ANS d’Indépendances le continent Africain soit redevenu le centre d’intérêts des grandes puissances, concernant cette fois la lutte contre le réchauffement climatique ?

    Au sortir de la guerre froide, la perte de la ressource bipolaire conduira en effet à la perte de la valeur stratégique du continent Africain suivie d’un désintérêt généralisé des grandes puissances. La fin de la guerre froide se soldera par une reconfiguration des grands ensembles régionaux se traduisant par un isolement du continent Africain sur la scène internationale et une déconnexion de ce dernier du « système-monde » (1).

    D’où l’émergence au début de la décennie 1990 des thèses Afro-pessimistes, considérant l’Afrique non seulement comme un « continent à risque », incapable d’attirer de l’investissement et produire de la richesse ; mais également comme un « facteur de risque », où prospèrent criminalité, banditisme, prostitution, pauvreté, famine, misère, chômage, pandémies et épidémies telles-que la tuberculose, le paludisme et le VIH-SIDA.

    Contrainte ainsi à vivre des ressources résiduelles en sa possession, l’Afrique serait en effet obligée de se criminaliser en exacerbant ses capacités de nuisance afin de se faire prendre en compte par le reste de la communauté internationale. Ce fut la grande période du dictat des institutions de Bretton Woods pendant laquelle l’Afrique croulait sous le poids des ajustements structurels, de la dette, de la dévaluation du Franc CFA et des privatisations de toute sorte.

    Si toutefois pendant la période Afropessimiste le continent Africain a semblé disqualifié du jeu international et de la course au leadership mondial, la fin des années 1990 et le début de la décennie 2000 sera plutôt marqué par l’émergence de ce que certains chercheurs appelleront « le retour en force de l’Afrique », se traduisant par un regain d’intérêt des grandes puissances pour le continent suivi d’une reconnexion au « système-monde » (J. V. Ntuda Ebodé).

    L’intérêt sera dans un premier temps porté sur les importantes réserves pétrolières du Golf de Guinée face à la crise énergétique mondiale, la lutte contre l’immigration clandestine au pourtour de la Méditerranée et la montée en puissance du terrorisme après les attentats du 11 Septembre 2001.

    Il faudra toutefois attendre la deuxième moitié des années 2000 pour que la problématique du réchauffement climatique occupe une place majeure dans les échanges entre l’Afrique et le reste du monde. De la protection des forêts du Bassin du Congo pour l’équilibre de l’écosystème global à la préservation du lac Tchad menacé d’extinction, en passant par lutte contre l’avancée du désert dans la zone sahélo-saharienne, l’agriculture pour la production des biocarburants, l’exploitation de la biodiversité et des énergies renouvelables, aucun secteur ne sera épargné par la coopération Nord-Sud.

    Le « SOMMET DU MILLENAIRE » ou 55e Assemblée Générale des Nations-Unies qui se tiendra à New York du 06 au 08 Septembre 2000 donnera certes un premier signal d’alerte d’une gouvernance mondiale du climat à travers la mise sur pieds des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) (2) ; toutefois après les catastrophes naturelles qui frapperont le monde pendant cette décennie, aucune partie du globe ne sera à l’abri de la menace climatique. Le réchauffement climatique s’imposera ainsi comme l’une des problématiques les plus fondamentales de la Géopolitique mondiale, mobilisant les États, les Organisations Internationales, les sociétés civiles, les Organisations Non Gouvernementales et les Multinationales.

    La période 2000-2010 se classe en effet comme la pire décennie jamais enregistrée en matière de catastrophes naturelles dans le monde depuis 1950, avec un total de 3852 catastrophes, 780 000 morts, plus de 2 Milliards de personnes touchées et des dégâts matériels estimés à plus de 960 Milliards US Dollars (3). Parmi les évènements les plus dévastateurs de cette période, on pourra citer la canicule de l’été 2003 qui frappera l’Europe et plus particulièrement la France et l’Italie, causant plus de 35 000 morts parmi les malades et les personnes les plus âgées. Le 26 Décembre 2004, un tremblement de terre frappera l’ile de Sumatra, entrainant un raz-de-marée en Indonésie, en Malaisie, en Thaïlande, au Sri Lanka et en Inde, avec un bilan humain de 270 000 morts. Le 26 aout 2005, l’ouragan Katrina ravagera le sud des États-Unis, faisant 1800 morts. Il s’en suivra un séisme en 2005 au Pakistan, lequel fera plus de 73 000 morts. Le 10 juillet 2006, le typhon Ewiniar provoquera des inondations catastrophiques en Corée du Nord, faisant 54 700 morts. En Mai 2008, le cyclone Nargis provoquera des inondations faisant plus de 138 000 morts en Birmanie. En Août 2008, de fortes pluies de Mousson feront 1275 morts en Inde et en Novembre 2008 l’état de Santa Catarina au Brésil subira des inondations catastrophiques, avec un bilan de 99 morts et 78 000 sans-abris. Le séisme de 2008 au Sichuan en Chine tuera quant à lui 87 476 personnes. En Janvier 2009, une canicule s’abattra sur l’Australie, causant plus de 400 feux de forêts et près de 173 morts.

    2010 se classera année la plus chaude jamais enregistrée sur la planète selon l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), avec un bilan de plus de 788 catastrophes naturelles, 20 séismes de Magnitude 7, plus de 390 511 morts et des dégâts matériels évalués à plus de 130 Milliards US Dollars. Haïti sera la première à en payer le prix. Elle subira le 12 Janvier un séisme de Magnitude 7 causant près de 170 000 morts. Le Chili sera par la suite frappé le 27 Février par un séisme de Magnitude 8.8, provocant un Tsunami et la mort de 486 personnes. La Russie connaitra lors de l’été 2010 l’une des canicules les plus meurtrières jamais enregistrées sur son territoire, avec des températures record de 38 2⁰C à Moscou causant plus de 55 000 morts. On pourra ajouter à cette liste le Pakistan dont les inondations submergeront 160 000 km² de territoire, causant plus de 2600 morts.

    Outre le séisme de février en Nouvelle-Zélande (166 morts), le typhon Nesat de septembre en Chine (90 morts), les inondations de fin aout en Thaïlande (680 morts) et le tremblement de terre du 23 octobre à l’est de la Turquie (600 morts), l’année 2011 sera dominée par le séisme du 11 mars qui frappera la cote pacifique du Tohoku au Japon, lequel déclenchera le tsunami ayant entrainé la catastrophe de Fukushima, avec un chiffre record de 16 000 morts et plus de 4 000 disparus.

    Bien-que 2012 ait connu de nombreuses catastrophes avec des pertes en vies humaines relativement faibles, cette année sera particulièrement marquée par l’une des catastrophes les plus couteuses de l’histoire. L’Ouragan Sandy qui frappera la côte Est des USA le 29 octobre 2012 causera près de 200 morts dans les villes de New York et du New Jersey, 100 morts à Haïti et 11 morts au Cuba. Avec des dégâts matériels estimés à 50 milliards US Dollars, l’ouragan Sandy se classera parmi les catastrophes naturelles les plus couteuses de l’histoire, derrière le séisme du Sichuan du 12 mai 2008 (85 milliards de Dollars), le séisme de Kobe du 17 janvier 1995 au Japon (100 milliards de Dollars), l’ouragan Katrina du 29 aout 2005 aux USA (125 milliards de Dollars), la palme d’or revenant à la catastrophe de Fukushima du 11 mars 2011, la plus couteuse de l’histoire, avec 210 milliards US Dollars de dégâts matériels.

    A la liste des catastrophes de 2012, on pourra ajouter le cyclone Thane en Inde et au Sri Lanka faisant 42 morts, le séisme faisant plus de 25 000 victimes en Chine, la canicule faisant 42 morts aux USA, les pluies torrentielles faisant 24 morts et plus de 5000 sans abris au Japon et les deux tremblements de terre faisant des milliers de morts en Iran.

    Contrairement à 2012, l’année 2013 aura particulièrement été couteuse en vies humaines. Déjà en février, un séisme de magnitude 8 à l’échelle de Richter causera 6 morts dans le pacifique Sud, sur l’ile de Santa Cruz. En Avril 2013 un séisme de magnitude 6.6 frappera par la suite le comté de Lushan en Chine, dans la province Sud-ouest de Sichuan faisant 208 victimes. En Mai, une tornade dévastatrice frappera la région d’Oklahoma City aux USA, faisant au moins 91 morts. En juin des pluies torrentielles frapperont l’Inde et particulièrement l’état d’Uttarakhand, entrainant près de 6000 disparus. En septembre un séisme de magnitude 7.7 frappera le Pakistan, faisant au moins 238 morts et 340 blessés. En octobre, le typhon Wutip touchera la Chine, la Thaïlande et le Vietnam, causant au moins 74 morts. De toutes ces catastrophes, l’année 2013 aura particulièrement été marquée par le « Super typhon Haiyan » qui frappe violemment les Philippines le vendredi 08 Novembre. Haiyan sera le cyclone le plus violent de l’année et l’un des plus puissants jamais enregistré à ce jour, avec des vents de plus de 360 KM/H et des vagues atteignant 6 mètres de haut. Avec un bilan humain estimé à plus de10 000 morts et 2000 disparus, Haiyan aura des répercussions jusqu’au Vietnam où on dénombrera plus de 600 000 personnes déplacées.

    2014 sera également traversée par un ensemble de catastrophes. En Avril, une série de tornades feront au moins 21 morts dans plusieurs États des USA. Un séisme de magnitude 8.2 causera un tsunami et plus de 5 morts au Chili. En Mai, la Bosnie et la Servie connaitront des inondations sans précédant depuis 120 ans. On dénombrera au moins 40 morts. En Juin, des inondations causeront plus de 58 morts en Afghanistan. En Août, un séisme de magnitude 6,3 fera plus de 400 morts au sud-ouest de la Chine. En Septembre, l’Inde et le Pakistan subiront des inondations causant de nombreux dégâts matériels et près de 450 morts, principalement dans la région du Cachemire. En Décembre, des inondations feront au moins 53 morts aux Philippines.

    L’année 2015 ne nous réservera pas moins de surprises. Le paroxysme sera notamment atteint avec le séisme de magnitude 7.8 ayant frappé le Népal le 25 Avril, faisant plus de 7000 morts et près de 14 000 blessés. À cette longue liste de catastrophes, n’ont pas particulièrement été mentionnées les éruptions volcaniques, feux de forêts, glissements de terrain, coulées de boue et tempêtes de neiges tout aussi dévastatrices.

    Bien-que toutes ces catastrophes ne puissent être attribuées aux effets des changements climatiques, il est certain qu’elles entraineront une immense mobilisation de la communauté internationale et le début d’une campagne médiatique qui mettra le « Climat » au centre des enjeux géopolitiques majeurs de la planète. La question de la « Responsabilité humaine » sera de plus en plus mise en avant, et une « Guerre » contre le CO2 sera officiellement déclenchée.

    Une chose est donc certaine, en Afrique comme partout ailleurs le climat change. Même en l’absence de toutes études statistiques fiables, ses effets seront particulièrement visibles sur l’ensemble du continent. C’est notamment le cas en Afrique du Nord, où on remarquera une disparition progressive des plages aux abords de la Méditerranée au profit de l’érosion des sols de l’ordre de 2 à 5 millimètres/an, du fait de l’élévation du niveau de la mer. L’une des conséquences directes de cette élévation du niveau de la mer sera l’hyper-salinisation des eaux du Delta du Nil dont les ressources halieutiques et le rendement agricole seront gravement menacés. Ce sera notamment le cas des installations d’Alexandrie et de Port Saïd, régions les plus vitales d’Egypte en ce qui concerne les populations de poissons d’eaux douces, les plaines cultivables et les plages touristiques. Le Maroc connaitra également en Novembre 2014 des inondations faisant plus de 32 morts dans sa région désertique en proie à de fortes précipitations.

    De même en Afrique Centrale on constatera une disparition progressive du Lac Tchad, dont la superficie passera de 25 000 Km² en 1960 à 1500 KM² en 2000 en raison du déficit de pluviosité dans cette région. En Afrique de l’Est et plus particulièrement dans la corne de l’Afrique, on observera un prolongement des périodes de sècheresse, entrainant des conséquences graves sur l’agriculture, l’élevage et la santé. Ce sera le cas de la redoutable sècheresse que subira cette région en 2011. Bien qu’elle soit loin d’égaler la sècheresse de 1983 et son record de300 000 morts en Ethiopie, la sècheresse de 2011 menacera plus de 10 millions de personnes, entrainant des déplacements et des vagues de famine en Ethiopie, en Somalie et au Kenya.

    On pourra également observer une disparition de plus de 82% de la calotte glaciaire au sommet du Mont Kibo sur le Kilimandjaro entre 1912 et 2002, preuve inéluctable des changements climatiques dans cette région de l’Afrique. Cette disparition des glaciers pourrait également s’étendre au Ruwenzori en Ouganda et au Mont Kenya, entrainant des conséquences néfastes sur le cours des rivières et sur le tourisme, principale source de revenus de ces pays (GRID-Arendal, 2002).

    En Afrique de l’Ouest par contre, on observera un disfonctionnement du cycle des saisons avec pour conséquences des saisons de pluies plus longues et des inondations de plus en plus dévastatrices pour les pays situés sur le Golf de Guinée. C’est notamment le cas du Burkina Faso qui connaitra une vague d’inondations en 2013 avec un léger bilan de 2 morts. Pour ce qui est des pays situés sur la zone Sahélo-saharienne tels que la Mali, la Mauritanie, le Sénégal et le Niger, l’absence de pluviosité aura plutôt pour conséquence une diminution des ressources en eaux, un faible rendement agricole et une avancée du désert.

    D’après une étude menée en 2002 par le Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE) et son centre associé GRID-Arendal (4), le continent Africain aurait connu un réchauffement moyen d’environ 0,7⁰C au cours du 20e siècle. Bien-que les causes exactes des changements de températures, des niveaux de précipitations ou des manifestations

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