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1792, Le Diable s'appelait André Pomme
1792, Le Diable s'appelait André Pomme
1792, Le Diable s'appelait André Pomme
Livre électronique197 pages3 heures

1792, Le Diable s'appelait André Pomme

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À propos de ce livre électronique

André POMME, dit POMME l'Américain, ce député Conventionnel est passé totalement inaperçu dans l'histoire de la Révolution française... Et pourtant, toujours dans le secret, il en fut un des principaux acteurs ! Avant la Révolution , il est un des fondateurs du toujours mystérieux Grand Chapitre Général du Grand Orient de France; certainement impliqué dans l'affaire du collier de la reine, il est obligé de s'exiler en Guyane, colonie dont il deviendra le premier député... Alors qu'il siège à la Convention, il y est un des plus violents adversaires du clergé romain, qu'il propose d'envoyer en Guyane pour y remplacer les esclaves noirs... Il passera des paroles aux actes en expédiant d'abord les religieux français, puis les belges... Fils d'un chef contre - révolutionnaire, André POMME profitera de la situation et deviendra le principal agent de renseignement de la Convention, en Provence... Dés le début du règne de Napoléon, l'homme sera remercié pour ses bons et loyaux services et regagnera Arles sa ville natale, dont il sera désigné maire en 1815... Arles la Catholique, une des capitales de la Contre - Révolution, le banira à jamais de sa mémoire... Le diable n'y avait pas sa place...
LangueFrançais
Date de sortie7 janv. 2013
ISBN9782312007151
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    Aperçu du livre

    1792, Le Diable s'appelait André Pomme - Max Daniel

    978-2-312-00715-1

    Introduction

    Le 24 juin 1793, l’Assemblée Nationale édictait la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. En prenant cette décision les députés, faisaient désormais de la France, ce grand pays que tous les habitants de la Terre nous envient ! Au demeurant, la France faisait encore partie de ces pays dits esclavagistes, c’est à dire de ces endroits dans lesquels l’homme qui n’était pas blanc, n’était rien d’autre qu’une marchandise ! Le mot « esclavage » n’apparaissant pas dans le texte, était-ce un simple oubli des élus ?…

    En fait, la volonté manifeste de supprimer l’esclavage n’apparut officiellement que le 4 février 1794, lorsque la Convention Nationale décida enfin : « … l’esclavage des nègres dans toutes les colonies est aboli, tous les hommes sans distinction de couleur, domiciliés dans les colonies sont citoyens français, et jouiront de tous les droits assurés par la Constitution ». L’esclavage des hommes de couleur étant enfin abolie ; une question toute aussi simple que complexe se posa alors dans les esprits de tous ces gens intéressés de près ou de loin, par le commerce des êtres humains : par qui allait – on désormais remplacer cette main d’œuvre gratuite ?..

    Il se trouve, que la colonie française qui semblait le plus avoir utilisé la traite négrière, fut la Guyane. Aussi, dès 1792, les colons du lieu envoyèrent sur Paris, un délégué chargé de plaider leur cause devant les Républicains…

    Paradoxalement, cet homme a totalement échappé à la curiosité des historiens ; il s’agit d’un certain André Pomme, un homme au passé curieux né à Arles en Provence, que je n’hésite pas à classer dans le casier des grands oubliés de l’Histoire de France … Tant il est vrai, qu’après avoir étudié sa vie pendant près de cinq ans, j’avoue que j’ai encore beaucoup de mal à en parler et à plus forte raison, à coucher sur le papier les quelques indices biographiques qui ont été conservés dans les archives de nos bibliothèques … Et pourtant, il apparaît que cet homme qui va devenir un des plus implacables députés de la Convention, a activement collaboré avec les principaux acteurs de la Révolution française. De nos jours, force est de constater que rien n’a transpiré de sa vie pourtant si riche en évènements pour le moins sulfureux !

    Comment avait-il pu se faire que le souvenir d’André Pomme reste ainsi enfoui pendant plus de deux siècles dans les recoins de notre mémoire collective ? À quoi donc, était dû cet oubli de la collectivité et les nombreuses lacunes biographiques qui cernaient le personnage ? Voici donc, comment à l’heure actuelle, on peut résumer la vie de cet homme… Invisible !

    Ce n’est pas tout à fait un hasard si en effet, André Pomme doit être considéré comme un de ces « Oubliés de l’Histoire », tant il est vrai que les quarante premières années de sa longue vie, seront marquées par le sceau du secret ! Le secret ! Un domaine dans lequel Pomme s’est ingénié à évoluer durant toute sa vie !

    Placé sous l’autorité d’un père arriviste, Pomme est devenu très tôt dans sa jeunesse (à l’âge de neuf ans) membre d’un ordre religieux qui semble avoir exercé en France, un véritable pouvoir occulte. Dès les premiers instants de sa vie d’abbé il rejoint en Picardie, l’ombre d’une loge maçonnique. Muté à Paris, à l’Enclos du Temple, il devient le principal collaborateur de l’homme qui dirigeait l’Ordre de Malte en France.

    Pour une raison encore inexpliquée, mais sur laquelle planent bien entendu quelques doutes, le jeune abbé quittera soudainement la soutane et la France métropolitaine. Ceci au profit d’une vie laïque dans la possession française d’outre – atlantique qu’est la Guyane. Grâce aux finances paternelles et probablement à quelques soutiens occultes, Pomme arrive à se créer dans cette terre lointaine qu’est la France Équinoxiale, une sorte d’image de marque qui, lorsque la Révolution éclate, va le conduire de façon encore une fois, pour le moins douteuse, vers le poste de député de la Guyane à la Convention Nationale…

    Une courte mais bien remplie, carrière politique, commence alors pour cet arlésien. Encore une fois, son travail en tant que député va pour le moins, sentir le souffre, en ce sens que les quelques moments que ce politicien jacobin passera à Paris, seront employés essentiellement à édicter à ses confrères, des projets d’anéantissements des catholiques romains. Le but de sa venue en France apparaît rapidement évident : venu en métropole pour plaider la cause des esclavagistes de Guyane, il proposera ni plus ni moins aux futurs Conventionnels de remplacer les esclaves Noirs par les religieux français réfractaires au serment constitutionnel ! Proche des idées de Maximilien de Robespierre, André Pomme est en effet l’auteur de l’unique projet de l’Histoire de France visant à déporter en Guyane, tous les ministres du culte catholique de la métropole ! Son ombre planera sur la plupart des grandes affaires déchristianisatrices de la Révolution française, en France mais aussi en Belgique.

    Le reste de son emploi du temps de député, Pomme le passera en missions la plupart du temps secrètes, dans les provinces françaises et tout particulièrement dans les environs d’Arles, capitale avec Nîmes de la Contre – Révolution, dont son royaliste de père fut l’un des meneurs les plus actifs …

    André Pomme est intervenu très discrètement dans la toute aussi triste « Affaire de Vendée », ce qui lui donna l’occasion de trahir un de ses amis les plus intimes : le Conventionnel, Jean Baptiste Carrier ! Le nom de Pomme ne peut être dissocié bien entendu des bagnes flottants qui ne furent rien d’autre qu’une première étape (ratée) vers la déportation…

    Ce député de Guyane qui apparaît dorénavant comme un des très discrets ténors de la Terreur, continua son œuvre sous Thermidor jusqu’au moment où Bonaparte, soucieux de rétablir des relations entre le Vatican et la France, remettra quasiment les prêtres dans leurs droits pré-révolutionnaires. Alors, le Concordat entre Rome et Paris va indirectement ramener André Pomme au pays natal pour une bien longue retraite, laquelle couvrira les quarante dernières années de sa vie.

    Ce fut certainement son radicalisme Jacobin, qui fit de lui, un des damnés de l’Histoire de France. N’ayant pas été présent lors de la mise en accusation de Louis XVI, il ne sera pas expulsé du territoire par les royalistes de la Restauration. Mais il est vrai qu’une fois retiré dans sa ville natale, le député haï de ses opposants et tenu à l’écart par les quelques Jacobins arlésiens ayant survécu aux Compagnies du Soleil, sera confiné à un isolement social pour le restant de ses jours.

    Fidèle à sa conception de la République laïque et type même de l’ecclésiastique devenu jacobin, André Pomme est resté un personnage inflexible durant toute sa vie ; il apparaît que la personnalité de l’individu se caractérisait par une stricte aridité de sentiments, laquelle se retrouvait dans chacun des actes publics ou privés de son existence. Inspiré par la ligne philosophique des républicains de l’Antiquité que furent Socrate, Platon et Pythagore, André Pomme appartiendra très certainement au très discret cénacle maçonnique des Illuminés Français, notre pendant national des fameux Illuminés de Bavière.

    Devenu au fil de la Révolution un partisan inconditionnel d’une République délivrée du joug des religieux, cet homme doit pourtant être considéré de nos jours, comme un des grands bâtisseurs de notre République laïque !

    De la Religion à l’Athéisme

    Je ne m’attarderai pas sur l’origine de la famille Pomme. Globalement, ces gens appartenaient à la grande bourgeoisie arlésienne. Le père d’André n’était autre que le célèbre docteur Pierre Pomme, un des médecins préférés de la famille royale ; sa mère, Thérèse Barbaroux, descendait par son père d’une lignée de riches négociants locaux et par sa mère de la famille Reybaud, notaires et autres gens de loi.

    Le couple verra naître trois enfants dont Jean Antoine (1751), Thérèse (1753) et enfin André en 1756. La tradition de l’époque, répartissait ainsi la destinée des enfants : l’aîné des garçons, Jean Antoine, devait devenir l’héritier, il le deviendra ; la fille devait être « bien mariée », et ce sera le cas. Et toujours comme la tradition l’exigeait, le cadet André, allait être un homme d’Église : et là aussi, les coutumes ancestrales s’appliquèrent … Si ce n’est que l’Histoire des hommes et celle de la France allait en décider autrement !..

    Instruit dès son plus jeune âge par les meilleurs enseignants de l’époque, puis imbibé dès les premières années de sa vie d’adulte, par l’esprit des philosophes républicains de l’Antiquité, il aimera toute sa vie, le Pouvoir en tant que tel ; ainsi, quel que soit l’institution dans laquelle il évoluera, il y occupera les plus hautes responsabilités !

    La formation d’André Pomme, type même du « curé jacobin » allait, évoluer d’une stricte et très complète éducation catholique familiale puis personnelle, vers une conception philosophique athée, toute aussi rigide qu’intransigeante, laquelle devait l’emmener à commettre l’impensable, tout au moins pour un ancien curé, issu d’une famille proche du roi de France et profondément conservatrice … Comment l’individu en était-il arrivé – là ?

    J’observe que très tôt le thème de la Guyane, occupa certainement, une place de choix, dans l’esprit arriviste de cette famille provençale …

    Nous sommes en fin 1762 ; le gouvernement français dirigé par Choiseul, s’intéresse de près à l’expansion économique des colonies d’Amérique et tout particulièrement à celle de la Guyane, car il se dit en France que les Jésuites, premiers colons de cette contrée, y font fortune et que grâce à cette colonie, ils seraient parmi les premiers pourvoyeurs de finances du Vatican ! L’État français déjà à la limite de la banqueroute a besoin d’argent, et la Guyane devenue terre de grands profits semble bien être la terre promise pour bon nombre de dirigeants du royaume !

    De toute évidence, Choiseul sait qu’une telle entreprise risque de coûter fort cher au gouvernement français ; il sait aussi que pour établir une économie durable loin de la France sans que cette dernière ne soit un fardeau pour le pays, il va lui falloir la collaboration d’hommes déterminés, entièrement au service de la France et si possible quelque peu désintéressés ou en manque d’argent (ce qui est quelque part la même chose en matière de motivation) ; en ce sens les religieux sont une aubaine pour les gouvernants.

    L’établissement et la réussite des Jésuites en Guyane, sont d’une certaine façon le fil conducteur de sa pensée. De toute évidence les Jésuites de Guyane, qui étaient au service entier et total du Vatican, ne lui serviraient à rien ; il lui fallait donc trouver un Ordre prêt à se mouiller pour la France, qui accepte de partir dans cette contrée et donc qui d’une certaine façon accepte d’en assumer tous les risques.

    L’Ordre de Malte lui semble tout indiqué ! Beaucoup d’éléments favorables plaident en sa faveur ; d’abord, les trois-quarts de ses chevaliers sont originaires de la noblesse française et occupent une situation prépondérante dans l’organisation de l’Ordre, ce qui est un gage non négligeable de confiance ; d’autre part les expériences militaires et religieuses mais passées de l’Ordre de Malte dans les pays exotiques, lui attribuent aussi une place de choix dans le cœur du ministre. Un autre élément de réflexion, celui-ci concernant la surpopulation de l’île de Malte qui cherche à s’agrandir sur le plan géographique.

    Tout ceci décide alors Choiseul à s’adresser en cette fin d’année 1762 au Grand Maître de l’Ordre de Malte, Emmanuel Pinto de Fonseca … Pour manipuler la noblesse française de l’Ordre de Malte, Choiseul a « sous la main », Etienne - François Turgot, chevalier non Profés de Malte, frère aîné d’Anne - Robert, le célèbre économiste.

    Etienne François Turgot, chargé par Choiseul pour conduire l’entreprise à bon port, va mener sa mission à la ruine et sera responsable avec son équipe de la mort de plus de 10 000 personnes qui émigrèrent vers ce « nouvel Eldorado ». Nous reparlerons plus loin de cette désastreuse aventure qui n’eut de mérite que d’avoir rappelé au futur Conventionnel André Pomme, que l’on pouvait en se servant des régions tropicales, se débarrasser de certains hommes en mettant toute la responsabilité sur les situations endémiques.

    Mandaté par Choiseul, Turgot s’adresse derechef au Grand Maître de l’Ordre de Malte et lui fait valoir que chaque partie trouvera son compte dans l’affaire : la France verra sa colonie se développer et l’Ordre sera assuré dit-il, d’une part de faire de sérieux profits, et d’autre part de pouvoir alléger la population de l’île de Malte de son encombrante population grecque, que Turgot assimile dans son discours à des « esclaves blancs » ! Cette même pensée animera André Pomme lors de la rédaction de son projet de « transportation ».

    Hélas pour Turgot, le grand Maître assisté il est vrai de conseillers performants, a flairé le piège ; celui-ci va habillement se détourner de la proposition du gouvernement français. « Contrairement à l’idée répandue » dit-il, « les Maltais n’ont nullement envie de s’expatrier, d’ailleurs ils ne sont pas aussi nombreux qu’on ne le dit et ils ne sauraient se fixer dans un pays inconnu d’eux et en plus ayant un climat malsain ». Ceci étant, le représentant maltais n’a rien contre le départ de quelques familles, si bien sûr elles sont attirées par le projet français ! Et pour en quelque sorte se faire pardonner, le Grand Maître s’engagea « à donner à la France toutes les graines, plantes et animaux » que souhaiteraient emporter les chefs de l’expédition française ! Turgot ayant raté le coche, alla chercher ailleurs la population convoitée !

    Dans le cadre de la migration des populations que Turgot va faire partir vers la Guyane, la Provence, va jouer un rôle important. Parmi les peuples étrangers qui postulèrent pour un départ dans la colonie française, les allemands furent très demandeurs d’asile.

    À cette époque-là, un grand négociant marseillais Georges de Roux, cherchait désespérément de la main-d’œuvre pour son immense propriété agricole de la région ; en secret, il caressait l’espoir de se servir d’une main-d’œuvre gratuite à laquelle il allait proposer en échange, le gîte et le couvert. Quelques 2 000 allemands intéressés par « l’aubaine » de la Guyane, s’entassèrent à la frontière franco-allemande de la région strasbourgeoise, et attendirent un signe clément du gouvernement français pour rentrer dans le pays. L’aventure était d’autant plus tentante que les dirigeants français leur avait promis de leur payer tous les frais occasionnés par le déplacement !

    La relation de cause à effet s’établit rapidement et de Roux fit la proposition aux gouvernants d’héberger quelques temps les 2 000 allemands dans sa propriété de Marseille en attendant que ces derniers partissent pour la Guyane, tout ceci en caressant le secret espoir que cette main d’œuvre gratuite resterait le plus longtemps possible en Provence !… Hélas pour lui, les allemands arrivés en Provence, se refusèrent à ce type de travail bénévole et l’entreprise tournât vite à l’échec pour le riche et peu scrupuleux négociant marseillais ; deux mois plus tard les germains réussirent à quitter le sol français et partirent pour ce qu’ils considéraient déjà comme un paradis financier.

    Ce qu’il faut retenir de l’histoire, c’est que l’affaire fit grand bruit en Provence et ne laissa pas les populations indifférentes. Pensez donc, 2 000 allemands dans la région marseillaise qui parlaient d’aller faire fortune en Guyane, tous frais payés par la France ! Pierre, le père d’André Pomme suivait très certainement de près l’affaire de la Guyane. Il était partisan de l’idée qui consistait à dire que seul un Ordre religieux pouvait venir à bout de l’entreprise guyanaise ; le fait que les Jésuites soient chassés du territoire et…de ses colonies, allait le conforter dans ce raisonnement et les Jésuites étant discrédités, le seul Ordre capable de faire face à une telle entreprise restait toujours, le tout puissant Ordre de Malte…

    En 1765, lorsque André entra dans sa neuvième année, et qu’il fallut déjà penser à son avenir, les Jésuites venaient juste d’être expulsés de France et probablement dépossédés de leurs immenses propriétés de la Guyane française ! Le docteur Pomme était maintenant persuadé que tôt ou tard l’Ordre de Malte prendrai pied en terre guyanaise en lieu et place des Jésuites. Pour lui, le devenir de son fils était alors tout tracé : de par ses relations privilégiées avec la famille royale, il allait en faire un membre bien placé de l’Ordre et si le moment de partir en Guyane devait un jour se présenter, André serait alors en première ligne parmi les notables de l’Ordre et la fortune lui serait ainsi assurée…

    Le fait est qu’André, tout comme autrefois certains de ses ancêtres entra dans les rangs de l’Ordre de Malte. Après avoir effectué son éducation religieuse au sein de l’un

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