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L'alchimie du bien commun
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L'alchimie du bien commun
Livre électronique343 pages2 heures

L'alchimie du bien commun

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À propos de ce livre électronique

Dans le contexte de transformation profonde de notre société, nous avons collectivement besoin d’exemples inspirants pour nous éclairer.
La Fondation pour la Co-construction du bien commun est convaincue que l’alchimie nécessaire repose sur l’alliage entre des Hommes engagés, des Projets de long terme et des Territoires à l’écoute des besoins et des réponses émergentes. Au travers de ce livre, elle vous invite à (re)découvrir sa promotion 2018 d’ « Artisans du bien commun » (Elena Lasida, Florence Gilbert, Laurence Tiennot-Herment et Sylvain Waserman), de « Projets Cèdre du Liban » (Simplon, Unis-Cité, Carrefour des innovations sociales, Le Pacte Civique et United Way - L’Alliance), ainsi que de « Territoires de confiance » (Loos-en-Gohelle, Bressuire, Charenton et Figeac).
Vous découvrirez aussi le cheminement d’une décennie de recherche empirique qui retrace les racines du mouvement de Co-construction du bien commun qui s’accélère en France et à l’international. Vous ne regretterez pas ce voyage passionnant qui explore les défis collectifs de notre société et les moyens concrets pour les relever.
LangueFrançais
Date de sortie2 oct. 2018
ISBN9782956522911
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    L'alchimie du bien commun - Fondation pour la Co-construction du Bien Commun

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    L’alchimie

    du bien commun

    Fondation pour la Co-construction du Bien Commun

    Sous la direction de Charles-Benoit Heidsieck

    L’alchimie

    du bien commun

    13 « Artisans du bien commun »,

    « Projets Cèdre du Liban »

    et « Territoires de confiance »

    nous donnent confiance dans l’avenir !

    Editions Le RAMEAU

    1 allée Charles V – 94300 Vincennes

    © Editions Le RAMEAU, 2018

    ISBN : 978-2-9565229-1-1

    Préface

    Pour construire le bien commun, changeons nos manières de faire

    Daniel

    Lebègue

    ,

    Président d’honneur de l’

    orse

    Président du Conseil scientifique de la Fondation pour la Co-construction du bien commun

    Construire le bien commun n’est plus aujourd’hui de la seule responsabilité de l’État. C’est l’affaire de tous : acteurs publics, entreprises, syndicats, associations, citoyens. Si ce constat est largement partagé, nous n’avons pas encore suffisamment fait évoluer nos modes d’action de manière à traduire dans la réalité cette volonté et cette capacité à co – construire le bien commun.

    L’initiative du rameau et de son président Charles Benoît Heidsieck de créer la Fondation pour la Co-construction du bien commun répond à l’objectif de donner à tous les acteurs l’envie et les moyens d’agir ensemble. Pour ce faire, la Fondation a demandé à un Conseil scientifique que j’anime et qui associe des acteurs et porteurs de projets reconnus (élus locaux, responsables d’entreprises, associatifs…), d’identifier et de valoriser chaque année des acteurs innovants, des projets porteurs d’avenir, des territoires en mouvement de manière à enclencher une dynamique collective.

    C’est ce premier travail, qui ne prétend ni à l’exhaustivité, ni à l’objectivité, qui constitue la matière de cet ouvrage « L’Alchimie du bien commun ». Il n’a pas d’autre ambition que de donner au plus grand nombre possible de nos concitoyens l’envie et la confiance de faire germer les cent et les milles fleurs de l’innovation et du bien commun.

    Introduction

    Prendre le temps de comprendre hier pour inventer demain !

    Charles-Benoît

    Heidsieck

    ,

    Co-Président – Fondateur de la Fondation

    pour la Co-construction du bien commun

    Lorsque la Fondation pour la Co-construction du bien commun a été créée en décembre 2016, à l’occasion des dix ans du rameau, l’objectif était clair : valoriser les exemples inspirants qui nous donnent collectivement confiance dans l’avenir. 18 mois après, force est de constater que l’initiative était utile et qu’elle correspond à une véritable attente.

    2018 est un grand millésime pour les alliances innovantes au service du bien commun. Des éléments tangibles prouvent aujourd’hui que nous sommes à maturité pour passer à une nouvelle étape. Citons quelques exemples : le colloque « L’intérêt général, dès aujourd’hui l’affaire de tous ? » en janvier¹, le lancement de French Impact en février², le rapport « Entreprise, objet d’intérêt collectif » en mars³, le rapport « Pour une politique de vie associative ambitieuse et le développement d’une société de l’engagement » en mai⁴, le rapport sur l’appropriation des

    odd

    en France⁵ et le rapport « La Responsabilité Territoriale de l’Entreprise » en juillet⁶, les guides « L’investissement sociétal en actions⁷ ! » et « Construire ensemble l’engagement territorial des entreprises⁸ » en octobre… et ce livre sur l’Alchimie du bien commun ! L’invitation à relever le défi d’un nouveau modèle de société est donc définitivement posé.

    Nous pouvons suivre cette voie avec enthousiasme car nous en connaissons les conditions. L’engagement est notre levier prioritaire, et l’alchimie du bien commun en est le chemin. Elle repose sur l’alliage entre la volonté des Hommes, la qualité des projets et la réceptivité des territoires. Nous avons aujourd’hui toutes les clés en main pour décider de notre avenir à la fois individuellement et collectivement. Alors, saisissons cette formidable opportunité pour (re)donner espoir dans notre capacité collective à inventer les solutions pertinentes pour répondre aux nouveaux besoins, et en priorité ceux des plus fragiles d’entre nous. Le Lien Commun est notre force, et nous pouvons faire le « pari de la confiance ». L’avenir sera notre seul juge. N’attendons plus, agissons !

    Que ce livre puisse nous donner des pistes pour les jours, les mois et les années à venir. Les exemples inspirants sont nombreux, qu’ils nous éclairent et nous guident vers un xxie siècle plus fraternel, équitable et durable.

    Bonne lecture !

    Partie I

    Les enjeux de la co-construction

    du bien commun

    « Ce sont nos crimes multipliés qui ont changé la nature des saisons et qui ont altéré leur utile température. (…) Nous louons la bienfaisance ; et nous ne soulageons point l’indigent. (…). Nous nous conduisons envers les misérables avec une économie sordide. Nos magasins regorgent, trop étroits pour contenir toutes nos provisions, et nous ne sommes pas touchés du sort de celui qui est dans la détresse. »

    Texte écrit au… ive siècle par Saint Basile de Césarée (329-374)

    Chapitre 1. Les mutations de l’intérêt général

    Du rapport « Intérêt général : nouveaux enjeux, nouvelles alliances, nouvelle gouvernance⁹ » aux Actes du colloque « Intérêt général : dès aujourd’hui l’affaire de tous¹⁰ ? », en passant par le livre collectif « Bien commun : vers la fin des arrogances¹¹ ! », le cheminement collectif sur les évolutions de l’intérêt général en France a été profondément éclairé ces dernières années.

    Dans le contexte mouvant que nous connaissons, c’est signe d’espoir dans notre capacité collective à relever les défis de ce début de xxie siècle. Alors, que retenir en synthèse de ce cheminement ?

    Réussir une triple articulation

    Le premier enseignement concerne l’ampleur de la transformation que nous vivons actuellement. Pour l’appréhender avec pertinence, il convient de sortir de la logique en silo que nous appliquons trop souvent pour nous doter d’une réelle vision systémique. Seule une analyse à 360° permet en effet de comprendre les enjeux. Elle permet de souligner l’importance de réussir une triple articulation : entre les domaines d’actions, entre les acteurs et entre les territoires.

    Réussir l’articulation de 3 enjeux.

    A9R3A21

    L’interaction sectorielle

    Près de 6 millions de chômeurs en France, 13,6 % de la population française sous le seuil de pauvreté, 100.000 décrocheurs scolaires par an, 21,7 % des espèces recensées en risque de disparition… Autant de chiffres qui à eux seuls justifient une mobilisation collective. Pourtant, au-delà d’une capacité de répondre à chacun de ces défis, c’est leur articulation qu’il convient de comprendre car il n’est plus possible de séparer les dimensions économiques, sociales, sociétales et environnementales. L’interaction entre elles est tout autant déterminante que l’action sur chacune d’elles.

    Dans le livre collectif « Bien commun : vers la fin des arrogances¹² ! », les liens entre 5 défis complémentaires sont décrits : la crise écologique, la mutation économique, la transformation sociale, la révolution de la santé, et le saut quantique numérique. Il est en effet très intéressant de constater combien les relations entre les domaines sont profondément interconnectés. D’où la limite de ne vouloir en traiter qu’un à la fois.

    Les études du plan quinquennal de l’Observatoire des partenariats menées de 2013 à 2017 ont permis d’analyser les fragilités prioritaires sur les 13 régions françaises¹³. Il donne un regard croisé de la perception des citoyens, des maires, des dirigeants d’entreprise et des responsables associatifs. Chacun a un angle particulier pour mettre en lumière les fragilités de son territoire, mais il y a une très grande cohérence dans les approches, et surtout une évidence sur la nécessité d’articuler les différents domaines entre eux.

    S’il est difficile de se doter d’une vision systémique à grande échelle, sur un territoire de proximité, cet exercice prend tout son sens. C’est pourquoi l’approche territoriale se développe très fortement depuis quelques années. Le territoire est devenu le lieu d’expérimentation d’une meilleure articulation des solutions.

    La cohérence territoriale

    Le lien entre les territoires est la seconde articulation à réussir. La cohérence entre les différents territoires – du local à l’international – est indispensable. Une étude de l’ocde menée en 2013 sur les 36 pays de l’ocde démontre très clairement que la corrélation entre performance économique et performance sociale est d’autant plus forte que les niveaux infra-territoriaux des pays étudiés sont en pleine cohérence.

    Les travaux sur la co-construction territoriale¹⁴ expliquent pourquoi cette cohérence doit partir d’une compréhension des spécificités des territoires de proximité. La capacité à y répondre tout en se fixant un cadre de référence sur un plan national, voire international, est une nécessité pour que les effets puissent être réels et durables. Cette articulation est complexe car nous avons jusqu’alors privilégié soit une approche « bottum up » qui a l’avantage d’être adaptée aux besoins de proximité, mais n’assure que rarement une cohérence de l’ensemble, soit une approche « top down » qui ne tient souvent pas assez compte des spécificités locales, souhaitant imposer un modèle unique et centralisé qui s’adapte de moins en moins aux besoins de personnalisation en fonction des réalités locales.

    Trouver le juste équilibre entre les différents niveaux territoriaux est donc la seconde face de ce « Rubik’s Cube » des enjeux collectifs à articuler. Cela introduit bien la troisième face – celle des acteurs – dans la mesure où c’est sur les territoires qu’émerge progressivement la capacité à co-construire des solutions entre acteurs complémentaires.

    La co-construction entre acteurs

    Les alliances entre acteurs de « mondes » différents deviennent en effet un levier stratégique pour que les différents acteurs soient en mesure d’inventer les réponses adaptées aux nouveaux besoins. La légitimité de la capacité d’action des pouvoirs publics, des entreprises, des structures d’intérêt général, des acteurs académiques et des citoyens est complémentaire. Les associer permet de trouver des solutions là où chacun est limité par son propre modèle.

    La co-construction est une nouvelle méthode. Elle permet de faire émerger des innovations sociétales à la hauteur des défis collectifs actuels. Elle favorise l’invention de réponses qui réduisent les fragilités et créent de nouveaux moteurs de croissance et d’emploi. Elle a lentement et progressivement émergé en France depuis une décennie.

    Cette méthode s’incarne sur les territoires car c’est le lieu où il est possible d’associer des compétences complémentaires d’acteurs riches de leurs différences.

    En synthèse, l’ampleur des transformations actuelles exige de prendre du recul pour analyser comment réussir une réelle cohérence entre les actions publiques et privées menées. La situation nécessite une triple articulation :

    Plus qu’une réponse point par point, c’est la capacité à créer des solutions qui articulent ces trois enjeux qu’il est nécessaire de mettre en lumière pour nous permettre de relever les défis de ce début de xxie siècle. Pour cela, il convient de comprendre comment activer l’intérêt général.

    Activer l’intérêt général

    Le second enseignement des travaux réalisés est une qualification des leviers à utiliser pour rendre actif le concept d’intérêt général sur laquelle la France s’appuie pour impulser une dynamique collective. « En France, l’intérêt général qui a longtemps été une réponse est devenue une question ! ». C’est sur ce constat partagé qu’un groupe pluridisciplinaire de 16 personnalités qualifiées a décidé d’investiguer la question en 2014, en se donnant le temps de qualifier le sujet en profondeur¹⁵.

    Bien que par nature universel et intemporel, l’intérêt général a besoin de s’incarner dans le temps et dans l’espace pour devenir un principe actif. Pour cela, il peut s’appuyer sur 3 leviers : la vision partagée, l'action collective transformatrice et la gestion régulatrice.

    Activer les 3 leviers de l’intérêt général.

    A9R3A25

    Articuler vision partagée, gestion régulatrice et action collective transformatrice

    Face aux mutations actuelles de la société, l’enjeu n’est pas tant de vouloir changer le concept structurant de l’intérêt général, colonne vertébrale de l’unité française depuis 2.000 ans, mais de redéfinir l’équilibre des leviers : Vision – Action – Gestion.

    La vision partagée permet de mobiliser les énergies et de faire adhérer à un projet collectif qui engage chacun au service de tous. L’action collective transformatrice permet de co-construire des solutions qui ne pourraient être inventées autrement. La gestion régulatrice permet de faire les arbitrages nécessaires pour assurer un vivre ensemble harmonieux.

    Chacun des 3 leviers pose des questions qui permettent de comprendre l’enjeu de les articuler :

    – Vision partagée : alors que le « contrat social » était jusqu’alors fondé sur des valeurs positives (la Paix, le Progrès…), il semble s’orienter aujourd’hui vers un objectif plus anxiogène : « sauver l’humanité ». Passant de l’espoir d’un avenir meilleur à la crainte du pire, notre projet collectif est-il suffisant pour donner confiance dans l’avenir et envie d’y être contributeur ? En septembre 2015, les États ont posé le cadre collectif des Objectifs du Développement Durable (odd). En France, le Pacte Civique a proposé une méthode pour mobiliser chacun vers un avenir plus porteur de fraternité. Ces cadres – et d’autres – peuvent-il contribuer à (ré)enchanter la France ? Si oui, comment ?

    – Action collective transformatrice : longtemps sous-estimé, voire parfois nié à certaines périodes de notre histoire, le rôle des organisations, publiques et privées, pour contribuer à l’intérêt général est aujourd’hui de mieux en mieux reconnu. Organisation publiques, associations, entreprises, fondations, acteurs académiques… chacun a un rôle à jouer dans un monde en profonde refondation. Ces différentes organisations, riches de leurs différences, inventent de nouveaux modèles pour répondre aux enjeux économiques, sociaux, environnementaux et sociétaux. Au-delà d’une action en silo, c’est dans l’articulation des actions de chacun, et dans la capacité à faire alliance qu’il est à la fois possible de réduire les fragilités et d’inventer de nouveaux moteurs de croissance et d’emploi. Quelles sont ces nouvelles alliances ? Quelles en sont les conditions de réussite ?

    – Gestion régulatrice : l’équilibre entre épanouissement personnel et cadre collectif est un art complexe. À l’heure où l’autorité des pères est remise en cause par celle des pairs, se pose la question de la légitimité pour arbitrer. Longtemps fondée sur la seule légitimité représentative, la gestion régulatrice s’est lentement et progressivement ouverte à la légitimité délibérative, puis participative. C’est un mouvement lent face à une attente de plus en plus forte. Le territoire est-il le lieu pour inventer de nouvelles modalités de gouvernance de l’intérêt général ? Si oui, comment sécuriser une cohérence entre la prise en compte des spécificités des besoins locaux dans le cadre d’une unité nationale nécessaire à garantir une solidarité collective ?

    Réinventer le « juste » barycentre

    Le choix collectif à réaliser est donc l’équilibre entre ces trois leviers : Vision – Action – Gestion. Selon le barycentre choisi et l’ordre des priorités les

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