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L'organisation Wong: Un techno-thriller captivant
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L'organisation Wong: Un techno-thriller captivant
Livre électronique157 pages2 heures

L'organisation Wong: Un techno-thriller captivant

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À propos de ce livre électronique

P.J. Morel mène l’enquête et nous entraîne à la rencontre des technologies du futur dans un monde de plus en plus chaotique

En 2020, le monde est plus que jamais confronté à ses propres turpitudes. La course à la consommation a engendré un accroissement des activités de production, devenant de moins en moins soutenable pour la planète. Malgré tous les progrès technologiques, la lutte contre la pollution et le réchauffement climatique s’enlise. Journaliste scientifique, P.J. Morel est envoyé aux États-Unis pour rédiger un article sur les nouvelles nanotechnologies et le potentiel qu’elles représentent pour la sauvegarde de la planète. Mais là-bas aussi, peu semblent préoccupés par ces enjeux pourtant cruciaux. Sauf peut-être l’organisation Wong, qui recrute à tout va parmi les anciens leaders de Big G, et amasse des fonds colossaux. Mais d’où sort exactement cette organisation, comment expliquer leur essor, aussi phénoménal que soudain, et surtout en quoi consistent leurs méthodes d’intervention, prônées comme révolutionnaires ? P.J. est bien décidé à en savoir plus.

Un thriller technologique haletant !

EXTRAIT

Pierre-Jean Morel, tout le monde l’appelait P.J., était en mission, en tant que journaliste scientifique et auteur. Le patron de son journal, Votre Science, l’avait envoyé en Californie, divine Mecque de toutes les nouvelles technologies. Il devait y enquêter et trouver des sujets d’actualité concernant les « nanos » incluant : nanoparticules, nanotechnologies, nanomédecine… bref, tout sur le nano, façon de parler de ce qui a une taille d’un milliardième de mètre.

En ce début du printemps 2020, P.J. venait de fêter ses soixante-trois ans, âge critique concernant sa retraite française qu’il pouvait prendre dès lors, mais qui serait minuscule et insuffisante. Il lui fallait donc continuer avec quelques bons articles pouvant intéresser le patron radin de « Votre Science » et quelques journaux quotidiens, ou, peut-être en tirer un livre, les droits d’auteur pourraient ainsi doper son budget.

A PROPOS DE L’AUTEUR

Tout d'abord destiné à exercer le métier de professeur des collèges, mais devenu enseignant-chercheur ; formé en chimie organique, en biologie et en pharmacologie, Guy Adrian a poursuivi une carrière dans l'industrie pharmaceutique en tant que directeur de recherche, puis consultant en parcourant notre vaste monde. Après une retraite précoce, il s'est lancé dans la peinture figurative puis dans l'écriture de techno-thrillers. Résidant à Lyon, il essaye d'appliquer le précepte d'un célèbre lyonnais d'adoption : « Fais ce que voudras ! ». »
LangueFrançais
ÉditeurPublishroom
Date de sortie29 avr. 2016
ISBN9791023601329
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    Aperçu du livre

    L'organisation Wong - Guy Adrian

    CHAPITRE PREMIER

    Assis à la terrasse d’un restaurant de Fisherman’s Wharf de San Francisco, par une belle journée de mars, Pierre-Jean Morel contemplait la baie enveloppée d’une brume légère que le soleil de midi ne parvenait pas à dissiper. C’était le reste d’un brouillard tenace qui lui avait masqué la vue du Golden Gate pendant toute sa promenade de la matinée, le long de la côte, depuis le Pier.

    Là, il se sentait bien, reposé, heureux. « Ray-Ban » sur le nez, il observait les voiliers multicolores qui régataient au large. Le décor était parfait : une belle carte postale touristique qu’il admirait, là, assis derrière une table en bois brut, dernière d’une longue rangée alignée près de la rambarde du quai sur pilotis. À sa droite, sur quelques rochers, étaient vautrés des phoques immobiles qui réchauffaient au soleil leur masse flasque. Des mouettes allaient et venaient, puis s’élançaient pour aller pêcher un poisson ou un détritus tombé du quai. Quelques touristes étaient attablés en ce samedi de fin d’hiver.

    Le serveur empressé avait proposé à Pierre-Jean un grand verre de chardonnay provenant de la Nappa Valley toute proche, accompagné de pain beurré croustillant frotté d’ail qu’il mâchonnait en souriant, comme aurait fait un brave paysan français. Un bon verre de vin, du bon pain, que demander de plus ?

    Pierre-Jean Morel, tout le monde l’appelait P.J., était en mission, en tant que journaliste scientifique et auteur. Le patron de son journal, Votre Science, l’avait envoyé en Californie, divine Mecque de toutes les nouvelles technologies. Il devait y enquêter et trouver des sujets d’actualité concernant les « nanos » incluant : nanoparticules, nanotechnologies, nanomédecine… bref, tout sur le nano, façon de parler de ce qui a une taille d’un milliardième de mètre.

    En ce début du printemps 2020, P.J. venait de fêter ses soixante-trois ans, âge critique concernant sa retraite française qu’il pouvait prendre dès lors, mais qui serait minuscule et insuffisante. Il lui fallait donc continuer avec quelques bons articles pouvant intéresser le patron radin de « Votre Science » et quelques journaux quotidiens, ou, peut-être en tirer un livre, les droits d’auteur pourraient ainsi doper son budget. De formation, P.J. était un scientifique. Après son diplôme d’ingénieur-chimiste, il avait présenté une thèse dans le domaine des polymères et travaillé sur des modèles de piles à combustible destinées à fournir de l’électricité à partir d’hydrogène comme carburant, en produisant uniquement de l’eau, sans aucune pollution. Cette technologie était prometteuse car, dans les années 1980-1990, le pétrole était devenu rare et cher, et toutes les énergies renouvelables étaient développées dans l’urgence. P.J. se destinait alors à la recherche universitaire, mais l’absence de postes, les rivalités et les budgets insuffisants, le poussèrent à changer d’air. Il savait qu’il avait la plume facile pour rédiger des publications scientifiques et aussi des petites nouvelles ou des pastiches d’écrivains connus. Un soir, après son travail à l’université, il rédigea un livre de vulgarisation sur les piles à combustible et les utilisations prévisibles de l’hydrogène dans l’économie et les industries après 2000. Il réunit les meilleures pages de ce livre dans un article qu’il soumit à Votre Science qui l’accepta aussitôt, fait rare pour un auteur débutant. Son livre connut un franc succès dans le monde scientifique et au-delà. Il fut peu après invité en tant qu’ « expert » lors d’un débat sérieux sur Arte, avec comme thème les énergies du futur.

    Encouragé par ce succès, il avait quitté l’Université. Il fut embauché par la revue et emménagea dans un trois-pièces de la rue des Batignolles. Après ce premier « succès » de librairie, son statut de journaliste était bien établi. Son patron qui s’était passionné pour les problèmes du réchauffement climatique lui donna pour mission de publier mensuellement sur ce sujet des articles complets, bien documentés et illustrés, avec un budget conséquent pour payer pigistes, universitaires et spécialistes. En fait, le patron de Votre Science, Bertrand Dumont, était journaliste, son titre avait connu ses heures de gloire lors de la conquête spatiale dans les années 1960-1970, et depuis les ventes baissaient. Il était temps de trouver un sujet porteur : le réchauffement de la planète avec ses cortèges de calamités réelles ou supposées pouvait convenir. Seulement, l’autre revue mensuelle Science et futur avait tiré la première avec vingt pages illustrées sur le sujet, mais en donnant la part belle aux négationnistes du réchauffement, en particulier à l’ex-ministre de l’Éducation nationale Claude Allègre¹. C’était l’occasion rêvée pour Votre Science d’affirmer que le mensuel concurrent disait n’importe quoi et de partir en campagne. Les mois et les années qui suivirent, P.J. fut submergé de données statistiques, revues et livres concernant le réchauffement, plus tous les rapports du G.I.E.C², des gouvernements et des experts à n’en plus finir. Comme il n’était pas féru d’informatique et que son univers était les livres et les revues, son appartement fut vite envahi par des monceaux de paperasses vaguement classées. Ce travail colossal porta ses fruits. Après une dizaine d’articles pertinents, Votre Science redevint la revue sérieuse très prisée des écologistes et des catastrophistes de tous bords qui faisaient leurs choux gras des résultats et des statistiques. On en déduisait que, d’ici 2050, le niveau des océans allait monter de deux mètres, une partie du littoral méditerranéen français serait submergée par les eaux et le reste transformé en Sahara, avec en prime, des canicules, orages et cyclones qui allaient perturber notre futur, bref, que des bons moments en perspective ! Entre deux désastres climatiques annoncés, P.J. surnommé par ses collègues envieux « Monsieur Catastrophe », glissait quelques papiers sur les énergies nouvelles, toujours annoncées propres et renouvelables, et dénonçait l’exploitation toujours plus nuisible et condamnable des gaz de schiste et autre pétrole bitumineux qui avaient relancé l’utilisation des combustibles fossiles, mais en déchaînant l’ire des écologistes.

    Fort de ses quatre-vingt-cinq kilos pour un mètre soixante-quinze, P.J. était un homme costaud, un peu bedonnant, non sportif, avec des cheveux poivre et sel assez longs. Il arborait une barbe de quatre, cinq jours, à peine grise, et affectait un look décontracté : jean, chemise, blouson ou veste de velours avec sous le bras une volumineuse serviette en cuir bourrée de papiers.

    Il aimait flâner dans son quartier, lire aux terrasses des bistrots et y rédiger ses notes. Tous ses repas étaient pris dehors avec ses collègues ou des amis, il avait une vie facile et sans attaches. Dans ses pérégrinations à la recherche de spécialistes du climat, il fit la connaissance d’une belle grande blonde, spécialiste des nuages et de leur modélisation. Physicienne de bon niveau, elle était chargée de cours à l’Université Paris VI. Ils commencèrent par écrire à quatre mains un article très sérieux, puis passèrent à des activités plus ludiques et s’installèrent au domicile de la belle Anne, le bazar de P.J. ne pouvant servir que de bureau. Les deux premières années furent agréables, une vie sans soucis de bobos type : sorties, cinés, théâtres, bons restaurants et fêtes entre amis. Mais Anne, esprit rigoureux, bien organisée et méthodique dans sa vie, supportait difficilement le laisser-aller permanent de P.J. qui se définissait assez volontiers comme « bordélique ». Selon Anne, il ne rangeait rien et ne participait guère aux corvées, si ce n’était pour faire les courses dans le quartier. Il en ramenait d’abord ce qui lui faisait plaisir, en particulier vins et apéritifs. Les invitations de copains en étaient le prétexte, en fait, il buvait de plus en plus, sans jamais basculer dans l’ivresse, c’était bon pour son moral et ça facilitait son inspiration littéraire.

    Anne s’énervait également lorsqu’elle mettait la main sur des bordereaux de paris du loto ou du PMU car elle savait que P.J. dépensait une bonne partie de son salaire aux jeux et qu’il ne manquait pas, lors de ses déplacements en province, d’aller traîner dans les casinos. L’esprit rigoureux d’Anne ne pouvait admettre qu’un scientifique puisse envisager que le hasard permît de s’enrichir.

    P.J. lui avait dit – sans la rassurer – qu’il contrôlait, mais qu’il jouait depuis ses douze ans, ayant été initié par son père, grand joueur de cartes et addict aux courses de chevaux. Après un premier clash et une bouderie d’un mois, il promit de s’amender et l’annonce de la grossesse d’Anne fournit à P.J. la motivation pour être un compagnon attentif et un nouveau père comblé. Dans ce domaine, il avait tout à apprendre et il fit de son mieux avec application et bonne volonté. Travaillant en fait surtout à domicile, il décida de s’occuper dans la journée – Anne étant à la fac – du petit Thomas avec le renfort de nounous et de filles au pair. Aux yeux de P.J., ça ne se passait pas trop mal, mais Anne décréta un beau matin qu’elle en avait marre de cette vie merdique, elle obtint un poste de professeur à l’université de Lille I et partit s’y installer avec Thomas. P.J. s’astreignit à faire à longueur d’année le voyage dans le Nord au moins une fois par mois. Un aller-retour en TGV et deux nuits à l’hôtel pour voir le petit ; il faisait alors le parcours classique des papas du week-end : McDo, ciné et parc s’il faisait beau. Thomas fut un gamin sans histoires, vif, intelligent, brillant en maths et, dès l’adolescence, très branché en informatique, jeux et réseaux. Il obtint son bac avec mention et, après deux années en classe préparatoire, entra à Supelèc. Diplôme en poche à vingt-trois ans, il partit en Californie pour effectuer un stage à Stanford et fut aussitôt embauché par Paltel, le géant des télécommunications, pour développer des interfaces entre produits connectés. Il se logea à Oakland en compagnie de Linda, belle Américaine brune, et mena avec elle la vie saine d’un couple californien : travail high-tech, health-food, body-building et surf.

    P.J. avait rencontré le couple lors d’un précédent séjour, il fut alors impressionné par l’aisance et la sérénité de Thomas, il se dit que ce calme apparent et cette force lui venaient d’Anne surtout, mais bon, il se sentait fier et comblé.


    1. ALLÈGRE Claude, L’imposture climatique, Plon, 2010.

    2. Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.

    CHAPITRE II

    C’est avec ce fils, maintenant appelé Tom, qu’il avait rendez-vous. Justement, il le vit au bout du quai et lui fit signe, Tom arriva à la table, lui fit une bise et s’assit :

    – Jolie, cette vue, je suis venu ici avec Linda quand je l’ai rencontrée, c’était notre premier rendez-vous en dehors de chez Paltel !

    – Vous êtes toujours ensemble, c’est bien…

    – On pense se marier en fin d’année, je t’en reparlerai, et toi, ça va, toujours chez Votre Science ?

    – Oui, et je suis là pour me documenter, préparer un article sur les dernières nouveautés de la Silicon Valley

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