L’homme prend le relais…
«An 2100, dernière année du monde » ? On le sait. Si rien n’est fait pour réduire les émissions anthropiques de gaz à effet de serre, la Terre pourrait se réchauffer en moyenne de 4,8 °C d’ici 2100 – selon la projection la plus pessimiste du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). En conséquence, outre des températures devenues insoutenables pour beaucoup, le niveau des mers augmentera de plus d’un mètre, rayant des îles entières de la carte ; orages, tempêtes et ouragans monteront en puissance et multiplieront leurs ravages… S’y ajoutera un effondrement de la biodiversité, et avec lui autant de risques de pénuries et de famines pour les 11,2 milliards d’humains attendus à cette échéance. À ce funeste tableau, la pandémie de Covid-19 n’a pas manqué d’amplifier l’angoisse d’une humanité inquiète des excès de sa démesure : la déforestation massive et la promiscuité accrue entre vie humaine et sauvage favoriseraient en effet l’émergence de nouveaux virus. Alors, a-t-elle eu une vision prémonitoire lorsqu’elle imagine en 1826, dans son roman , l’ultime survivant de notre espèce graver cette terrible sentence sur la basilique Saint-Pierre de Rome ? À défaut de fin « du » monde, ne serait-ce pas plutôt la fin « d’un » monde… celui où les humains s’imaginent exploiter sans limites et sans conséquences les ressources naturelles. L’apocalypse a désormais visage humain : c’est notre volonté, et non plus celle des dieux, qui entraîne notre espèce vers sa perte.
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