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Les plus intrigantes femmes de la Bible: Essai
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Les plus intrigantes femmes de la Bible: Essai
Livre électronique218 pages1 heure

Les plus intrigantes femmes de la Bible: Essai

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À propos de ce livre électronique

Les personnages emblématiques du livre sacré

Les femmes dans la Bible pourraient être perçues comme des soumises effacées, mères avant d’être amantes, voire prostituées ou maîtresses cruelles, intrigantes, manipulatrices et ambitieuses, sans scrupule ou franchement saintes et martyres. Elles sont surtout le terrain fertile de fantasmes, incarnant des valeurs, elles sont l’objet de fabulations.
De la mère de l’humanité, Ève, à sa rivale légendaire Lilith, l’une blanche, l’autre noire, en passant par l’émouvante Sara, épouse d’Abraham et mère du peuple hébreu, on ne compte plus les personnalités attachantes et charismatiques du récit biblique. Qui furent-elles ? Des légendes incarnées ou des femmes dont on a tronqué l’histoire ? Qu’y a-t-il de probable et d’improbable dans ces histoires de femmes ?
Découvrez entre autres :
- la douce et sublime Rachel, remplacée sous un voile par sa sœur lors de son mariage
- l’autoritaire juge d’Israël Judith
- l’héroïque reine de Perse, Esther
- Bethsabée, mère de Salomon, qui a manipulé le vieux roi David
- la sensuelle Balkis, reine de Saba
- Dalila, la prostituée amoureuse de Samson
- Jézabel, traîtresse mangée par ses propres chiens
- Marie, mère de Jésus
- Marie Madeleine, femme de petite vertu devenue l’amie intime du Christ

Une galerie de portraits de celles qui ont joué un rôle primordial dans l'histoire biblique !

EXTRAIT

Première créature humaine féminine de Dieu selon la Bible. Le livre de la Genèse dit que « Dieu créa l’homme à son image (…) homme et femme il les créa » (1,27). Mais la narration dit aussi qu’Ève fut tirée d’une côte ou plus évasivement du flanc d’Adam, son compagnon mâle. Adam signifierait « homme » et Ève signifierait « femme » bien qu’une définition hébraïque lui attribue le sens de « vivante ».
Il est amusant de lire que Dieu présenta les animaux, créés avant l’homme, et qu’il confia à Adam le soin de donner un nom à chacune des espèces. En dehors des mammifères, nombreux, on peut s’interroger sur la manière dont il passa en revue des espèces marines, célestes ou des insectes. Bien évidemment Adam n’y trouva pas de compagne, ce qui implique l’originel besoin d’alter ego, et une androgenèse cependant non évoquée dans le récit biblique. Selon une croyance rabbinique, une autre créature, une certaine Lilith aurait été répudiée (voir Lilith), mais ce n’est biblique que dans une version hébraïque ou par l’interprétation analogique de certains rabbins de l’expression « une autre femme ». Lilith aurait été indépendante alors qu’Ève était soumise, ce qui convint davantage aux premières civilisations phallocrates.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Claude Rappé est journaliste, romancier et passionné d’Histoire. Voué à être pasteur, devenu bibliste et conférencier au Proche-Orient, il côtoie vingt années durant les historiens, les chercheurs, les archéologues des pays bibliques, étudie les langues anciennes et se construit une vie entre les vieilles pierres et les livres sacrés. Parfois qualifié d’iconoclaste par les religieux, il nous amène à reconsidérer notre regard sur la Bible et son histoire.
LangueFrançais
Date de sortie7 mars 2017
ISBN9782390091172
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    Aperçu du livre

    Les plus intrigantes femmes de la Bible - Claude Rappé

    LA BIBLE – MYTHE OU VÉRITÉ ?

    C’est le plus important best-seller de l’histoire de l’édition. On est loin de s’imaginer, en le feuilletant, que ses plus ou moins soixante-dix (selon les courants religieux) livres compilés, ses milliers de pages, dont les origines linguistiques seraient hébraïques, araméennes, grecques, puis finalement latines, ont traversé six mille années de l’histoire des civilisations pour aboutir sur les tables puis les ordinateurs de milliers d’exégètes, de religieux, de traducteurs, tantôt neutres tantôt orientés, qui s’évertueront à la comprendre, à l’adapter, parfois à l’édulcorer, à la trahir, mais aussi à la respecter pour qu’elle devienne cet incontournable « Livre-saint » réécrit par eux, mais déclaré « inspiré » par Dieu.

    Pourquoi Dieu aurait-il eu besoin d’un support aussi altérable ? Pourquoi la Bible ne s’intéresserait-elle qu’à six mille ans de notre histoire et à quelques kilomètres carrés de nos frontières orientales ?

    Pourquoi ferait-elle du Créateur de tous les humains un Dieu unique d’un peuple élu ? Pourquoi son interprétation religieuse serait-elle responsable de tant de tensions, de guerres, de haine ? Qu’on croie ou non en la Bible, d’où vient-elle ?

    Depuis plus d’un siècle, une école fait loi chez les humains soucieux d’évolution, c’est la science. Elle est la recherche permanente et l’aboutissement de solutions et de savoir acquis « remis cent fois sur le métier »...

    La science a étudié la Bible, non pas comme certains croyants qui ânonnent tout ce qu’elle dit ou surtout ne dit pas, mais avec des chercheurs, des savants, parfois avec le constat de dénoncer les failles, parfois dans l’émerveillement de révéler les vérités bibliques.

    La science, en ce qui concerne les recherches sur la Bible, ce sont ces milliers de fouilles archéologiques sur les lieux décrits, la stratigraphie, la typologie, l’analyse factorielle, des laboratoires sophistiqués qui analysent, au carbone quatorze, par l’ADN, des rayons magnétiques ou nucléaires, des objets trouvés par les archéologues. La science, ce sont des milliers d’historiens qui cherchent, scrupuleusement (quand ils ne sont pas endoctrinés) à faire correspondre les alphabets de l’Antiquité, à juxtaposer les chronologies, à comparer les sites, la géologie, la géographie des lieux, les époques et les genres, les ethnies et les races, les cultes et les architectures, les mœurs connues et les pratiques référencées, les cultures et les sociétés multiples de la carte de l’humanité, bien au-delà de l’avis de ceux qui ne voudraient que la vérification de leurs certitudes. La science doute. Et chercher dans le doute, c’est mieux trouver, plus juste, plus vrai.

    Les robes sacerdotales et ceux qui les revêtent ne sont pas les bienvenus dans ce monde de savants qui cherchent non pas leur vérité, mais la vérité !

    La Bible n’est ni vraie ni fausse.

    C’est un recueil amalgamé de quatre écritures présumées (les textes jahvistes, élohistes, deutéronomiques et sacerdotaux), de traditions orales influencées par les civilisations égyptienne, indienne, babylonienne, sumérienne, perse, assyrienne, phénicienne, araméenne, romaine, arabe, européenne, probablement compilées une première fois par écrit au Ve siècle avant notre ère.

    Cette vérité que tente de découvrir la science est basée sur des textes peu sûrs, romancés, spiritualisés, où seule la foi pourrait donner du corps.

    Ainsi, les éléments prétendument probants qui permettent d’établir la véracité du récit biblique sont d’ordre spéculatif. La foi, aussi respectable qu’elle soit, n’est pas une preuve. L’étude de la sémantique, les sciences, dont l’archéologie et les analyses chronologiques, les comparaisons historiques entre les rares écrits émanant de différentes civilisations telles que l’Égypte, la Perse, Babylone, la Grèce ou plus récemment la lecture d’archives romaines et latines, tout est bien maigre pour certifier l’existence de la plupart des femmes de la Bible. Pourtant, quelques textes émergent, souvent postérieurs à leur existence.

    Accordons-lui, à cette Bible, sa vraie valeur : c’est un des plus vieux ouvrages racontant dans sa partie hébraïque et araméenne des séquences de l’Histoire de l’humanité à travers un peuple de nomades conquérants puis dans sa partie grecque chrétienne, les déclarations d’un homme qui se fit ou se voulut Dieu.

    Que des tyrans du dogme en aient fait leur alibi nous importe moins que de savoir ce qui peut être une vérité historique ou un conte...

    Les femmes de la Bible sont de cette essence : parfois réelles, souvent imaginaires...

    LA BIBLE – SES ORIGINES

    Considérée comme un livre sacré contenant l’essentiel des règles de vie des religions judaïque et chrétienne, elle nous est parvenue par de sinueux chemins.

    Le mot latin, d’origine grecque « biblia » veut dire livre. Dès le départ il signifiait au pluriel, les livres...

    Chez les juifs, la Bible est constituée par trois ensembles : la Torah (la Loi), les Nevi’im (les prophètes) et les Ketouvim

    (les autres écrits). Les deux premières lettres de ces trois titres désignent la Bible hébraïque : To – Ne – Ke... mais comme les voyelles ne s’écrivent pas en hébreu cela donne : TaNaKh. C’est le terme hébreu qui désigne la Bible des juifs.

    En 270 av. J.-C., vivait à Alexandrie, sous le règne du pharaon helléniste Ptolémée II Philadelphe, une diaspora importante de juifs qui continuaient à parler l’hébreu. Ptolémée II souhaitant connaître les règles de vie de ses sujets fera traduire en grec les textes qu’étudiaient les juifs.

    Soixante-douze traducteurs issus des douze tribus d’Israël (12 X 6) isolés dans soixante-douze maisons sans pouvoir communiquer l’un avec l’autre traduiront donc en grec ce qu’ils possédaient des écrits hébraïques. Apparemment, à peu près tous...

    Les juifs n’y adhéreront pas. La version des Septante (Flavius Josèphe arrondira plus tard le nombre 72 en 70) deviendra la référence des premiers chrétiens au mépris des juifs qui lui préféreront le Targoum (version finale araméenne des textes anciens) qui s’écrira pendant des siècles, depuis la captivité des Hébreux à Babylone (entre 550 et 450 av. J.-C.) jusqu’au Moyen Âge. Au Targoum s’ajouteront le Midrash (les commentaires) et le Talmud.

    Le Talmud est une version hébraïque et judéoaraméenne d’analyses rabbiniques des lois orales et écrites. Le Talmud de Babylone fut écrit par Esdras (un érudit hébreu du Ve siècle av. J.-C., vivant à Babylone) et Néhémie (un prophète d’Israël du Ve siècle av. J.-C., habitant à Suse), deux scribes cultivés par les études des textes babyloniens et tous deux créateurs d’une Communauté juive de l’Exil puis du Retour à Jérusalem. Un autre Talmud fut rédigé plus tard par plusieurs docteurs de la loi, non pas à Jérusalem comme le suggère son nom (Talmud de Jérusalem), mais en Galilée. Ce dernier est moins consulté par les juifs, car moins analytique que son prédécesseur babylonien.

    Les chrétiens comme les juifs établiront leurs canons (mot grec qui veut dire règle ou modèle issu de l’hébreu mesure), une liste de livres à inclure dans un seul.

    Les juifs s’inspireront plutôt des textes traduits en araméen par les Massorètes (maîtres de la tradition), textes inspirés de la tradition orale et écrite, stabilisés au premier siècle de notre ère. Les chrétiens se fieront surtout à la version grecque des Septante (bien que l’on considère comme partie intégrante de la Septante des textes ajoutés traduits en grec au cours des siècles qui suivirent la première traduction des 72 scribes).

    Des traducteurs comme Martin Luther (1483-1546), fondateur de la Réforme protestante, rejetteront les textes de la Septante au profit des textes massorétiques.

    Pour les chrétiens romains et orthodoxes, l’incorporation de textes dits deutéronomiques (livres secondaires) est une évidence. Ainsi, les conciles d’Hippone en 393, ceux de Carthage en 379 puis en 419 accepteront un canon biblique de ce qui sera appelé l’Ancien Testament (l’histoire du peuple juif). Les Églises grecques adopteront ce canon au concile de Trullo en 692. Les « deutérocanoniques » étant d’abord considérés comme faux, ils vont faire les différences de canons. Ainsi, parmi d’autres, les livres d’Esther, de Judith ou l’Ecclésiaste (mot d’origine grecque) seront classés hors du canon biblique, voire apocryphes (dont l’autorité n’est pas établie) pendant des siècles et ce par presque tous les courants religieux. Les écrits aux Hébreux dans le Nouveau Testament, ceux de Jacques, de Pierre, de Jean, de Jude et l’hermétique Apocalypse (Révélation en grec) de Jean subirent le même sort. Le canon chrétien actuel fut défini à la fin du IVe siècle de notre ère grâce à l’influence de Saint-Augustin. L’Église catholique au concile de Trente (1545-1563) confirmera ce canon définitivement. En 1991, un « catéchisme » établira une liste intégrale des canoniques à l’intention des ouailles. Les congrégations chrétiennes grecques avaient été plus rapides, car Justinien II, sans l’aval de Rome, souhaita conclure une version reconnue de la Bible pour les évêques orientaux (Concile de Trullo en 692). Le Schisme de 1054 entre l’Église de Rome et celle de Constantinople (Byzance) confortera cette décision.

    Les protestants n’adoptèrent pas de règles communes et il n’y eut pas de canons officiels, mais des choix selon les Églises, les époques et les enseignements.

    Après l’invention de l’imprimerie, Johannes Gutenberg (1400-1468) utilisera la typographie (à Mayence) pour éditer la Bible sur base d’une traduction en latin (la Vulgate – du IVe siècle) par Jérôme de Stridon en Croatie (Saint-Jérôme). Utilisant d’autres sources controversées, La Bible polyglotte d’Anvers de l’éditeur Christophe Plantin fut terminée en 1572.

    Plus tard, des adaptations en anglais, puis en français, des textes des 66 à 70 livres de la Bible, dont des canoniques pour les uns, apocryphes pour d’autres, comprenant les écritures hébraïques, araméennes, grecques, sous le nom de Testaments (Ancien et Nouveau) seront adoptées par des générations de chrétiens.

    Au XIXe siècle furent propagées par millions d’exemplaires les traductions catholiques et protestantes, sous les plumes de l’abbé Crampon (il fallait l’imprimatur de Rome pour obtenir l’autorisation officielle de publier), de Louis Segond (théologien protestant) ; ensuite, au XXe siècle la Bible de Jérusalem fut éditée par l’ordre dominicain appelé l’École biblique et archéologique française de Jérusalem.

    Des centaines de traductions dans des centaines de langues seront alors publiées partout dans le monde, souvent sous la plume de traducteurs engagés dans des ferveurs proches, mais subtilement

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