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La Palestine assassinée: Un nettoyage ethnique voulu par le sionisme dès le XIXe siècle
La Palestine assassinée: Un nettoyage ethnique voulu par le sionisme dès le XIXe siècle
La Palestine assassinée: Un nettoyage ethnique voulu par le sionisme dès le XIXe siècle
Livre électronique135 pages1 heure

La Palestine assassinée: Un nettoyage ethnique voulu par le sionisme dès le XIXe siècle

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À propos de ce livre électronique

En cette période de chasse aux sorcières où critiquer Israël est facilement taxé d’antisémitisme et où l’amalgame entre ce délit et l’antisionisme se répand un peu partout, revenir au passé, aux prémices du sionisme, cela semble bien nécessaire pour une meilleure compréhension du présent et de l’avenir et pour rétablir une vérité à laquelle ont droit en premier lieu les Palestiniens. Hé oui, l’histoire écrite par les vainqueurs, pourtant sérieusement mise à mal par les travaux remarquables des « nouveaux historiens » israéliens, reste malgré tout acceptée par beaucoup… Aussi, l’on continue à parler du « problème palestinien » comme si la responsabilité de la situation actuelle n’en incombait ni à Israël, ni à ceux qui avaient permis son établissement ! On continue à croire au mythe d’« une terre sans peuple pour un peuple sans terre », aux mensonges quant au soi-disant départ volontaire des habitants. On zappe la réalité de la NAkba et ses horreurs : le nombre de Palestiniens tués, les 800.000 expulsés, les villages et villes anéantis, le nettoyage ethnique, la voracité pantagruélique de l’état colonisateur.
Et pourtant les faits sont là. Les preuves sont irréfutables. On ne peut faire comme si on ne savait pas. Il y va de la justice et de la survie du peuple palestinien.
Ce livre, l’auteure l’a conçu comme un outil pour qui n’a pas lu les Finkelstein, Pappé, Sand, Chomsky et autres analystes pointus. Elle espère qu’il donnera (notamment aux enseignants) les bases essentielles à la compréhension de l’idéologie sioniste, ferment de l’installation juive en Palestine et de l’éviction de ses habitants légitimes et qu’en découlera une réflexion critique indépendante de toute manipulation et propagande.

EXTRAIT

L’armée arabe ne fait pas le poids et est incapable de s’opposer à la continuation des massacres. Citons parmi eux celui de Tantoura des 22 et 23 mai, soigneusement caché par les dirigeants sionistes, mais révélé il y a quelques années dans un travail de thèse d’un universitaire israélien (qui a subi d’énormes pressions pour se rétracter). Après l’attaque, 200 habitants de ce petit village d’agriculteurs et de pêcheurs furent exécutés et leurs corps enfouis par un tracteur dans des fosses creusées sur la plage pour éviter une épidémie. De ce charnier (le terme est celui du fossoyeur israélien), les touristes, israéliens ou étrangers, ignorent tout. Ils ne voient qu’une lagune paradisiaque avec une plage de sable blanc. Effacement total. Négation du passé palestinien. Belle vitrine de ce que peut offrir Israël aux vacanciers !

À PROPOS DE L'AUTEUR

Michèle Hicorne a été professeure de français dans les deux dernières années du secondaire. Le sort réservé aux migrants par l’Europe et la violation continuelle du droit international dans un oubli total de la justice sont au cœur de ses préoccupations. L’auteure de La Taroumit , récit autobiographique sur sa vie chez les Berbères et de  Des mots pour la Palestine , recueil de poèmes écrit après une mission civile en Palestine, est membre de différentes associations belgo-palestiniennes. Son dernier voyage en Cisjordanie date de novembre 2018.
LangueFrançais
Date de sortie20 nov. 2019
ISBN9791037701855
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    Aperçu du livre

    La Palestine assassinée - Michèle Hicorne

    Bibliographie

    ARENDT, Hanna, Eichman à Jérusalem, Gallimard, Folio histoire, 1991

    CHOMSKY, Norman et PAPPE, Ilan, Palestine, Montréal, éd. Ecosociété, 2016

    FINKELSTEIN, Norman G, Mythes et réalités du conflit israélo-palestinien, Bruxelles, éd. Aden, 2007

    FINKELSTEIN, Israël et SILBERMAN, Neil Asher, La bible dévoilée, éd. Gallimard, Folio histoire, 2004

    HESSEL, Stéphane, Indignez-vous, Montpellier, Indigène éditions, 2011

    HERZL, Théodor, L’état juif, L’Herne, 2007

    HICORNE, Michèle, Des mots pour la Palestine et la plage de Tantoura… ment, Paris, L’Harmattan, 2010

    KADMAN, Noga, Sur le bord de la route et en marge de la conscience, Jérusalem, Sifrei November, 2008

    KHALIDI, Khashid, L’identité palestinienne. La construction d’une conscience nationale moderne, Paris, La Fabrique, 2003

    MANSOUR-MERIEM, Sandrine, Histoire occultée des Palestiniens, 1947-1953, Toulouse, éd. Privat, 2013

    PAPPE, Ilan, Le nettoyage ethnique de la Palestine, Fayard, 2008

    PAWEL, Ernst, Herzl ou le labyrinthe de l’exil, Paris, Seuil, 1992.

    SANBAR, Elias, Figures du Palestinien, Paris, Gallimard, NRF essais, 2004

    SAND, Shlomo, Comment le peuple juif fut inventé, Fayard, 2008

    SAND, Shlomo, Comment la terre d’Israël fut inventée, Flammarion, 2012

    SEGUEV, Tom, Le septième million : les Israéliens et le génocide, Liana Lévi, 2003

    SHAPIRA, Anita, Land and power; the sionist resort to force 1881-1948, New-York, Stanfort studies in jewish history and culture, 1986

    SIVAN, Eyal et LABORIE, Armelle, Un boycott légitime, Paris, La Fabtique, 2016

    STAMBUL, Pierre, Le sionisme en questions, La Bussière, éd. Acratie, 2014

    Yizhar, S, Hirbat-Hiza, Paris, éd. Galaad, 2010

    « Le plus grand ennemi de la connaissance n’est pas l’ignorance, mais l’illusion de la connaissance »

    Stephan Hawking

    Préambule

    Encore un livre sur le sionisme pourrait-on dire. Effectivement, beaucoup d’écrits – et de très grande valeur – ont traité, spécialement depuis les années 90, des origines de ce que beaucoup de nos médias, hommes politiques et commentateurs divers appellent « le conflit israélo -palestinien »¹. Les travaux d’Ilan Pappé, Finkelstein, Sand, les archives sur la Nakba et le journal intime de Ben Gourion ont apporté depuis quelques années un éclairage nouveau et fort complet sur l’idéologie sioniste de la fin du XIXe siècle, la création d’Israël en 1948 et la colonisation de la terre palestinienne. Je sais combien je suis redevable à ces « nouveaux historiens » d’une connaissance sérieuse sur le sujet. La richesse de leurs recherches, leur volonté de faire voir la vérité que d’aucuns se refusent à divulguer ou à accepter m’ont été d’une grande aide.

    Ma contribution à l’histoire du sionisme des origines peut donc paraître inutile et elle l’est en effet pour tous ceux qui ont lu les écrivains précités ou décortiquent les articles d’aujourd’hui des Vidal, Stambul, Gresch, Warschawski, Lévi et autres analystes pointus de la situation en Palestine.

    Et pourtant, j’ose espérer ne pas faire œuvre inutile. En effet, lors de conférences, projections de films, débats et autres activités des associations belgo-palestiniennes, deux constatations importantes se sont imposées à moi. La première est qu’il n’est toujours pas facile, aujourd’hui, en 2018, de traiter de ce sujet et d’oser critiquer Israël : cela reste encore tabou, assez souvent taxé d’antisémitisme² et parfois même de soutien à des… terroristes. La seconde – et c’est elle le véritable déclencheur de mon envie d’écrire sur le sujet –, c’est que l’hostilité vis-à-vis des Palestiniens, l’admiration pour le sionisme ou encore le refus de prendre parti révèlent dans la majorité des cas d’une méconnaissance très grave des faits.

    La plupart des gens ne savent pas ! Ils ne savent pas parce qu’ils n’ont pas le temps de se renseigner ou parce qu’ils ont une confiance aveugle dans les médias traditionnels (dont les allégeances à des pouvoirs et lobbys leur sont inconnues) et aussi parce que l’école n’a rien dit du sionisme et de la Nakba. Ils croient savoir, mais ils ignorent pratiquement tout de ce qui a créé Israël et de la manière dont celui-ci a pris possession de plus de 70 % de la Palestine dès 1948.

    C’est principalement à ceux d’entre eux qui acceptent une mise en question de ce qui nous est déversé chaque jour et de ce que l’histoire des vainqueurs nous a enseigné que ces quelques pages, je l’espère, apporteront des éléments concrets à partir desquels réflexions et discussions seront possibles.

    Ce livre, je l’ai conçu aussi pour mes petits-enfants, habitués très jeunes à m’entendre parler de la Palestine et à vilipender la lâcheté de nos gouvernements. J’avais à cœur qu’ils comprennent les raisons profondes de mon engagement, mais, surtout, qu’ils refusent les manipulations et mensonges qui ont fait d’un occupant, d’un état colonial, le partenaire privilégié des démocraties occidentales et, de l’occupé, du spolié de sa terre, soit un terroriste, soit un être invisible. Il me paraissait intolérable qu’ils ne sachent peut-être jamais qu’un peuple était déclaré apatride alors qu’il avait un pays, la Palestine, dont il avait été chassé en partie dès le « don » des Anglais aux sionistes qui n’avaient cessé dès ce moment à procéder à un nettoyage ethnique. Je voulais qu’ils sachent. Moi, je savais. J’avais lu beaucoup de livres, les rapports de différentes commissions, les conclusions du tribunal Russell, des articles du journal israélien Haaretz. J’avais vu le mur, les checkpoints, les colonies. J’avais vu les maisons occupées par les colons et les terres que ne pouvaient plus travailler les Palestiniens parqués dans des camps et toujours surveillés par l’envahisseur. J’avais vu la Cisjordanie coupée en 3 zones et ses habitants disséminés dans des bantoustans, les privations d’eau et de beaucoup d’autres moyens de subsistance. J’avais rencontré ces hommes et ces femmes, la clé de leur ancienne demeure pendue à leur cou ou enfermée dans une boîte avec l’espoir de retourner un jour chez eux  et de récupérer leurs biens volés. J’avais appris ce qui se passait dans toute la Palestine. Expulsions, destructions, transfert, massacres, arrestations arbitraires, emprisonnements et blocus. J’assistais à la lâcheté et au cynisme d’une communauté internationale qui ne se souciait que de faire du commerce avec l’état hébreu, en le tançant de temps en temps, mais sans jamais l’obliger à respecter les conventions internationales et sans se ranger du côté de l’opprimé et du droit !

    « J’essaie d’éviter d’amener les gens à partager mes conclusions autrement que par leurs propres réflexions sur le

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