C’est l’un des plus grands mouvements de protestation de l’histoire de l’État hébreu. En exclusivité, le cri d’alarme du grand cinéaste Amos Gitaï
Déjà sept mois de mobilisation massive
Malgré le vote de la loi, la protestation se poursuit. Elle a même exceptionnellement gagné les rangs de l’armée. La semaine dernière, 18 des 40 réservistes instructeurs pour pilotes d’hélicoptère ont refusé de se présenter à leur poste, alors que, début juillet, 1 200 réservistes de l’armée de l’air menaçaient de suspendre leur service militaire. Un ancien soldat, amputé d’une main après une explosion à Gaza en 2012, écrit : « Est-ce pour cela que nous nous sommes battus ? » Mais pour d’autres, c’est précisément aussi pour cela, pour une certaine idée de la démocratie, que l’opposition doit s’intensifier. Avec un espoir, résumé par l’Association médicale israélienne, qui a appelé les médecins à se mobiliser : « Soigner la rupture dans la nation. »
Mobilisée, la société