L EST DES SUJETS DÉLICATS, ainsi du racisme, un domaine où « un simple mot peut vous exploser au visage comme une grenade ». L’académicien canadohaïtien Dany Laferrière le sait bien, alors il les pèse, ces « simples mots », dans ce lumineux . « Je suis tout de même à la commission du dictionnaire », nous rappelle-t-il en riant, avant de nous expliquer qu’il « voulait remettre de la chair et de la douleur dans cette tragédie qu’est le racisme ». Les chapitres se succèdent, alternant les motifs d’affliction et de fierté des Noirs américains, alternant aussi les temporalités, des lynchages du Ku Klux Kan au racisme ordinaire. Le maître mot de l’écrivain de 69 ans ne serait-il pas la nuance ? « Il ne faut pas tomber dans le piège d’accuser tout le monde et son contraire », enjoint ce contempteur de l’appropriation culturelle et du wokisme, qui se fait aussi un plaisir de signaler
Dany Laferrière : « La littérature est faite pour dire les vrais sentiments et non les bons »
Jan 04, 2023
5 minutes
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