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Eclats d'Opéras: Histoire de l'Opéra
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Livre électronique672 pages3 heures

Eclats d'Opéras: Histoire de l'Opéra

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À propos de ce livre électronique

Un livre poétique consacré à l'opéra et à son histoire.

Opéra ? Qu’entendez-vous par là ? - le théâtre réunissant à la fois : drame, chant (solistes et chœurs), symphonie, danses, costumes, décors,éclairages et machinerie, qui a pris dès sa fondation en Europe le nom d’opéra, c’est-à-dire “ œuvre par excellence”. Désir et ambition d’un spectacle total dont l’évolution, de l’Orfeo (1607) de Monteverdi aux créations les plus récentes, fascine son public: les humains ont toujours désiré qu’on leur raconte des histoires et qu’on leur parle d’amour ; la grande affaire, c’est d’émouvoir !

Cet ouvrage vous fera redécouvrir, en vers autant qu'en prose, les grands compositeurs qui ont marqué l'histoire de l'opéra !


EXTRAIT

Tu es un maître de l'oratorio, un génie du tragique ;
Tes profonds sentiments concilient beauté et profondeur ;
Ta puissance est celle d'un Jules César et sa blondeur,
Ton défi était d'autant un défi musical que dramaturgique.

Merveilleux Haendel, tu fais basculer la belle épopée,
Passant du guerrier au sensuel, du comique au tragique
Ton Jules César rejoint les conquérants, le pathétique
Se mélangeant parfois à la voix soprano et à une mélopée !

À PROPOS DE L'AUTEUR

Né en 1939 à Paris, Olivier Furon-Bazan est un écrivain-journaliste atypique qui compte plus d'une quarantaine d'ouvrages à son actif. Entre les ouvrages traitant sur le sport et le régionalisme, il est aussi l'auteur d'un premier roman L'Impasse des Brouillards avant de s'adonner à une nouvelle passion, la Poésie et aux nouvelles policières. Professeur à l'école supérieure de journalisme à Paris, il a participé à la formation de nombreux journalistes de la presse écrite et parlée.

Journaliste honoraire, conférencier dans plusieurs universités européennes, ce qui lui a permis de devenir Docteur Honoris Causa en Philosophie à la retraite. Il obtint de nombreuses distinctions dont des prix du meilleur reportage sportif et de la Nouvelle ainsi que le Grand Prix de la Poésie Francophone en 2009 avec son ouvrage surréaliste Love à Toi.
LangueFrançais
Date de sortie4 mars 2019
ISBN9782378777685
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    Aperçu du livre

    Eclats d'Opéras - Olivier Furon-Bazan

    PRÉFACE

    Opéra ? Qu’entendez-vous par là ? - le théâtre réunissant à  la fois : drame, chant (solistes et choeurs), symphonie, danses, costumes, décors,éclairages et machinerie, qui a pris dès sa fondation en Europe le nom d’opéra, c’est-à-dire " oeuvre par excellence".

    Désir et ambition d’un spectacle total dont l’évolution, de l’Orfeo (1607) de Monteverdi aux créations les plus récentes, fascine son public: les humains ont toujours désiré qu’on leur raconte des histoires et qu’on leur parle d’amour ; la grande affaire, c’est d’émouvoir !

    Le spectateur participe donc en jouant le jeu de croire en la réalité de la fiction, pourvu que, complice de l’illusion, il vive intérieurement le drame proposé à son regard.

    Le philosophe  Alain Chartier nous dit dans Les Arts et les Dieux : Dans le drame musical, presque tout est héroïque ,élégiaque, ou religieux. Ce qui est proprement dramatique , c’est le dialogue qui fait naître et développe les passions ; et la musique dramatique est celle qui imite les accents et le mouvement du dialogue passionné ; ce n’est donc qu’une tragédie encore mieux réglée… ( Ed. La Pléïade p.310).

    A l’époque où l’on demandait au jeune Debussy : Quel poète pourra vous fournir un livret d’opéra ?, il énonça  - sans le savoir encore - ce qu’il trouverait plus tard dans Pelléas et Mélisande de Maeterlinck : Celui qui , disant les choses à demi , me permettra de greffer mon rêve sur le sien ; qui concevra des personnages  dont l’histoire et la demeure ne seront d’aucun temps, d’aucun lieu, ; qui ne m’ imposera pas  despotiquement, la scène à faireet me laissera libre ,ici ou là , d’avoir plus d’art que lui, et de parachever son ouvrage.(in Maurice Emmanuel : Pelléas et Mélisande , genèse de l’oeuvre p.35". On ne saurait mieux dire.

    Rien ne remplace notre présence physique permettant de participer, au spectacle d’opéra, au lien organique entre scène et salle, où rien ne peut nous en distraire. A défaut, on peut suivre en salle des retransmissions en direct de représentations ; on y peut partager collectivement ce plaisir. Nous pouvons faire de même dans la solitude de notre salon, ce qui nous éloigne un peu plus de la condition première évoquée ci-dessus.

    Olivier FURON-BAZAN nous offre ici, en collaboration avec le peintre Artak SAKANYAN, un ouvrage qui nous présente un choix d’opéras de manière atypique, en ce sens qu’il nous propose, en plus des traditionnels résumés et notices biographiques, ses propres poèmes inspirés par chacune des oeuvres évoquées.

    Il y a là un intérêt évident , tant pour le néophyte  que pour l’amateur expérimenté, car chacun pourra , comme le disait Debussy : greffer son rêve sur celui du poète, du peintre, du dramaturge et du musicien.

    François-Henri LABEY

    Directeur Honoraire de Conservatoires

    LE MOT DE L’AUTEUR

    L'ÉCRITURE D'UN OPÉRA SE DOIT POÉTIQUE

    Je me souviens des visites régulières des poètes et artistes de tous les horizons qui se rendaient sur la butte Montmartre pour participer aux réunions littéraires programmées par Paul Bazan, président du Cercle des Pamphyliens. C'était après la guerre de 39-45, époque qui était riche en salons littéraires et en cafés dans un Paris détenant une richesse culturelle exceptionnelle.

    Au Théâtre du Tertre, situé dans les hauts de la rue Lepic, à deux pas du Bateau-Lavoir et de la maison des Casadesus (Gisèle et Robert), ou bien dans notre Atelier de Peintres, avenue Junot, j'ai fait la connaissance très jeune avec le monde artistique durant trois décennies (1950-1980) à qui je dois beaucoup pendant ma longue carrière de journaliste.

    Mes premiers pas vers la musique classique et l'opéra remontent à une rencontre avec les frères Messiaen lors d'une journée poétique. Je revois encore avec eux, le talentueux pianiste international, le franco-italien Aldo Ciccolini, virtuose du clavier. La conversation était axée sur Frédéric Chopin qui était né près de Varsovie en 1810. Tous les trois évoquent l'extrême sensibilité de Chopin lors de ses premières années d'existence lorsqu'il entendait jouer au piano. Il pleurait avant de prendre possession de son instrument. « Sa mère crut d'abord à une aversion naturelle pour le piano mais elle ne tarda pas à s'apercevoir que les larmes de l'enfant provenaient d'une émotion trop vive ». Ce premier bonheur n'avait pas de prix. C'est certainement l'une des premières qualités à détenir pour devenir musicien. Je le savoure maintenant d'autant que je ne mesurais pas cette chance exceptionnelle de côtoyer de tels artistes et d'apprendre à découvrir un milieu très particulier, exigeant connaissance, sérieux avec une discipline rigoureuse pour se maintenir en forme physique optimum.

    Cet art musical est très enrichissant car il réclame aux chanteurs et aux divas, une qualité supplémentaire : le sens théâtral sur scène. Grâce à des témoignages, j'ai pu mieux les comprendre en écoutant également certaines conversations entre les musiciens du classique et les acteurs de théâtre. Parmi tous ceux qui ont joué un grand rôle dans mes interrogations, j'ai retenu un jour une leçon sur la danse dictée par Jean Vilar au travers d'une évocation des ballets de Maurice Béjart, danseur et chorégraphe. Le déclic s'est fait à l'issue de cet entretien qui m'a ouvert les yeux sur l'opéra. Depuis, je ne me lasse plus de découvrir les créations, soit sur l'excellente chaîne MEZZO ou bien en suivant avec assiduité les programmes des grands opéras...

    Durant les années 70, j'ai eu une autre révélation et surtout une confirmation que la voix n'était pas uniquement une qualité réclamée mais qu'il existait aussi un besoin de surpassement sur scène. Aux Chorégies d'Orange, la cantatrice soprano espagnole Montserrat Caballé allait me convaincre de la beauté de l'opéra et de cette luminosité toute particulière relevée dans Le Trouvère. Un hasard car mon fils Stéphane (10 ans) jouait ce jour-là le rôle d'un petit bohémien. En écoutant ses réactions et en me révélant à cet âge son admiration sans faille pour la chanteuse ibérique, j'ai compris que le jeu sur scène était souvent impressionnant et venait s'ajouter à la musique et au jeu tragique. Sa présence à quelques mètres de la chanteuse-étoile lui avait révélé ce qu'était un timbre de voix et la manière de chanter et de se déplacer sur la scène.

    Depuis, la musique d'opéra est entrée dans mon quotidien. Elle est apparue vivante, touchant tous mes sentiments, les plus profondes de mes aspirations humanistes. À ce sujet, le ténor Roberto Alagna déclarait dans une émission de TV « Elle est un rayon de soleil en y jouant. Elle est un rayon de soleil en y ajoutant la voix et la diction ».

    Pour un poète, l'opéra est un prolongement, un besoin très riche d'expression dramatique. Les textes chantés d'une œuvre dramatique sont intenses, toujours attachés à une certaine forme de lyrisme et de romantisme. Le librettiste a besoin de posséder une sensibilité suffisante pour écrire les chants : l'écrit s'inscrit parfaitement dans la musique en étant accompagnée par des mots et des phrases qui se doivent de coller directement à l'action et au temps présent.

    Ramené à l'opéra par mon amie Brigitte et sa fille Coline (chanteuse professionnelle) c’est à elles que je dois quelques années plus tard cette idée d'écrire Éclats d'opéras et de me lancer dans un travail de longue haleine en voulant présenter chaque œuvre en poésie par un sonnet ou un poème mais aussi en travaillant sur une œuvre de « l'impossible », celle de réunir tous les opéras depuis le XVIème siècle.

    Après quatre ans de travail et d'études sur les divers compositeurs, le premier tome est terminé. Ce sont 27 compositeurs pour 58 opéras en attendant le Tome II auquel s'ajouteront de nouveaux grands compositeurs avec biographies.

    OLIVIER FURON-BAZAN

    LARMES MUSICALES

    En mémoire d'Olivier MESSIAEN

    Ton corps défile au rythme lent de la vie,

    Ponctuée par cette musique qui résonne

    Dans mon intérieur le plus secret qui frissonne

    Avec des sentiments touchés et en survie.

    Chacune de mes larmes coule dans ce courant

    Réveillant en mon âme ces vieilles images

    De nos regrets écartés du chemin des mages

    Ravivant la flamme de nos erreurs à contre-courant.

    Chacune des notes se déplace dans notre esprit

    Tandis que le violon traduit la profondeur de ce mal

    Et le doigté de l'artiste en accepte l' aromal¹¹

    Mais il n'est qu'illusion en présence d'un éfrit²².

    Chacune des partitions sont des larmes musicales

    Aux émotions d'un amour éconduit

    Avec ses chutes que le cheval ailé séduit

    Reconduit vers la paix et les escales vocales !

    Ton oreille s'accroche aux cimes de la beauté

    Instruments aux sonorités diversifiées

    Et aux sensibilités parfois crucifiées

    Par ces notes discordantes faites de cruauté !

    Sonate, Symphonie riment avec musique

    Sachant toucher avec profondeur

    Le cœur des artistes et avec rondeur !

    SILENCE MUSICAL

    Le silence devient une excitation profonde,

    Une caresse divine de cette oreille au vent

    Avec ce bruit aux couleurs de ce paravent

    Entends-tu la vague au loin qui se morfond !

    Elle¹ ressemble à cette douceur sensuelle

    Qui coule légère et se répand sur le rivage

    Autant silencieuse qu’un mince breuvage

    Coulant lentement avec ce même rituel !!!

    Le silence se confond avec la sagesse

    Celle pour laquelle parfois nous rêvons

    Découvrir le calme avec bonheur et largesse.

    Elle t’emporte dans la torpeur musicale

    Mais le son est un silence de la vie

    Et la musique d’Opéra la voie de la survie !

    Pour le compositeur comme tout créateur, le silence est son plus explicite bonheur. Son besoin est de s’éloigner des bruits de la ville, de la folie tumultueuse et de ce brouhaha pervers qui n’apporte aucune note positive mais la disparition progressive de toute créativité. Et pourtant, le silence musical devrait être la disparition de la beauté instrumentale par sa présence. Or, tout silence musical est création car le son peut être silence et amour de la conception livresque. L’écrivain est tel un musicien qui se sert de sa plume pour moduler ses phrases. Sa joie est de bruire² , le chanteur de placer sa voix au plus haut de ses limites. Le son musical est un silence dans la galaxie du quotidien. Elle est le réconfort de notre âme car tous les sentiments qui se dégagent de sa voix provoquent l’extase, l’émotion et notre sensibilité tant mise à mal par les forces improductives des mauvaises ondes.

    LE PIANISTE

    Chaque note est un corps vivant

    Un monde qui s'élève vers les rêves

    Chaque touche de piano fait corps, sève

    Au doigté de notes précises au jeu savant.

    Le pianiste se sert de ses doigts agiles

    Pour parfaire une mélodie en la dévoilant

    Avec ce plaisir des rythmes turbulents

    En se dépassant pour devenir fragile.

    Les concertos touchent les abîmes

    Des sens avec cette sensualité

    Que le musicien exprime avec réalité

    Et une sensibilité parfois sublime.

    La perfection du langage lumineux

    Du pianiste forçant la main du destin

    En créant l'émotion, célébrant le festin

    D’une œuvre qui transporte l'âme prôneux³¹.

    Georg Friedrich HAENDEL

    premier et véritable compositeur européen

    Georg Friedrich Haendel est le premier grand compositeur européen, jouissant d'une double nationalité allemande (né à Halle, le 23 février 1685) et anglaise (décédé à Londres, le 14 avril 1759 – enterré dans l'abbaye de Westminster selon ses désirs). Sa famille est originaire de Silésie et se fixe au début du XVIIème siècle (1609) à Halle. De confession luthérienne, il est l'aîné de trois enfants, comptant deux sœurs Dorothé à Sofia (1687) et Johanna Christiana, née en 1690. Dès l'âge de dix ans, il compose des motets chantés dans l'église principale de Halle. À cette époque, il est confié, pour la musique, à Wilhem Zachow, qui lui enseigne d'abord la technique du clavier puis l'initie à la composition en lui faisant analyser des sonates italiennes et allemandes. Pour suivre les vœux de son père, il entreprend des études de Droit en 1702 mais rapidement, il abandonne l'université pour devenir l'organiste titulaire de la cathédrale de Halle. En faisant connaissance de Georg-Philipp Telemann lors d'un voyage à Leipzig, Haendel décide de poursuivre son grand rêve de musicien en se rendant à Hambourg, où il fait partie de l'orchestre de l'Opéra, l' Oper am Gämsemarkt, et s'y illustre notamment au clavecin.

    Il n'a pas vingt ans lorsqu'il représente ses deux premiers opéras, Almira, Reine de Castille et Néron. Sa passion pour l'opéra italien ne l'abandonnera plus. Artifices vocaux avec ses chœurs et ses chants puissants deviennent pour lui une véritable obsession. Sa rencontre avec le musicien Johann Mattheson joue un rôle capital car ensemble avec son nouvel ami, ils vont inventer un nouveau genre de musique lyrique. Après plusieurs voyages en Italie (Florence, Rome, Naples), Haendel se rend en Angleterre pour s'y installer définitivement après les deux succès remportés avec ses créations Rinaldo et Le Pastor Fido (1710-1714).

    Haendel a composé près d'une cinquantaine d'opéras auxquels nous devons ajouter vingt-trois oratorios, cinq Te Deum, une messe solennelle ainsi qu'une soixantaine de motets et cantates religieux. Ajoutons à son œuvre une bonne quarantaine d'oratorios et plusieurs centaines de compositions de divers genres. Malgré les succès indiscutables, il connaît (en tant que directeur du théâtre Haymarket) plusieurs revers de fortune se succédant dans les deux Théâtres britanniques de Lincoln's in Fields et Covent Garden. Georg Friedrich Haendel devient citoyen anglais en 1726. Trois ans plus tard, il compose la musique du couronnement du nouveau roi, George II. Il est assurément marqué par la musique italienne dont la richesse et l'extrême variété des compositions vont le séduire à tout jamais. Il orchestre et met en œuvre des compositions dans le style italien, qui contribueront à sa réussite dans toute l'Europe. Les créations de ses Académies ne trouvent malheureusement que très peu de succès si bien qu' Haendel, découragé, décide de les fermer durant sa grande période de création (1726-1736). Un an plus tard, en raison d'un surmenage devenu chronique, le grand compositeur est victime d'un grave accident cérébral⁴¹ qui l'oblige à ralentir sa production. Mais, avec cette volonté exceptionnelle et cet attachement aussi fort pour la musique classique et religieuse, Haendel poursuit ses recherches en composant des concertos pour orgue (à partir de 1741). Sans doute, veut-il s'imposer un temps de repos en abandonnant l'opéra pour se consacrer aux Oratorios ? Est-ce un bien ? Sans doute, puisque ces deux œuvres sont devenues des créations d'une ampleur exceptionnelle ! Aujourd'hui, il s'avère possible de classer Messiah et Samson comme les meilleures créations du musicien de Halle.

    C'est grâce à l'influence de l'art italien très profondément ancré en lui qu'il peut imposer à son génie une orientation durable. À son retour, en Angleterre, il sait comment apprécier le génie véritable d'un Henry Purcell et ne se lasse point de le prendre pour guide. Toutefois, Georg Friedrich Haendel détient la capacité ultime de se montrer capable d'écrire toutes les pensées de son siècle en fonction des lieux et des styles nationaux qui avaient cours en Europe.

    En 1747, le plus grand musicien européen est victime d'une seconde attaque. Il parvient à remporter la victoire sur la deuxième intervention du destin à son encontre afin de repousser l'échéance jusqu'en fin de vie le 14 avril 1759. Toutefois, Georg Friedrich Haendel devient définitivement aveugle. Sur la fin de sa vie, il apparaît un technicien hors pair de cette musique italienne qui surgit, tel un spectacle aux mille feux d'artifice qui dessinent des formes multiples. Au cours de ses différents déplacements, le spectacle est permanent avec un parallèle, toujours en ligne de mire, avec l'opéra romantique et toutes les notes prestigieuses de l'acrobatie des voix et des intonations, ou bien avec le jeu de la terminologie des mots.

    Dans ce premier tome Éclats d'opéras, l'opéra Giulio Cesare transpire avec bonheur du plaisir vocal des castrats et des divas en quête d'amours parfois fantasques !!! La perfection ultime de ses ouvrages est là pour vous offrir une œuvre musicale qui touche les sentiments avec ce côté baroque. Quant à Messiah, il touche le monde universel de l'amour avec une voix sublimée à l'extrême. Dévoilant son mystère avec le jeu historique, renfermant tout le talent du compositeur pour la dramatisation quasi opérationnelle d'une forme, en épousant le style et les règles de la musique sacrée, tout cet ensemble engendre le plus merveilleux transfert avec le style italien.

    À l'initiative de l’Autriche-Hongrie, Messiah passionne le public et lui apprend à partager un grand moment d'effacement et de mystère pour les hommes désirant apprendre l'écriture retranscrite dans ce monde du surnaturel. De tout ceci, il se dégage une magnifique pause de retour sur soi et du symbolisme dont il est porteur et dont nous ne pouvons expliquer tout le mystère.

    JULES CÉSAR

    ⁵1

    Plaisir vocal sous la protection des dieux

    Tu es un maître de l'oratorio, un génie du tragique ;

    Tes profonds sentiments concilient beauté et profondeur ;

    Ta puissance est celle d'un Jules César et sa blondeur,

    Ton défi était d'autant un défi musical que dramaturgique.

    Merveilleux Haendel, tu fais basculer la belle épopée,

    Passant du guerrier au sensuel, du comique au tragique

    Ton Jules César rejoint les conquérants, le pathétique

    Se mélangeant parfois à la voix soprano et à une mélopée !

    Charmeuse, Cléopâtre, les hommes tombent dans tes filets

    Car ton pouvoir de séduction est une arme mystérieuse

    Bravant les faiblesses humaines et les forces luxurieuses.

    Jules César, esclave de ses pulsions amoureuses

    Adule Cléopâtre, ange de beauté aux douces facettes

    D'un comportement s'opposant aux vertus d'ascète !!

    Poignante dramaturgie, souffle des mers orientales

    Jules César, dans son manteau d'Empereur

    S'offre à Cléopâtre, habillé en saule pleureur

    Implorant leur amour, couronné de pétales.

    César, tu seras séduit par l'implacable Cléopâtre

    Amoureux d'une reine d'Égypte au nez magique

    De cet orient où tout est féerique avant d'être tragique !

    Natalie Dessay est une voix de soprano au souffle éternel

    Proclamant l'éternité d’un amour, tel un gazouillis d'hirondelle,

    Survolant la campagne, au parfum de roses mirabelles.

    Jules César, ta grandeur et puissance, résiste au temps

    Avec la musique baroque au souffle renaissant et constant

    Tu es ce que Richard Burton et Élisabeth Taylor

    Surent si bien évoquer dans Cléopâtre et Marc Antoine.

    MESSIAH

    LE MESSIE

    ⁶1

    Chef d’œuvre et feux d'artifice royaux

    La beauté de cet oratorio est majestueuse

    Avec ces chœurs qui traversent votre âme,

    Évoquent les sentiments profonds d'une trame

    Vous ramenant au Messie à la vie tempétueuse.

    Grandeur musicale d'une légèreté émotionnelle,

    Tragédie abandonnant des filets de larmes

    Au-dessus d'une mer moutonneuse au vacarme

    D'un monde en guerre constitutionnelle.

    Alléluia est une explosion de joie, un chœur

    Célébrant la félicité familiale, immense bonheur

    Et les fêtes pascales d'un Messie à l'esprit ambassadeur.

    Sa présence est là pour veiller aux défenseurs du bien,

    Pour lutter favorablement contre les forces du mal

    Et les chasser avant le jugement dernier du font « baptismal »⁷².

    MESSIAH

    LE MESSIE

    ⁸1

    La mesure entre le cœur et l'esprit

    Émouvante musique qui vous transporte

    Dans un monde à notre image, si sombre

    Aux eaux impures d'une Terre dans l'ombre

    Et d'une vie brûlante de péchés vous emportent...

    Votre esprit est transporté vers ce Dieu,

    Autant aimé que blâmé, la famille des cieux

    Détient une existence de souffrance éternelle

    Avec pour espoir le retour au monde fraternel.

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