Offenbach
LES DISQUES QUE TOUT MÉLOMANE DOIT CONNAÎTRE n° 110
Orphée aux enfers. Natalie Dessay, Yann Beuron… Choeur et Orchestre de l’Opéra de Lyon, Marc Minkowski. Emi, 1998.
Pour renflouer les caisses de son Théâtre des Bouffes-Parisiens, Offenbach misait sur , créé le 21 octobre 1858; le succès est. « Inouï, splendide, ébouriffant, gracieux, charmant, spirituel, amusant, réussi, parfait, mélodieux ! », renchérit Jules Noriac dans . Il faut dire que le livret d’Hector Crémieux et Ludovic Halévy offre au fantasque compositeur un joyeux crime de lèse-mythologie, admirablement construit, rempli de citations parodiques (, de Gluck), de clins d’oeil dénués de toute vulgarité. Les deux actes de cet opéra-bouffe revisitent le mythe d’Orphée avec un irrespect et une impertinence qui font trembler Zola, Jules Janin (qui parle d’« attentat au sens commun ») et Oscar Comettant, du , qui n’hésita pas à comparer Offenbach à un être « plus envahissant que les sauterelles d’Egypte » ! En 1874, Offenbach élargit son ouvrage, pour en faire un « opéra-féerie » de quatre actes avec ballets, fastueusement mis en scène – c’est la partition retenue par Michel Plasson en 1978 (Emi).
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